Deux annés d'avance...rats de labo

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Boulegan
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Re: Deux annés d'avance...rats de labo

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Polo TCA a écrit :
1990/1991et les victoires de Lemond
Çà me paraît bien récent pour affirmer que le dopage était limité ou trop peu développé pour faire apparaître des différences énormes entre les coureurs. Au contraire, je suis persuadé qu'à l'époque de Lemond, Fignon...etc, ça devait dopage à gogo.
Les spécialistes affirment que l'EPO est apparue dans le peloton professionnel pour la première fois en 1992, Claudio Chiappucci en aurait été l'un des premiers consommateurs (ce qui pourrait expliquer sa "légendaire" échappée lors de l'étape de Sestrières, où, de mémoire, il colle plus de 8 minutes au deuxième - un petit groupe de trois coursiers dont Indurain qui prend le maillot jaune du même coup).
1994 verra l'EPO se propager comme la pécole sur la bas-clergé avec, pour force démonstration, le triplé Gewiss (Berzin, Furlan, Argentin il me semble) dans la Flèche Wallonne, trois coureurs préparés par le Dr. Ferrari.
En 1994, Piotr Ugrumov, de la Gewiss là encore, voit son hématocrite bondir en quatre mois de 32.8 à 60, selon les chiffres (publiés dans l'Equipe de l'époque) retrouvés par les carabinieri lors de la fameuse perquisition de Ferrare (Italie). :roll: :arrow:
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Boulegan
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Re: Deux annés d'avance...rats de labo

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... et pour répondre à ta question, Fignon a justement pris sa retraite sportive en 1992, tout comme Stephen Roche. Greg Lemond arrêtera la compétition en 1994.
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Richie
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Re: Deux annés d'avance...rats de labo

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Boulegan a écrit :
Polo TCA a écrit :
1990/1991et les victoires de Lemond
Çà me paraît bien récent pour affirmer que le dopage était limité ou trop peu développé pour faire apparaître des différences énormes entre les coureurs. Au contraire, je suis persuadé qu'à l'époque de Lemond, Fignon...etc, ça devait dopage à gogo.
Les spécialistes affirment que l'EPO est apparue dans le peloton professionnel pour la première fois en 1992, Claudio Chiappucci en aurait été l'un des premiers consommateurs (ce qui pourrait expliquer sa "légendaire" échappée lors de l'étape de Sestrières, où, de mémoire, il colle plus de 8 minutes au deuxième - un petit groupe de trois coursiers dont Indurain qui prend le maillot jaune du même coup).
1994 verra l'EPO se propager comme la pécole sur la bas-clergé avec, pour force démonstration, le triplé Gewiss (Berzin, Furlan, Argentin il me semble) dans la Flèche Wallonne, trois coureurs préparés par le Dr. Ferrari.
En 1994, Piotr Ugrumov, de la Gewiss là encore, voit son hématocrite bondir en quatre mois de 32.8 à 60, selon les chiffres (publiés dans l'Equipe de l'époque) retrouvés par les carabinieri lors de la fameuse perquisition de Ferrare (Italie). :roll: :arrow:
Sauf que des très mauvaises langues disent que Lemond aurait pu être un premier à avoir bénéficié de l'EPO suite à son accident de chasse... (je me suis toujours posé la question de savoir si le gars qui a conçu la pub pour Oakley y a pensé quand il a fait celle avec les plombs de chasse :D :?: ).
Après, le protocole (la mise au point la plus efficace), c'est autre chose...quelques morts...et Ferrari et Conconi...la domination du foot italien...des coureurs italiens...un peu comme l'Espagne actuellement :idea:
Pour mémoire, Lemond est atteint d'une myopathie rare.
Pour mémoire encore, il a fait de belles échappées avec le blaireau en solitaire :idea:
D'autre encore mauvaises langues (LA pour ne pas le citer) ont dit que s'il fallait des "témoignages", il y en aurait...
Bref, on tourne en rond et ses chroniques paraissent parfois un peu trop "sincères" (ou engagées ou véhémentes) pour être honnêtes.

http://www.humanite.fr/1994-12-05_Artic ... z-l-adulte
le 5 décembre 1994

LeMond souffre d’une myopathie rarissime chez l’adulte

Le triple vainqueur du Tour, victime d’un accident de chasse en 1987, ne parvenait pas à retrouver son niveau ses quatre dernières saisons. Une grave affection musculaire en était la cause, qui l’oblige aujourd’hui à renoncer au vélo. Il déclare toutefois que cette maladie ne le gêne pas dans la vie de tous les jours.
L’AMERICAIN Greg LeMond, triple vainqueur du Tour de France, a confirmé officiellement qu’il quittait le peloton cycliste, en expliquant qu’il souffrait d’une affection musculaire rare, lors d’une conférence de presse samedi soir à Beverly Hills (Californie). Le double champion du monde sur route (1983-1989), aujourd’hui âgé de trente-trois ans, a indiqué qu’il souffrait de myopathie mitochondriale, maladie qui sapait ses forces et l’empêchait de retrouver son meilleur niveau.

