Finir un ironman dans un état de fraicheur relatif

Que faire pour aller plus vite, plus loin, plus longtemps? Ici on débat de tout ce qui touche de près ou de loin à la préparation physique et mentale (y compris les clubs).
zbeul
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Re: Finir un ironman dans un état de fraicheur relatif

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Quand tu dis que tu t'entraînes peu et que tu parviens à terminer tes courses plus ou moins "à l'aise" tu prends bien les gens pour des idiots, surtout les débutants. Je m'explique.

Tu le dis toi même tu as fait 7 ANS de "courses et entraînements"; avec des trails avec plein de marathons et autres. Les courses à un moment donné font parties de l'entraînement. Tout s'accumule. Donc tu ne pars pas de rien comme tu le fais croire presque à chaque fois que tu interviens. Que tu le veuilles ou non si tu fais ton bilan de kilomètres de courses t'es loin du débutant (même si c'est à 2 à l'heure). De plus Benj' parle aussi d'un petit passif de sportif, donc encore rien à voir avec une base nulle même si c'est un autre sport. Tu y as tout de même développé des habiletés, des compétences. Il y a toujours un TRANSFERT sur la suite.

Avec régularité pendant 8 semaines par an... si tu veux :roll:

Un gros accent mis sur LA TECHNIQUE. woua tu y connais quoi à la technique? Ca veut rien dire la technique. Une recherche d'efficacité? Un geste qui préserve le corps et qui est économe?? Un geste beau?? J'espère la seconde hypothèse c'est un peu le but recherché chaque minute passé à s'entraîner pour du long; mais pas la seule forme non??

Un gros travail sur le mental; encore une fois ça veut rien dire. Sophro? Imagerie? Psy? Ca prend plein de forme et ce n'est qu'une aide pas la base. Même si c'est négligé en France il ne faut pas inverser le travail de fond qui doit être fait...

Et c'est bien tu me donnes tes exemples de réussites; très bien.
Mais j'ai aussi cru lire sur OT que tu avais aussi baché à Embrun pour cause de hors délai une année non?? Imagine un gars qui suit ton exemple, et qui bache sa première course parce qu'il t'a lu, t'a cru, s'est dis bah c'est bon c'est faisable assez easy mais qui n'avait qu'une des facettes de ce que tu veux bien montrer selon les discussions.

Donc ton petit bonhomme de chemin, c'est tout ce qu'il y a de plus naturel vu ton entraînement, ton passif, et ta vitesse de course. Rien de plus. Mais tu n'es pas un débutant, ça fait près de 10 ans que tu fais ça...Prends en compte le fait que beaucoup n'ont pas la même idée de la pratique sportive que toi; c'est bien que tu témoignes de ton parcours atypique mais n'en fait pas trop quoi :wink:
non mais attends laaa!! Tu peux pas!!!!!
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ironturtle
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Message non lu par ironturtle »

zbeul a écrit :Quand tu dis que tu t'entraînes peu et que tu parviens à terminer tes courses plus ou moins "à l'aise" tu prends bien les gens pour des idiots, surtout les débutants. Je m'explique.

Tu le dis toi même tu as fait 7 ANS de "courses et entraînements"; avec des trails avec plein de marathons et autres. Les courses à un moment donné font parties de l'entraînement. Tout s'accumule. Donc tu ne pars pas de rien comme tu le fais croire presque à chaque fois que tu interviens. Que tu le veuilles ou non si tu fais ton bilan de kilomètres de courses t'es loin du débutant (même si c'est à 2 à l'heure). De plus Benj' parle aussi d'un petit passif de sportif, donc encore rien à voir avec une base nulle même si c'est un autre sport. Tu y as tout de même développé des habiletés, des compétences. Il y a toujours un TRANSFERT sur la suite.

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Un gros accent mis sur LA TECHNIQUE. woua tu y connais quoi à la technique? Ca veut rien dire la technique. Une recherche d'efficacité? Un geste qui préserve le corps et qui est économe?? Un geste beau?? J'espère la seconde hypothèse c'est un peu le but recherché chaque minute passé à s'entraîner pour du long; mais pas la seule forme non??

