Thierry [OnlineTri] a écrit :Je rejoins Marco...
Il me semble que la lutte anti-dopage est beaucoup plus efficace et pédagogique lorsque quelqu'un affiche des remords, explique comment il est tombé dedans et balance les noms de son réseau (et d'autres clients), plutôt que quelqu'un qui joue la victime du système et va tout faire pour trouver le vice de forme qui lui permettra de s'en tirer...
L'essentiel bien sur est que la lutte anti-dopage y trouve son intérêt!
T.
Quand il y a eu la fameuse affaire Festina avec tout ce déballage et cette surenchère médiatique, la première chose qui m'est venue à l'esprit, c'était : est-ce que ça va faire avancer le pb dans le bon sens, est-ce une avancée dans la lutte anti-dopage. En me posant cette question, j'y répondais à la fois...
Qu'est-il advenu des coureurs qui ont exprimé des remords, tardifs voire contraints, comme d'habitude.
Le cyclisme se porte-t-il mieux depuis ?
Le cyclisme est-il plus propre après l'affaire Festina ?
Quelles leçons avons-nous tiré des ces révélations ?
Alors, oui, certains croient naîvement que le cyclisme est plus clean, notamment dans les équipes françaises : j'ai pour vous un article de l'Equipe qui faisait à l'époque l'apologie de l'équipe Cofidis, adepte d'un cyclisme propre (le fameux "renouveau" martelé par J.M. Leblanc) avec des coureurs français qui juraient leurs grands Dieux de n'avoir jamais pris une aspirine. Ce qu'il y a de bien avec le marketing, c'est qu'un jour, si tu vends de la merde, ça se sait, ton produit est démystifié. Que s'est-il passé chez Cofidis ? Combien ont fini devant un juge ? 7, 8 ? Qui a lu les interviews-confessions de Millar, Gaumont et des autres ?
Alors, oui, le marketing, ça marche un moment, comme on essaie de faire croire que les petits jeunes de Bouygues Telecom tournent à la flotte, c'est sûr, avec Brochard et Rous dans les rangs, c'est un blanc-seing incontestable que l'on peut accorder aux petits hommes bleus de JR Bernaudeau. Et puis le marketing est tellement bien fait qu'on rajoute un peu de pathos, de miel, de sueurs. Et ça marche.
Ca marche tellement bien là encore que le public en oublie le reste, on oublie le passé, on oublie l'affaire Festina, les casseroles d'Armstrong, les controles posiitfs d'Ullrich, de Botera, Brochard et des dizaines d'autres.
Alors, vois-tu Thierry, moi, je suis pour un combat éthique et moral contre le dopage, à la base, chez les jeunes.
Parce qu'à mon sens, pour moi, à partir du moment où il y a des aveux, c'est déjà trop tard, le mal est fait.
Je préfère entendre ce qu'un type propre a à m'apprendre sur le sport, plutôt qu'un repenti.