La "Malto", réel impact pour le sportif ?

Quoi manger? Quoi boire?
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lopapy
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Re: La "Malto", réel impact pour le sportif ?

Message non lu par lopapy »

miragef192 a écrit :je ne rentrerai pas dans les détails car je n'y connais rien, juste pour vous dire que c'est la première fois que je termine un marathon aussi bien cette année, sans réel mur que je rencontrais avant sur chaque épreuve. Première fois que je prends du malto, est ce lui qui m'a aidé à aussi bien terminer? le mystère reste entier ... en tous les cas dorénavant j'en prendrai avant chaque course.
Lui, c'est un fait déjà démontré, mais aussi, peut être, le fait d'avoir bu avec un dosage qui t'as permis de t'hydrater correctement et d'éviter le mur hydrique ?

Avais tu faim, ou soif une fois la ligne franchie ?
Comment s'est passé ton premier repas post course ?

L'Papy_kipren_le_mur_hydrique_à_son_marathon_d'Automne
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miragef192
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Re: La "Malto", réel impact pour le sportif ?

Message non lu par miragef192 »

En fait, depuis que je cours des marathons, je finissais toujours a l'agonie. Mon ami cardiologue, et marathonien de grande expérience mettait cela sur le compte d'un problème physiologique, mélange glycogène/ acide gras qui ne se faisait pas correctement. Or, je n'avais plus de réserves glycogène trop tôt en course, et je n'utilisais pas les acides gras correctement pour finir la course d'après lui. Donc, en plus de 15 jours avant course riz/pattes à chaque repas, trois jours avant le MDP j'ai pris du MALTO. J'ai réalisé ma meilleure course, sans mur ni fringale, et super bien à l'arrivée, pas de grosse faim ni grosse soif ayant beaucoup bu en course, nickel. il paraitrait que MALTO augmente de 45% l'apport en glycogène.
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lopapy
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Re: La "Malto", réel impact pour le sportif ?

Message non lu par lopapy »

Si tous les coureurs qui finissaient à l'agonie un marathon était victime d'un "problème physiologique, mélange glycogène/ acide gras qui ne se faisait pas correctement", on aurait beaucoup de malade.
Le fait d'apporter du Malto durant ta course (au lieu de quoi avant ?) a simplement aidé déjà en carburant mais aussi a augmenter ton hydratation comme décrit sur le fil hydratation dont je n'ai plus l'adresse sous la main.

Après entre le mur hydrique et le mur glycogénique, la frontière est ténu.
On fait la différence avec la faim...

Si on termine avec une faim de loup, comme une fringale en vélo, c'est le mur glycogénique que l'on a frappé, si l'estomac est retournée et aucune envie de manger, c'est le mur hydrique !

Quand à 45% d'apport en glycogène :shock: :shock: :shock: , 45% de quoi ? :o

L'Papy_apport_encarotte_comme_un_bunny
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miragef192
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Re: La "Malto", réel impact pour le sportif ?

Message non lu par miragef192 »

Je vais essayer d'être plus clair dans mes explications, ne connaissant pas grand chose, et encore moins du monde médical ... :oops:
Le MALTO se prend 3 jours avant une épreuve, et non pendant la course; il sert à emmagasiner(fabriquer) plus de glycogène 1.5 litre = (600gr de pattes x 3 jours) peuvent donner 45% en plus d'apport.
En ce qui me concerne, j'opterais tout de même plus pour un entrainement qui a été plus assidu, qu'au bienfait du MALTO. Je pense que ce dernier m'a apporté ce petit manque de jus que j'avais dans les 15 derniers KM.
Cependant, ayant sérieusement débuté l'entrainement triathlon en juin dernier, avec pas mal de nage, et de sorties vélo de plus de 3 heures, mon rythme cardiaque a baissé, ce qui réduit ma consommation en glycogène ... :shock:
Pour ce qui est de la boisson en course, je me suis très bien hydraté, et j'ai bien pris les gels qui vont bien, mais ça je le faisais déjà avant.
ctrape
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Re: La "Malto", réel impact pour le sportif ?

Message non lu par ctrape »

"Après entre le mur hydrique et le mur glycogénique, la frontière est ténu."

La distinction faite, avec la présence de la faim, est didactique mais j'aurais tendance à croire qu'il n'est pas facile de faire autant la distinction, dans des circonstances d'endurance longue, avec une cétose marquée (la cétose d'autant plus importante qu'il y a une carence glucidique marquée. Pourquoi : Petit Rappel: les acides gras ne peuvent pas entrer dans le cycle de krebs pour y subir un métabolisme aérobie et sont orientés vers la production de corps cétoniques ) dont on sait qu'ils sont anorexigènes.
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lopapy
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Re: La "Malto", réel impact pour le sportif ?

