Beatnick a écrit :
En fait je me dit que le dopage chez les cyclistes, c'est mettre toutes les chances de son côté, comme avoir le meilleur vélo par exemple, avec le meilleur rendement... ça n'enlève rien au fait que ce sont des sportifs purs et durs qui doivent s'entrainer comme des bêtes.
Et la morale, l'équité, l'honnêteté et la santé, t'en fais quoi ?
Ils s'entrainent comme des bêtes, oui, comme des bestiaux qui vont à l'abbatoir, avec des cachetons le matin, le soir, des seringues dans les veines, dans le derrière, dans les bidons, dans les pates de fruits...
Ces types ont des comportements et des addictions aux produits dopants qui ne sont ni plus ni moins les mêmes que les drogués, ceux qu'on pointe du doigt dans les médias et qui font peur aux vieilles dames et ce sont les mêmes vieilles dames qui applaudissent Richard Virenque à la télé, en juillet.
J'ai connu des types qui étaient incapables de rouler sans corticos, sans amphets, sans se flécher la gueule, même à l'entraînement, des pauvres malheureux qui ne savaient même plus que ce qu'ils faisaient, des drogués, des paumés, qui pensaient naïvement que le sport et la gloire éphémère et somme toute locale allaient les tirer de leurs minables conditions.
C'est ça le sport ?
Je n'ai absolument aucun respect et aucune admiration pour ces types qui, comme tu dis, s'entraînent comme des bêtes, mais avec un arsenal pharmaceutique, un soigneur, un médecin et un biologiste dans le pullman.
Beatnick a écrit :
des sportifs purs et durs qui doivent s'entrainer comme des bêtes.
Et c'est d'autant plus grave de véhiculer cette image du sport aux générations qui arrivent parce qu'implicitement, cela signifie que dans le sport et dans la vie, on ne peut réussir qu'en trichant, qu'en étant un fumier, une ordure et un menteur.
Et ça, je suis pas prêt à l'admettre.
Je connais des types, par contre, qui s'entraînent comme des bêtes, sainement, proprement, qui ont des résultats de haut-niveau, une éthique, une morale.
Ca, oui, ce sont des "purs et durs".