L'ACTUALITE DU CYCLISME

Bonne humeur de rigueur, pour les sujets ne concernant pas le monde sportif merci de poster dans "...et plus si affinité".
FAYARD
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Re: L'ACTUALITE DU CYCLISME

Message non lu par FAYARD »

Et sinon, ce fameux Bobby julich...c'est pas le type qui a pris sous son aile le petit Froome..pouahhh...très pro les Sky... :mrgreen: :mrgreen:
Gnagnagnagna le tour du renouveau...tu te fais attraper, même 10 ans après, t'as juste le droit de pédaler pour garder la forme mais tu ne dois en aucun cas t'approcher d'une équipe de cyclistes même pas celle au fin fond du trou du cul du monde...d'ailleurs Bjarne Riis devrait dégager du monde du vélo depuis des années...
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jmboma
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Re: L'ACTUALITE DU CYCLISME

Message non lu par jmboma »

lgSTC a écrit :quelqu'un peut m'expliquer pourquoi on ne trouve pas LA dans cette liste? il a gagné en 1999!!!
Peut être parce que les echantillons de 1999 ont été examinés en 2005, non? C'est ce qui a donné lieu aux révélations de l'Equipe.
Récits de courses :
http://jmbomablog.unblog.fr/
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Boulegan
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Re: L'ACTUALITE DU CYCLISME

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Interview Le sénateur Jean-Jacques Lozach, qui publie aujourd’hui un rapport sur la lutte antidopage, réclame des contrôles plus ciblés.
Par GILLES DHERS, SYLVAIN MOUILLARD


Alors que la commission sénatoriale sur l’efficacité de la lutte antidopage doit dévoiler aujourd’hui son rapport sur le sujet, on apprenait hier que les trois premiers du Tour 1998 carburaient à l’EPO, selon le journal le Monde, le reste des dopés devrait être dévoilé par les sénateurs. Laurent Jalabert, dont le nom avait fuité avant même le départ de la 100e édition du Tour de France, ne sera donc pas le seul mouillé, bien que l’on ait eu peu de doutes sur l’état sanitaire du peloton à l’époque, Jacky Durand et Laurent Desbiens l’accompagnent. Moins surprenant, les noms de Marco Pantani, Jan Ullrich, Bobby Jullich ou Erik Zabel seraient également cités. Le pataquès autour du Tour 1998 ne doit pas occulter les vrais apports des travaux des sénateurs : le constat officiel que les contrôles tels qu’ils sont organisés actuellement sont inefficients, et leurs propositions pour améliorer l’efficacité de la lutte, comme la création d’une superagence, chargée d’instruire les dossiers des affaires de dopage et de prononcer les sanctions. Tâches qui incombent actuellement aux fédérations et dont elles s’acquittent avec plus ou moins de bonne volonté. «Une révolution culturelle», admet Jean-Jacques Lozach, sénateur socialiste de la Creuse et rapporteur de la commission. Qui revient pour Libération sur les enseignements de quatre mois d’audition.

Pourquoi le Sénat s’est-il intéressé à l’efficacité de la lutte antidopage ?

La France est le pays qui a le plus légiféré sur le dopage en Europe depuis 1965 avec les lois Herzog, puis Bambuck en 1989, puis Buffet en 1999, puis Lamour en 2006 pour ne citer que les textes essentiels. Pourtant, c’est en France que surgit l’affaire Armstrong. On légifère, mais le dopage reste. Dans tous les sports et dans tous les pays. Il faut changer de braquet et réorienter la lutte contre le dopage, dont Dick Pound, ancien président de l’Agence mondiale antidopage (AMA), a d’ailleurs lui-même pointé l’inefficacité dans un rapport publié en mai.

En quoi la lutte antidopage est-elle aujourd’hui inadaptée ?

Elle est fondée sur le modèle traditionnel : le meilleur moyen de lutter contre le dopage, c’est le contrôle. Alors qu’il faut tirer les enseignements de ce qui s’est passé notamment dans les affaires Armstrong, Fuentes (en Espagne) ou Balco (aux Etats-Unis) : les sportifs ne sont pas tombés grâce à des contrôles mais suite à des témoignages, des enquêtes administratives, l’accumulation de preuves autres que scientifiques pour arriver à un faisceau de présomptions tel que la vérité finit par éclater.

