VMA ou PMA

Que faire pour aller plus vite, plus loin, plus longtemps? Ici on débat de tout ce qui touche de près ou de loin à la préparation physique et mentale (y compris les clubs).
patman
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VMA ou PMA

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Bonjour

Est il possible de remplacer les seances de vma en cap par des seances de pma en velo?
Les temps sur 10 kms seront ils les memes en gardant une seance seuil et endurance en cap?

Merci
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lefloch
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Re: VMA ou PMA

Message non lu par lefloch »

Moi, j'ai souvent mal aux adducteurs alors je ne fais pas de VMA en course à pied mais pas de problème en vélo et en natation et je crois que cela suffit bien Philippe. :sm2:
un tout petit blog : http://lefloch.over-blog.com/#
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aurelie.218
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Re: VMA ou PMA

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Hello,

La VMA, c'est quand même spécifique à la càp... En bossant la VMA, tu travailles les gestes de la course à pied (sur le plan cardiaque/physiologique/biomécanique). Donc ce n'est pas en cherchant à compenser avec de la PMA que tu amélioreras ta VMA^^ Certes, les efforts d'interval-training permettent de bien bosser la "caisse" en général... Mais y a pas de miracle : sans bosser ta vitesse maximale aérobie en course à pied, tu ne pourras pas espérer la maintenir (voire l'améliorer) en faisant de la puissance maximale aérobie en vélo :oops:

Prenons le problème sous un autre angle : pour grimper des cols plus rapidement, ça ne servira pas à grand-chose de remplacer les séances vélo par des séances de course à pied^^ Ou alors pour courir un 10 km ou un marathon à telle ou telle vitesse, ça ne servira à rien de faire de la VMA en natation :oops:

Alors si tu gères bien tes séances au seuil et tes séances en endurance, oui tu pourras conserver tes temps au 10 km.......par contre, faut pas trop compter sur des séances PMA en pédalant.......biomécaniquement déjà, ça ne sert pas à grand-chose. Seules les séances VMA te permettent de miser sur une bonne technique de course pour améliorer ta foulée à des intensités données + renforcer ta "cylindrée"...

Par contre, j'avouerais qu'en mars/avril dernier, quand je faisais de la VMA, j'ai eu quelques gains indirects sur le vélo : j'acceptais davantage de fournir des efforts à plus haute intensité de manière générale^^

Maintenant, ce qui serait cool, ce serait d'avoir l'avis des spécialistes sur le plan physiologique :
- Y a-t-il une corrélation entre la VMA et la PMA si l'on raisonne en termes de VO2 max (grosso merdo : c'est possib' qu'un coureur avec 72 de VO2max sur tapis roulant se retrouve avec une VO2max de 64 sur un vélo) ?
- Est-ce que le seuil de tolérance au lactique peut être repoussé avec de la PMA ou de la VMA (du style : si un marathonien prend l'habitude de se taper 30 min de HT à rythme boucherie, il encaissera mieux ses fractionnés sur piste à un taux de lactates donné) ??
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petrus
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Re: VMA ou PMA

Message non lu par petrus »

Salut

Sans être un spécialiste ( ca se saurait depuis le temps :D )je pense que remplacer de la VMA par de la PMA en vélo est un pis allé pour les raisons assez bien expliquées par Aurelie
Mais un pis-allé interressant en cas de blessure ! il vaut mieux faire de la PMA en vélo que rien du tout. Mais je conserverai alors aussi une séance de PPG très orientée "qualité de pied"( multi bond, escaliers...). Ca devrait aider à un meilleur "transfert" de la PMA vers de la VMA, pour peu que la blessure supporte ce traitement bien sur.
En tout cas ,j'avais essayé cette "méthode" suite à des tendinites d'Achille récurrentes et ça avait assez bien marché (j'estime que j'avais perdu entre 30 et 60 secondes sur 10km, c'est beaucoup, mais moins que 2 ou 3 minutes si j'avais pas fait de vélo )

