La FDJ joue le jeu
En présentant un collectif solide sur le Giro, l’équipe de Marc Madiot affiche ses ambitions. Pour les concrétiser, elle compte notamment sur les Lorrains Nacer Bouhanni et Anthony Roux.
Anthony Roux visera surtout les étapes de transition durant la deuxième semaine.
Le Tour de France demeure le rendez-vous à part du calendrier, celui où il faut être pour être vu. « La clé de voûte de la saison », selon l’expression de Marc Madiot, le manager de la FDJ. Une position que lui envient le Giro et la Vuelta, les deux autres grandes courses à étapes du calendrier.
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Cela n’empêche pas ces deux dernières d’attiser les convoitises, à l’image de ce Tour d’Italie qui s’élance demain de Naples. « C’est toujours une course où on va toujours un peu à reculons, pour laquelle il faut trouver neuf coureurs, parce que c’est tout pour le Tour de France. Or, cette année, c’est limite s’il y a eu une sélection , s’étonne Anthony Roux. Ça fait plaisir de voir neuf mecs qui ont envie. »
Autour d’Arnold Jeanneson, qui a des prétentions au classement général, la FDJ a bâti une équipe solide, capable de se distinguer sur tous les reliefs. « Sandy Casar peut l’aider et aller chercher des étapes », estime ainsi Anthony Roux, qui croit aussi en Nacer Bouhanni pour aller exprimer sa pointe de vitesse en cas d’arrivées massives. Le champion de France a prévu de disputer « huit à dix étapes » car « l’objectif, c’est le Tour de France », confie le Vosgien en concurrence avec Arnaud Démare pour disputer sa première Grande Boucle.
Après une première partie de saison agrémentée de quatre victoires, le sprinter lorrain s’est octroyé une coupure. « Ça fait du bien. Maintenant, je vais me reconcentrer sur la suite de la saison. » À commencer par le Giro où, durant la première semaine, il a coché trois étapes. « Je pense que l’expérience du Tour d’Espagne l’an dernier va me servir », explique Nacer Bouhanni, qui avait tiré son épingle du jeu sur son premier grand Tour avant d’être contraint à l’abandon en raison d’une chute lors de la douzième étape.
Une découverte
Anthony Roux a également coupé pour recharger les batteries. Mais pas comme il l’avait initialement envisagé. « Je suis tombé malade avant le Circuit de la Sarthe. Résultat : je n’ai pas couru depuis cinq semaines », regrette le puncheur de la FDJ, qui a mis à profit les sorties derrière scooter avec Jacques Decrion, l’un des entraîneurs de la formation au trèfle, pour se présenter en forme au pied du Vésuve. Après avoir « trouvé le temps long » pendant un mois d’avril qui, d’habitude, lui réussit, l’ancien vainqueur du Circuit de Lorraine apprécie de renouer avec la compétition. Qui plus est sur un grand Tour. « Mon objectif, cette année, est d’en faire deux. On verra bien si ce sera Giro-Tour ou Giro Vuelta », glisse Anthony Roux, qui, pour l’heure, n’a pas de préférence.
Le Lorrain, déjà vainqueur d’étape sur la Vuelta (en 2009) et trois Tours de France au compteur, s’apprête à découvrir le Tour d’Italie. « C’était un souhait de ma part de goûter à tout pendant ma carrière », rappelle le coureur de vingt-six ans, qui sait les étapes de la deuxième semaine dans ses cordes. « Je le trouve moins dur que les dernières éditions. Le seul regret, c’est qu’il n’y a pas de prologue. Mais je vais viser les étapes de transition. » Et donner un coup de main à son leader pour aider la FDJ à décrocher le gros lot.
I don't ride a bike to add days to my life. I ride a bike to add life to my days !!!