TOUR DE FRANCE 2019

Bonne humeur de rigueur, pour les sujets ne concernant pas le monde sportif merci de poster dans "...et plus si affinité".
yoann-51
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Re: TOUR DE FRANCE 2019

Message non lu par yoann-51 »

On prend les paris si tu veux !
Il va exploser comme un pop corn le Julian et on ne le reverra plus 🤥🤡
Le sport va chercher
la peur pour la dominer,
la fatigue pour en triompher,
la difficulté pour la vaincre. P de Coubertin
shika
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Re: TOUR DE FRANCE 2019

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yoann-51 a écrit : 23 juil. 2019 06:17 On prend les paris si tu veux !
Il va exploser comme un pop corn le Julian et on ne le reverra plus 🤥🤡
Si on considère que les 4 qui sont derrière se tiennent en moins d'une minute et que Landa ne semble pas accuser le coup de son Giro un top 10 serait déjà un très bon résultat en effet, et atteignable vu que pour l'instant Alaphilippe grimpe mieux que Barguil 12è.

Mais c'est sûr qu'il va tout donner pour garder le maillot jaune le plus longtemps possible quitte à exploser en vol derrière. Faudra qu'il s'accroche dans l'étape de Val Thorens...
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Boulegan
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Re: TOUR DE FRANCE 2019

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Kenzo a écrit : 22 juil. 2019 23:34 Je pensais à Mikel Landa ....il semble être le facteur X de ce TDF. Il est placé mais légèrement décroché (il chute pendant la bordure pour un débours de 2'10) il n'a pas perdu de temps en montagne par rapport à ses concurrents directs. S'il se retrouve en position idéal il risque de bouger, d'attaquer et de collaborer. Il devra aussi bien entendu s'appuyer une nouvelle fois sur son équipe pour tenter des coups (Mais siiiii Valverde va faire un effort.. :mrgreen: ) et probablement d'assez loin. Résultat ça peut forcer d'autres à bouger / contrôler et finalement causer des dégâts. Si quelqu'un comme (T Pinot, E Bernal, SK...) a la bonne idée de le suivre.... 8)
Pareil.
Il a montré des velléités depuis le début de ce Tour. C'est un attaquant et dorénavant, il est le leader de la Movistar, même si Valverde n'est qu'à une poignée de secondes derrière. Pour moi, la Movistar a le meilleur collectif pour cette 3e semaine. C'est au-dessus de la Jumbo-Visma, de la Groupama-FdJ et d'Ineos.
Et puis Landa, c'est un gars d'expérience, il a fini des GT dans le Top 5 en étant équipier :lol: (Tour de France 2017 4e à un poil de c... de Bardet // 4e du Giro cette année, 3e en 2015), il ne va pas s'effondrer en 3e semaine, au contraire.
La 3e place sur les Champs Élysées va se jouer entre lui et "mot compte triple" :arrow:
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Boulegan
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Re: TOUR DE FRANCE 2019

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shika a écrit : 23 juil. 2019 06:44 Mais c'est sûr qu'il va tout donner pour garder le maillot jaune le plus longtemps possible quitte à exploser en vol derrière. Faudra qu'il s'accroche dans l'étape de Val Thorens...
Sur sa forme du moment, sauf grosse défaillance, il ne va pas perdre grand chose sur les purs grimpeurs.
Faudrait qu'il monte à la Dumoulin, au train, sans se mettre dans le rouge, les yeux sur son capteur.
Dimanche, si on regarde bien l'étape, il coince seulement à 1.5 km du but (certes après avoir fait une petite erreur tactique en se mettant devant Thomas) mais c'est pas non plus la grosse explosion à la Bardet la veille sur l"étape du Tourmalet.
La journée de repos d'hier et l'étape d'aujourd'hui où il va bien tourner les cannes vont remettre la jauge au max ! :wink:
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Re: TOUR DE FRANCE 2019

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Y a déjà le casque jaune pour Pinot, dimanche sur les Champs :mrgreen:
Image
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Re: TOUR DE FRANCE 2019

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Kenzo a écrit : 22 juil. 2019 23:39 Chut :!: :!: On nous regarde !!

:arrow: https://www.instagram.com/p/B0Nz_ktll1f/
Sympa et impressionnante cette vidéo, on aimerait en voir plus en direct.

