francky48 a écrit :Bonjour
Je vais avoir une période un peu chargé niveau entraînement et j envisageais un complément en protéines type whey pour compenser la casse musculaire. Quelle est la réponse insilunique de se type de protéine de lait ? désolé si ma question est bête et merci aux spécialistes qui y répondrons
Franck
Allez, il est tard donc je réponds de manière non-structurée mais avec 2-3 billes (j'espère
):
Tout d'abord, petit apparté: whey protéine = protéines de petit lait = sélectionnées par filtrations et séparations successives à partir du lait (de vache) en séparant la caséine. Donc on parle bien du même cocktail d'acides aminés que dans le lait de vache.
Et donc, des prots c'est -pour vulgariser sans trop dire de bêtises- des polymères d'acides aminés (il en existe 20 sortes assimilables par l'organisme). Lors de la digestion, qui est lente (heures), on les sépare pour aboutir à chaque brique séparée:
http://fachschaften.kst.ch/chemie/chicd ... eurenf.gif
Suite à quoi, on les absorbe et ils passent dans le sang. Là, certains d'entre eux (les branchés notamment) vont stimuler la sécrétion d'insuline par le pancréas. L'insuline à son tour, est utile dans les processus d'anabolisme qui vont suivre.
Une fois dans la circulation sanguine, selon les besoins locaux, ils seront captés par des cellules de l'organisme qui vont resynthétiser des protéines (p.ex. muscle fragilisé par une séance précédente, ou simplement anabolisme stimulé par l'activation de certaines cascades cellulaires -mTOR-).
Le résultat c'est que protéines=sécrétion d'insuline (et glucagon, sans quoi on ferait une hypo), et c'est cette insuline qui permet leur bonne utilisation.
Selon le cocktail d'acides aminés ingéré par la personne, la sensibilité de son pancréas, sa sensibilité à l'insuline et ses stimulus précédents, on va synthétiser +- de prots.
Ce qui est clair c'est qu'en mangeant trop de protéines = on les utilise dans le cadre de la fourniture énergétique et on pisse ensuite l'urée en résultant (en faisant taffer les reins). Il y a une bonne régulation de la synthèse protéique qui est vraiment bien couplée: plus d'apport=plus de dégradation. Les moyens de "faire du muscle" ne sont pas simples car vont justement essayer de briser ce couplage fin. Le moyen d'y arriver passe nécessairement par un stimulus local (contraction, via le calcium).
Les recherches que j'ai pu lire récemment (j'étudie dans la nutrition -sans lobby ni autre influence-) tendent à énoncer quelques consensus:
1) Le meilleur combo quand on parle de cocktail d'acides aminés reste les protéines animales, et en particulier le lait. Les végétales, il leur manque toujours l'un ou l'autre acide aminé. (On peut s'en sortir en faisant des combo type légumineuses + maïs)
2) L'athlète d'endurance, de fait, casse plus que le musclor de fitness, et a en général un métaolisme plus élevé. Donc a des besoins plus élevés: de type jusqu'à 1.6g/kg/jour (semaines de gros entraînement). Mais attention aux reins !!!
3) La meilleure manière d'assurer la resynthèse la plus immédiate post-workout, c'est de combiner protéines (de lait animal il semble bien) + hydrates de carbones (toujours l'idée de stimuler l'insulinémie) peu après. Pas besoin de s'envoyer le méga steak de la mort qui tue -20g de bonne qualité suffisent.
4) Pour maximiser la synthèse, il est plus judicieux d'espacer les apports sur la journée que le T-bone steak du samedi soir de 500g. L'idée est d'avoir toujours des substrats circulants sous forme d'acides aminés.
5) Il est clair que le muscle après effort est avide, et de manière similaire à ce qu'il se passe pour les transporteurs au glucose (GLUT4 pour les intimes), son import d'acides aminés et la resynthèse va aller en décroissant depuis la fin de la séance, tout en restant active sur env. 24h...
(Indépendamment de l'insuline, les deux signaux sont additifs).