Enfin pour répondre à une question d'Aurélie, je ne crois pas qu'il existe une VO2max vélo et une VO2 max CàP. La VO2max, si j'ai tout bien compris, est une mesure de la consommation max d'O2...peu importe que cet oxygène soit ensuite utilisé pour courir vite (cas d'une VMA élevé) ou gaspillé dans un rendement course à pied dégueulasse (d'ou le travail de technique de pied qui me semble important). Pour une même VO2max on peut donc avoir une PMA très bonne si on est cycliste , qu'on a les muscles qui vont bien, une bonne technique de pédalage,et une mauvaise VMA ....ou l'inverse bien sur :D
FAYARD
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Re: VMA ou PMA

Message non lu par FAYARD »

Un bon exemple c'est Spin pour ceux qui l'ont connu...trés gros cycliste et piétre coureur...pour des raisons de santé il ne courait quasiment jamais mais parcontre il roulait beaucoup...au final il n'avait pas une grosse VMA....
“Les réseaux sociaux vous ont tous mis trop à l’aise avec le fait de manquer de respect aux gens, sans vous faire casser la gueule”. Mike Tyson :eusa-whistle:
Waingro
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Re: VMA ou PMA

Message non lu par Waingro »

On voit de tout, t'as des gars qui semblent bâtis pour le vélo (grosses cuisses) qui avancent pourtant fort en cap et pas en vélo et inversement. Pour la plupart, le niveau cap suit le niveau vélo et inversement, mais certains ont quasi un niveau de de pro dans l'un et départemental dans l'autre, et ce qque soit l'investissement dans l'entrainement.

Outre la Vo2max, la composante musculaire est importante et la contraction n'est pas la m^me en vélo et en cap.

Pour que le transfert soit optimisé, il faut privilégier un travail à haute vélocité(à PMA) qui fait bien monter le coeur et terminer par un peu de corde à sauter + footing.
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pacman76
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Re: VMA ou PMA

Message non lu par pacman76 »

Lopapy je crois a une idee sur le sujet car il a deja applique cette idee de transfert :wink:
Pour ma part apres un arret prolonge en CAP j'avais ameliore mes temps sur 10km de facon significative 2mn (sur un parcours repute dur dans ma region par rapport a mes differentes tentative echouees sur parcours faciles) suite a l'enchainement de course VTT donc comme dit juste au dessus un travail de PMA a haute velocite avec la pile dans les tours
Je precise aussi que ses resultats arrivaient apres une periode de coupure suite au chtriman donc avec l'apport d'une prepa specifique Ironman de 6 mois environ (foncier ,specifique etc...)
J'avais pourtant bosser plusieurs annees de suite sur piste en CAP sans amelioration notable de mes temps de CAP
Donc cette annee pour moi ce sera VTT cet hiver :wink:
Meme si mon experience n'est en aucun cas une preuve
Il faudrait appuyer ca sur un protocole avec quelques cobayes de niveau morphologies et bagages sportifs differents
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Re: VMA ou PMA

Message non lu par sports-endurance.com »