Je vois bien une victoire de P.Sagan aujourd'hui, pas mal de sprinter sont un peu cramé.
Mais gaffe aux bordures pour Pinot, 2 ou 3 équipes vont avoir des intérêts communs, à commencer par Inéos et Jumbo.
https://bièrefrakass.fr/
JeanValjean
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Re: TOUR DE FRANCE 2019

Message non lu par JeanValjean »

A priori un bon vent de côté (voire 3/4 dos) sur une longue portion en ligne droite d'environ 20km, avant de bifurquer vent de face sur les 25 derniers km.

La moindre erreur peut se payer cash, mais je n'y crois pas trop...
geraud
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Re: TOUR DE FRANCE 2019

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Boulegan a écrit : 23 juil. 2019 08:08
Y a déjà le casque jaune pour Pinot, dimanche sur les Champs :mrgreen:
Image
Oui, par contre, je me demande bien ce qu'ils vont faire du vert...

Je me posais la question hier. Il y en a quand même un dont l'avenir s'assombrit un peu, c'est Démarre. Quoi qu'il arrive, ce Tour aura démontré que tous les journaux qui titraient "l'année ou jamais" avant le départ du Tour avaient tors: quoi qu'il arrive cette semaine, Pinot a démontré qu'il avait le niveau pour gagner le Tour en 2019 ou en 2020, 2021,...
Du coup, il va falloir que Démarre se pose les bonnes questions, car je pense qu'il va se passer pas mal de temps avant que la GFdJ ne revienne sur le Tour de France avec un sprinteur et des équipiers à sa disposition.
En terme d'émotions, de médiatisation, de retombées sponsoring, d'ambition sportive, de notoriété... ce qu'a réalisé Pinot sur ces 2 premières semaines dépasse déjà largement ce que peut apporter Démarre (sans pour autant minimiser son talent. Etre acteur du général est tout simplement beaucoup plus porteur que lutter pour une étape et éventuellement le maillot vert) et Pinot sera de toute façon attendu en 2020.
Donc rester à la GFdJ devrait empêcher Démarre de faire le Tour pendant quelques années. Est ce que Giro/Vuelta lui suffira?
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Boulegan
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Re: TOUR DE FRANCE 2019

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C'est juste Geraud.
Pour Démarre, il y a de quoi faire sur le Giro et le Vuelta, quelques classiques sans trop de raidars, un Paris-Roubaix bien préparé, un championnat du Monde pour sprinteurs... ou alors signer chez Cofidis :lol:
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Boulegan
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Re: TOUR DE FRANCE 2019

Message non lu par Boulegan »

Papier intéressant sur Julian Alaphilppe à ses débuts en 2011 au sein de l'équipe de l'Armée de Terre, dans le Libé du jour :

"Au début des années 2010, l’actuel leader de la Grande Boucle courait, et gagnait déjà, en tant que militaire professionnel. Ses compagnons et supérieurs de l’époque se souviennent d’un cycliste-soldat surdoué et modeste.

Un jour, Julian Alaphilippe, l’actuel maillot jaune du Tour de France, est monté sur un podium en veste kaki militaire pour se faire offrir une statuette de Serge Gainsbourg. L’organisateur, policier de son état, avait jadis, au culot, soutiré 100 000 francs (15 000 euros) au musicien déchiré, en cognant à sa porte, pensant que s’il avait cotisé pour l’orphelinat de la police, le pauvre Serge devait bien aimer les flics. La course tournoyant dans les rues de Portbail (Manche) s’appelait donc la Gainsbarre et le vainqueur recevait un trophée avec la tête ravagée du chanteur. En avril 2011, cet honneur revenait à un jeune encore inconnu pour ses exploits sur route, Julian Alaphilippe, 19 ans, membre de l’équipe cycliste de l’armée de terre.

Sous son maillot-uniforme aux motifs camouflage, le futur numéro 1 mondial a vécu des temps heureux. Il est soldat de carrière, largement détaché pour le sport qui sert alors de vitrine à «l’institution», logé à la caserne de Saint-Germain-en-Laye (Yvelines), face au terrain d’entraînement du PSG où il échoue à reconnaître la moindre star. Ses anciens frères d’armes se rappellent avoir croisé pendant deux ans un fabuleux gamin. Yann Guyot : «Julian ne parlait pas de devenir cycliste professionnel, c’était un artiste caché et un enfant prodige, il venait simplement faire du vélo et s’éclater avec des copains.» Benoît Sinner : «Il n’a pas changé. Le gars qui dit à Macron de mettre le champagne au frais pour les Champs-Elysées, c’est le même qu’il y a dix ans.»