Le contrôle antidopage est-il dépassé ?


Non. Il reste une des armes principales. Mais il faut déplacer le curseur vers plus de contrôles inopinés hors période de compétition au détriment des contrôles pendant les compétitions, qui sont facilement déjoués. Il est quand même curieux que quels que soient les sports, olympiques ou non, quels que soient les commanditaires des contrôles, quels que soient les pays, le pourcentage de tests positifs se situe entre 1% et 2%. Tout le monde reconnaît que cela ne correspond pas à la réalité du dopage. Il y a désormais consensus pour réorienter ces tests sur la base des informations du passeport biologique et du suivi longitudinal en allant encore plus loin dans le domaine épidémiologique. Dans l’affaire Armstrong, par exemple, il n’a rien inventé en termes de produits. Ce qui est impressionnant dans son cas, c’est l’organisation d’un système de protections et de complicités avec pour seule finalité le dopage.

Que proposez-vous pour améliorer la lutte ?

Parmi les réorientations que nous allons proposer, l’une concerne la recherche. Dans ce domaine, il faut donner plus de moyens au laboratoire de détection du dopage de Châtenay-Malabry, qui n’y consacre que 100 000 euros par an quand celui de Lausanne y consacre 600 000 euros. Nous sommes même pour une coupure du lien administratif entre l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) et le labo de Châtenay. Nous souhaitons un laboratoire plus proche du domaine universitaire, qui travaille davantage avec le CNRS ou l’Inserm, davantage à l’international. Et au niveau international, il faut mutualiser et spécialiser tous les laboratoires agréés par l’AMA.

Le fonctionnement de l’AFLD aujourd’hui n’est-il pas efficace ?

Pour ce qui est de la sanction, un mouvement se dessine : les fédérations ne veulent plus s’impliquer dans la sanction. Et ce n’est pas un problème de fuite des responsabilités. Je pense que la sanction doit être assumée par une agence indépendante à l’intérieur de laquelle il faudra deux instances distinctes, l’une pour instruire les dossiers, l’autre pour juger et prononcer la sanction. Il ne faut pas qu’il y ait mélange des genres. Ça évitera à certains sports de se sentir boucs émissaires, parce qu’ils sont plus contrôlés ou plus sanctionnés. La centralisation permettra une plus grande harmonisation des sanctions et une accélération des procédures en cas de recours. C’est une petite révolution culturelle.

On sait le mouvement sportif plutôt frileux, le sentez-vous prêt à accepter cette révolution culturelle et la naissance de cette super AFLD qui les priverait de leurs pouvoirs de contrôles et de sanctions ?

Il faudra une phase intermédiaire de discussion avec les fédérations, mais il n’est pas très sain que le mouvement sportif soit juge et partie comme c’est aujourd’hui le cas. Concernant les fédérations, il faut qu’elles agissent davantage dans le domaine de la prévention. En France, la sensibilisation et l’information sur le dopage, que ce soit en termes d’éthique ou de santé publique, sont insuffisantes à tous les niveaux, que ce soit dans les centres de formation pour les sports collectifs ou dans les pôles France, et même à l’Institut national du sport et de la performance [Insep, l’ENA du sport français, ndlr].

Financièrement que coûterait une telle réforme ?

C’est moins un problème financier que de bonne exploitation des ressources humaines. Il suffit de jeter des ponts entre des services qui existent déjà. Sur le plan budgétaire, tout tourne autour des contrôles et de leur coût. Avec 1% à 2% de contrôles positifs, les fédérations ont beau jeu de nous dire : «Regardez ce que nous coûte chaque contrôle positif.» C’est vrai qu’objectivement, c’est énorme. La centralisation, l’utilisation accrue du passeport permettront de mieux cibler les contrôles au lieu de faire des contrôles tous azimuts extrêmement onéreux.

La pénalisation du dopage est-elle à l’ordre du jour ?

