Ce n'est certainement pas un fantasme, et ce n'est pas le fait d'être conforme au règlement de l'AMA qui le rend abusif.NickTheQuick a écrit : Ton scenario d'un règlement UCI abusif (depuis 2007 il est conforme au règlement de l'AMA) est un pur fantasme.
D'ailleurs, tu dis que les avocats de Contador n'ont pas exploité cet aspect des choses, mais Contador lui-même l'a fait (http://www.rmc.fr/editorial/148153/le-p ... -contador/) en qualifiant le règlement de l'AMA d'obsolète.
Tant que la décision de la Fédé n'était pas prise,ses avocats ne pouvaient qu'utiliser des arguments conformes à l'application de ce règlement (transposé par l'UCI dans son propre code) - mais si la décision avait été défavorable, nul doute qu'ils auraient fait appel en utilisant cet argument.
De fait, je pense que l'AMA va devoir revoir son règlement.
Avant, c'était simple, on disait tolérance zéro sur un produit, mais dans la pratique, si on avait moins de 2000 pg/ml de clembuterol dans le sang, seuil fixé par l'AMA pour l'agrément des labos, ça passait, car personne ne pouvait mesurer des doses inférieures.
Aujourd'hui, les moyens de détection peuvent descendre beaucoup plus bas, ce qui peut permettre de trouver des traces de produits issus de contaminations alimentaires très légères (ou de baisers, pour reprendre le cas Gasquet). On va trouver tout un tas de choses qu'on ne soupçonnait pas dans le corps des gens, simplement parce que les seuils de détection ont été considérablement abaissés. Et je pense que l'AMA va devoir reconsidérer sa position et fixer des seuils minimums, si elle ne veut pas être submergée de recours juridiques dans les années qui viennent. Moi je comprends qu'un sportif victime d'une contamination après un steak ou un baiser puisse faire un recours et gagner - même si au regard du code strict de l'UCI il pourrait être condamné.