« J’ai été à la fois un peu soulagé et un peu inquiet, mais au moins nous avons trouvé une réponse, a déclaré LeMond en soulignant que la maladie ne le gênait pas dans sa vie de tous les jours. Mais je ne veux pas qu’on pense que je suis sur le point de mourir ou quelque chose comme cela. Tout simplement, je ne pouvais plus retrouver le niveau qui avait été le mien. »

Selon son médecin, Rochelle Taube, :idea: c’est la première fois que cette maladie est détectée chez un sujet adulte sain, :idea: car elle touche d’habitude les enfants et les personnes âgées. Le docteur Taube a ajouté que le corps médical effectuait des examens pour confirmer qu’il existe un lien entre la maladie et l’accident de chasse dont LeMond a été victime en 1987.

LeMond avait été grièvement blessé - touché au rein, au foie et aux intestins par une charge de plomb - par son beau-frère lors d’un accident de chasse survenu le 25 avril 1987 dans la région de Sacramento. Les chirurgiens lui avaient retiré plus de soixante plombs, mais une quarantaine sont toujours dans le corps de l’Américain, dont deux dans la paroi du coeur.

LeMond avait surmonté les séquelles de cet accident et remporté en 1989 son deuxième Tour de France (trois ans après le premier) et son second titre de champion du monde, avant de gagner le Tour une troisième fois en 1990.

Septième du Tour de France en 1991, il abandonnait après vingt étapes l’année suivante et ne s’alignait pas au départ en 1993. Dans le Tour 1994 enfin, il abandonnait après six étapes.

« J’ai atteint cette année le point le plus bas de ma carrière, a reconnu LeMond dans un entretien au « New York Times ». « J’ai fait de mon mieux, je suis allé au-delà de mes limites, mentalement et physiquement. Après avoir connu deux années très mauvaises en 1992 et 1993, j’étais de nouveau très motivé car je voulais revenir au premier plan et j’espérais courir encore trois ans. »

« Mais j’ai compris soudain, lors du Tour de France, l’été dernier, qu’il devait y avoir quelque chose qui n’allait pas et qu’il fallait que je réfléchisse pour savoir si je devais continuer le cyclisme », a poursuivi l’Américain. LeMond a enfin expliqué que, sachant qu’il s’entraînait correctement et qu’il était à son poids de forme, ses soigneurs avaient alors ordonné une biopsie musculaire qui avait permis de déterminer la nature du mal, lui permettant ainsi de prendre sa décision en connaissance de cause. Le triple vainqueur du Tour de France a conclu en disant qu’il voulait rester dans le milieu du cyclisme, comme commentateur de télévision ou manager d’une équipe.
Bombay
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Et oui, il y a des cyclistes pro qui se dopent, mais il faut quand même faire un rappel, c'est le sport le plus contrôlé, alors quand l'on cherche on trouve, c'est évident.

Personne ne parle de dopage quand un joueur de tennis meurt soit disant d'une mort naturel chez lui, ils sont sur le circuit toute l'année, il frappe comme des mules, mais toute le monde trouve ça normal. les footeux se tapent bientôt trois matchs par semaine, ils ont des comportements sur le terrain super agressif comme sous l'emprise de substances, mais toute le monde trouve ça normal et quand l'on veut mettre en place le passeport biologique, ils crient au scandale... bizarre non !!!

Et vous trouvez ça normal de voir des coupes du monde de tri, où les temps natation sont canons, ça roule à plus de 40 km/h et ça court en moins de 32'. C'est bizarre, on entends pas beaucoup de monde s'étonner de telle performance.

Alors, il serait bon de temps en temps d'avoir un peu plus de largesse d'esprit et de regarder également les performances et les comportements dans les autres disciplines.
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Boulegan
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Re: Deux annés d'avance...rats de labo

Message non lu par Boulegan »

Bombay a écrit :Et oui, il y a des cyclistes pro qui se dopent, mais il faut quand même faire un rappel, c'est le sport le plus contrôlé, alors quand l'on cherche on trouve, c'est évident.

Personne ne parle de dopage quand un joueur de tennis meurt soit disant d'une mort naturel chez lui, ils sont sur le circuit toute l'année, il frappe comme des mules, mais toute le monde trouve ça normal. les footeux se tapent bientôt trois matchs par semaine, ils ont des comportements sur le terrain super agressif comme sous l'emprise de substances, mais toute le monde trouve ça normal et quand l'on veut mettre en place le passeport biologique, ils crient au scandale... bizarre non !!!

Et vous trouvez ça normal de voir des coupes du monde de tri, où les temps natation sont canons, ça roule à plus de 40 km/h et ça court en moins de 32'. C'est bizarre, on entends pas beaucoup de monde s'étonner de telle performance.

Alors, il serait bon de temps en temps d'avoir un peu plus de largesse d'esprit et de regarder également les performances et les comportements dans les autres disciplines.