La question s’est posée. Il faut faire la distinction entre des premières sanctions et des multirécidivistes. Je ne suis pas indifférent aux discours des forces de police qui nous disent que s’il y avait pénalisation de l’acte, ils seraient beaucoup plus efficaces. Mais pour un sportif, deux ans de suspension c’est déjà lourd et dans certains cas, les sports collectifs notamment, cela signifie la fin de la carrière. Pour une deuxième sanction, il faudra alourdir la peine. Nous avons même débattu du thème sanction individuelle-sanction collective : peut-on sanctionner une équipe entière pour la faute d’un seul membre, comme le préconisaient certains ? C’est délicat en droit français. Après, s’il y a plusieurs cas de dopage dans le même club, on peut s’interroger sur l’encadrement.

Quand on parle dopage, on pense d’abord cyclisme…

La situation du cyclisme est paradoxale. La culture du dopage y est très répandue, le président de la fédération française lui-même reconnaît que dans les années 90, 95% du peloton avait recours à l’EPO. Inversement, quand on regarde le nombre de contrôles dans le cyclisme, c’est impressionnant par rapport aux autres sports. Beaucoup de cyclistes avaient une position de défense, même s’ils parlaient sous serment devant la commission. Et nous faisons confiance à la nouvelle génération de coureurs français. En France, je crois qu’il deviendra de plus en plus difficile d’avoir un système de dopage organisé au sein d’une équipe cycliste.

Peut-on continuer à voir dans le cyclisme des dirigeants d’équipe qui ont été coureurs pendant les années sombres du dopage quasi systématique ?

On incitera fortement à une opération vérité en la matière. Elle passera par des changements d’hommes.

Y a-t-il un business organisé du dopage comme il y a un business des matchs truqués ?

Oui, mais les situations sont très hétérogènes. Certaines sont artisanales, notamment dans le cyclisme. Mais les services de police ou des douanes nous ont dit que très souvent, on retrouve dans le dopage des réseaux qui jusque-là se contentaient d’intervenir dans le trafic des stupéfiants. Parce que ça devient intéressant. On nous parle de la Chine, de l’Inde, de la Thaïlande, des anciens pays d’Europe de l’Est. Il faut vraiment améliorer la coordination entre les services de police, de douane, l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (Oclaesp), les agences antidopage, les fédérations… tout cela fonctionne de manière trop cloisonnée. Beaucoup d’affaires auraient éclaté depuis longtemps s’il y avait eu davantage de coordination. L’un des défis à relever, c’est l’action internationale. Ne serait-ce que parce que des pays n’ont pas les moyens de lutter contre le dopage. L’autre défi, c’est Internet. En quarante-huit heures, on se fait livrer à domicile de l’EPO. On note aussi, même si pour l’instant ça reste très américain, la production de molécules uniquement destinées à des fins dopantes, pour une pratique donnée, voire un sportif particulier, comme il y a quelques années avec le laboratoire Balco. Le risque est réel. Nous avons également découvert le rôle très nocif des salles de fitness comme lieux d’approvisionnement, non seulement pour leurs clients, mais aussi pour les pratiquants d’autres sports.

Dans vos auditions, certains ont-ils prôné la légalisation du dopage, au motif qu’il vaut mieux l’encadrer médicalement ?


Personne. Mais plusieurs ont insisté sur l’accompagnement médical de la performance. Très souvent, des sportifs glissent vers le dopage par manque de suivi médical. Ça arrive à des moments précis, lors du passage du statut d’amateur à celui de pro. Ou à l’inverse en fin de carrière, quand on veut faire la dernière saison avant la retraite.

Comment régler le problème des autorisations à usage thérapeutique (AUT), qui permettent de prendre des médicaments, même s’ils ont des effets dopants ?

Concernant les AUT, on ne pourra pas vivre éternellement dans un système de complaisance. Autant on a le sentiment que les acteurs de la lutte antidopage peuvent travailler avec le monde de l’industrie pharmaceutique, autant il y a encore beaucoup à faire pour sensibiliser le monde médical. C’est une de mes grandes déceptions : au cours des auditions, le monde médical est apparu totalement indifférent. Même les dirigeants de l’ordre des médecins n’apparaissent pas concernés, alors que le dopage, c’est aussi un problème de santé publique et le souci doit être de protéger les sportifs.