Un gros travail sur le mental; encore une fois ça veut rien dire. Sophro? Imagerie? Psy? Ca prend plein de forme et ce n'est qu'une aide pas la base. Même si c'est négligé en France il ne faut pas inverser le travail de fond qui doit être fait...

Et c'est bien tu me donnes tes exemples de réussites; très bien.
Mais j'ai aussi cru lire sur OT que tu avais aussi baché à Embrun pour cause de hors délai une année non?? Imagine un gars qui suit ton exemple, et qui bache sa première course parce qu'il t'a lu, t'a cru, s'est dis bah c'est bon c'est faisable assez easy mais qui n'avait qu'une des facettes de ce que tu veux bien montrer selon les discussions.

Donc ton petit bonhomme de chemin, c'est tout ce qu'il y a de plus naturel vu ton entraînement, ton passif, et ta vitesse de course. Rien de plus. Mais tu n'es pas un débutant, ça fait près de 10 ans que tu fais ça...Prends en compte le fait que beaucoup n'ont pas la même idée de la pratique sportive que toi; c'est bien que tu témoignes de ton parcours atypique mais n'en fait pas trop quoi :wink:
Comme tu es agressif! :shock:
Je suis inscrit en club, ai beaucoup travaillé la technique en natation ne t'en déplaise. Idem pour ma foulée à pied avec de nombreux exercices que tu dois connaître j'espère. Je monte mes vélos en tenant compte de ce que je recherche: confort et pas légèreté. :wink: Le mental aussi se travaille avec des techniques précises (j'ai déjà parlé de ça et notamment mes 3 ans de travail avec un spécialiste au centre de la douleur du CHU de Rouen, je te laisse aller chercher, je ne vais pas répéter à chaque fois. :wink:
J'ai travaillé des heures et des heures des exercices spécifiques, des éducatifs... travaille l'aspect mental toutes les semaines et c'est ce qui m'aide à finir des IM réputés difficiles comme Lanza. Tous mes IM sont passés, du bien valloné comme Nice, au venté comme Lanza, au chaud comme Hawaii... Seul Embrun n'a pas pu passer dans ces conditions. Le débutant verra que j'ai donc pu terminer 6 IM dans ces conditions, ça devrait le rassurer. :wink:
Je n'ai jamais dit que j'étais débutant, tu vas chercher ça où? j'ai toujours dit que je m'entraînais peu et ça c'est vrai. Ne t'en fais pas à part toi personne ne devrait faire cette confusion. :shock:
Tu es d'une mauvaise foi sidérante. je n'ai jamais caché que je suis arrivé 1'52'' trop tard au sommet de l'Izoard. Je n'ai pas bâché (encore une des tes nombreuses interprétations :wink: , j'ai été arrêté par les arbitres). Je n'ai jamais dit que c'était easy pendant la course. Va lire mes CR de course :wink: mais je dis et je maintiens que l'IM est à portée de pratiquement tout le monde et sans s'entraîner 10/semaine. ne t'en déplaise :wink: désolé pour le mythe du super-héros.
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De plus je ne fermerai pas ma gueule :wink: J'étais choqué des discours dans mon ancien club: quand j'ai gagné la loterie et que je suis descendu à Nice je n'avais pratiquement qu'échos négatifs autour de moi. Et 6 ans et 6 IM terminés plus tard c'est un peu la même chanson.
Je dis aux débutants, il ne faut pas attendre 10 ans et s'entraîner 15/semaine pour prendre du plaisir à faire des IM. Je mets 14 heures en moyenne mais j'ai 4 heures de marge :wink: , je souffre mais tout le monde souffre (c'est marrant même les meilleurs mondiaux comme P Reid and co disent souffrir :sm11: mais je prends aussi un pied fou! :sm2: :sm2:
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ironturtle a écrit :De plus je ne fermerai pas ma gueule :wink: J'étais choqué des discours dans mon ancien club: quand j'ai gagné la loterie et que je suis descendu à Nice je n'avais pratiquement qu'échos négatifs autour de moi. Et 6 ans et 6 IM terminés plus tard c'est un peu la même chanson. Je dis aux débutants, il ne faut pas attendre 10 ans et s'entraîner 15/semaine pour prendre du plaisir à faire des IM. Je mets 14 heures en moyenne mais j'ai 4 heures de marge :wink: , je souffre mais tout le monde souffre (c'est marrant même les meilleurs mondiaux comme P Reid and co disent souffrir :sm11: mais je prends aussi un pied fou! :sm2: :sm2:
Tu souffres, mais tu finis (enfin je crois) à chaque fois avec l'envie de recommencer !

