Sacré JR
L'imprévisible chroniqueur sportif de France Télévisions revient sur nos écrans pour animer les derniers jours du Tour de France.
Le vieil oncle gênant est de retour. Jean-René Godart, journaliste tragi-comique de France Télévisions, est réapparu mercredi sur vos écrans pour animer les arrivées d’étape du Tour de France. Il avait été annoncé sur la touche, à 64 ans. C’est à moitié vrai seulement : il sera là pour les cinq derniers jours de la course. Une promesse d’interviews embarrassantes, de patronymes estropiés et de saillies franchouillardes. En plus de trente ans de carrière sur le service public, «JR» a offert plusieurs moments de grâce.
Le coup de pied de l’âne
Le Tour de France est sa chose, le podium de remise des prix son antre profond. Malheur à ce photographe qui a dérangé JR en 2008, juste avant la prise d’antenne : il fut écarté sans ménagement d’un coup de pied sauvage. L’image a fait le tour des zappings. Et c’est ensuite Godart qui a dégagé de la présentation des podiums, remplacé par un autre inamovible, Gégé Holtz.
Ceci n'est pas une Ferrari
JR croyait être collé à une vedette blonde de la télé, il se réveille tout près d’une ex-cycliste brune… Le drame a lieu en août 2012 pendant les championnats de France de VTT. Au côté de sa consultante, l’ex-vététiste Laurence Leboucher, Jean-René Godart entame le direct : «Bonjour Laurence Ferrari !»
Mon ami Armstrong
Toujours à propos de Ferrari (mais cette fois Michele, le doping doctor italien). Jean-René n’a jamais caché sa proximité avec Lance Armstrong. D’où son inamovible bracelet jaune (celui de la fondation anticancer «Livestrong», voyons !) et sa délicate interview du Texan dans une tente berbère, en 2008, trois ans après que L’Equipe a révélé le dopage du coureur à l’EPO.
Armstrong continue de nier (il n’avouera qu’en 2012) et ça tombe bien : Jean-René le soutient. Voici ce qu’il déclare à cette époque à la Presse de la Manche : «Lance Armstrong est un ami et j’ai été peiné de voir qu’on a voulu l’incriminer de tricherie de dopage, six ans après. C’est honteux alors qu’il n’a jamais été contrôlé positif, jamais, jamais, jamais.»
Le juste nom
Année après année, les coureurs dérouillent sous sa prononciation superbement créative. Le plus écorché demeure Romain Bardet, rebaptisé l’an passé «Raymond». Mais l’on recense aussi un «Romanas Navardauskas» (Ramunas de son vrai prénom), «Christophe Péraud» (Jean-Christophe), «Vizal Krienka» (Vasil Kiryienka), «Michaël Cherrer» (Mikaël Chérel), etc.
Zouk machine
La spécialité de Godart, c’est le cyclisme sur piste. Lors des Jeux olympiques de Londres, en 2012, il livrait cette analyse toute personnelle sur Grégory Baugé : «C’est un drôle de client : c’est un Antillais, donc on a toujours l’impression qu’il est un peu lent, qu’il laisse passer les choses.»
sources :
http://www.liberation.fr/sports/2015/07 ... e=Facebook