A ses débuts, Alaphilippe s’excuse beaucoup. Reconnaissant à l’extrême de mener cette nouvelle vie d’homme après l’enfance à Saint-Amand-Montrond (Cher), la famille modeste et aimante, les petites conneries et les soirées dansantes qu’il anime avec son père Jo. Le directeur sportif, David Lima Da Costa, rappelle le jour l’enrôle en 2010 sur une course proche de chez lui, à Henrichemont. «Je lui dis qu’il aura un salaire de 1 300 euros et il me répond "c’est trop". Il avait peur de ne pas gagner assez de courses pour nous remercier. C’était en effet un bon revenu pour un cycliste amateur mais qui correspondait au traitement d’un soldat de deuxième classe. Julian doutait, il avait des douleurs au genou, il avait failli arrêter le vélo ! Je lui ai dit qu’on allait le remettre d’aplomb et qu’on l’aiderait à préparer son futur.»
«Il est gentil ?»

Trois options sont possibles au terme de son contrat, établi à cinq ans : Alaphilippe devient coureur dans une véritable équipe professionnelle, il reste travailler dans l’armée comme moniteur de sport, il tente de se reconvertir. Quand il gagne la Gainsbarre, il se confond encore en excuses. Supposé tirer le sprint à son capitaine Julien Gonnet, le plus véloce du rang, il continue l’effort et passe la ligne en premier. «J’avais peur de freiner et que les autres reviennent, je suis désolé, désolé», répète-t-il. A ses camarades qui le dépannent d’une paire de chaussettes ou d’un tricot, il dira «merci» chaque matin au lever.

Au Tour du Piémont pyrénéen, il s’étonne dans la montagne : en 2011, il franchit premier le Marie-Blanque et il porte l’année suivante le maillot jaune, le vert et le blanc. Descendu du podium, il s’inquiète auprès de son directeur sportif Vincent Bengochéa : «Tu penses que je dois les rendre, ces maillots ?» Un autre jour, quand son père vient le voir en course, celui-ci demande à un gradé : «Il est comment, Julian ? Il est poli, il est gentil ?» Le sous-off, très rassurant : «Aucun souci à vous faire de ce côté-là.» Jo le paternel semble ravi : «C’est le principal.»

Julian Alaphilippe roule à cent-cinquante à l’heure. En janvier 2011, il chute sans gravité pour sa première course en tant que soldat, du côté de Perpignan (Pyrénées-Orientales). «J’étais trois places derrière lui, raconte Guillaume de Gasquet. Sitôt que son cul a touché le sol, il est remonté sur le vélo, en tout cas je l’ai retrouvé de suite à côté de moi. Dans l’opération, il a perdu moins de cinq secondes.» Jérémy Ortiz poursuit : «Il était très excité, il disait : "Vite, vite ! Il faut rentrer !" On avait le temps mais on aurait dit que sa vie en dépendait.»
Odeur du sucre

Un soir, au terme d’une réception aux Invalides, les cyclistes obtiennent quartier libre. Ils décident de faire une course à Vélib. Remontée des Champs au sprint. Arrivé en bas du Trocadéro, Alaphilippe lance : «Regardez !» L’image ne les a jamais quittés : le gosse de Saint-Amand grimpant les marches avec une bécane de 22 kilos, aussi tranquille que s’il allait chercher le pain.

Après les courses, tout le monde est cramé sauf lui. Deux mini-siestes et cet homme réussit à chauffer l’ambiance. Il fait des imitations, chante sur les plus grands tubes des années 80. L’été, il adore la saison de la fête foraine à Saint-Germain-en-Laye, les manèges la tête en bas, l’odeur du sucre, les copains. Aucune embrouille. Ni aucun signalement auprès de l’autorité supérieure. Pour lui faire arrêter le Nutella avant d’aller au lit, Julien Gonnet dégage sa tartine par la fenêtre. «C’est un coureur intelligent, il a vite appris, je ne l’ai jamais vu deux fois faire la même erreur», souligne Bengochéa. «Mais il doutait toujours de lui, note Guillaume de Gasquet. Il disait après la course :"Je pensais avoir de mauvaises jambes." En tout cas, on avait tous des jambes plus mauvaises que lui.»