T'es gentil mon garçon de nous parler de "largesse d'esprit"...
Tu devrais à tour faire preuve de largesse de lecture et consulter les 343 sujets consacrés au dopage sur Onlinetri, on y parle de toutes les formes de dopage et dans toutes les disciplines. Et on balaie même devant notre porte puisque y cause aussi de dopage de triathlon, parce qu'il y a également du dopage dans le triathlon. Dingue, non :?: :roll: :arrow:
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Re: Deux annés d'avance...rats de labo

Message non lu par Polo TCA »

regarder également les performances et les comportements dans les autres disciplines.
On est d'accord, je pense que dans le tri par exemple on serait surpris voire dégoûtés si on savait tout.

Mais pour revenir au vélo puisque c'était le thème initial, tous les ans on entend des coureurs repentis qui avouent partiellement puis qui se rétractent partiellement aussi....bizarre. Je me rappelle très bien de Luc Leblanc, qui, l'an dernier sur l'antenne de RMC, avait commencé à s'énerver quand ça parlait dopage, il avait failli ouvrir sa gueule puis avait dit, super énervé "je peux pas aujourd'hui, mais un jour je dirai tout, et j'en ai des choses à dire, mais le moment n'est pas encore venu...." bref, il avait l'air bien bizarre et bien embarrassé.

Alors quand j'entends aujourd'hui ces commentateurs (très compétents au demeurant), les Fignon sur France Télé, Virenque sur Eurosport ou Leblanc sur RMC, se vanter d'exploits passés du genre : "moi j'ai monté le Ventoux en telle année, j'ai mis 2mn à untel", "moi j'ai gagné à l'Alpe d'Huez..." et ainsi de suite, ils ne sont pas plus crédibles que les Rasmussen, les Ulrich, les Pantani ou d'autres qu'ils critiquent ouvertement. Ils feraient mieux de la jouer profil bas sur le terrain du dopage et se contenter de commenter la course comme si de rien était, sans se rapeller aux souvenirs de leur gloire passée.
hélly
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Re: Deux annés d'avance...rats de labo

Message non lu par hélly »

Bonjour

après pas mal de lectures également, voilà comment j'aborde maintenant le tour de france (car j'avoue regarder la fin des étapes de montagnes, étapes parmi celles les + dures, donc, les plus nécessiteuses de ?? ).

1. Les coureurs ne sont pas dopés aux produits actuellement détectables.

Puisque la recherche a malheureusement un train de retard (mais ca peut se comprendre), la meilleure chose est de ressortir des analyses anciennes quand on a le protocole de la nouvelle forme de dopage pour revérifier et éventuellement confondre un tricheur qui était passé dans les mailles du filet à ce moment là. Mais je sais pas si c'est automatique car ca devrait quand même vachement plus faire stresser les gens qui, sur d'eux sur une EPO 3ème génération de pas se faire choper en 2009, se diraient que dans deux ans, on lourait venir les chercher pour 2009... car en 2011 on serait capable de détecter cette fameuse EPO 3ème génération.

2. Certains coureurs pris au produits actuellement détectables : et ben, mauvaise planification des médecins, mauvaise tolérance... bref suis pas médecin mais ces cas là pourront permettre aux grands pontes de se justifier à la TV en parlant de tricheurs, de tour propre...

Après, je me demande souvent s'il y a des coureurs propres, mais étant dans le milieu du sport, j'ai connu quelques cas de jeunes susceptibles d'être pris en équipe mais refusant car on leur imposait un suivi médical "équipe" et en lui refusant son médecin perso. Ca peut faire flipper, mais le choix entre une possible carrière et une possible détérioration de santé...

Voilà, pour conclure, je me dis quand même malgré tout ca que les mecs font des trucs de fou (alors dopés ou pas), et qu'il faut les enquiller les 3000 et quelques bornes en 3 semaines, ne pas être malade, se battre dans les montées...

Hélly ;)
kuntee
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Re: Deux annés d'avance...rats de labo

Message non lu par kuntee »

Bombay a écrit : Et vous trouvez ça normal de voir des coupes du monde de tri, où les temps natation sont canons, ça roule à plus de 40 km/h et ça court en moins de 32'. C'est bizarre, on entends pas beaucoup de monde s'étonner de telle performance.

.
ça reste quand meme "modeste" comme performances: les cylcliste pros roulent à plus de 50kmh et les meilleurs coureurs à pied mondiaux sont en moins de 27' autant dire qu'ont est loin des "limites" humaines
http://www.mako-wetsuits.com/: LES COMBIS NOUVELLE GENERATION !!!!
http://www.toutlecycle.com : Tests , Forum , Avis Matériel, Actualité cyclisme et triathlon
http://www.planetecycle.com/ : tout le matériel dont vous avez besoin
schmitou
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Re: Deux annés d'avance...rats de labo