Or, ce post a été créé car notre ami finis ses IM en étant dégoûté....ce qui n'est pas ton cas, et il se posait donc la question : comment finir en voulant recommencer ???
A ça, ma seule réponse : c'est "entraine toi plus"
C'est dans l'effort que l'on se retouve, c'est le meilleur moyen d'apprendre à se connaitre.
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Afrique du Sud ????????? :roll:
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C'est l'état d'esprit, Badmann attitude , qui te fait aussi finir avec le sourire ou pas. :wink: Badmann 1ère ou 10ème a la même joie, allez voir les DVD de Hawaii. Combien ici font la gueule s'ils sont à 10' du temps qu'ils espéraient? :wink:
Car s'il s'entraîne plus, il voudra faire un meilleur temps, sera aussi déchiré, et sera peut-être encore une fois écoeuré. :wink:
Il faut aussi se demander d'où vient son insatisfaction, son écoeurement, quelle est la aprt du ^physique, du mental?
Lanzea je l'ai fini ravi mais j'ai dit sur la ligne à K Gasque, plus jamais ta course!! Maintenant il ne faudrait pas trop me pousser pour que j'y retourne. :D
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Message non lu par ironturtle »

pacman76 a écrit :Afrique du Sud ????????? :roll:
Tu sais parfaitement (à l'époque on était copains :wink: ) que l'Afrique du Sud a été un choix pour pouvoir faire Alcatraz qui était 6 jours après.
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Re: Finir un ironman dans un état de fraicheur relatif

Message non lu par ironturtle »

Un des CR qui illustre mes propos:

Ironman Autriche 2006 – Récit sous forme de lettre ouverte à ceux qui ne peuvent pas s’entraîner beaucoup et renoncent en conséquence à se lancer sur distance Ironman… (version longue du récit publié dans Trimag N° 14, pages 96 et 97)

“You can get it if you really want ! But you must try, try and try…”*

“You are an Ironman” : cette phrase évoque Hawaii, Mark Allen, Peter Reid… mais pas vous ! Vous aimeriez l’entendre, mais « je nage trop mal », « je n’ai pas le temps de m’entraîner », « je ne pourrai pas courir un marathon »… Et pourtant ! En tout triathlète sommeille un Ironman, j’en suis certain. Laissez moi vous raconter Klagenfurt et réveiller en vous le Finisher…

Après une première expérience à Nice en juin 2005 (course bouclée en15h18, avec au compteur depuis le 1er septembre 2004 : 34 km de natation, 1.820 km de vélo et 580 km à pied) et Hawaii en 14h23 quatre mois plus tard, je décide de combiner vacances en famille et Ironman et programme Klagenfurt en me fixant un objectif de 13h30. Pour cela, je prends de bonnes résolutions et me promet d’accentuer mes entraînements vélo et natation tout en poursuivant une préparation mentale quasi journalière. Souvenez-vous : « you must try, try and try… » et seul un fort mental vous permettra de venir à bout de votre course.

Je m’astreins donc à une à deux séances de natation par semaine pour un total de 66,7 km du 01.09.05 au 01.07.06. Risible, me direz-vous ! Mais c’est le double de l’année précédente, et cela suffit à me donner confiance. Le vélo se limitera finalement à 1.598 km avec seulement 2 sorties « longues » (façon de parler : 78 km le 04.06 et 90 km le 10.06). En course à pied, 612 km sans aucune sortie excédant 1h, car de vieilles périostites persistantes m’interdisent tout excès. Ajoutez-y un D.O. en 2h35 le 14.05 et un Découverte le 25.06, et me voilà fin prêt !