Sources : http://www.liberation.fr/sports/2013/07 ... ste_920320
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Boulegan
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Nos conseils de communication aux cyclistes dopés de 1998

Comme prévu, la commission d'enquête sénatoriale sur l'efficacité de la lutte contre le dopage va communiquer ce mercredi la liste des 44 cyclistes positifs à l'EPO lors du Tour de France 1998. Dès mardi soir, le journal "Le Monde" a dévoilé le nom de quelques-uns des coureurs présents sur "la liste noire" :
des Français, en plus de Laurent Jalabert, comme Jacky Durand et Laurent Desbiens ;
des anciens champions comme Marco Pantani ou Jan Ullrich.
Il n'y a rien de très surprenant à tout cela : certains avaient déjà avoué et puis, la prise d'EPO était à l'époque très courante et faiblement combattue.

Dès mardi, sur le site d'Eurosport, Jacky Durand a réagi de manière convaincante : son communiqué sonne comme une leçon de communication pour les avocats du cyclisme.

1. Le modèle Jacky Durand : "J'assume mes actes"
Le communiqué commence par ces mots, tout simplement : J’assume mes actes. J’en ai toujours discuté délibérément depuis de nombreuses années, que ce soit avec des jeunes coureurs, différents journalistes ou mes employeurs. Je pense de toute façon que personne n’est dupe."
Jacky Durand, baroudeur réputé pour ses échappées au long cours, n'a jamais pu prétendre à la victoire finale sur un grand Tour : il a même fini lanterne rouge du Tour 1999. Ce qui ne l'empêchait pas de tourner à l'EPO. Il explique comment on tombe dans le dopage, et semble sincère : Pourquoi plonge-t-on ? Quand vous voulez vivre votre passion et que vous bossez comme un damné de manière propre, mais que vous êtes, malgré tout, à la rue en termes de résultats par rapport à la concurrence, vous analysez la situation. Et pour vivre votre passion, participer et réussir sur le Tour de France, vous franchissez le pas. Il fallait "saler la soupe" comme disent les anciens, et ce, à contrecœur."

La preuve que la communication est la bonne : Eurosport s'est empressé de le confirmer dans son rôle de consultant.
Sinon le coureur reprend les arguments que l'on entend à chaque affaire... Mais de manière plus fine. Comme bien d'autres, il défend "la nouvelle génération", qui ne "doit pas payer nos conneries du passé".

2. L'argument de la rédemption : le cyclisme a fait des efforts
Très contrôlé, le cyclisme serait désormais propre, ou en tout cas plus propre que les autres sports. C'est sans doute l'argument le plus convaincant... Mais on l'entend depuis trop longtemps. Depuis 2006, premier Tour post-Armstrong, Thierry Adam nous chante cette chanson, à grand renfort de "renouveau du cyclisme".
Mais 2006, c'est le Tour de l'affaire Puerto, gagné - puis perdu - par Floyd Landis (testostérone), finalement attribué à Oscar Pereiro (salbutamol), et dont le principal animateur s'appelait Mickael Rasmussen (EPO "nouvelle génération").
Le patron du Tour Christian Prudhomme, bien sûr, utilise également cette rhétorique de la rédemption. La contrition, d'abord : Mais promis, maintenant, ça va mieux... Le directeur du Tour utilise même les scandales comme argument :
Mais depuis plusieurs années maintenant, notamment avec le passeport biologique, il a fait plus qu’amorcer sa mue. Aujourd’hui, le vélo, ce n’est plus le vilain petit canard, c’est plutôt un exemple. On a quand même perdu deux vainqueurs du Tour (Landis et Contador), cela veut dire qu’aujourd’hui les contrôles fonctionnent."