Message non lu par schmitou »

toujours le même refrain,regardons un peu chez nous!!!!!!!!!!!!!!!!
:sm10:
Nous pouvons aussi nous poser certaines questions au sujet de certains groupe d'âge.
Il ni à pas que les cyclistes qui eux sont des athlètes professionnels et vivent de ça c'est leur metier de courir.Je suis d'accord avec vous ils doivent le faire sans ce doper. :mrgreen:
Quant on voie des athlètes quadragénaires et quinquagénaires voir plus tourner comme des avions de chasse sur certaines épreuves longue distance (ironman) qui arrivent 30' à 45' aprés les pro ??????????????? je crois que là aussi il y à des choses à dire.Certains sont prés à tout car ils veulent absolument une qualif pour une final en octobre.Pour preuve,regardez les chronos des différentes courses ironman du circuit et le classement des gens qualifier.
Il est bien beau de toujour taper sur le cyclisme professionnel. Mais regardons déjà un peu chez nous avant de vouloir toujour faire le menage chez les autres...
:sm2:
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Richie
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Message non lu par Richie »

http://www.lemonde.fr/sport/article/201 ... _3242.html

Dopage : la justice italienne ouvre "la boîte de Pandore" du Dr Ferrari

Le Monde.fr avec AFP | 18.10.2012 à 14h46 • Mis à jour le 18.10.2012 à 15h03
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Michele Ferrari et l'avocat Dario Bolognesi (à droite), le 1er octobre 2004 à Bologne. Michele Ferrari et l'avocat Dario Bolognesi (à droite), le 1er octobre 2004 à Bologne. | AFP/NICO CASAMASSIMA

L'enquête menée par le parquet de Padoue, en Italie, sur le préparateur italien Michele Ferrari, dont l'agence américaine antidopage a souligné le rôle-clé dans le système de Lance Armstrong, a ouvert une "boîte de Pandore" d'affaires louches, révèle jeudi le quotidien italien la Gazzetta dello Sport.

Ferrari aurait ainsi mis en place et fournit un package "tout compris" à des cyclistes de haut rang et à d'autres sportifs, comprenant des programmes de dopage, des informations pour tricher avec les contrôles, et même quelques services après vente, dont ceux d'un avocat en cas de résultat positif. Cette enquête, dont les éléments sont publiés jeudi par le journal italien, a été menée à Padoue par le procureur Benedetto Roberti. Elle a également permis de découvrir le réseau de blanchiment d'argent conçu par le docteur Ferrari.

Selon la Gazzetta dello Sport, Michele Ferrari serait appelé à répondre de plusieurs chefs d'accusation, notamment de contrebande, de distribution, d'administration et d'utilisation de produits dopants, d'évasion fiscale et de blanchiment d'argent. L'homme a déjà été suspendu à vie au début de l'été par l'Agence américaine antidopage (Usada) pour son rôle auprès de l'équipe d'Armstrong, septuple vainqueur du Tour de France.

VINGT ÉQUIPES CITÉES

En Italie, il a été blanchi en appel en 2006, les faits étant prescrits, après avoir été condamné en première instance pour exercice illégal de la profession de pharmacien. Le préparateur italien a récemment nié avoir aidé Armstrong à se doper en dépit de nombreux témoignages d'anciens coéquipiers du Texan et des éléments révélant les liens entre son fils, Stefano, et le coureur américain. Stefano Ferrari, l'agent Raimondo Scimone, deux directeurs de banque de Lucerne et Neuchâtel (Suisse) et l'avocat suisse Rocco Taminelli – qui a défendu à plusieurs reprises des coureurs accusés de dopage – sont également visés dans cette enquête qui devrait être conclue à la fin du mois.

Sous le titre "Le système Ferrari", le journal rapporte que les enquêteurs ont découvert un système complexe dans lequel des sommes importantes d'argent, :!: de l'ordre de 30 millions d'euros :!: , ont circulé grâce à l'utilisation de comptes bancaires suisses avec des complices occupant des postes clés. Des dizaines de sportifs seraient impliqués dans ce scandale dont le volet financier comporte un système d'évasion fiscale, entre autres par le biais des contrats de droits d'image. Ce biais permettait aussi de contourner les règles de l'Union cycliste internationale (UCI) sur les contrats des coureurs et des équipes.

Le journal évoque vingt équipes concernées, parmi lesquelles RadioShack, dont le manager était jusqu'à cette semaine Johan Bruyneel (l'ex-directeur sportif d'Armstrong), et Astana, mais aussi des écuries de l'élite telles que Liquigas, Lampre, QuickStep, Rabobank, Katusha, Vacansoleil ou Gerolsteiner. Côté coureurs, le rapport cite notamment les noms de l'Italien Michele Scarponi (vainqueur du Giro 2011) et du Russe Denis Menchov (vainqueur du Giro 2009), ainsi que de plusieurs Russes (Gusev, Kolobnev, Karpets, Ignatiev, Petrov).
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Richie
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Hum, ils ont pris l'exemple du triathlon :sm11:
Les Jo de 2012 se préparaient déjà en GB en 2007 :sm11:
Braziou ne doit pas lire...car où y a t-il suffisamment d'argent pour les cures, en dehors des sportifs individuels satrs :?: :?: :?:

http://www.chronofoot.com/dopage/aicar- ... 36634.html

AICAR: Après l'EPO, le dopage de luxe fait scandale
PartagerVotre avis :topflop
Publié le 07 janvier 2013 par Yannick Merciris
AICAR: le nouvel EPO

L'AICAR pourrait être le produit dopant du 21e siècle. Fini l'EPO, ce nouveau système permettrait aux sportifs d'augmenter leurs performances sportives "sans bouger de leur lit" et serait quasi indétectable. Une révolution dans le monde du sport mais qui a un coût énorme, aussi bien financier que médical. Enquête sur le "dopage de l'élite".