Entraînement hebdomadaire : 3 à 6 heures par semaine. Aucun entraînement n’a été effectué depuis le 2 juillet à cause d’un genou droit douloureux. Tout à fait entre nous : n’en faites vous pas autant, voire bien plus ? Le problème c’est que nous lisons dans les ouvrages spécialisés que rien n’est envisageable sans un minimum de 20h/semaine : nous le croyons, et du coup limitons nos ambitions à des D.O. Rêvons plus grand, et une fois par an vivons nos rêves !

Le rêve commence précisément par 3 jours de camping-car pour rejoindre Klagenfurt. La Carinthie n’a qu’un défaut : c’est loin de la Normandie ! Mais une fois sur place vous trouverez un magnifique lac bleu turquoise, avec plage payante mais gratuite pour les triathlètes, et une population qui adore la France et ses représentants. Le Wörthersee vit au rythme de l’Ironman Village, et comme nous avons pu nous « poser » sur un des parkings de la ville, nous n’en perdons pas une miette…

Arrive enfin le samedi, avec deux temps forts :
- d’abord je dépose mon vélo et mes sacs de transition dans le parc. Pour éviter tout stress, les organisateurs ont prévu des créneaux horaires en fonction des numéros de dossard. Pas de cohue, des bénévoles souriants sous un soleil généreux (plus de 30°) : on sent que tout est bien rôdé. Un dernier regard à mon vélo, puis…
- puis cap sur la plage pour assister à une des courses de l’Ironkid. Fidèle aux préceptes de son père, une de mes filles a décidé de participer sans entraînement sérieux au préalable. Là encore tout est remarquable : chaque enfant est appelé par son nom, départ natation commenté, arrivée triomphale sous un portique Ironkid encadré de pom-pom girls, accueil personnalisé par un speaker enthousiaste, photo et magnifique médaille, … Flore est ravie, et cela promet une organisation sans faille pour le lendemain. De plus, nous avons réussi à nous garer sur le parking jouxtant le parc à vélos : la journée du lendemain s’annonce sous les meilleurs auspices !

Jour J.
J’avais programmé la montre à 5h00, mais n’ai rien entendu ! Les nuits sur un parking en ville sont bruyantes, et j’ai pris l’habitude de dormir avec des boules Quies… De plus j’ai du sommeil en retard, aussi ai-je fait le loir au petit matin, et c’est ma femme qui me réveille à 5h37 !!! Le jour se lève déjà, et le parking fourmille de triathlètes affairés. Petit moment de panique… J’engloutis pain, miel et Powerbar, puis fonce retrouver mon Cannondale. Mon cœur se calme avec la routine des préparatifs, et je plains 2 concurrents trop stressés ou mal réveillés qui explosent leur chambre à air. Il est temps de rejoindre le « Strandbad » et se plonger dans une eau limpide à 22°, pour une natation parfaite pour un néophyte…

7h00. Départ dans l’eau avec une très large ligne qui permet de bien s’espacer, et une longue ligne droite initiale de 1.500m, idéale pour trouver son rythme sans prendre de coups… Surtout ne cherchez pas la bagarre pour votre premier Ironman : la journée promet d’être longue, il serait regrettable de la gâcher au bout d’une vingtaine de minutes !

J’atteins tranquillement le point de demi-tour, et vire vers le canal que j’attends avec impatience. Le soleil rasant nous aveugle, je me cale près d’un canoë pour ne pas trop zigzaguer. L’entrée du canal s’annonce enfin : je ne la vois pas mais l’entend ! Des centaines de spectateurs nous y accueillent dans un concert de sifflets, trompettes, cris… 5m de largeur, de la vase à souhait, une foule bruyante, des nageurs partout autour de moi : les sensations sont violentes et contrastées !

