interview de Cedric Fleureton sur AFT

Des infos pas des ragots!
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Enzo
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Message non lu par Enzo »

"on appartient ou on en est rejeté"
à mon sens le mot "appartenir" est une ineptie. Personne n'appartient à personne et encore moins à un groupe d'individus. On a tous le choix. On évolue dans une société, elle nous "module", chaque individu la module aussi mais en aucun cas "on appartient".

Nous n'appartenons qu'à nous mêmes :wink: :P
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MarcoTri
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Message non lu par MarcoTri »

Juste une précision pour éviter les malentendus : tout ce beau discours est un modèle de réflexion pour comprendre les comportements moraux qui sont derrière le dopage et le fait que les gens puissent le faire en étant persuadés que c'est "normal". Mais il existe des dizaines de théories de la morale, toutes intéressantes. Celle qui étudie les vertus me semble la plus adaptée au milieu sportif.

Mais chacun est libre. Enfin il y aurait encore beaucoup à dire là dessus !

Marcus philosophicus
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vincent
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Message non lu par vincent »

déterminisme social ou pas toute la question est la?? :?:

sinon je pense que la reconnaissance offerte au "champions", qui génère le phénomène de dopage, est un facteur incontournable de ce phénomène; et je me demande si ce n'est pas une forme de recherhce de reconnaissance (postérieure au controle positif) qui poussent certains sportifs a reconnaitre leurs faute... genre : au moins lui reconnait sa faute, voire le fonctionnement gangréné du système (dopé a son insue, je fais tomber le pelonton avec moi, je denonce les reseaux...)
J'ai dis "DRAFTING, STOP AND GO", ya des règles BORDEL on est pas au Vietnam !
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MarcoTri
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Message non lu par MarcoTri »

vincent a écrit :sinon je pense que la reconnaissance offerte au "champions", qui génère le phénomène de dopage, est un facteur incontournable de ce phénomène; et je me demande si ce n'est pas une forme de recherhce de reconnaissance (postérieure au controle positif) qui poussent certains sportifs a reconnaitre leurs faute... genre : au moins lui reconnait sa faute, voire le fonctionnement gangréné du système (dopé a son insue, je fais tomber le pelonton avec moi, je denonce les reseaux...)
Le but serait alors de rester dans le coup et de ne pas perdre son statut de champion, seule raison d'exister du héros ?

Dans les sagas, les légendes irlandaises et de l'antiquité grecque, le héros meurt plus ou moins toujours à la fin de l'histoire. Comme pour dire que toute sa vie se résume à son histoire. Le Champion a souvent une structure mentale qui le met dans cette position. Je suis un héros ou je meurs...

Marco ?
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vincent
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Message non lu par vincent »

Oui, c'est ca.
Le "héros" comme tu dis, cherche à le rester le plus longtemps possible, a marquer l'histoire. (a la mesure de la reconnaissance de la discipline, là je pense Hawaii chez les filles :evil: )
Et lorsque sportivemenent il doit quiter l'histoire (la mort du héros antique) il cherche, par l'aveu de sa faute, a marquer encore l'histoire...on se souvient bien des heros antiques malgres leur mort...et aussi lorsqu'ils ont failli...a la difference que vient souvent le temps du repentir dans l'antiquité
J'ai dis "DRAFTING, STOP AND GO", ya des règles BORDEL on est pas au Vietnam !
euskaltri
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Message non lu par euskaltri »

Le sujet est intéressant... En ce qui concerne les considérations morales, le développement moral présenté sous un caractère historique plus haut par marcotri, c'est intéressant mais en ce qui concerne la dernière phrase, qui est une conclusion un peu brève. IL est évident que dans la sociéte du spectacle dans laquelle on vit actuellement, le "regard de l'autre" a une place prépondérante, et le fait que le groupe ferme les yeux sur certaines pratiques et que cela permette de faire partie du groupe et aussi une évidence (dans le cas des cyclistes certains semblent insinuer qu'il y a le dopage et dans notre société en général on est se réjoui de notre grandeur morale lorsqu'on envoie un SMS de 1 euro pour l'asie mais on ferme les yeux sur le fait que c'est la dette extèrieure et son paiement qui maintient ces pays dans la misère).
Tout cela est très intéressant donc, mais je pense qu'en ce qui concerne le niveau individuel qui fait que le dopé n'a pas conscience ou ne veut pas voir la réalité du fait qu'il se dope il pourrait être intéressant d'avoir recours à des recherches de psychologie sociale sur les représentations et sur l'accès à la réalité. Il est fort probable que comme il y a une faible cohésion entre les conduites et la cognition des dopés (le dilemme moral), la dissonance cognitive qui s'en suit est résolue non par une adaptation des pratiques à la cognition (j'arrête de me doper) mais par une adaptation de la cognition aux pratiques (je continue de me doper mais n'en ai plus conscience ou ai de bonnes raisons de le faire). la vision de la réalité de premier ordre des dopés est totalement falsifiée par leur réalité de deuxième ordre...

Ce sont juste quelques réflexions inutiles et qui me font perdre du temps, mais tout ça pour dire qu'il peut être intéressant d'aller voir du coté de ce qui se passe dans la tête du coureur...
"Il n'y a ni échec ni victoire dans l'effort. Ce n'est qu'une illusion de l'ego" Hugi le corbeaux
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