Le monde du sport a démocratisé le dopage. Dans les années 90, on a découvert l'EPO, si bien qu'aujourd'hui il est devenu un mot usuel de n'importe quelle grille de mots-fléchés. Le 21e siècle, lui, s'apprête à démocratiser l'AICAR, un produit dopant basé sur la thérapie génique qui fait déjà grand bruit, et qui a fait l'objet d'un reportage remarquable dans Stade 2 dimanche dernier.

La pilule de l'exercice

Qu'est-ce que l'AICAR ? Acronyme de l'aminoimidazole carboxamide ribonucleotide, l'AICAR est un "cardioprotecteur favorisant la libération d'adénosine", la molécule responsable du transfert d'énergie. En clair, il améliore l'endurance en "agissant sur les tissus musculaires et en brûlant les graisses". Mais à la différence d'autres produits dopants qui aident un organisme à s'améliorer en réduisant l'effort, celui-ci donne une plus grande capacité à l'effort sans rien faire. "C’est pour cela qu’on dit de ce produit qu’il permet de s’entraîner dans son lit", explique Michel Rieu, professeur à l'Agence Française de Lutte contre le Dopage (AFLD) au site Slate.

Pour cela, il doit être combiné avec un autre élément, le GW15, utilisé notamment dans le traitement du diabète. Et là le cocktail devient explosif et ferait passer un triathlon pour une simple balade dominicale en famille. Il brûle les graisses et rend le sportif plus endurant. Ce couple modifie "le métabolisme de la cellule musculaire en l’orientant vers l’oxydation des lipides, de la matière grasse. Ça utilise les graisses et ça économise d’autant les glucides". En clair, le corps choisit naturellement de puiser là où il serait théoriquement mieux d'aller chercher des réserves. Une symbiose parfaite pour le cyclisme et l'athlétisme.

Le dopage des riches... des très riches

C'est pourquoi on peut voir des chutes de poids spectaculaires chez certains athlètes. :sm11: :idea: Et à y regarder de plus près des physiques frêles sont bien plus fréquents dans le cyclisme moderne. Un véritable contraste avec le côté trappu des Eddy Merckx et autres Bernard Hinault.

Là où l'AICAR se distingue encore d'autres produits dopants, c'est par son prix. Dans un reportage diffusé dimanche sur France 2 dans l'hebdomadaire Stade 2, on parle d'une cure "à 300 000 euros". Clairement un "dopage de l'élite", comme s'amuse à le nommer Slate. Le combo de produits se trouvent assez facilement sur Internet. Pour un mois de cure, il faudrait environ 20 grammes d'AICAR et 15 grammes de GW15 sous la forme de poudre soluble. Facture: environ 50 000 euros. Clairement pas à la portée de n'importe quel porte-feuille. Mais une fois encore attention à ce qu'on peut trouver, :D car les produits livrés ne sont pas toujours ce qu'ils prétendent être. :D

Les dangers ?

Justement quels sont les dangers liés à ce produit encore méconnu ? On n'en connait pas encore les effets à long terme et les seuls tests ont été effectués sur des souris en 2007 par un professeur britannique avec des résultats sportifs spectaculaires. Cependant rien n'a filtré sur la dangerosité médicale du produit. Mais là où ce dopage est révolutionnaire est qu'il n'est pas question d'ingestion particulière mais bien de mutation génétique. Une thérapie génique qui frôle les limites de la décence médicale. La Bibliothèque nationale de médecine des Etats-Unis (US National Library of Medicine) et les Instituts de la santé nationale (National Institutes of Health) parlent de risque de :idea: "maladies génétiques rares conduisant à des retards mentaux, des cas d’épilepsie et des comportements autistiques". :idea:

L'AICAR a été déclaré substance dopante par l'Agence Mondiale Antidopage (AMA) en 2009. Et aucun cas de dopage n'a été recensé à ce jour. :?: Mais des tests efficaces :idea: pourraient être mis en place cet été explique le laboratoire de l'Université de Cologne en Allemagne. Des tests juste avant le Tour de France 2013, :wink: qui fêtera son centenaire. Le professeur en charge de ces vérifications estime même être capable de contrôler un sportif grâce à des analyses d'urine vieilles de 8 ans. :sm11:

