Interview de Bjorn Riis
Publié : 30 juin 2006, 16:25
Voici l interview de Bjorn Riis (source l equipe):
"Cyclisme - Dopage : Bjärne Riis fait face
Au milieu de la tempête qui secoue le Tour de France à la veille de son départ, Bjärne Riis, le directeur sportif de la CSC, ne fuis pas es responsabilités. Le Danois, vainqueur de la Grande Boucle en 1996, assume la décision d'écarter son leader et grandissime favori, l'Italien Ivan Basso. Il veut aussi croire en l'avenir de son sport et de son équipe malgré ce nouveau scandale.
«Bjärne Riis, que s'est-il passé précisemment ce matin?
Après la réunion avec les autres équipes, où nous avons pris connaissance du dossier, nous avons décidé, j'ai décidé qu'Ivan ne participerait pas au Tour de France, parce que nous pensons qu'il n'est possible pour Ivan de se concentrer sur la course avec cette histoire en Espagne. D'autre part, l'un de nos coureurs est suspecté dans une affaire de dopage, nous pensons que c'est mieux pour lui comme pour nous qu'il ne fasse pas le Tour.
Vous n'avez aucune preuve concrète de la culpabilité de Basso?
Pendant la réunion avec les autres équipes et les organisateurs, nous avons pu avoir accès au dossier envoyé à l'UCI. Il n'y a aucune preuve avérée de dopage pour l'instant, mais il est établi qu'Ivan fait partie de l'enquête, et que donc il est suspecté. Dans ces conditions, il n'est pas possible pour lui de se défendre et de faire le Tour dans le même temps. D'après le dossier, Ivan est le seul coureur de notre équipe concerné par cette affaire. Nous attendons maintenant les conclusions de l'enquête.
Comment se fait-il que vous n'ayez pas été au courant avant qu'Ivan Basso était impliqué dans ce scandale?
Nous n'avons jamais la moindre indication prouvant qu'il pouvait faire partie des noms concernés. Tous ce que nous savons d'Ivan est irréprochable, et nous n'avons jamais eu de problème avec l'UCI le concernant. Il n'y a pas la plus petite indication de quoi que ce soit. Dans ces conditions, il est difficile pour nous de croire qu'il est impliqué de quelque manière que ce soit. Mais le fait est que son nom est sur la liste, et on doit faire avec ça.
Basso sera-t-il remplacé? Est-il aussi suspendu de l'équipe?
Il ne sera pas remplacé. Nous avons décidé avec les autres équipes que tous les coureurs présents sur la liste, qui ne prendront donc pas le départ, ne seront pas remplacés. D'autre part, Ivan est suspendu de l'équipe jusqu'à nouvel ordre, jusqu'à ce que nous ayons d'autres informations.
Comment voyez-vous l'avenir de l'équipe?
Je travaille dans cette équipe depuis cinq ou six ans maintenant, et je crois que nous avons fait du très bon boulot jusque là. Tout le monde dans l'équipe connaît les règles, tout le monde connaît les conséquences de tout manquement à ces règles. On fait tout ce qu'on peut pour protéger notre image, mais on ne peut contrôler tous les détails. Je crois cependant en l'avenir de cette équipe, parce que nous avons décidé de respecter les règles. Il est très important pour moi de faire croire à mon équipe que nous pouvons travailler de manière sérieuse et que nous devons continuer à travailler dans ce sens. Ceux qui ne veulent pas suivre ces règles savent à quoi s'en tenir. Je reste convaincu que notre manière de travailler est la bonne. C'est difficile à dire en ce moment parce qu'Ivan est impliqué, mais je crois en ce que je fais et je continuerais à y croire. Je ne vais rien changer à cause de cette histoire. On en peut pas faire plus que ce qu'on fait, on ne peut pas suivre les coureurs 24 heures sur 24.
Comment vont réagir vos sponsors qui dépensent des millions de dollars pour obtenir de bons résultats et une bonne image?