3. Il faut oublier, tout peut s'oublier
Les 44 résultats dévoilés aujourd'hui proviennent d'échantillons prélevés lors du Tour 1998. Celui de l'affaire Festina. La majorité des noms sont donc ceux de dopés déjà démasqués, voire qui ont déjà avoué...
Selon le manager d'AG2R La Mondiale, Vincent Lavenu, il faut oublier, tout peut s'oublier :
Il faudrait arrêter de parler des choses qui se sont passées il y a 15 ans. Les coureurs sont agacés par cette situation. Il y a un acharnement perpétuel sur ce peloton pour parler toujours des mêmes choses."
C'est la théorie de "l'époque maudite" de Christian Prudhomme, celle de la "décennie Armstrong" de Jean-René Bernaudeau, directeur sportif d'Europcar :
De la décennie 1995-2005, il faut tout oublier […], on peut parler de législation pas adaptée. [...] Je préfère ne plus en parler et regarder les performances des coureurs de la nouvelle génération."
Jacky Durand s'en prend lui aussi à la commission sénatoriale, mais de manière moins véhémente : Je n’espère désormais qu’une chose : que le Sénat qui balance des noms en pâture apporte de véritables propositions en ce qui concerne les réformes antidopage."
Cette liste de propositions, nous vous la révélions il y a quelques semaines.

4. L'argument Caliméro : "S'il y avait une course en sac..."
"Non mais c'est bon et les autres, alors ?" C'est l'argument préféré de Bernard Hinault. Le "Blaireau", quintuple vainqueur du Tour, s'est énervé sur plusieurs plateaux, finissant même par quitter un duplex de BFMTV :
Sur Europe 1 aussi, il s'est fâché tout rouge :
Qu'ils arrêtent un peu leurs conneries, merde, c'est toujours le vélo qui prend !"
A son crédit, les chiffres publiés récemment par l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) : en 2012, 1812 échantillons ont été analysés (21,25% des échantillons), contre seulement 548 pour le football...
Hinault s'en est pris au tennis, et particulièrement à Richard Gasquet : Pourquoi quand Gasquet embrasse une fille, il est positif à la coke ?"
Le coup du "C'est pire dans les autres sports" est un de ses grands classiques. Déjà en 2008 dans "Ouest-France" il déclarait : Le cyclisme a peut-être voulu laver plus blanc que blanc et, du coup, il se retrouve particulièrement exposé. Mais il vaut mieux voir cela que de voir des joueurs de foot mourir sur un terrain en se disant qu'il avait un problème cardiaque."
Christian Prudhomme est aussi un habitué de cette justification. Le directeur du Tour ne parle même pas de tennis ou de foot : Il y aurait une course en sac de 80 mètres qui vous donnerait l'argent et la gloire, des gens prendraient des choses pour être meilleurs que les autres et être devant."

5. La théorie du complot : "C'est la faute des médias"
"On a l'impression qu'on veut tuer le cyclisme, qu'on veut tuer le Tour de France", s'est exclamé Bernard Hinault. C'est le deuxième temps du raisonnement : le cyclisme est plus contrôlé que les autres sports... Et, du coup, plus maltraité par les médias. Souvent au moment du Tour de France d'ailleurs : Christian Prudhomme dit refuser la "paranoïa", mais...
Si l’on prend les 15 dernières années, il y a eu 14 fois des révélations avant le départ... La caisse de résonance du Tour est tellement importante que si l’on veut se mettre un peu en avant, on utilise le Tour de France."
Les rares coureurs qui ont accepté de réagir aux affaires récentes s'en sont également pris aux journalistes. Samuel Dumoulin (AG2R) dit en "avoir marre d'être traité de cette manière par les médias". Philippe Gilbert (BMC) reproche aux journalistes d'avoir monté en épingle les déclarations d'Armstrong : C'est l'importance que vous lui donnez qui est dérangeante. Si les médias ne réagissaient pas, il n'y aurait pas tant de problèmes. Mais ça fait vendre du papier..."
Pour leur donner raison, on peut noter que les affaires de dopage qui remontent à des faits vieux de vingt-cinq ans font plus de bruit médiatique que les contrôles positifs dans le sprint, qui concernent pourtant des athlètes toujours en activité.

6. On peut en rigoler quand même, non ?
Beaucoup d'avocats du cyclisme choisissent de pleurnicher pour défendre leur sport, injustement attaqué. Le manager de l'équipe Sojasun Stéphane Heulot, par exemple : C’est un coup dur. Un nouveau. On fait le dos rond. On n’a pas d’autre choix. [...] On a tellement pris de coups..."
Jean-René Bernaudeau emploie aussi cette rhétorique... En alternance. Parfois, le directeur sportif se lâche un peu, fait une blague, répond avec le sourire. Et c'est pas plus mal. Ici, contre Lance Armstrong :
C’est comme si Albert Spaggiari nous expliquait après le casse du siècle comment une banque doit fonctionner !"