Bonjour à tous,
je pense que quelques notions doivent être éclaircies pour répondre au problème.
Quelles sont les différences entre la Vma et la Pma?
Il n'y a en a pas beaucoup. On définit la Vma comme la Vitesse Maximale Aérobie, c'est à dire la plus petite vitesse permettant de solliciter le volume maximal d'oxygène (Vo2max), comme c'est une vitesse elle s'exprime en km/h.
La PMA est définie comme la Puissance Maximale Aérobie, c'est à dire la plus petite vitesse permettant de solliciter le volume maximal d'oxygène (Vo2max), comme c'est une puissance elle s'exprime en Watt (W).
On parle plus facilement de Vma en course à pied car c'est une donnée beaucoup plus facile à mesurer qu'une puissance. La vitesse étant le rapport distance sur temps, il suffit donc de chronométrer un coureur sur une distance donnée pour connaitre sa vitesse (v=d/t).
A l'inverse, il est plus facile de mesurer une Pma notamment sur ergocycle (utilisé en laboratoire et lors de tests d'efforts) qu'une vitesse. En effet, la vitesse en vélo dépendant de tellement de facteurs comme le cx , le braquet, le dénivelé, le vent, etc, il n'y a aucun intérêt à mesurer une vitesse en vélo.
Y a-t-il une corrélation entre la VMA et la PMA si l'on raisonne en termes de VO2 max (grosso merdo : c'est possib' qu'un coureur avec 72 de VO2max sur tapis roulant se retrouve avec une VO2max de 64 sur un vélo) ?
Comme vu précédemment, dans le cas d'une Vma et d'une Pma on atteint du Vo2max donc d'un point de vue physiologique, il se passe la même chose, notamment d'un point de vue de la lactatémie proche de 12mmol/l. Attention, on ne peut pas comparer un Vo2max mesuré sur un vélo (ergocycle) et un Vo2max mesuré en course à pied. En effet, la mesure dépend des contraintes liées à la disciplines. De ce fait, pour un individu, on peut avoir des Vo2max différents selon les disciplines et donc des modalités de mesures ( ergocycle, tapis de course, etc.). Ces disciplines ne mettant pas en jeu les mêmes structures musculaires et des modalités différentes (le vélo et la natation étant des sports portés).
- Est-ce que le seuil de tolérance au lactique peut être repoussé avec de la PMA ou de la VMA
Réponse: La notion de tolérance au lactique est fausse, l'organisme utilise les lactates comme substrat énergétique! Puisque un Vo2max est relevé lors d'un effort maximal caractérisé par un arrêt dû à un épuisement du sportif, il se passe donc la même chose d'un point de vue physiologique quelque soit la discipline utilisée. De ce fait, on peut très bien travailler à vélo les mêmes filières énergétiques qu'en course à pied. Par conséquent, il faut bien prendre en référence le Vo2max dans chaque discipline et ne pas commencer à les mélanger. Ce qui va changer, ce sont les modalités propres aux disciplines;
la Course à pied nécessite un travaille gestuel de la course à pied associé à des adaptations sur le plan cardio-respiratoire, physiologique et biomécanique.
le vélo est un sport porté avec un geste guidé, le pied est guidé par la pédale.
Si l'objectif est de courir plus vite, vous devez courir il n'y a pas de secret. En revanche, vous pouvez très bien utiliser le vélo comme complément d'entrainement.

Les conseils donnés par les utilisateurs du forum sont très justes:
En bossant la VMA, tu travailles les gestes de la course à pied (sur le plan cardiaque/physiologique/biomécanique)
je conserverai alors aussi une séance de PPG très orientée "qualité de pied"( multi bond, escaliers...). Ca devrait aider à un meilleur "transfert" de la PMA vers de la VMA
En espérant avoir été utile et intéressant!

L'équipe Sports-endurance.com
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ansileran
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Re: VMA ou PMA

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sports-endurance.com a écrit :
Y a-t-il une corrélation entre la VMA et la PMA si l'on raisonne en termes de VO2 max (grosso merdo : c'est possib' qu'un coureur avec 72 de VO2max sur tapis roulant se retrouve avec une VO2max de 64 sur un vélo) ?
Comme vu précédemment, dans le cas d'une Vma et d'une Pma on atteint du Vo2max donc d'un point de vue physiologique, il se passe la même chose, notamment d'un point de vue de la lactatémie proche de 12mmol/l. Attention, on ne peut pas comparer un Vo2max mesuré sur un vélo (ergocycle) et un Vo2max mesuré en course à pied. En effet, la mesure dépend des contraintes liées à la disciplines. De ce fait, pour un individu, on peut avoir des Vo2max différents selon les disciplines et donc des modalités de mesures ( ergocycle, tapis de course, etc.). Ces disciplines ne mettant pas en jeu les mêmes structures musculaires et des modalités différentes (le vélo et la natation étant des sports portés).L'équipe Sports-endurance.com
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Bonjour,

Cette histoire de VO2Max différente en vélo et en CAP a déjà été évoquée, comme si cela était évident, mais je ne comprends pas pourquoi ce serait le cas.

