Ca c'est de la remarque constructive, etayee et intelligente.... bravo Mr Looo d'avoir eleve le debat !
Je vais donc etre oblige de rajouter un "disclaimer" pour les gens aussi subtiles que notre precedent intervenant :
Je porte systematiquement mon casque, j'encourage toute personne a faire de meme dans le cadre d'une pratique sportive car en cas de CHUTE cela peut etre utile si vous avez la chance de tomber comme il faut pour qu'il puisse peut-etre vous proteger. Et je n'encourage en aucune sorte les gens a ne pas porter leur casque.
Je veux juste mettre en lumiere la difference entre croyance et realite, entre l'interet de porter un casque et les risques que comportent cette volonte a tout prix de vouloir que les autres le portent (ou meme le rendre obligatoire). Donc a ceux qui n'aime pas Wikipedia et ces etudes 'anciennes" (il faudra me dire en quoi le temps fait evoluer ces etudes!), je vais repondre en donnant plus d'infos, plus recentes... Voici des extrait d'un document de la Federation Francaise des Usagers de la bicyclette (actualisee en septembre 2008)
http://www.fubicy.org/IMG/pdf/fub_dossiercasqvlo.pdf, bonne lecture, l'article est encore plus complet et etayee que les passages suivants:
Nous sommes fermement opposés à toute loi qui imposerait le port du casque (hors compétitions
sportives). C’est aussi la position de l’ECF, fédération européenne des cyclistes.
Contrairement au cas des sportifs, qui se blessent le plus souvent lors de chutes sans
qu’un véhicule motorisé soit impliquée, 94% des cyclistes tués sur les routes de France le sont lors d’une
collision avec un véhicule automobile (données ONISR). La majorité des cyclistes sportifs portent d’ailleurs
déjà un casque (près de 90% d’après les comptages FUBicy août-sept. 2007, ou FFCT juillet 2006). Enfin,
environ 75% des cyclistes blessés à la tête sont des VTTistes, alors que les praticants FFCT ou FFC sur
route sont plus nombreux.
Nous soulignons que l’effet protecteur du casque est limité aux faibles vitesses d’impact, voire contesté par
certains neurologues. Une expérimentation clinique menée sur des chimpanzés a montré que dans
certaines configurations de chute, le casque peut transformer une lésion aigue, mais localisée, en lésion
étendue, moins visible mais plus nuisible. La modération de la vitesse des automobiles, en zone urbaine
notamment, est le facteur le plus important pour sécuriser la circulation des cyclistes.
d'après les données britanniques, dans la majorité des accidents mortels, le casque n'aurait pas sauvé la
victime cycliste, puisque plusieurs organes vitaux, autres que le crâne, étaient touchés : cumul des lésions
fatales = 164%. Il faudrait encore y soustraire tous les cas où le casque n'a pas ou n'aurait pas résisté au choc.
Ces autopsies ont également montré que parmi les tués, le pourcentage de victimes touchées à la tête n’est
pas plus élevé à vélo que pour les autres modes de transport ! (cyclistes 82%, autres 86%).
Sur l'effet de masse dont je parlais :
Or l'augmentation du nombre de cyclistes est corrélée avec une baisse du taux d'accidents. A Berne, la
part du vélo dans les déplacements est passée de 7% à 15%, et dans le même temps le nombre de cyclistes
blessés a diminué de 10%. A Graz, 50% de cyclistes en plus, 20% de blessés en moins. Une comparaison entre
différents pays de l'Union Européenne montre la même corrélation (étude de Hyden, Nilsson & Risser 1998).
Idem au Québec, province canadienne qui a rejeté le port obligatoire du casque : le nombre de tués cyclistes a
été divisé par 3 pendant que le nombre de cyclistes triplait.
En France, le succès de Vélov à Lyon a produit une baisse de 40% de la fréquence des accidents corporels,
rapportée au nombre de déplacements à vélo, entre 2005 et 2007 (+80% de cyclistes, +6% d’accidents). A
Paris, en un an après l’inauguration de Vélib, le nombre d’accident rapporté au nombre de déplacement à vélo a
baissé de 30% entre 2006/2007 et 2007/2008 (+70% de cyclistes, +21% d’accidents). A noter aussi : de 2005 à
2007 (avant / après Vélib), à Paris, la proportion de cyclistes portant un casque a baissé d’un facteur 2
( comptages Mairie de Paris + FUBicy ), alors que le SAMU interrogé sur l‘effet Vélib déclarait ne pas avoir
enregistré de recrudescence des hospitalisations de cyclistes blessés au crâne
Et en Grande-Bretagne ces
dernières années, le taux d’enfants victimes d‘un traumatisme crânien et le pourcentage d’enfants portant un
casque ont tous deux diminué (de respectivement 21% et 14%).
Plusieurs facteurs contribuent à expliquer ces résultats à première vue surprenants, mais logiques et
reproductibles : moins d'anticipation de la part des automobilistes quand il y a peu de cyclistes, et/ou attitude
moins prudente du cycliste qui se croit protégé par le casque.
Concluons en citant l’exemple de la Grande-Bretagne, pays où la mortalité routière est 2 fois plus faible q’en
France. La British Medical Association préconise de promouvoir et favoriser l'usage du vélo même sans casque,
et est intervenue pour faire rejeter un projet de loi sur le port obligatoire du casque en 1999. Aucun pays
européen n’a imposé le casque, hors compétitions sportives, à l’exception de l’Espagne, où le bilan est, une fois
de plus, négatif (aucune baisse de la fréquences des hospitalisations de cyclistes blessés au crâne de 2004 à
2006, alors que la proportion de cyclistes casqués hors agglomération est passée de 28% à 48%).
Mettre l'emphase sur le port du casque à vélo induit une surestimation à la fois des risques liés au vélo et de
l'efficacité du casque.
Maintenant, que chacun veuille avoir un avis contraire base sur ses impressions, 'experience' et certitudes, c'est son choix, mais au minimum soyez conscient des vrais risques (les collisions) et de l'impact negligeable du casque dans ces cas la.... Donc, SOYEZ PRUDENTS !