Sources : http://tempsreel.nouvelobs.com/sport/20 ... -1998.html
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Stuart O'Grady avoue avoir pris de l'EPO en 98

L'Australien Stuart O'Grady a avoué mercredi avoir eu recours à de l'EPO avant le Tour de France 1998. Cette année-là, le coureur de GAN avait remporté une étape et était devenu le 2e Australien à porter le maillot jaune dans la Grande Boucle.

Dans une interview à The Advertiser, Stuart O'Grady, 39 ans, explique qu'il a pris la décision de partir à la retraite dès la fin de cette 100e édition du Tour de France, son 17e, un record, lundi parce qu'il sentait bien que son nom allait surgir du rapport de la Commission du Sénat français rendu public mercredi.

Stuart O'Grady a avoué avoir eu recours à l'EPO durant deux semaines, avant le Tour de France 1998. Lorsque l'affaire Festina a éclaté durant ce Tour 98, l'Australien s'est juré de ne plus avoir recours à des produits dopants.

"Je l'ai fait pour rester compétitif dans le cyclisme lors de sa période la plus sombre. De ma propre initiative, sans que personne ne le sache. Le plus dur aura été d'avouer à mes parents, lundi à Paris."

Stuart O'Grady a remporté Paris-Roubaix (2007) et était devenu champion olympique en 2004. Il a participé à six JO entre 1992 et 2012. "Je veux clore ce chapitre et prendre un nouveau départ. Il n'y a pas eu d'échantillon B, j'aurais pu nier et mentir sur ce contrôle douteux. J'aurais pu mentir et dire qu'il n'y avais rien, mais j'avoue maintenant. C'est une énorme erreur qui a entaché toute ma carrière."

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Message non lu par Richie »

jmboma a écrit :
lgSTC a écrit :quelqu'un peut m'expliquer pourquoi on ne trouve pas LA dans cette liste? il a gagné en 1999!!!
Peut être parce que les echantillons de 1999 ont été examinés en 2005, non? C'est ce qui a donné lieu aux révélations de l'Equipe.
Il faut regarder les annexes du rapport, et croiser avec les résultats (pages 66 à 72)
http://senat.fr/espace_presse/actualite ... opage.html
Sympa la seringue sur la terre battue...il ferait ammusion à un tennisman 8) :?:

Le Monde, ils n'ont cité que ceux pour qui cela n'était déjà pas évoqué, mais pas tous en plus (bizarre sur le fond et la forme...).
LA, chopé à l'Alpe d'Huez, échantillon n° 185479, le n° 185888 "louche"...et d'autres, sans trace.
Olano : n°157373 : tilt
(....)
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Re: L'ACTUALITE DU CYCLISME

Message non lu par Kenzo »

Le sport est-il vraiment plus "clean" aujourd'hui?

La Commission d'enquête du sénat français sur l'efficacité de la lutte contre le dopage a rendu public son rapport très attendu sur le Tour 1998 mercredi/hier matin. In fine, les conclusions corroborent ce que tout le monde savait. Mais le cyclisme actuel est-il pour autant plus propre qu'à l'époque, comme d'aucuns ne cessent de le marteler? Peter Van Eenoo, à la tête du laboratoire de contrôle antidopage de l'Université de Gand (DoCoLab) n'en est pas si sûr. A lire dans le quotidien flamand Het Nieuwsblad.

"Nous, traqueurs de produits interdits, avons souvent pensé que le fléau était en recul, mais à chaque fois, un nouveau produit a fait son apparition", explique-t-il dans Het Nieuwsblad. "Je n'oserais pas mettre ma main au feu que pour l'instant, il n'y a pas une nouvelle substance, inconnue et indétectable. La situation est complètement différente de celle des années '90. A l'époque, nous savions que l'EPO était sur le marché, qu'il était abondamment utilisé, et que nous n'avions pas les moyens de le détecter", prolonge-t-il.

