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Re: Et le mental, bordel ?

Publié : 26 mai 2016 16:32
par FAYARD
Jaginho a écrit :Perso je travaille mon mental en m'entrainant seul, en haissant l'échec.

En m'entrainant seul, quand tu te fais 120-140km en solo, vents (etc.), tu apprends à te connaitre, à gérer l'effort, à être en condition course. C'est tellement important en vélo, combien sont très forts en groupe et très moyen en solo...
Je partage cet avis. S'entraîner seul, en se fixant un plan d'entraînement à respecter, ça forge le mental. Y a personne pour t'aider, te juger, te pousser, si tu fais pas preuve de volonté, tu te laisse vite aller et tu le paye cash sur les perfs...
Mentalement, les seances les plus difficiles, c'étaient les entraînements natation genre 15X100m départ X+10" repos , au milieu des créneaux publics...putain fallait vraiment avoir envie au milieu des barboteurs !!!! Y a des fois, j'avais des envies de meurtres !!!! :mrgreen:

Re: Et le mental, bordel ?

Publié : 26 mai 2016 17:00
par bnjee
FAYARD a écrit :Je partage cet avis. S'entraîner seul, en se fixant un plan d'entraînement à respecter, ça forge le mental. Y a personne pour t'aider, te juger, te pousser, si tu fais pas preuve de volonté, tu te laisse vite aller et tu le paye cash sur les perfs...
Mentalement, les seances les plus difficiles, c'étaient les entraînements natation genre 15X100m départ X+10" repos , au milieu des créneaux publics...putain fallait vraiment avoir envie au milieu des barboteurs !!!! Y a des fois, j'avais des envies de meurtres !!!! :mrgreen:
C'est mon cas, les entrainements en piscine sur les horaires d'ouverture public.
Je ne suis pas rapide donc je ne dois pas trop trop slalomer, mais ...
Vous arrivez à rester calme à chaque fois ?

Vraiment ce sont ces entrainements là qui donnent envie de rejoindre un club et avoir des lignes d'eau pour personnes respectueuses.

Re: Et le mental, bordel ?

Publié : 26 mai 2016 17:07
par FAYARD
bnjee a écrit :
FAYARD a écrit :Je partage cet avis. S'entraîner seul, en se fixant un plan d'entraînement à respecter, ça forge le mental. Y a personne pour t'aider, te juger, te pousser, si tu fais pas preuve de volonté, tu te laisse vite aller et tu le paye cash sur les perfs...
Mentalement, les seances les plus difficiles, c'étaient les entraînements natation genre 15X100m départ X+10" repos , au milieu des créneaux publics...putain fallait vraiment avoir envie au milieu des barboteurs !!!! Y a des fois, j'avais des envies de meurtres !!!! :mrgreen:
C'est mon cas, les entrainements en piscine sur les horaires d'ouverture public.
Je ne suis pas rapide donc je ne dois pas trop trop slalomer, mais ...
Vous arrivez à rester calme à chaque fois ?

Vraiment ce sont ces entrainements là qui donnent envie de rejoindre un club et avoir des lignes d'eau pour personnes respectueuses.
Comme on dit, ça fait la bite !!! :lol:

Re: Et le mental, bordel ?

Publié : 26 mai 2016 17:39
par Trim
C'est étonnant: dans la discussion, le mental est réduit à la capacité à souffrir et se dépasser... en gros la volonté.

De mon point de vue, le mental (surtout valable sur du long), c'est aussi savoir modérer les moments d'euphorie et les moments difficiles tout au long de l'épreuve, se connaitre pour gérer intelligemment sa course, accepter de ralentir et de laisser partir sur un sport qui n'est pas une force et sachant qu'on reviendra plus tard,...

Bref, le mental - à mon avis - c'est aussi la capacité à utiliser au mieux son corps, pas uniquement la capacité à repousser la souffrance

Trim

Re: Et le mental, bordel ?

Publié : 26 mai 2016 18:01
par bnjee
Le mental c'est aussi de lever son cul pour aller nager quand on a les jambes cassées par la seance de la veille.
Ou quand dans une sortie tu decide d'ajouter 1 ou 2km alors que ton corps est en robo et asphyxie depuis déjà 2.

Pour moi avoir le mental c'est simplement ce qui fait la différence entre celui qui reste dans son confort et celui qui s'en sort.