Au calme du lac vont succéder 800m de tumulte et d’odeur de vase. Seule pensée occupant mon esprit : surtout ne pas boire ! 8h24, je sors de l’eau ravi d’avoir 6 minutes d’avance sur mon tableau de marche. 10’03 de transition, et je quitte le parc sous un soleil annonciateur d’une chaude journée…

Si, comme moi, vous êtes un triathlète du style « tortue », il est essentiel dans votre préparation de vous entraîner à positiver sur tout ce qui vous arrive : ayez la « Badmann attitude » ! Vous m’imitez et sortez de l’eau dans les derniers ? Réjouissez-vous au lieu de vous lamenter : vous évitez la cohue de T1, et n’avez aucun mal à trouver votre vélo, qui vous attend patiemment. Le soleil tape déjà ? Au moins les routes seront sèches et vous risquerez moins la chute. Cette gymnastique mentale doit devenir une seconde nature afin de ne pas se laisser envahir par des pensées négatives le jour de la course.

Le parcours vélo est un plaisir pour les yeux : on longe le Wörthersee sur une route d’excellente qualité, avant de visiter l’arrière-pays qui est une vraie carte postale de moyenne montagne, puis de revenir sur Klagenfurt. Une boucle de 90km à effectuer 2 fois. Les ravitaillements sont nombreux (bananes, barres, eau, boisson isotonique, …), et les bénévoles chaleureux.

Je laisse tourner le 50 dents avec enthousiasme. Eh oui : pas d’erreur, 50 dents ! Une autre clé de votre succès est de bien vous connaître et adapter votre matériel à vos capacités physiques du moment. Je laisse le 53 ou le 54 dents à Faris Al Sultan, et mes cuisses me remercient de ne pas avoir pêché par orgueil… Enfin, quoique… Au km 70, après avoir franchi les principales difficultés du premier tour, une crampe me titille le quadriceps droit. Impossible de me mettre en danseuse, et je dois pédaler « sur des œufs » en n’utilisant que le 39 dents. La course aux 13h30 n’est déjà plus qu’un souvenir, se pose désormais le problème de terminer…

Je maudis les organisateurs, qui ont durci le parcours vélo cette année en doublant presque le dénivelé, et me force à ne pas angoisser. Il faut avancer en essayant de perdre le moins de temps possible, et advienne que pourra ! Ma cuisse tient jusqu’au retour de la première grande côte, aux alentours du km 120, et là, patatras, je me retrouve sur la route, le quadriceps transformé en boule douloureuse. Impossible de bouger la jambe droite !

Une fois la douleur estompée, je m’étire, puis réussis enfin à me relever et pousser mon vélo dans la côte en marchant en crabe. Je préfère ne pas penser qu’il reste 60km suivis d’un marathon… C’est maintenant une progression km par km, profitant des descentes pour m’étirer et poussant péniblement le vélo dans les montées. La dernière côte, longue d’1km, me semble interminable, mais je rallie enfin le parc après 6h58 de selle et de marche alternées.

C’est un beau gâchis, mais je me console en me disant que la même mésaventure à Nice m’aurait certainement contraint à l’abandon ou à me retrouver hors délais. De plus, les 13h30 restent accessibles pour autant que ma jambe veuille bien me laisser tranquille…

Après 8’36 en T2, j’attaque doucement le marathon sous un soleil de plomb. J’adopte une foulée plus que rasante pour économiser mes muscles, et avance vers l’arrivée à 9km/h. Heureusement le public très nombreux nous soutient bruyamment. Et comme nos prénoms sont inscrits sur les dossards, les « Vive la France », « Bravo » et autres encouragements en français fusent de toutes parts.

Le passage dans les rues piétonnes du centre historique de Klagenfurt est un autre moment fort, quand nous nous frayons un chemin au milieu des spectateurs qui se délectent d’un capuccino ou d’une bière fraîche… J’en bave d’envie, avant d’admirer la statue du dragon, symbole de la ville.

Retour vers les bords du lac. Et, au km 19, tout s’arrête : la crampe est de retour, accompagnée de violents haut-le-cœur. Dur de rester positif ! L’envie d’abandonner est d’autant plus forte que notre camping-car n’est qu’à 2km de là… Je repense alors aux témoignages de ceux qui n’ont pas franchi la ligne, à leur tristesse, leurs regrets. Puisez de la force dans la lecture de « Becoming an Ironman » de Kara Douglass Thom : c’était mon livre de chevet quand je préparais Nice. Je m’inspire aussi du courage de Marc Herremans ou de Sarah Reinertsen, et décide qu’il faut repartir.