On m'a donné la définition suivante de la VO2MAX :
"La consommation maximale d’oxygène est donc le volume maximal d’O2 que l’organisme peut prélever dans l’air, transporter et consommer par unité de temps."
Qu'est-ce qui, là-dedans, dépend du type de sport ? Une différence de valeurs mesurées n'est-elle pas due au fait que la VO2MAX ne serait en réalité pas atteinte dans l'un des deux sports, par exemple parce que la limite musculaire est atteinte avant ?
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aurelie.218
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Re: VMA ou PMA

Message non lu par aurelie.218 »

Merci pour tes infos, sports-endurance.com :D Et...chic, la question d'Ansileran !

Pour citer un cas concret.........perso, quand j'allais m'entraîner au fitness, à mes débuts j'avais fait un test VO2max sur vélo qui me donnait 61 ml/min/kg..........mais sur piste, quand j'avais fait un test VMA en 2008 (donc là aussi, j'étais un peu débutante), j'avais 15 km/h de VMA, soit 52 de VO2max.............. Donc deux VO2max différentes :oops: Ce qui corrobore avec les explications de sports-endurance.com....
Attention, on ne peut pas comparer un Vo2max mesuré sur un vélo (ergocycle) et un Vo2max mesuré en course à pied. En effet, la mesure dépend des contraintes liées à la disciplines. De ce fait, pour un individu, on peut avoir des Vo2max différents selon les disciplines et donc des modalités de mesures ( ergocycle, tapis de course, etc.). Ces disciplines ne mettant pas en jeu les mêmes structures musculaires et des modalités différentes (le vélo et la natation étant des sports portés).L'équipe Sports-endurance.com
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Mais du coup, je me pose exactement la même question qu'Ansileran qui dit : "Qu'est-ce qui, là-dedans, dépend du type de sport ? Une différence de valeurs mesurées n'est-elle pas due au fait que la VO2MAX ne serait en réalité pas atteinte dans l'un des deux sports, par exemple parce que la limite musculaire est atteinte avant ?"


Et sur un forum, je suis tombée sur ceci (l'intitulé est "VO2max correcte mais VMA pourrie") : http://www.courseapied.net/forum/msg/91818.htm

Des éclairageeeeuhs ? :sm2:
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tom06
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Re: VMA ou PMA

Message non lu par tom06 »

Vous vous posez trop de questions métaphysiques
Pour la VMA: il faut courir
Pour la PMA: il faut pédaler
Arrêtez de réflechir, il n'y a aucune corrélation entre VO2 et QI :mrgreen: :mrgreen:
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Re: VMA ou PMA

Message non lu par sports-endurance.com »

aurelie.218 a écrit : à mes débuts j'avais fait un test VO2max sur vélo qui me donnait 61 ml/min/kg[...]mais sur piste, quand j'avais fait un test VMA en 2008 (donc là aussi, j'étais un peu débutante), j'avais 15 km/h de VMA, soit 52 de VO2max.............. Donc deux VO2max différentes :oops: Ce qui corrobore avec les explications de sports-endurance.com....
Bonjour Aurélie.218,
tu commets une légère erreur avec ta comparaison, tu ne peux pas comparer un test de terrain et un test de Vo2max réaliser en laboratoire. En effet, tu mesures par une méthode directe ton Vo2max sur vélo 61ml/min/kg et tu estimes ensuite ta Vo2max à partir de ta Vma en faisant le calcul "savant" 15x 3,5= 52,5 ml/kg/min (formule proposée par Léger et Mercier en 1983, le 3,5 correspondant coût énergétique standard ou moyen en ml d’O2 consommé par min et kg de poids).
Donc tu te trompes deux fois! Tu compares deux Vo2max dans deux disciplines différentes avec deux méthodes d'évaluations différentes, la marge d'erreur est donc très grande. Voici un bref résumer extrait du site internet de la faculté des STAPS de Nancy qui définit les deux tests terrain et labo:

