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Dopage : comme Jalabert, Durand et Desbiens positifs à l'EPO en 1998
Le Monde.fr | 23.07.2013 à 19h54 • Mis à jour le 23.07.2013 à 20h24 |
Par Stéphane Mandard
Laurent Jalabert n'est pas le seul coureur français dont des traces d'EPO ont été retrouvées dans les urines lors du Tour de France 1998. Selon nos informations, Jacky Durand et Laurent Desbiens font aussi partie de la liste noire que la commission d'enquête sénatoriale sur l'efficacité contre le dopage s'apprête à dévoiler mercredi 24 juillet.
Jacky Durand avait remporté le Prix de la combativité des éditions 1998 et 1999 de la Grande Boucle. Quant à Laurent Desbiens, il avait porté deux jours durant le maillot jaune, lors de l'édition 1998, celle de l'affaire Festina qui avait révélé au grand jour le dopage organisé dans le peloton.
Toujours selon nos informations, la présence d'EPO a également été mise en évidence dans les échantillons prélevés sur les trois premiers du Tour 1998. A savoir, l'Italien Marco Pantani et ses dauphins, l'Allemand Jan Ullrich et l'Américain Bobby Jullich. L'Allemand Erik Zabel, lauréat du maillot vert de meilleur sprinteur des Tours 1998 et 1999, fait également partie des coureurs contrôlés rétroactivement positifs à l'EPO à partir des analyses réalisées fin 2004 par le laboratoire antidopage de Châtenay-Malabry.
"AUCUN MOYEN DE SE DÉFENDRE"
Le rapport des sénateurs qui devait intialement être remis le 18 juillet, le jour de l'étape de l'Alpe-d'Huez, avait été reporté à la fin du 100e Tour de France, après l'intervention du syndicat des coureurs auprès de la ministre des sports, Valérie Fourneyron. A la veille de l'arrivée de la Grande Boucle, le même syndicat s'était de nouveau opposé, par voie de communiqué, à la publication de cette liste qui reviendrait à "une accusation de dopage sans aucun moyen de se défendre", les cyclistes épinglés n'ayant pas la possibilité de demander des contre-analyses comme dans le cadre d'une procédure disciplinaire.
Pratiquées fin 2004 dans un but de recherche scientifiques afin d'éprouver un nouveau test de détection de l'EPO -qui n'existait pas en 1998 et en 1999, ces analyses avaient permis de mettre en évidence des traces d'EPO dans des échantillons du Tour de France 1999 appartenant à l'Américain Lance Armstrong qui avait remporté cette annee-là le premier de ses titres avant d'en être déposséder quelques années pus tard.
Stéphane Mandard