Re: Et le mental, bordel ?

Publié : 26 mai 2016 18:55
par eric d
bnjee a écrit :
FAYARD a écrit :Je partage cet avis. S'entraîner seul, en se fixant un plan d'entraînement à respecter, ça forge le mental. Y a personne pour t'aider, te juger, te pousser, si tu fais pas preuve de volonté, tu te laisse vite aller et tu le paye cash sur les perfs...
Mentalement, les seances les plus difficiles, c'étaient les entraînements natation genre 15X100m départ X+10" repos , au milieu des créneaux publics...putain fallait vraiment avoir envie au milieu des barboteurs !!!! Y a des fois, j'avais des envies de meurtres !!!! :mrgreen:
C'est mon cas, les entrainements en piscine sur les horaires d'ouverture public.
Je ne suis pas rapide donc je ne dois pas trop trop slalomer, mais ...
Vous arrivez à rester calme à chaque fois ?

Vraiment ce sont ces entrainements là qui donnent envie de rejoindre un club et avoir des lignes d'eau pour personnes respectueuses.
La derniere fois que j'ai raler il m'on fait un deuxieme bassin , du coup jetais tout seul ce midi dans ma ligne pour ma preparation final , boucler nice une quatrieme fois.

Cest ca la notorieté ! :D ca aide .

Re: Et le mental, bordel ?

Publié : 26 mai 2016 19:09
par eric d
bnjee a écrit :Le mental c'est aussi de lever son cul pour aller nager quand on a les jambes cassées par la seance de la veille.
Ou quand dans une sortie tu decide d'ajouter 1 ou 2km alors que ton corps est en robo et asphyxie depuis déjà 2.

Pour moi avoir le mental c'est simplement ce qui fait la différence entre celui qui reste dans son confort et celui qui s'en sort.
Je vous ai pas raconter. Lautre fois je part de la marsa a 22h esperant arrivé a la corniche de bizerte a 1 h du mat. Tout cest pas passer comme prevu. Je roulais tranquil je venais de faire 45 kms et la dans la nuit , je creve. Tant bien que mal je tente de reparer avec la derniere rustine et ben ca a pas louper au bout de 500 m mon pneu etait a plat. Resultat 30 kms a pied a pousser le velo . Je suis arrivé a 8 h du mat. Soit une sortie de 10 h et cest pas tout !

Le soir rebolotte. Je doit attrapper lavion de tunis a 6 h. La ou jai commencer a perdre courage, cest que je narrivais pas a reparer le pneu et jen etais de nouveau a ma derniere rustine, il me restait plus 8 h pour arriver a l'aeroport , la ou le matin meme javais mis 10 h.

En finalité jai eu un peu chaud mais je suis bien rentrer.

En faite cetait s-3, il fallait faire 35 h. Je les ais fais .

Re: Et le mental, bordel ?

Publié : 26 mai 2016 19:29
par fabraf
Bravo Eric d, mes félicitations. Cependant ce topic veut traiter de l'aspect mental / motivation en général pour mieux se connaître, il n'a pas pour but que chacun raconte ses "exploits" !

Re: Et le mental, bordel ?

Publié : 26 mai 2016 19:37
par fabraf
C'est moi ou je ne mesure pas bien où l'on travaille le mental quand on s'entraîne seul ? Comme écrit dans un post précédent, ces séances qu'on s'inflige sont visualisées, intégrées mentalement avant même qu'on s'élance. Et ce, quelque soit leur difficulté ou non (15x100m en nat, 10x1000m en cap, 30"/5' en vélo...), on reste dans notre zone de confort (on maîtrise la fin). Le plus dur n'est-il pas dans l'imprévu (par exemple la ligne d'eau bondée ou un parc fermé) qui vient modifier tout notre ordonnancement ?

En quoi le fait de s'entraîner seul permettra d'aller chercher les pieds / la roue / la foulée de la personne qui est devant ? Ne s'épuise-t-on pas plus mentalement à s'entraîner seul pour tenir un rythme qui serait supérieur dans un groupe ?

Re: Et le mental, bordel ?