Mais le vélo et l'athlé ne sont pas les seules disciplines visées. Le sacro-saint football pourrait être touché. Du moins, c'est ce que refuse d'ignorer Michel Rieu, professeur à l'AFLD: "Il y a des fédérations sur lesquelles nous n’avons jamais aucune information. Le foot par exemple, là, c’est l’omerta totale, absolue et complète. Je ne vois pas pourquoi il n’y aurait pas de dopage dans ce sport. La technique, et c’est vrai pour tous les sports techniques, ne vaut qu’en fonction de la condition physique". Du physique nait la technique...
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http://www.lefigaro.fr/cyclisme/2013/04 ... itique.php
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Gaumont dans un état critique

Home SPORT Cyclisme
Par Florian Egly
Mis à jour le 25/04/2013 à 14:25
Publié le 25/04/2013 à 14:22

L'ancien cycliste Philippe Gaumont est dans le coma


L'ancien cycliste Philippe Gaumont est dans le coma Crédits photo : Panoramic

Victime d'un malaise cardiaque mardi à son domicile, l'ancien coureur cycliste Philippe Gaumont a été placé dans le coma. Son état était toujours critique jeudi.
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Philippe Gaumont (40 ans), coureur symbole de l'affaire Cofidis dans les années 2000, est hospitalisé depuis mardi à Arras dans un état grave. Victime d'un malaise cardiaque mardi soir à son domicile, l'Amiénois a été placé dans le coma. Maintenu endormi, l'ancien cycliste se trouvait toujours dans un état critique jeudi, selon une source hospitalière. L'ancien vainqueur de Gand-Wevelgem (1997) devait être entendu mercredi par le Sénat dans le cadre d'une commission d'enquête sur le dopage, au même titre que Didier Deschamps (sélectionneur de l'équipe de France de football) et Gilbert Ysern (directeur général de la Fédération française de tennis).

Propriétaire d'une friterie à Lens
Médaillé de bronze à 19 ans aux Jeux olympiques de 1992 en contre-la-montre par équipes, Gaumont a illustré les travers d'une époque sombre, qu'il a racontés dans un livre, Prisonnier du dopage, publié en 2005. Contrôlé positif à plusieurs reprises (1996, 1998, 1999), ce puissant rouleur a été mis en examen en 2004 dans l'affaire Cofidis, accusé de fournir des coéquipiers en produits dopants, puis condamné à six mois de prison avec sursis le 19 janvier 2007. En 2005, un an après la fin de sa carrière, il explique dans le détail son menu quotidien pour exister dans le peloton : hormones de croissance, corticoïdes, anabolisants, testostérone, EPO, amphétamines. «À un moment, il vous faut un artifice au quotidien. Vous êtes un peu comme un animal. Et les conséquences, on n'en a rien à foutre. Mais je n'ai aucun remords», lâchait-il en février dernier, dans 20 Minutes.

Ecorché vif, il explique agir comme 95 % du peloton, à quelques exceptions près comme David Moncoutié, et déplore l'omerta régnant dans le cyclisme. Retiré du milieu («être dans une bagnole avec un pinpin qui vous casse les couilles en vous demandant comment vous pissez, ça ne m'intéresse pas», lâche-t-il à propos des anciens coureurs reconvertis en VRP sur le Tour de France), l'ancien champion de France de poursuite sur la piste (2000, 2002) s'était reconverti dans le commerce. Gérant d'un bar PMU dans l'Oise, puis d'un restaurant et d'une boîte de nuit à Amiens, il a repris depuis deux ans une friterie à Lens «Ô Déjeuner». En février dernier, il racontait, toujours dans les colonnes de 20 Minutes. «Je suis toujours un branleur. Je ne serai jamais sur le droit chemin. Quand je fais une bringue, je la fais à fond. Si j'ai envie de baiser une nana, je vais baiser une nana. Les excès ne sont pas finis».
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Antoine Vayer : "Armstrong ? Presque un petit joueur à côté du roi Miguel"

LE MONDE SPORT ET FORME | 06.06.2013 à 16h50 • Mis à jour le 11.06.2013 à 16h13
Propos recueillis par Stéphane Mandard

Depuis le "Tour du renouveau", décrété en 1999 après l'affaire Festina, Antoine Vayer passe au crible les performances du peloton en calculant les puissances développées par les coureurs dans les grands cols du Tour de France. Cet été encore, l'ancien préparateur de l'équipe Festina analysera pour Le Monde le relevé des "radars" posés sur le parcours de la 100e édition. Et vendredi 7 juin, il publie La Preuve par 21 (AlternatiV Edition, 148 p., 8,90 €), un hors-série qui compile pour la première fois les performances des vainqueurs du Tour depuis 1983. Un guide utile pour la prochaine Grande Boucle.
Vous avez décrypté les performances des vainqueurs du Tour de ces trente dernières années. Aucun n'échappe au soupçon ?