Pendant 4km, j’alterne marche et trot, puis le corps refuse d’écouter la tête. La moindre tentative de course se solde par des crampes et des vomissements. Mon marathon se terminera en marchent ! Un rapide calcul me rassure : je devrais tout de même rentrer en moins de 15h, j’espère juste que les muscles accepteront de marcher encore 19 km… C’est la première fois que je marche sur un Ironman, et je me sens d’abord un peu gêné face aux applaudissements. Mais finalement cela me laissera de bons souvenirs : bribes de discussions avec d’autres concurrents marchant eux aussi, ravitos éclairés aux chandelles, la Corona offerte par un spectateur lors de mon second passage dans le vieux centre (et que j’accepte avec gourmandise !), … Bref, des expériences inédites qui donneront un cachet particulier à cette course.

Le dernier km arrive enfin, et je boucle le marathon en 6h04, en trottinant lors des 300 derniers mètres, sous les acclamations du public et un accueil en français. 14h47 : j’ai enfin le T-shirt de Finisher, place maintenant aux vacances en famille avec des pensées déjà tournées vers Lanzarote…

Si à votre tour vous voulez vivre de telles sensations et chanter avec Black Sabbath « I am (an) Ironman », alors lancez-vous, et inscrivez-vous l’an prochain : le plus dur sera fait !
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Re: Finir un ironman dans un état de fraicheur relatif

Message non lu par jmboma »

J'ai cru lire que le volume en CAP pouvait être négligé. Je pense au contraire qu'il faut pas mal courir, notamment sur des allures spécifiques car si tu peux te faire la cardio sur le vélo et les sorties longues, tu auras besoin d'avoir des jambes prêtes pour l’exercice spécifique de la CAP.
Comme l'a dit Fayard, si tu te mets pas de pression, l'IM ca n'est pas dur au niveau cardio mais y a un moment où la souffrance arrivera tout de même au niveau musculaire, articulaire voir les 2.
Le volume en vélo est aussi très important pour arriver frais physiquement sur le marathon.

Bon courage.
Récits de courses :
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Re: Finir un ironman dans un état de fraicheur relatif

Message non lu par NICO69007 »

NICO69007 a écrit :
ironturtle a écrit :De plus je ne fermerai pas ma gueule :wink: J'étais choqué des discours dans mon ancien club: quand j'ai gagné la loterie et que je suis descendu à Nice je n'avais pratiquement qu'échos négatifs autour de moi. Et 6 ans et 6 IM terminés plus tard c'est un peu la même chanson. Je dis aux débutants, il ne faut pas attendre 10 ans et s'entraîner 15/semaine pour prendre du plaisir à faire des IM. Je mets 14 heures en moyenne mais j'ai 4 heures de marge :wink: , je souffre mais tout le monde souffre (c'est marrant même les meilleurs mondiaux comme P Reid and co disent souffrir :sm11: mais je prends aussi un pied fou! :sm2: :sm2:
Tu souffres, mais tu finis (enfin je crois) à chaque fois avec l'envie de recommencer ! Or, ce post a été créé car notre ami finis ses IM en étant dégoûté....ce qui n'est pas ton cas, et il se posait donc la question : comment finir en voulant recommencer ??? A ça, ma seule réponse : c'est "entraine toi plus"


Je me permets de m'auto-citer : mais une fois encore PAT pose la question de comment finit "mieux" ?
Et là (même si turtle, tu sais combien je suis fan de ta façon de préparer et de "kiffer" tes IM), la seule réponse valable, c'est "entraine toi plus" et non pas "prends exemple sur les quelques cas relativement rare, qui finissent des IM heureux en s'entrainant peu (mais qui ont 10 ans de passé sportif derrière eux) "

voili voilou
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Re: Finir un ironman dans un état de fraicheur relatif

Message non lu par ironturtle »