Publié : 26 mai 2016 20:26
par Jaginho
fabraf a écrit :C'est moi ou je ne mesure pas bien où l'on travaille le mental quand on s'entraîne seul ? Comme écrit dans un post précédent, ces séances qu'on s'inflige sont visualisées, intégrées mentalement avant même qu'on s'élance. Et ce, quelque soit leur difficulté ou non (15x100m en nat, 10x1000m en cap, 30"/5' en vélo...), on reste dans notre zone de confort (on maîtrise la fin). Le plus dur n'est-il pas dans l'imprévu (par exemple la ligne d'eau bondée ou un parc fermé) qui vient modifier tout notre ordonnancement ?

En quoi le fait de s'entraîner seul permettra d'aller chercher les pieds / la roue / la foulée de la personne qui est devant ? Ne s'épuise-t-on pas plus mentalement à s'entraîner seul pour tenir un rythme qui serait supérieur dans un groupe ?
Ta conclusion revient à dire qu'il ne faut pas s'entraîner car tu vas t'epuiser pr ta course.

S'entraîner seul permet de travailler le mental, l'envie, la motivation car tu ne peux pas te planquer derrière une roue qd tu es moins bien.

Tu as raison sur le côté imprévu, les coups de pétards lors des sorties groupe mais au final, tu t'es reposé dans groupe avant...

@Trim, oui mental et volonté vont de paire. Tout ce que tu dis est vrai (euphorie...) et s'applique à l'entraînement solo. Si tu t'enflammes à partir comme un con car t'as vent cul, tu seras mal au retour.

Perso, je suis convaincu que ceux qui s'entraîne seul ont un mental costaud ce qui ne veut pas dire que ceux qui s'entraînent en groupe dont faibles !

Re: Et le mental, bordel ?

Publié : 26 mai 2016 20:54
par fabraf
Pour tout te dire, je n'ai pas de conclusion car je maîtrise mal cet aspect. Qu'est-ce qui fait :
- que tu peux être motivé à aller rouler un we de janvier par des températures négatives ? Et que tu le seras moins en été sous un beau soleil ?
- que tu vas te déchirer pour finir ton dernier intervalle que tu avais prévu ? Mais que tu n'auras pas envie d'en remettre un petit coup le jour J ?

Je pense que le mental se développe, se gère, s'entretient, qu'il faut parfois le secouer ou d'autres fois le reposer... Mais comment ? L'entraînement peut être une réponse car il donne des assurances à notre cerveau (je suis capable de xxx car je l'ai déjà fait). Mais cette réponse ne me satisfait pas entièrement : sinon comment expliquer qu'on puisse se surpasser voire se surprendre en compèt ?

Re: Et le mental, bordel ?

Publié : 27 mai 2016 09:55
par Velvet
fabraf a écrit :
Attention à ne pas trop taper dans le mental à l'entrainement, le risque d'être sec le jour de la course est avéré.
Exactement. Comment faire pour ne pas se cramer avant la compèt ? Pour conserver un état de fraîcheur permettant justement de se dépasser le jour J ? Comment trouver le juste milieu entre se pousser à l'entraînement (cf Jaiginho) et éviter d'être tellement épuisé au moment opportun qu'on n'atteigne pas son objectif (cf le topic sur la personne qui a abandonné son tri) ?
Pour moi il faut se laisser aussi quelques séances "plaisir", celles où l'on se sent bien, où justement on ne se tape pas dedans, voire même des séances ludiques (fartlek, vtt, ...). Je trouve mon équilibre dans la diversité. Voire une petite compét où l'on sait qu'il n'y a pas un gros niveau (course de camping :mrgreen: ) et où on a l'occasion de faire une "place" ... c'est gratifiant et ça fait du bien au mental, cela permet de repartir de plus belle dans les entrainements consommateurs

A+
Velvet

Re: Et le mental, bordel ?

Publié : 27 mai 2016 11:15
par Jaginho
Velvet a écrit :
fabraf a écrit :
Attention à ne pas trop taper dans le mental à l'entrainement, le risque d'être sec le jour de la course est avéré.
Exactement. Comment faire pour ne pas se cramer avant la compèt ? Pour conserver un état de fraîcheur permettant justement de se dépasser le jour J ? Comment trouver le juste milieu entre se pousser à l'entraînement (cf Jaiginho) et éviter d'être tellement épuisé au moment opportun qu'on n'atteigne pas son objectif (cf le topic sur la personne qui a abandonné son tri) ?
Pour moi il faut se laisser aussi quelques séances "plaisir", celles où l'on se sent bien, où justement on ne se tape pas dedans, voire même des séances ludiques (fartlek, vtt, ...). Je trouve mon équilibre dans la diversité. Voire une petite compét où l'on sait qu'il n'y a pas un gros niveau (course de camping :mrgreen: ) et où on a l'occasion de faire une "place" ... c'est gratifiant et ça fait du bien au mental, cela permet de repartir de plus belle dans les entrainements consommateurs

A+
Velvet
Oui il faut tout faire, entrainements intensifs, entrainements cool, compèt ludique... Après la place, m'en moque perso, je préfère faire 39' sur 10km et être 500ème que 39'30 et être 20ème ;-) mais c'est sur qu'un 39' en étant 20ème est bon !