- Le test de laboratoire:
Un protocole rigoureux régit ce genre de test, c'est une mesure directe car effectuée en laboratoire. Les qualités de ces tests sont :
La validité : ils mesurent avec précision la qualité physique ou la capacité physiologique du sujet.
La fidélité : les mesures répétées, effectuées sur les mêmes sujets dans des conditions identiques, fournissent les mêmes résultats. Cela fiabilisent et crédibilisent ces tests.
L' objectivité : les résultats sont indépendants de l'évaluateur.
Exemples: Le test de Wingate sur bicyclette ergométrique ou encore le test d'évaluation du métabolisme aérobie ( la consommation maximale d'oxygène du sujet est mesurée par l'analyse des échanges gazeux respiratoires. Cela soit au cours d'un exercice d'intensité progressivement croissante jusqu'à épuisement, soit par une suite d'exercices de plus en plus intense).

- Les tests de terrain
Les résultats aux tests de laboratoire sont fiables mais nécessitent un matériel médical adapté et onéreux. De plus, bien que précis ils sont éloignés dans leur contenu des réalités sportive réelles. Aussi l'entraîneur leur préfère t'il les tests de terrain qui évaluent le sportif en " situation ". Mais cela reste une mesure indirecte, car ils estiment le résultat de transformations énergétiques à partir d'intermédiaire observables.
Il est nécessaire que ces tests soient simples dans le matériel utilisé et dans le protocole de déroulement (les conditions climatiques, la durée du test, l'interprétation de celui-ci, etc..).
La validité : ces tests de terrain doivent mesurer exactement ce pour quoi ils ont été crées en relation avec les mesures directes de laboratoire, sans glissement d'objectifs.
La fidélité : elle se situe à deux niveaux.
Celui lié au matériel utilisé qui doit être le même pour tous et sur tous les lieux d'évaluation (chronomètre, magnétophone, plots, repères, sifflets, etc..)
et celui lié à l'évalué lui même, qui testé dans des circonstances identiques ne doit pas obtenir des résultats différents(même par des observateurs différents).

Pendant ma formation j'ai eu la chance de travailler sur cette problématique: Test de Terrain et test de Labo en course à pied.
On avait conclu que nous pouvions relevé deux données lors de ces tests mais l'une était plus fiable que l'autre selon le type de test.
En test en laboratoire, on pouvait relevé une Vo2max et une Vma (surévaluée, on se rendait compte que les sportifs n'arrivaient plus à courir à cette vitesse sur un stade). Par conséquent, le Vo2max était plus fiable en labo que la Vma, ce qui nous permettait de juger du profil physiologique du sportif mais on ne pouvait pas utiliser ses données propres sur le terrain.
Comme évoqué précédemment, le test de terrain se rapprochant le plus de la situation dans laquelle évolue le sportif, la Vma était significative que le Vo2max, on pouvait donc utiliser cette donnée à l'entrainement.

De plus, il existe autant de Vo2max que de tests qui permettent de les déterminer (avec des protocoles différents). Le tout est toujours d'utiliser les mêmes tests afin de comparer le niveau de performance du sportif.
ansileran a écrit : Qu'est-ce qui, là-dedans, dépend du type de sport ? Une différence de valeurs mesurées n'est-elle pas due au fait que la VO2MAX ne serait en réalité pas atteinte dans l'un des deux sports, par exemple parce que la limite musculaire est atteinte avant ?
Très bonne remarque, pour des exercices max visant à mesurer Vo2max, l’arrêt du test est souvent obtenu à la demande du sportif, devant l’apparition d’une sensation d’épuisement. Le plateau de VO2 et la FC maximale peuvent également être des critères d’arrêt. Peut être que cet arrêt est conséquent à une limite musculaire, effectivement. Cependant, cela montre que dans ces conditions le sportif ne peut plus aller plus loin. Lors de cet exercice, nous relevons des données caractéristiques Fcmax et plateau de Vo2, nous pouvons dire que cet arrêt est dû à une atteinte de la Vo2max.
Je pense que la définition de la Vo2max est un peu simplifiée et peut être complétée comme tel :Vo2max est le débit maximal (V) de production d’énergie par voie oxydative. Il correspond à la quantité maximale (max) d’oxygène (O2) qu’un organisme peut utiliser par unité de temps (l/min) au cours d’un exercice intense et de durée prolongée.
De plus, la limite musculaire est-elle dûe une saturation de la voie oxydative? Si tel est le cas, alors Vo2max est atteint.
Exemple: les cyclistes présentent une VO2max supérieure dans leur sport (67,7 ml/min/kg) que sur le tapis roulant (60,5 ml/min/kg). Ici, il n'est plus question de volume total de muscles impliqués mais de spécificité des adaptations. Par leur entraînement, les sportifs développent une efficacité musculaire propre à leur sport.