Le professeur néerlandophone tempère l'optimisme ambiant au sujet de l'image plus propre du sport actuel. Il fait notamment référence à l'affaire Balco (scandale de dopage qui a touché le sport américain au printemps 2003), plus particulièrement au cas de Marion Jones, plus grande sprinteuse de tous les temps.

"Pas à l'abri aujourd'hui d'une affaire à la Balco"

"A l'époque, le dopage avait été spécifiquement développé pour contourner les méthodes de contrôles, je fais allusion aux fameux 'designer stéroïdes'. Cela se passait de façon anonyme, et seul un petit groupe de personnes était impliqué (Ndlr. L'affaire avait mise au grand jour suite à un appel téléphonique, alors anonyme, de l'entraîneur d'athlétisme Trevor Graham à l'USADA qui accusait certains athlètes). On n'est pas l'abri d'un tel scénario, même si je n'ai aucune indication directe allant dans ce sens", précise-t-il.

En en ce qui concerne l'EPO (l'érythropoïétine, qui entraîne une augmentation du nombre de globules rouges dans le sang), il est relativement sous contrôle aujourd'hui. "Ce n'est pas pour cela que le produit a complètement disparu du dopage. Mais lorsqu'il est utilisé, c'est en quantité nettement inférieure. Pourquoi? Grâce à l'introduction du passeport biologique".

Pour le directeur du DoCoLab de l'université de Gand, le passeport biologique est 100% fiable, malgré la remise en cause de son efficacité par plusieurs médecins. Pour rappel, ce système introduit en 2008 dans le cyclisme permet de déceler des violations de la réglementation antidopage en détectant des variations anormales des marqueurs biologiques observés. Seul bémol: tous les sports n'ont pas adopté le système. L'athlétisme, le cyclisme, le triathlon et depuis peu le tennis, ainsi que les sports motorisés ont franchi le pas.

"Le test-EPO a un temps de détectabilité trop limité"

"C'est un peu comme dans la circulation routière. Les contrôles en cours de compétition sont comparables aux radars fixes. Les contrôles hors-compétition sont les mobiles. Et le passeport biologique, c'est le radar tronçon. Une combinaison de ces trois systèmes est idéale. Car je trouve que le test-EPO a un temps de détectabilité trop limité. Maintenant, c'est toujours mieux que le test sur les hormones de croissance, détectables maximum deux jours après la prise. C'est extrêmement peu. Il existe toujours des endroits sur terre où l'on court moins de risques de se faire prendre", termine-t-il.
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Re: L'ACTUALITE DU CYCLISME

Message non lu par Kenzo »

Lance Armstrong: "Je ne suis pas surpris"

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Lance Armstrong a réagi jeudi à la révélation des noms des coureurs positifs à l'EPO lors des Tours de France 1998 et 1999, à la suite de la publication du rapport de la Commission d'enquête du sénat français sur l'efficacité de la lutte contre le dopage. "Je ne suis pas surpris. Ce fut une époque malheureuse pour nous tous et presque nous tous avons violé les règles et menti à ce propos" a déclaré l'Américain au site Cyclingnews.

Interrogé de savoir si ces révélations étaient positives pour le sport, Armstrong a répondu: "Je ne sais pas. Vraiment, je ne sais pas. J'aimerais penser qu'il y a du positif dans tout cela mais de mon point de vue, ici et aujourd'hui, ce n'est rien que du dommage pour le sport."

Armstrong plaide pour une remise à zéro par le biais d'un programmé 'vérité et réconciliation'. "Si nous ne réunissons pas, ne discutons pas et ne faisons pas table rase du passé pour aller de l'avant, nous sommes tous fichus."

L'UCI déplore la divulgation des noms

L'Union Cycliste Internationale (UCI) a exclu d'infliger toute sanction rétroactive aux coureurs positifs à l'EPO dans le Tour de France en 1998 et/ou 1999. Leurs noms avaient pu être connus après les résultats des contrôles rétrospectifs révélés mercredi par la commission d'enquête du sénat français sur l'efficacité de la lutte contre le dopage. L'UCI a annoncé sa position dans un communiqué publié jeudi.