Je ne sais pas vous mais perso je fonctionne par blocs de travail de 3 semaines donc la 4ème est toujours une semaine de récup active en levant fortement le pied volume et intensité (semaine à 3h30 max soit 45' natation, 50' CaP et 2h vélo mais le tout cool). Les semaines de récup actives sont primordiales physiquement mais surtout moralement, se faire 60km en vélo les mains sur les cocottes sans penser à la séance, en s'aérant l'esprit. Courir à la sensation voire même se freiner (c'est chiant mais moralement bon de se freiner à pied), il n'y a que la natation où la séance ne change pas trop de d'habitude. Et puis une semaine de récup active permet de libérer un peu de temps (2 à 4h voire 6h vs. semaine normale voire intense) en famille, ami... qui influe sur le moral.

Bref, certains travaille le moral dans l'effort (intense), d'autre dans la récup, ces mêmes ne jurent que par le groupe quant d'autres ne se voient qu'en solo mais au final, chacun sa vérité. Que celles & ceux qui semblent court au niveau moral essaient de modifier leur travail. Il existe aussi les préparateurs mentaux, sais pas trop ce que cela vaut mais je sais qu'en haut niveau, c'est primordial. A mon niveau, pas sur que cela soit utile.

Re: Et le mental, bordel ?

Publié : 27 mai 2016 17:46
par fabraf
Finalement de manière empirique, tu gères ton mental, tu n'es pas tout le temps à fond :wink: .
Complètement d'accord avec vous deux sur le fait de programmer des séances ludiques : il est donc possible (et même préférable) de prendre du plaisir pendant l'entraînement, pendant l'effort (et pas qu'après).

La question suivante concerne la programmation de ces séances : comme Jaginho les faire à intervalles réguliers ou quand le "besoin" de souffler se fait sentir ?

Enfin un point de désaccord, je ne sais pas s'il y a besoin d'un préparateur mental (tout comme nous n'avons pas tous besoin d'un préparateur physique). En revanche, je considère cet aspect aussi important que le physique. Les tennisman du top 20/30 ou les triathlètes du circuit mondial ont quasiment la même moyenne d'entraînement hebdo, ce qui fera la différence sera la fraîcheur mental et la capacité de ne pas lâcher / d'aller chercher le concurrent devant au 5e set / dans les derniers km en cap.

Re: Et le mental, bordel ?

Publié : 27 mai 2016 18:01
par FAYARD
fabraf a écrit :Finalement de manière empirique, tu gères ton mental, tu n'es pas tout le temps à fond :wink: .
Complètement d'accord avec vous deux sur le fait de programmer des séances ludiques : il est donc possible (et même préférable) de prendre du plaisir pendant l'entraînement, pendant l'effort (et pas qu'après).

La question suivante concerne la programmation de ces séances : comme Jaginho les faire à intervalles réguliers ou quand le "besoin" de souffler se fait sentir ?

Enfin un point de désaccord, je ne sais pas s'il y a besoin d'un préparateur mental (tout comme nous n'avons pas tous besoin d'un préparateur physique). En revanche, je considère cet aspect aussi important que le physique. Les tennisman du top 20/30 ou les triathlètes du circuit mondial ont quasiment la même moyenne d'entraînement hebdo, ce qui fera la différence sera la fraîcheur mental et la capacité de ne pas lâcher / d'aller chercher le concurrent devant au 5e set / dans les derniers km en cap.
Le mental en tennis est important mais il est un peu différent du mental nécessaire aux triathletes. Pour le premier c'est pour éviter de craquer sous la pression afin de gagner les points importants, l'aspect physique n'est pas primordial, alors que pour le 2eme, on est plus sur du mental lié à la violence des efforts.