Un seul coureur semble avoir toujours eu des performances "humaines", Greg LeMond. Il remporte son premier Tour avec une moyenne de 381 watts en 1986, puis 408 watts en 1989, et 407 watts en 1990. Il reste dans le vert. Tous les autres vainqueurs sont "flashés" à un moment ou à un autre de leur carrière au-delà de 410 watts (ce qui représente pour nous le niveau suspect), de 430 watts (miraculeux), voire de 450 watts (mutant). Avec l'arrivée de l'EPO au début des années 1990, un coureur qui pouvait développer 400 watts pendant vingt minutes se met à en développer 440 pendant quarante minutes ! C'est le cas du Danois Bjarne Riis, surnommé "Monsieur 60 %" en raison de son hématocrite largement supérieur aux 50 % autorisés, qui, en 1993, stagne à 399 watts mais passe à 449 watts lors de son Tour victorieux en 1996, à 32 ans. LeMond, lui, restera à 410 watts après 1990 et sera lâché par des ânes devenus des pur-sang.

Lance Armstrong a été décrit par l'Agence antidopage américaine comme le sportif ayant bénéficié du "programme de dopage le plus efficace de l'histoire". Pourtant, il n'est pas en tête de votre classement des vainqueurs du Tour les plus performants ?

Le "boss", avec sa moyenne record de 438 watts sur le Tour 2001, n'arrive en effet qu'en 6e position de notre palmarès. Il apparaît presque comme un petit joueur à côté du "roi" Miguel Indurain, cinq Tours dans son escarcelle. L'Espagnol paraît indétrônable avec ses 455 watts de moyenne dans l'édition 1 995. Bjarne Riis, Marco Pantani, Jan Ullrich et même Alberto Contador, avec 439 watts en 2009, fait mieux qu'Armstrong. L'Américain a régné sur sept Tours entre 1999 et 2005 en gérant "seulement" entre 428 et 438 watts de moyenne. Le fait que son règne a débuté après l'affaire Festina en 1998 et la mise en place du test de détection de l'EPO l'ont obligé à faire plus "attention". Il n'a pas pu prendre de l'EPO à la louche comme ses prédécesseurs et a dû être plus précis, minutieux, réfléchi, organisé, intelligent.

A la différence d'Armstrong, Indurain n'a pourtant jamais été inquiété par des affaires de dopage...

Le "roi" Miguel a été contrôlé une fois positif, au salbutamol, en 1994. Mais il a ensuite été blanchi par une formation "disciplinaire" de la Ligue nationale de cyclisme. En fait, le médecin d'Indurain, Sabino Padilla, a été meilleur que celui d'Armstrong, Michele Ferrari. Il a fait d'un coureur de 80 kg un grimpeur ailé montant les cols plus vite que Pantani, 56 kg, dont la plupart des performances dépassent les 450 watts, sur le Tour comme le Giro. A l'instar d'Eufemiano Fuentes, quelques années plus tard, Padilla a permis à un marathonien comme Martin Fiz d'être lui aussi un roi d'Espagne.

Un autre coureur qui n'a jamais été contrôlé positif, c'est Laurent Jalabert. Vous rangez pourtant le Français, de par certaines de ses performances, dans la catégorie des coureurs "mutants" ?

Quand Armstrong a pris connaissance des déclarations de "Jaja" devant la commission d'enquête sénatoriale sur le dopage [le 15 mai], il m'a demandé si c'était bien "under oath", à savoir sous serment. "Est-ce qu'on était dopé ? Moi, je crois que non", a répondu Jalabert aux sénateurs. Mais alors comment a-t-il, de meilleur sprinteur, pu se muer en meilleur grimpeur du Tour sous la férule de Manolo Saiz, le mentor de la ONCE et du cyclisme espagnol, qui était récemment sur le banc des accusés à l'occasion du procès Puerto. Lors de la Vuelta, en 1996 et 1997, l'ex-maillot vert a monté le lagos de Covadonga, 8,5 km à 9,18 %, en moins de vingt-cinq minutes, en poussant respectivement 468 et 478 watts. Sur le Tour, nous avons même dû rebaptiser l'ascension du col de Mende "montée Jalabert", après ses 495 watts en 1995 ! Il a aussi déclaré, sous serment que son médecin de l'époque était surnommé "docteur Citroën" par opposition au docteur Ferrari d'Armstrong. Comment se fait-il alors que "Jalabert" apparaisse dans les documents saisis par un juge de Bologne au domicile de Michele Ferrari ? Pourquoi son numéro de téléphone figure dans le carnet du "Dottore" ? Et pourquoi est-il consigné dans ces fiches que son hématocrite passe de 42 % le 19 janvier 1997 à 54 % le 28 août 1997 ? Si j'avais été sénateur, je lui aurais aussi demandé pourquoi, alors qu'il était 3e au général, il s'est enfui du Tour de France en 1998 en suivant son père spirituel Manolo Saiz après l'intervention de la police. Armstrong a dit récemment qu'il serait le premier à aller tout raconter si une Commission vérité et réconciliation était mise sur pied. Laurent Jalabert devrait aussi s'y précipiter.

A travers l'analyse des performances, vous identifiez quatre ères du dopage ces trente dernières années ?