"Les contrôles rétroactifs des échantillons du Tour 1998 ont été réalisés par le laboratoire français à des fins de recherche scientifique et non suivant les standards techniques des analyses antidopage. Par ailleurs, les principes d'anonymat et de consentement préalable des coureurs pour ces analyses scientifiques n'avaient pas été respectés. Les résultats ne pouvaient donc pas être considérés comme une preuve légalement contraignante dans un contexte de lutte antidopage - et l'UCI ne pouvait pas ouvrir de procédure disciplinaire a posteriori" précise le communiqué.

L'UCI regrette aussi que les noms de coureurs ont pu être révélés. "Considérant qu'il n'était pas possible de démontrer que les coureurs concernés s'étaient dopés, et que ces derniers n'avaient pas pu disposer d'échantillons B pour leur défense, l'UCI ne considérait pas approprié de publier leurs noms."

Marco Pantani, Jan Ullrich, Laurent Jalabert, Abraham Olano, Erik Zabel et Mario Cipollini sont les principales vedettes de l'époque qui ont été confondus par les analyses rétrospectives.

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Re: L'ACTUALITE DU CYCLISME

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Kenzo a écrit :"J'aimerais penser qu'il y a du positif dans tout cela"
Tu m'étonnes :idea: :arrow:
Dernière modification par Boulegan le 25 juil. 2013 13:59, modifié 1 fois.
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Re: L'ACTUALITE DU CYCLISME

Message non lu par Kenzo »

Bjarne Riis et laTinkoff Bank, c'est terminé

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Bjarne Riis, le manager de l'équipe World Tour Saxo-Tinkoff, a décidé jeudi de rompre les négociations avec le co-sponsor Tinkoff Bank, annonce le site de l'équipe. La collaboration entre l'équipe et la banque de l'homme d'affaires russe Oleg Tinkov cessera à la fin de 2013.

"Durant le cours des longues négociations avec Tinkoff Bank, il est devenu évident que nous étions incapables de trouver un point de vue commun et les idées nécessaires à notre partenariat pour croître et connaître le succès au-delà de 2013. Pour toutes ces raisons, j'ai décidé d'explorer d'autres possibilités."

Saxo Bank, principal parraineur de l'équipe depuis 2008, restera le sponsor principal en 2014.
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Re: L'ACTUALITE DU CYCLISME

Message non lu par Kenzo »

En bref...

:arrow: Le magnat russe laisse un trou de 6 millions d'euros dans le budget de l'équipe danoise pour se consacrer à son caviar et son champagne. En rebond à son retrait de l'équipe Saxo, Oleg Tinkov dit qu'il va recréer, en 2014, la structure "Tinkoff Credit Systems"

Sénat/Dopage :arrow: Jeroen Blijlevens doit quitter Belkin et Olano doit quitter l'orga de la Vuelta, Stuart O'Grady, néo retraité, prié de renoncer à rejoindre la commission des athlètes du comité olympique australien.

:arrow: Trek officialise la réunification des frères Schleck pour 2014.

:arrow: http://www.montrealgazette.com/sports/B ... story.html (Ahhh l'argent :roll: ce qui veut dire que Christian Prudhomme fermera encore les yeux sur le team Sky :sm10: )
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Re: L'ACTUALITE DU CYCLISME

Message non lu par Kenzo »

un peu de matos ?


2014 Trek Speed Concept

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Dernière modification par Kenzo le 25 juil. 2013 16:58, modifié 1 fois.
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Re: L'ACTUALITE DU CYCLISME

Message non lu par Kenzo »

Comment fabrique-t-on une paire de chaussures Northwave

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:arrow: http://road.cc/content/feature/85556-ho ... wave-shoes
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Re: L'ACTUALITE DU CYCLISME

Message non lu par Kenzo »

Kenzo a écrit :
Kenzo a écrit :Cent-quatre-vingt-six kilomètres à l'heure à bicyclette :?

:arrow: http://www.ina.fr/video/CPF04007546
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phpBB [video]
La version longue :D

phpBB [video]
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Re: L'ACTUALITE DU CYCLISME

Message non lu par Kenzo »

Allez celle ci est sympa... :D (ça date :oops: )

phpBB [video]


:arrow: http://3lc.tv/
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