Nico tu viendras à la maison et je te collerai devant les DVD de Hawaii et tu verras des Lottery Winners ou autres qui finissent un IM en étant obèses, cancéreux, ... avec peu de passé sportif derrière eux et peu d'entraînement. En 15, 16, ou 17 heures mais Finishers. Et heureux de l'être. :wink:
voili voilou.
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Re: Finir un ironman dans un état de fraicheur relatif

Message non lu par pacman76 »

J'ai privilegie le velo lors de mes prepas surtout pour Nice car je sortais d'un break de presqu'une annee suite a une operation du menisque
Mais j'ai rarement fait enormement de km la semaine je gardais cependant une sortie longue de 1h45 - 2h00 la semaine realisee a allure course et ca c'est plutot pas mal passe amon NDM
En regle generale je suis a 2seances de chaque les 3 derniers mois de prepa pour un volume proche de l'Iron a la semaine sauf en CAP ou j'approche les 30km
Le velo c'est a peu pret 200-250 la semaine avec des pics a 300-350 lors des ponts si possible
Quelques enchainements 3 a 4h velo 1-1h30 CAP aussi si pas de Half prevus dans les 4-5 dernieres semaines
Par contre l'annee ou je pensais etre le plus fort j'ai pris un eclat en CAP Certainement trop bourrine sur le velo avec du recul
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Re: Finir un ironman dans un état de fraicheur relatif

Message non lu par ironturtle »

pacman76 a écrit :J'ai privilegie le velo lors de mes prepas surtout pour Nice car je sortais d'un break de presqu'une annee suite a une operation du menisque
Mais j'ai rarement fait enormement de km la semaine je gardais cependant une sortie longue de 1h45 - 2h00 la semaine realisee a allure course et ca c'est plutot pas mal passe amon NDM
En regle generale je suis a 2seances de chaque les 3 derniers mois de prepa pour un volume proche de l'Iron a la semaine sauf en CAP ou j'approche les 30km
Le velo c'est a peu pret 200-250 la semaine avec des pics a 300-350 lors des ponts si possible
Quelques enchainements 3 a 4h velo 1-1h30 CAP aussi si pas de Half prevus dans les 4-5 dernieres semaines
Par contre l'annee ou je pensais etre le plus fort j'ai pris un eclat en CAP Certainement trop bourrine sur le velo avec du recul
:sm6:
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Re: Finir un ironman dans un état de fraicheur relatif

Message non lu par Waingro »

Pquoi pas de véritable sortie longue en vélo turtle?

En faisant 100-120-140-160, une par semaine, la dernière 15j avant l'objectif, tu gagnerais une heure sur le résultat final et tu prendrais plus de plaisir pendant la course.

J'ai du mal à comprendre la passion du vélo à 20km/h sur un vélo de chrono pendant 180bornes, sous entrainé.

Je pense que les délais devraient être racoourcis et les gens feraient des distances correspondant à leur volume d'entrainement. Si on ne fait jamais plus de 90 bornes en vélo: CD.
100km
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Re: Finir un ironman dans un état de fraicheur relatif

Message non lu par 100km »

Ben pour moi ironturtle à tout dit. Un triathlon reste un plaisir. Même si on a pas un niveau de pro, on a quand même le droit de s'aligner ?

L'entraînement c'est bien mais je préfère quand même la course, seul moment où l'on enchaîne réellement les 3 disciplines. A chaque sortie d'entraînement je me dis : ben, c'est déjà fini, mais j'en veux encore il me reste des ressources !! A la sortie d'un sprint où je suis vidé, finalement 5min après je me dis : mais j'ai encore de l'énergie, et si je repartais à vélo pour me finir ?

Bon ensuite, dans la manière d'aborder un tri, qui plus est un IM : pour moi, c'est pour en chier (même en 2h50 sur CD, cqfd sur mon ndm, je suis obèse), je suis sado-maso et n'est aucune estime de moi. A partir de ce moment là, pas besoin de préparation mentale, je vais me gaver, avec 10h/semaine, je suis sûr d'arriver à mon but... :mrgreen: mais avec un petit "bagage technique" quand même pour me dire que c'est possible et pouvoir encore marcher le lendemain.
Faîtes de la douleur une amie et vous ne serez plus jamais seul
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