C'est l'histoire de 2 cyclistes qui ont contracté le paludisme l'un est soigné en France (Raphaël Geminiani) et l'autre en italie (Fausto Coppi)
Début décembre 1959, Fausto Coppi est appelé par Raphaël Géminiani pour l'accompagner en voyage en Haute-Volta (aujourd'hui Burkina Faso) à l'occasion de la commémoration du premier anniversaire du statut de colonie autonome. Jacques Anquetil, Roger Rivière, Henri Anglade et Roger Hassenforder sont également présents. Ils participent à un critérium à Ouagadougou et à un safari. Coppi est classé deuxième du critérium, gagné par Anquetil71.
De retour en Europe le 18 décembre, Fausto Coppi téléphone à Raphaël Géminiani quelques jours avant Noël. Il l'informe de la constitution d'une équipe cycliste prévue pour l'année 1961, et pour laquelle il souhaite que Géminiani fournisse quelques coureurs français. Tous constatent qu'ils ne se sentent pas bien72.
Géminiani est pris de tremblements en fin d'après-midi le 25 décembre 1959, suivis d'une très forte fièvre le lendemain. D'abord soigné pour une crise hépatique, puis la jaunisse et la typhoïde, sa température grimpe à 41,6 °C. Le docteur Mora qui s'occupe de Géminiani ne comprend pas ce qui se passe, mais le hasard veut qu'il tombe sur le docteur Bruggière, médecin colonial, de passage à Clermont-Ferrand. Ce dernier demande si Géminiani n'a pas été en Afrique récemment, c'est ce qui le sauve. Une prise de sang permet de diagnostiquer une infection parasitaire par Plasmodium falciparum, autrement dit une malaria mortelle. Ce parasite transmis par la piqûre d'un moustique femelle (anophèle) s'attaque aux globules rouges et faute de traitement, conduit à une mort certaine en huit à dix jours.
Les doses massives de quinine qui lui sont administrées sauvent Raphaël Géminiani.
Dès que le mal qui ronge Géminiani est identifié, sa femme et son frère s'empressent de téléphoner chez Fausto Coppi. Malgré les efforts déployés pour expliquer que Coppi a vraisemblablement la même maladie que Géminiani, les médecins italiens avec un mauvais diagnostic continuent de traiter Coppi par des injections de cortisone pour autre chose que la malaria. Fausto Coppi meurt le 2 janvier 1960, à 40 ans, à l'hôpital de Tortona. Il est enterré dans l’église de sa ville natale73. Les circonstances de cette mort suscitent l'incompréhension du public et une polémique durant les jours et semaines qui suivent74.
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En 2002, la presse italienne relaie des rumeurs selon lesquelles Coppi aurait été empoisonné par un Ivoirien voulant venger la mort de son fils, cycliste75,76,77. À l'issue d'une enquête, le tribunal de Tortona confirme la mort de Coppi par malaria78.
Et le médicament proposé par Didier Raoult est justement un antipaludéen.