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ansileran
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Re: VMA ou PMA

Message non lu par ansileran »

sports-endurance.com a écrit :
aurelie.218 a écrit : à mes débuts j'avais fait un test VO2max sur vélo qui me donnait 61 ml/min/kg[...]mais sur piste, quand j'avais fait un test VMA en 2008 (donc là aussi, j'étais un peu débutante), j'avais 15 km/h de VMA, soit 52 de VO2max.............. Donc deux VO2max différentes :oops: Ce qui corrobore avec les explications de sports-endurance.com....
Bonjour Aurélie.218,
tu commets une légère erreur avec ta comparaison, tu ne peux pas comparer un test de terrain et un test de Vo2max réaliser en laboratoire. En effet, tu mesures par une méthode directe ton Vo2max sur vélo 61ml/min/kg et tu estimes ensuite ta Vo2max à partir de ta Vma en faisant le calcul "savant" 15x 3,5= 52,5 ml/kg/min (formule proposée par Léger et Mercier en 1983, le 3,5 correspondant coût énergétique standard ou moyen en ml d’O2 consommé par min et kg de poids).
Donc tu te trompes deux fois! Tu compares deux Vo2max dans deux disciplines différentes avec deux méthodes d'évaluations différentes, la marge d'erreur est donc très grande. Voici un bref résumer extrait du site internet de la faculté des STAPS de Nancy qui définit les deux tests terrain et labo:

- Le test de laboratoire:
Un protocole rigoureux régit ce genre de test, c'est une mesure directe car effectuée en laboratoire. Les qualités de ces tests sont :
La validité : ils mesurent avec précision la qualité physique ou la capacité physiologique du sujet.
La fidélité : les mesures répétées, effectuées sur les mêmes sujets dans des conditions identiques, fournissent les mêmes résultats. Cela fiabilisent et crédibilisent ces tests.
L' objectivité : les résultats sont indépendants de l'évaluateur.
Exemples: Le test de Wingate sur bicyclette ergométrique ou encore le test d'évaluation du métabolisme aérobie ( la consommation maximale d'oxygène du sujet est mesurée par l'analyse des échanges gazeux respiratoires. Cela soit au cours d'un exercice d'intensité progressivement croissante jusqu'à épuisement, soit par une suite d'exercices de plus en plus intense).

- Les tests de terrain
Les résultats aux tests de laboratoire sont fiables mais nécessitent un matériel médical adapté et onéreux. De plus, bien que précis ils sont éloignés dans leur contenu des réalités sportive réelles. Aussi l'entraîneur leur préfère t'il les tests de terrain qui évaluent le sportif en " situation ". Mais cela reste une mesure indirecte, car ils estiment le résultat de transformations énergétiques à partir d'intermédiaire observables.
Il est nécessaire que ces tests soient simples dans le matériel utilisé et dans le protocole de déroulement (les conditions climatiques, la durée du test, l'interprétation de celui-ci, etc..).
La validité : ces tests de terrain doivent mesurer exactement ce pour quoi ils ont été crées en relation avec les mesures directes de laboratoire, sans glissement d'objectifs.
La fidélité : elle se situe à deux niveaux.
Celui lié au matériel utilisé qui doit être le même pour tous et sur tous les lieux d'évaluation (chronomètre, magnétophone, plots, repères, sifflets, etc..)
et celui lié à l'évalué lui même, qui testé dans des circonstances identiques ne doit pas obtenir des résultats différents(même par des observateurs différents).