Avant 1990, on est dans l'ère pré-EPO : on flirte avec les 410 watts à base de corticoïdes et d'anabolisants. Puis on assiste à un bond à 450 watts avec l'arrivée et l'usage massif d'EPO jusqu'en 1998. Après l'introduction du test EPO, les transfusions sanguines font leur grand retour : c'est l'ère Armstrong, stabilisée aux alentours de 430 watts. Depuis 2011, on peut parler d'une nouvelle ère "mixte", où les performances sont un ton en dessous mais avec des puissances suspectes au-delà de 410 watts. La raison est simple : l'EPO et les transfusions, trop voyantes et détectables, ont fait place à des produits donnant de la "force" comme l'Aicar. On joue moins sur l'oxygénation et davantage sur la fibre du muscle. On pousse moins de watts longtemps, mais on peut contracter le muscle plus longtemps.

Vous estimez que les performances sont donc redevenues plus humaines ?

Il n'y a plus de coureurs flashés "miraculeux" à nos radars depuis 2011. Cadel Evans est dans le vert, à 406 watts de moyenne cette année-là. En 2012, Bradley Wiggins est jaune à 415 watts avec Christopher Froome et Vicenzo Nibali au-dessus de 410. Cette décroissance des performances permet à des coureurs comme Nibali, à 414 watts de moyenne, de remporter le Giro 2013 avec son équipe Astana, dirigée par Alexandre Vinokourov, un ancien "mutant".

Aujourd'hui, la plupart des coureurs et des préparateurs utilisent le calcul des puissances pour évaluer les limites physiques. Pourquoi l'Union cycliste internationale (UCI) n'utilise-t-elle pas cette mesure comme une preuve indirecte du dopage ?

Depuis 2012, l'UCI interdit la télétransmission de ces mesures de puissance qui sont pourtant collectées par plus de la moitié du peloton du Tour. Parce que jouer la carte de la transparence serait dangereux. C'est plus commode de se cantonner à la première partie de la définition du dopage : "Pratique consistant à absorber des substances ou à utiliser des méthodes interdites", et d'évacuer la deuxième : "afin d'augmenter ses capacités physiques ou mentales : ses performances". Or, comme l'a reconnu lui-même l'ex-patron de l'Agence mondiale antidopage, Dick Pound, déceler les produits est difficile et les contrôles restent facilement contournables. Les performances, elles, ne mentent pas.

Vous faites partie de Change Cycling Now, groupe de pression qui s'est constitué après l'affaire Armstrong. Vous demandiez avec Greg LeMond et son fondateur, Jaimie Fuller, la démission du président de l'UCI, Pat McQuaid. Comment expliquez-vous qu'il soit encore en place et prêt à briguer un nouveau mandat en septembre ?

Pat McQuaid aurait dû démissionner après l'affaire Armstrong. Greg LeMond s'était porté volontaire en décembre 2012 pour assurer un intérim. Mais un chien ne lâche pas une saucisse. J'ai rencontré McQuaid en janvier. Il m'a confié qu'il était sûr d'être réélu. Le mode d'élection qui attribue autant de voix à la France qu'à n'importe quel Etat affilié et ses voyages dans les pays lointains lui ont donné suffisamment de garanties. Développer le cyclisme en Afrique ou à Cuba rapporte plus de voix que lutter contre le dopage. Nous avions proposé à Dick Pound de le soutenir pour prendre la présidence de l'UCI mais il a décliné. Nous allons en Australie rencontrer des personnes impliquées dans la lutte antidopage. Peut-être qu'à notre retour nous aurons trouvé un candidat prêt à affronter McQuaid.

Voir aussi le visuel interactif : Les vainqueurs du Tour de France les plus puissants depuis trente ans

Stéphane Mandard
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Richie
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Il y a une vidéo.

http://www.ouest-france.fr/sport/dma_un ... filDMA.Htm

L’Aicar est un produit « miracle » qui serait régulièrement utilisé, essentiellement dans les sports d’endurance et ce depuis cinq ans… La petite pilule aurait également fait son entrée dans le milieu du cyclisme. Son atout : être difficilement détectable.

La chaîne de télévision TF1 a mené une enquête assez stupéfiante sur l’Aicar, cette pilule « magique » qui permet de stimuler les fibres musculaires spécifiquement liées aux efforts d’endurance. Les laboratoires pointent du doigt ce nouveau fléau, sans pour autant l’éradiquer.

« Les rongeurs sur lesquels l’AICAR a été testé ont vu la taille de leur foie exploser »

Le magazine spécialisé Pédale! paru la semaine dernière, détaillait les effets de ce produit. Il « permet de brûler les graisses sans perdre de muscles, et de gagner en endurance sans s’entraîner. Magique ».

Dans son article, Pédale! cite aussi Michel Rieu, conseiller scientifique à l’Agence Française de lutte contre le dopage : « Je n’ai aucun moyen de dire qu’il a remplacé l’EPO comme produit à la mode. Mais si vraiment c’est le cas, c’est fou ! C’est fou parce que c’est un produit qui n’est pas un médicament mais qui est utilisé pour des expérimentations. Les rongeurs sur lesquels l’AICAR a été testé ont vu la taille de leur foie exploser ».
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