Le «petit» est choyé. Ses classes sont rabotées, il apprend seulement à reconnaître les grades. Même régime d’exception que pour les musiciens, qui ne peuvent pas s’abîmer les doigts avec le fusil d’assaut. Au bout de deux ans, l’armée lui propose encore une saison de contrat mais pour courir ailleurs, dans une équipe plus renommée. «Aucun manager français n’était intéressé, on me répondait que Julian était simplement un cyclocrossman, regrette Da Costa. Les gens de Véranda Rideau, en troisième division, m’ont dit oui, mais l’équipe a coulé.» Toujours payé par les militaires, Alaphilippe s’engage pour 2013 dans la réserve belge de Quick-Step, la grande formation où il court aujourd’hui. En 2015, les cyclistes de l’armée passent pro. Fin 2017, la nouvelle ministre Florence Parly dissout le projet, que les dirigeants rêvent de recréer. «Julian nous soutient, dit l’ancien adjudant-chef. Il sait que c’est à l’armée qu’il s’est construit.»
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Re: TOUR DE FRANCE 2019

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Boulegan a écrit : 23 juil. 2019 09:55 C'est juste Geraud.
Pour Démarre, il y a de quoi faire sur le Giro et le Vuelta, quelques classiques sans trop de raidars, un Paris-Roubaix bien préparé, un championnat du Monde pour sprinteurs... ou alors signer chez Cofidis :lol:
De toute façon, il risque d y avoir embouteillage pour les sprinteurs français qui veulent briller sur le Tour. Entre AG2R (Bardet et Latour pour la suite), GFdJ (Pinot et Gaudu ou peut-être Madouas ensuite), Arkea (Barguil qui retrouve son niveau et Quintana qui arrive) ça fait déjà 3 équipes qui ne devraient pas mettre de groupe sprinteur sur le Tour avant un moment.
Cofidis, avec Viviani et Laporte, est déjà staffé.
Total Direct Energie a toujours plus été sur une stratégie de baroudeurs que de sprinteurs.

Et si on regarde à l etranger, les équipes qui misent sur le sprint ont déjà des sprinteurs d un sacré calibre.
JeanValjean
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Re: TOUR DE FRANCE 2019

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Boulegan a écrit : 23 juil. 2019 10:04 Papier intéressant sur Julian Alaphilppe à ses débuts en 2011 au sein de l'équipe de l'Armée de Terre, dans le Libé du jour :

"Au début des années 2010, l’actuel leader de la Grande Boucle courait, et gagnait déjà, en tant que militaire professionnel. Ses compagnons et supérieurs de l’époque se souviennent d’un cycliste-soldat surdoué et modeste.

Un jour, Julian Alaphilippe, l’actuel maillot jaune du Tour de France, est monté sur un podium en veste kaki militaire pour se faire offrir une statuette de Serge Gainsbourg. L’organisateur, policier de son état, avait jadis, au culot, soutiré 100 000 francs (15 000 euros) au musicien déchiré, en cognant à sa porte, pensant que s’il avait cotisé pour l’orphelinat de la police, le pauvre Serge devait bien aimer les flics. La course tournoyant dans les rues de Portbail (Manche) s’appelait donc la Gainsbarre et le vainqueur recevait un trophée avec la tête ravagée du chanteur. En avril 2011, cet honneur revenait à un jeune encore inconnu pour ses exploits sur route, Julian Alaphilippe, 19 ans, membre de l’équipe cycliste de l’armée de terre.

Sous son maillot-uniforme aux motifs camouflage, le futur numéro 1 mondial a vécu des temps heureux. Il est soldat de carrière, largement détaché pour le sport qui sert alors de vitrine à «l’institution», logé à la caserne de Saint-Germain-en-Laye (Yvelines), face au terrain d’entraînement du PSG où il échoue à reconnaître la moindre star. Ses anciens frères d’armes se rappellent avoir croisé pendant deux ans un fabuleux gamin. Yann Guyot : «Julian ne parlait pas de devenir cycliste professionnel, c’était un artiste caché et un enfant prodige, il venait simplement faire du vélo et s’éclater avec des copains.» Benoît Sinner : «Il n’a pas changé. Le gars qui dit à Macron de mettre le champagne au frais pour les Champs-Elysées, c’est le même qu’il y a dix ans.»