Pendant ma formation j'ai eu la chance de travailler sur cette problématique: Test de Terrain et test de Labo en course à pied.
On avait conclu que nous pouvions relevé deux données lors de ces tests mais l'une était plus fiable que l'autre selon le type de test.
En test en laboratoire, on pouvait relevé une Vo2max et une Vma (surévaluée, on se rendait compte que les sportifs n'arrivaient plus à courir à cette vitesse sur un stade). Par conséquent, le Vo2max était plus fiable en labo que la Vma, ce qui nous permettait de juger du profil physiologique du sportif mais on ne pouvait pas utiliser ses données propres sur le terrain.
Comme évoqué précédemment, le test de terrain se rapprochant le plus de la situation dans laquelle évolue le sportif, la Vma était significative que le Vo2max, on pouvait donc utiliser cette donnée à l'entrainement.

De plus, il existe autant de Vo2max que de tests qui permettent de les déterminer (avec des protocoles différents). Le tout est toujours d'utiliser les mêmes tests afin de comparer le niveau de performance du sportif.
ansileran a écrit : Qu'est-ce qui, là-dedans, dépend du type de sport ? Une différence de valeurs mesurées n'est-elle pas due au fait que la VO2MAX ne serait en réalité pas atteinte dans l'un des deux sports, par exemple parce que la limite musculaire est atteinte avant ?
Très bonne remarque, pour des exercices max visant à mesurer Vo2max, l’arrêt du test est souvent obtenu à la demande du sportif, devant l’apparition d’une sensation d’épuisement. Le plateau de VO2 et la FC maximale peuvent également être des critères d’arrêt. Peut être que cet arrêt est conséquent à une limite musculaire, effectivement. Cependant, cela montre que dans ces conditions le sportif ne peut plus aller plus loin. Lors de cet exercice, nous relevons des données caractéristiques Fcmax et plateau de Vo2, nous pouvons dire que cet arrêt est dû à une atteinte de la Vo2max.
Je pense que la définition de la Vo2max est un peu simplifiée et peut être complétée comme tel :Vo2max est le débit maximal (V) de production d’énergie par voie oxydative. Il correspond à la quantité maximale (max) d’oxygène (O2) qu’un organisme peut utiliser par unité de temps (l/min) au cours d’un exercice intense et de durée prolongée.
De plus, la limite musculaire est-elle dûe une saturation de la voie oxydative? Si tel est le cas, alors Vo2max est atteint.
Exemple: les cyclistes présentent une VO2max supérieure dans leur sport (67,7 ml/min/kg) que sur le tapis roulant (60,5 ml/min/kg). Ici, il n'est plus question de volume total de muscles impliqués mais de spécificité des adaptations. Par leur entraînement, les sportifs développent une efficacité musculaire propre à leur sport.


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Merci pour ces explications ! En fait donc, cela dépend de la définition qu'on prend : consommation d'O2 à effort max (qui varie d'une discipline à l'autre) ou consommation d'O2 max (qui en théorie ne devrait dépendre que de la capacité respiratoire)... Des tests faits, même en labo, me donneraient sans doute des valeurs différentes...
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jean.patrick
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Re: VMA ou PMA

Message non lu par jean.patrick »

si on pouvait remplacer le travail de VMA par de la PMA tous les cyclistes pro feraient 2h10 au marathon.

mais quels débiles :idea:
"Chercher à tout comprendre et ne jamais rien savoir est le favoris passe-temps des gens qui savent parler le vent" ASSASSIN, La Formule Secrète, 1989
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lopapy
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Re: VMA ou PMA

Message non lu par lopapy »

sports-endurance.com a écrit :Bonjour à tous,
je pense que quelques notions doivent être éclaircies pour répondre au problème.
(...)
En espérant avoir été utile et intéressant!
Toutafé...
Je préciserais, quand même, que les fameuses mesures de lactates ne veulent rien dire...
Suite à des tests sur des triathlète toulonnais dans les années 2000 (releve sur FR.REC.SPORT.TRIATHLON de l'époque) j'ai eu des échanges avec quelques A/R qui m'ont tous, indépendamment répondu pareil sur l'énormité de ces tests.