Message non lu par lopapy »

Ou commence pour toi l'endurance longue ? :D
Car un marathon est loin d'être de l'endurance longue et la cétose, grand méchant loup sorti par Denis Riché fin des année 90, début des années 2000, pour marquer son appréhension du développement, entre autre, des ultras genre 24h, n'a jamais, dans mes retours, fait autant de dégât que la déshydratation pure et simple allant jusqu'à des blocages rénaux gravissimes.
En particulier quand ces cétoses furent agités comme handicap à l'ultra et qu'au sortir des hôpitaux, il y avait dans les ionos des taux de sucre de 0,9 à 2,5gr/l, loin, très loin d'un déficit glucidique et malgré cela, le carburant principal était devenu les protéines (souci d'électrolyte/déshydratation vu dès les courses de 12h...)
Alors les cétoses... Qui effectivement peuvent ne pas déclencher de faim, je n'en ai pas rencontré "médicalement" une...
Car en ultra, les soucis d'électrolytes, si la déshydratation n'est pas trop avancée, viennent bien avant et si l'hydratation/electrolyte est au top, médicalement la cétose, après les ultras, je la cherche encore...

Je rappelle qu'une bonne hydratation, c'est celle qui est dosé avec des "sucres/"électrolytes" qui facilite grandement l'hydratation et maintient les paramètres sanguins sucre/électrolytes au top. Dans ce cadre la, point de cétose à l'horizon...

Maintenant pour faire une cétose sur Marathon, faut le vouloir... Partir A jeun, déshydraté, ne boire que de l'eau, voire rien du tout, faire 5h au moins sous le soleil et la cétose apparaitra... Vouimé, avant il y aura bien d'autres problèmes...

L'Papy_Pas_convaincu_par_ces_cétoses_quand_il_a_étudié_le_souci_en_ultra...
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ctrape
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Re: La "Malto", réel impact pour le sportif ?

Message non lu par ctrape »

Ma remarque était sous-tendue par des souvenirs personnels, du temps de ma jeunesse (il y longtemps!!!), en vélo, et de la sensation que j'avais, en fin de parcours, dans laquelle la faim n'était pas présente, je n'avais plus beaucoup de "jus", et avec une phase d'anorexie marquée post effort. Mon effort oscillait entre 2 et 3 heures. Par "endurance longue", je ne voulais signifier que la durée d'endurance était suffisamment longue pour épuiser les réserves glycogéniques; et obliger à orienter le métabolisme des lipides vers les corps cétoniques. Rétrospectivement, j'imagine que la cétose devait jouer un rôle dans mes sensations "sans faim".
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lopapy
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Re: La "Malto", réel impact pour le sportif ?

Message non lu par lopapy »

Et tu avais une hydratation digne d'un bon cycliste ?
(CAD 1 bidon pour 100kms ?) :mrgreen:

Dans ce cas, effectivement, épuisement des réserves glycogéniques, possibilités de cétose, même si la déshydratation est là.
Mais à vélo, elle est moins impactante qu'en CAP.

Je suis quand même étonné, car cette phase d'anorexie post effort, je l'ai rarement vu, par contre les fringales tueuses, foudroyant les cyclistes deci delà, j'en ai régulièrement vu !!! :lol:

L'Papy_kihen_à_peur :sm1:
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Re: La "Malto", réel impact pour le sportif ?

Message non lu par ctrape »

Cette phase d'anorexie post effort semble assez fréquente et existe chez les normo-pondéraux et les sujets obèses (et chez eux, il n'y a pas de rattrapage dans la prise alimentaire, sur les 24 h à l'inverse des normo-pondéraux) . D'ailleurs, cette anorexie est mentionnée dans l'Abrégé Masson de Nutition du Sport de Bigard et Guezennec. Concernant la cétose, elle est d'autant moins importante que le sujet est entrainé. C'est, peut-être, aussi une explication des différences constatées.
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nfkb
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Re: La "Malto", réel impact pour le sportif ?

Message non lu par nfkb »

My 2 cents dans ce débat qui me passionne...

J'ai beaucoup appris en lisant ctrape et Papy sur les blogs et les forums dans les dernières années. Merci à vous.

Après avoir insisté sur la boisson au point de prendre un bidon dans chaque main pour mon premier marathon, je suis beaucoup plus modéré.

1) Je crois qu'il y a un marketing d'enfer autour des boissons sucrées plus ou moins estampillées "de l'effort" cf les gars qui boivent du gatorade devant la télé

2) Je crois que la légende urbaine 1% de déshydratation = x % de performance en moins est une création pour vendre de la boisson

3) Je crois qu'il faut se méfier d'une surconsommation glucidique juste avant un effort d'endurance long à cause du risque de fermentation et de ballonnement

4) L'overdrinking a eu des conséquences désastreuses bien démont(r)ées par Noakes

5) Je crois à la physiologie : j'ai soif = je bois. J'ai faim = je mange.

6) Pour modérer un peu mon point 5 je suis d'accord qu'il y a plusieurs études qui nous montre que la performance est améliorée par les boissons sucrées per effort

J'ai écrit des trucs sur le sujet (avec biblio) par là : http://www.nfkb0.com/2013/10/06/hydrata ... endurance/

Par contre je n'ai aucune idée de l'intérêt de boire des maltodextrines avant une épreuve type marathon. Pour une course genre semi : oui mais bof car je devrais tenir sur mes réserves de glycogènes sans recharge particulière. Pour du plus long que marathon : bof, car je vais carburer sur mon gras et mes apports per-course. Donc aujourd'hui j'aimerais trouver une étude qui prouve plus de performance pour les épreuves de 2-5h. C'est où ça ?
--
hic & nunc
http://www.nfkb0.com
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