A ses débuts, Alaphilippe s’excuse beaucoup. Reconnaissant à l’extrême de mener cette nouvelle vie d’homme après l’enfance à Saint-Amand-Montrond (Cher), la famille modeste et aimante, les petites conneries et les soirées dansantes qu’il anime avec son père Jo. Le directeur sportif, David Lima Da Costa, rappelle le jour l’enrôle en 2010 sur une course proche de chez lui, à Henrichemont. «Je lui dis qu’il aura un salaire de 1 300 euros et il me répond "c’est trop". Il avait peur de ne pas gagner assez de courses pour nous remercier. C’était en effet un bon revenu pour un cycliste amateur mais qui correspondait au traitement d’un soldat de deuxième classe. Julian doutait, il avait des douleurs au genou, il avait failli arrêter le vélo ! Je lui ai dit qu’on allait le remettre d’aplomb et qu’on l’aiderait à préparer son futur.»
«Il est gentil ?»

Trois options sont possibles au terme de son contrat, établi à cinq ans : Alaphilippe devient coureur dans une véritable équipe professionnelle, il reste travailler dans l’armée comme moniteur de sport, il tente de se reconvertir. Quand il gagne la Gainsbarre, il se confond encore en excuses. Supposé tirer le sprint à son capitaine Julien Gonnet, le plus véloce du rang, il continue l’effort et passe la ligne en premier. «J’avais peur de freiner et que les autres reviennent, je suis désolé, désolé», répète-t-il. A ses camarades qui le dépannent d’une paire de chaussettes ou d’un tricot, il dira «merci» chaque matin au lever.

Au Tour du Piémont pyrénéen, il s’étonne dans la montagne : en 2011, il franchit premier le Marie-Blanque et il porte l’année suivante le maillot jaune, le vert et le blanc. Descendu du podium, il s’inquiète auprès de son directeur sportif Vincent Bengochéa : «Tu penses que je dois les rendre, ces maillots ?» Un autre jour, quand son père vient le voir en course, celui-ci demande à un gradé : «Il est comment, Julian ? Il est poli, il est gentil ?» Le sous-off, très rassurant : «Aucun souci à vous faire de ce côté-là.» Jo le paternel semble ravi : «C’est le principal.»

Julian Alaphilippe roule à cent-cinquante à l’heure. En janvier 2011, il chute sans gravité pour sa première course en tant que soldat, du côté de Perpignan (Pyrénées-Orientales). «J’étais trois places derrière lui, raconte Guillaume de Gasquet. Sitôt que son cul a touché le sol, il est remonté sur le vélo, en tout cas je l’ai retrouvé de suite à côté de moi. Dans l’opération, il a perdu moins de cinq secondes.» Jérémy Ortiz poursuit : «Il était très excité, il disait : "Vite, vite ! Il faut rentrer !" On avait le temps mais on aurait dit que sa vie en dépendait.»
Odeur du sucre

Un soir, au terme d’une réception aux Invalides, les cyclistes obtiennent quartier libre. Ils décident de faire une course à Vélib. Remontée des Champs au sprint. Arrivé en bas du Trocadéro, Alaphilippe lance : «Regardez !» L’image ne les a jamais quittés : le gosse de Saint-Amand grimpant les marches avec une bécane de 22 kilos, aussi tranquille que s’il allait chercher le pain.

Après les courses, tout le monde est cramé sauf lui. Deux mini-siestes et cet homme réussit à chauffer l’ambiance. Il fait des imitations, chante sur les plus grands tubes des années 80. L’été, il adore la saison de la fête foraine à Saint-Germain-en-Laye, les manèges la tête en bas, l’odeur du sucre, les copains. Aucune embrouille. Ni aucun signalement auprès de l’autorité supérieure. Pour lui faire arrêter le Nutella avant d’aller au lit, Julien Gonnet dégage sa tartine par la fenêtre. «C’est un coureur intelligent, il a vite appris, je ne l’ai jamais vu deux fois faire la même erreur», souligne Bengochéa. «Mais il doutait toujours de lui, note Guillaume de Gasquet. Il disait après la course :"Je pensais avoir de mauvaises jambes." En tout cas, on avait tous des jambes plus mauvaises que lui.»

