Silver0l a écrit :
Bon Koko, puisque tu insistes, je vais te donner le fond de ma pensée, sans insinuation et sans fard, et sans me défiler. Certains trouveront qu'on poursuit dans les chiottes, mais je trouve que c'est un débat intéressant sur le fond et personne ne force quiconque à lire ce qui suit. Je ne voulais pas te torturer ou te victimiser mais puisque tu le demandes, ainsi que certains forumeurs, allons-y.
1) Je ne pense pas que tu aies commis d'acte de torture dans tes fonctions - simplement parce que je ne pense pas que, malgré tes rodomontades répétées, tu n'aies jamais été dans une situation dans laquelle la torture aie été une solution pratiquée ou même envisageable. Tu veux me faire dire que je t'ai accusé de torture, mais c'est vraiment pas le cas: j'ai posté une photo d'Aussaresses pour montrer qu'on pouvait avoir plein de médailles et être une crapule, c'est tout, et je ne voulais certainement pas lancer un débat sur la torture. De façon plus générale, le procédé dont tu uses et abuses, et qui consiste à me faire dire des choses que je n'ai pas dîtes pour ensuite les réfuter ou les ridiculiser est risible et grossier. De toute façon, la vérité est à la fois plus banale et plus effrayante.
2) En dehors de cas de sadisme pathologique, la torture se pratique en effet dans des conditions très spéciales: terrorisme, guerre asymétrique, menaces graves sur les populations civiles, affrontement idéologique ou religieux extrême, mépris de l'ennemi... Dans ces conditions, on observe souvent le développement de la pratique de la torture (cf. guerre d'Algérie, Abou Ghraïb, ISIS etc...). J'en ai souvent parlé avec des anciens de la guerre d'Algérie, et ce qui les avait frappés, c'est comment dans ces conditions, de braves paysans de nos campagne, des artisans, des enseignants même... sous l'influence d'une idéologie extrême, et sous la tension du risque et l'excitation de la bataille, avaient pu se transformer en bourreau sanguinaire, violant et torturant sur leur passage. Leur fragilité psychologique et/ou leur manque de fermeté dans leurs convictions humanistes et morales avait laissé les circonstances et l'idéologie ambiante transformer de braves personnes en tortionnaire.
3) Au vu de nos échanges depuis 2 ans sur ce fil sur des sujets divers et des nombreux messages échangés, il est possible d'établir un profil psychologique assez fin de ta personne. Compte tenu de ce profil (fragilité psychologique évidente se manifestant par des pétages de plomb divers, fascination pour le combat, la guerre et les armes, complexe d'infériorité intellectuelle flagrant créant un sentiment de jalousie et de rancoeur, excès de testo, mépris pour la différence et la faiblesse des autres, menaces diverses plus ou moins masquées pour tenter d'imposer son point de vue, exacerbation du sentiment identitaire, manque de conviction humaniste et sociale, etc etc... sans compter les "tromastiste psycologique important"
), il est clair que quiconque a pris la peine de lire ces 1800 pages et qui a un peu étudié les conditions de développement de la pratique de la torture ne peut que conclure que tu présentes le profil type du brave gars qui pourrait allègrement se transformer en tortionnaire si les conditions et l'environnement l'y poussaient.
Dis comme ça, ça a l'air d'être une accusation grave, mais en fait, si on y réfléchit, il faut bien se dire que l'expérience montre que c'est hélas le cas d'une partie non négligeable de la population, et en particulier de la population masculine combattante.