Des quidam moyen capable de résister à du 16mmol/l, c'était étonnant !!!

Sauf que la prise de sang oreille, pouce ou autre est très loin de la réalité.
Pour que ces tests aient une valeur réelle, une crédibilité, à chaque fois, les A/R me répondaient qu'il fallait prendre le sang à l'aorte... Assez difficile de mettre cela en place.
Ils n'étaient pas étonné du 16 car cela dépendait de la manière de retraiter les lactates, de la fluidité du sang, mais aussi, comme pour la FCM, de l'humeur, du mental ou du sommeil de l'athlète.
Autant de paramètres qui ne permettent pas de réellement protocoliser l'utilisation des lactates autre qu'une échelle personnelle sans comparaison avec les autres...

Maintenant c'est assez utilisé...

Sinon, pour l'apport du vélo à la CAP

J'ai moult fois écrit des papiers la dessus car depuis le début des années 90 j'avais protocolisé l'apport du vélo pour un CAP.
Mais j'insiste bien, mes travaux ont souvent focalisé sur les CAP.
Cela a apporté à des triathlètes à l'époque, mais le gros des troupes étaient CAP uniquement (donc pas de natation qui rajoute des kgs)

Voui, il est possible de supprimer les VMA longues en CAP, avec bonheur (même si personnellement après 10 ans sans en faire, je m'y remet en ce moment, la routine est tueuse...)

Très rapidement...

Interêt :
En vélo lorsque vous faites une sortie avec des potes en vous arrachant dans les bosses ou à chaque pancarte avec plus d'1km de préparation au sprint, vous faites une travail cardiaque impossible en CAP.
Inconvénient :
C'est plus chronophage...

En fait pour l'apport en CAP il faut réduire à une sortie vélo "a donf" par semaine pour éviter trop de musculation. (privilégier la moulinette 100Tpm)
Sinon faire beaucoup de sorties en (Endurance) pour conserver une minéralité osseuse minimum et musculairement être adapté.
Conserver aussi 3 fois par mois, une VMA courte, style 30"/30" en AISANCE RESPIRATOIRE, pour conserver la bonne gestuelle et aussi apprendre à gérer ses kms (explication aisance respiratoire dans d'autres posts)

Le gain estimé pour des CAP fut, sur marathon, de l'ordre de 10' autour de 3h, avec 3' à 5' supplémentaires par 30' de course.

Maintenant, comme pour la surcompensation vélo avant marathon, que je vais me refaire ce vendredi, c'est par moment un protocole pas complètement respecté du fait de la routine.

Notez que faire des courses courtes genre 10kms/semi fait aussi parti de ce type d'entrainements...

Maintenant, quand je prends une population de cycliste qui se met à courir, j'estime à plus d'un an sans VMA longue pour, déjà, habituer leur corps au chocs.
Mais même après avoir réussi ce passage, le plus compliqué, chez eux, c'est adopter une bonne stratégie de course... Et cela prend plusieurs année pour changer la psychologie d'un cycliste.

Quand à la réflexion de Jean Patrick elle ne prend pas en compte la typologie de l'athlète...

Il y a des niveaux mondials qui font du vélo, mais ils sont plutôt européen... Et souvent sont au taquet de leur potentiel.
En CAP si vous arrivez à vous enfilez un entrainement Kényan, le vélo parait, d'un coup, d'une futilité... :roll:


LoPapy_Un_papier_sur_l'apport_vélo_en_CAP_prendrait_plusieurs_dizaines_de_pages_au_minimum

PS : En VMA courte j'ai constaté, sans y croire, un super apport de la natation. MAIS, à cause des kgs, ce n'est valable que pour un triathlète, pas pour un CAP pur !
Et puis dès que la distance s'allonge la VMA courte natation est assez nocive.
Coach
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