Le «petit» est choyé. Ses classes sont rabotées, il apprend seulement à reconnaître les grades. Même régime d’exception que pour les musiciens, qui ne peuvent pas s’abîmer les doigts avec le fusil d’assaut. Au bout de deux ans, l’armée lui propose encore une saison de contrat mais pour courir ailleurs, dans une équipe plus renommée. «Aucun manager français n’était intéressé, on me répondait que Julian était simplement un cyclocrossman, regrette Da Costa. Les gens de Véranda Rideau, en troisième division, m’ont dit oui, mais l’équipe a coulé.» Toujours payé par les militaires, Alaphilippe s’engage pour 2013 dans la réserve belge de Quick-Step, la grande formation où il court aujourd’hui. En 2015, les cyclistes de l’armée passent pro. Fin 2017, la nouvelle ministre Florence Parly dissout le projet, que les dirigeants rêvent de recréer. «Julian nous soutient, dit l’ancien adjudant-chef. Il sait que c’est à l’armée qu’il s’est construit.»
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Tout ça se voit à l'écran, il sait d'où il vient, il est reconnaissant de faire de sa passion son métier, il a une bonne éducation, c'est un vrai gentil, je suis fan (rien à voir avec Voeckler par exemple :lol: )


Il a pas dû donner trop de fil à retordre à Lefevere pour la négo de son contrat par contre (je pense pas que l'argent soit sa plus grande préoccupation dans la vie, tant qu'il profite) :lol:
FAYARD
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Re: TOUR DE FRANCE 2019

Message non lu par FAYARD »

yoann-51 a écrit : 23 juil. 2019 06:17 On prend les paris si tu veux !
Il va exploser comme un pop corn le Julian et on ne le reverra plus 🤥🤡
T’en racontes quand même... :mrgreen: le mec a 26 ans, il n’est même pas au sommet de sa carrière, la seule chose qui pourrait mettre un terme à sa carrière, c’est une chute très grave, parce que de ce côté là, je trouve qu’il prend trop de risques. Là, c’est encore un diamant brut, il a encore des progrès à faire pour gagner un GT, mais il apprend vite. Avec les deux autres phénomènes qui arrivent, on va vivre de belles années.
Julian a une progression linéaire, y a pas de surprise, tout ce qui lui arrive était écrit d’avance. En tout cas, je ne suis absolument pas surpris de le voir en Jaune.
“Les réseaux sociaux vous ont tous mis trop à l’aise avec le fait de manquer de respect aux gens, sans vous faire casser la gueule”. Mike Tyson :eusa-whistle:
geraud
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Re: TOUR DE FRANCE 2019

Message non lu par geraud »

JeanValjean a écrit : 23 juil. 2019 11:08
Boulegan a écrit : 23 juil. 2019 10:04 Papier intéressant sur Julian Alaphilppe à ses débuts en 2011 au sein de l'équipe de l'Armée de Terre, dans le Libé du jour :

"Au début des années 2010, l’actuel leader de la Grande Boucle courait, et gagnait déjà, en tant que militaire professionnel. Ses compagnons et supérieurs de l’époque se souviennent d’un cycliste-soldat surdoué et modeste.

Un jour, Julian Alaphilippe, l’actuel maillot jaune du Tour de France, est monté sur un podium en veste kaki militaire pour se faire offrir une statuette de Serge Gainsbourg. L’organisateur, policier de son état, avait jadis, au culot, soutiré 100 000 francs (15 000 euros) au musicien déchiré, en cognant à sa porte, pensant que s’il avait cotisé pour l’orphelinat de la police, le pauvre Serge devait bien aimer les flics. La course tournoyant dans les rues de Portbail (Manche) s’appelait donc la Gainsbarre et le vainqueur recevait un trophée avec la tête ravagée du chanteur. En avril 2011, cet honneur revenait à un jeune encore inconnu pour ses exploits sur route, Julian Alaphilippe, 19 ans, membre de l’équipe cycliste de l’armée de terre.

Sous son maillot-uniforme aux motifs camouflage, le futur numéro 1 mondial a vécu des temps heureux. Il est soldat de carrière, largement détaché pour le sport qui sert alors de vitrine à «l’institution», logé à la caserne de Saint-Germain-en-Laye (Yvelines), face au terrain d’entraînement du PSG où il échoue à reconnaître la moindre star. Ses anciens frères d’armes se rappellent avoir croisé pendant deux ans un fabuleux gamin. Yann Guyot : «Julian ne parlait pas de devenir cycliste professionnel, c’était un artiste caché et un enfant prodige, il venait simplement faire du vélo et s’éclater avec des copains.» Benoît Sinner : «Il n’a pas changé. Le gars qui dit à Macron de mettre le champagne au frais pour les Champs-Elysées, c’est le même qu’il y a dix ans.»

A ses débuts, Alaphilippe s’excuse beaucoup. Reconnaissant à l’extrême de mener cette nouvelle vie d’homme après l’enfance à Saint-Amand-Montrond (Cher), la famille modeste et aimante, les petites conneries et les soirées dansantes qu’il anime avec son père Jo. Le directeur sportif, David Lima Da Costa, rappelle le jour l’enrôle en 2010 sur une course proche de chez lui, à Henrichemont. «Je lui dis qu’il aura un salaire de 1 300 euros et il me répond "c’est trop". Il avait peur de ne pas gagner assez de courses pour nous remercier. C’était en effet un bon revenu pour un cycliste amateur mais qui correspondait au traitement d’un soldat de deuxième classe. Julian doutait, il avait des douleurs au genou, il avait failli arrêter le vélo ! Je lui ai dit qu’on allait le remettre d’aplomb et qu’on l’aiderait à préparer son futur.»
«Il est gentil ?»

Trois options sont possibles au terme de son contrat, établi à cinq ans : Alaphilippe devient coureur dans une véritable équipe professionnelle, il reste travailler dans l’armée comme moniteur de sport, il tente de se reconvertir. Quand il gagne la Gainsbarre, il se confond encore en excuses. Supposé tirer le sprint à son capitaine Julien Gonnet, le plus véloce du rang, il continue l’effort et passe la ligne en premier. «J’avais peur de freiner et que les autres reviennent, je suis désolé, désolé», répète-t-il. A ses camarades qui le dépannent d’une paire de chaussettes ou d’un tricot, il dira «merci» chaque matin au lever.

Au Tour du Piémont pyrénéen, il s’étonne dans la montagne : en 2011, il franchit premier le Marie-Blanque et il porte l’année suivante le maillot jaune, le vert et le blanc. Descendu du podium, il s’inquiète auprès de son directeur sportif Vincent Bengochéa : «Tu penses que je dois les rendre, ces maillots ?» Un autre jour, quand son père vient le voir en course, celui-ci demande à un gradé : «Il est comment, Julian ? Il est poli, il est gentil ?» Le sous-off, très rassurant : «Aucun souci à vous faire de ce côté-là.» Jo le paternel semble ravi : «C’est le principal.»

Julian Alaphilippe roule à cent-cinquante à l’heure. En janvier 2011, il chute sans gravité pour sa première course en tant que soldat, du côté de Perpignan (Pyrénées-Orientales). «J’étais trois places derrière lui, raconte Guillaume de Gasquet. Sitôt que son cul a touché le sol, il est remonté sur le vélo, en tout cas je l’ai retrouvé de suite à côté de moi. Dans l’opération, il a perdu moins de cinq secondes.» Jérémy Ortiz poursuit : «Il était très excité, il disait : "Vite, vite ! Il faut rentrer !" On avait le temps mais on aurait dit que sa vie en dépendait.»
Odeur du sucre

Un soir, au terme d’une réception aux Invalides, les cyclistes obtiennent quartier libre. Ils décident de faire une course à Vélib. Remontée des Champs au sprint. Arrivé en bas du Trocadéro, Alaphilippe lance : «Regardez !» L’image ne les a jamais quittés : le gosse de Saint-Amand grimpant les marches avec une bécane de 22 kilos, aussi tranquille que s’il allait chercher le pain.

Après les courses, tout le monde est cramé sauf lui. Deux mini-siestes et cet homme réussit à chauffer l’ambiance. Il fait des imitations, chante sur les plus grands tubes des années 80. L’été, il adore la saison de la fête foraine à Saint-Germain-en-Laye, les manèges la tête en bas, l’odeur du sucre, les copains. Aucune embrouille. Ni aucun signalement auprès de l’autorité supérieure. Pour lui faire arrêter le Nutella avant d’aller au lit, Julien Gonnet dégage sa tartine par la fenêtre. «C’est un coureur intelligent, il a vite appris, je ne l’ai jamais vu deux fois faire la même erreur», souligne Bengochéa. «Mais il doutait toujours de lui, note Guillaume de Gasquet. Il disait après la course :"Je pensais avoir de mauvaises jambes." En tout cas, on avait tous des jambes plus mauvaises que lui.»

Le «petit» est choyé. Ses classes sont rabotées, il apprend seulement à reconnaître les grades. Même régime d’exception que pour les musiciens, qui ne peuvent pas s’abîmer les doigts avec le fusil d’assaut. Au bout de deux ans, l’armée lui propose encore une saison de contrat mais pour courir ailleurs, dans une équipe plus renommée. «Aucun manager français n’était intéressé, on me répondait que Julian était simplement un cyclocrossman, regrette Da Costa. Les gens de Véranda Rideau, en troisième division, m’ont dit oui, mais l’équipe a coulé.» Toujours payé par les militaires, Alaphilippe s’engage pour 2013 dans la réserve belge de Quick-Step, la grande formation où il court aujourd’hui. En 2015, les cyclistes de l’armée passent pro. Fin 2017, la nouvelle ministre Florence Parly dissout le projet, que les dirigeants rêvent de recréer. «Julian nous soutient, dit l’ancien adjudant-chef. Il sait que c’est à l’armée qu’il s’est construit.»
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Tout ça se voit à l'écran, il sait d'où il vient, il est reconnaissant de faire de sa passion son métier, il a une bonne éducation, c'est un vrai gentil, je suis fan (rien à voir avec Voeckler par exemple :lol: )


Il a pas dû donner trop de fil à retordre à Lefevere pour la négo de son contrat par contre (je pense pas que l'argent soit sa plus grande préoccupation dans la vie, tant qu'il profite) :lol:
Je ne sais pas si tu as vu les salaires des coureurs en 2019, mais il ne fait pas du bénévolat non plus hein :wink:
Et vu ses résultats, et que la Sky le voulait, le 2020 ne devrait pas être trop mal non plus.
Généralement ce sont plus les agents que les coureurs eux même qui négocient. Et comme la rémunération de l agent comporte un pourcentage sur la nego, je pense que même si ce n est pas sa motivation principale, cela doit être suffisamment motivant pour d autres pour que son salaire soit bien négocié.

Mais inversement, pour quelques coureurs, comme lui ou Sagan, tu ne prends pas de gros risques. Car même une année pas terrible pour eux resterait une année énorme pour l immense majorité du peloton. Et leur capital sympathie est tel, l engouement qu ils génèrent par leur simple présence est si grand, du fait de leur fraîcheur, leur générosité en course,.. que même sans trop de victoires tu en as pour ton argent.
geraud
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Re: TOUR DE FRANCE 2019

Message non lu par geraud »

FAYARD a écrit : 23 juil. 2019 11:45
yoann-51 a écrit : 23 juil. 2019 06:17 On prend les paris si tu veux !
Il va exploser comme un pop corn le Julian et on ne le reverra plus 🤥🤡
T’en racontes quand même... :mrgreen: le mec a 26 ans, il n’est même pas au sommet de sa carrière, la seule chose qui pourrait mettre un terme à sa carrière, c’est une chute très grave, parce que de ce côté là, je trouve qu’il prend trop de risques. Là, c’est encore un diamant brut, il a encore des progrès à faire pour gagner un GT, mais il apprend vite. Avec les deux autres phénomènes qui arrivent, on va vivre de belles années.
Julian a une progression linéaire, y a pas de surprise, tout ce qui lui arrive était écrit d’avance. En tout cas, je ne suis absolument pas surpris de le voir en Jaune.
Deux autres phénomènes? Van Aert, Van der Poel, Evenepoel... pour moi il y en a déjà au moins 3 :wink:

Et la DQS vient d annoncer avoir signé un partenariat avec le Tour de l Avenir. Malins... maintenant ce sont eux qui sont les mieux placés la ou les talents se detectent
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