Déjà, attendons les preuves avant de parler de la sorte, il nous faut être prudents dans nos commentaires. En même temps, pourquoi les sponsors ne devraient-ils pas venir s'il s'agit seulement de quelques coureurs qui enfreignent les règles? Ceux qui trichent seront logiquement et heureusement exclus. Ce serait facile pour moi et pour les sponsors de partir maintenant en disant «Assez, je ne veux pas faire partie de tout ça». Je n'ai pas besoin d'être là. Mais je suis là parce que je veux créer quelque chose auquel je crois, un projet dont je pourrai être fier. Je veux me battre pour ce sport, pour mon équipe. Peut-être qu'un jour je serai lassé et que je n'aurai plus envie. Mais pour l'instant je crois que ce sport a besoin de moi. Et je veux donner le meilleur de moi-même pour faire avancer les choses.
Quel sera votre leader sur le Tour?
Je ne sais pas encore, mais l'équipe CSC sera encore très ambitieuse, et maintenant il est temps de se concentrer sur la course. L'équipe a été très touchée par ce qui est arrivée à Ivan, elle avait de grandes ambitions sur ce tour avec lui. C'est mon boulot de remotiver les gars et de leur redonner de la force. Peu importe qui sera notre leader, maintenant ce qui compte, ce sont ceux qui vont prendre le départ demain.»
Propos receuillis par nos envoyés spéciaux à Strasbourg, Thomas BERTOLINO et Aymeric MARCHAL"
"Cyclisme - Dopage : Bjärne Riis fait face
Au milieu de la tempête qui secoue le Tour de France à la veille de son départ, Bjärne Riis, le directeur sportif de la CSC, ne fuis pas es responsabilités. Le Danois, vainqueur de la Grande Boucle en 1996, assume la décision d'écarter son leader et grandissime favori, l'Italien Ivan Basso. Il veut aussi croire en l'avenir de son sport et de son équipe malgré ce nouveau scandale.
«Bjärne Riis, que s'est-il passé précisemment ce matin?
Après la réunion avec les autres équipes, où nous avons pris connaissance du dossier, nous avons décidé, j'ai décidé qu'Ivan ne participerait pas au Tour de France, parce que nous pensons qu'il n'est possible pour Ivan de se concentrer sur la course avec cette histoire en Espagne. D'autre part, l'un de nos coureurs est suspecté dans une affaire de dopage, nous pensons que c'est mieux pour lui comme pour nous qu'il ne fasse pas le Tour.
Vous n'avez aucune preuve concrète de la culpabilité de Basso?
Pendant la réunion avec les autres équipes et les organisateurs, nous avons pu avoir accès au dossier envoyé à l'UCI. Il n'y a aucune preuve avérée de dopage pour l'instant, mais il est établi qu'Ivan fait partie de l'enquête, et que donc il est suspecté. Dans ces conditions, il n'est pas possible pour lui de se défendre et de faire le Tour dans le même temps. D'après le dossier, Ivan est le seul coureur de notre équipe concerné par cette affaire. Nous attendons maintenant les conclusions de l'enquête.
Comment se fait-il que vous n'ayez pas été au courant avant qu'Ivan Basso était impliqué dans ce scandale?
Nous n'avons jamais la moindre indication prouvant qu'il pouvait faire partie des noms concernés. Tous ce que nous savons d'Ivan est irréprochable, et nous n'avons jamais eu de problème avec l'UCI le concernant. Il n'y a pas la plus petite indication de quoi que ce soit. Dans ces conditions, il est difficile pour nous de croire qu'il est impliqué de quelque manière que ce soit. Mais le fait est que son nom est sur la liste, et on doit faire avec ça.
Basso sera-t-il remplacé? Est-il aussi suspendu de l'équipe?
Il ne sera pas remplacé. Nous avons décidé avec les autres équipes que tous les coureurs présents sur la liste, qui ne prendront donc pas le départ, ne seront pas remplacés. D'autre part, Ivan est suspendu de l'équipe jusqu'à nouvel ordre, jusqu'à ce que nous ayons d'autres informations.
Comment voyez-vous l'avenir de l'équipe?
Je travaille dans cette équipe depuis cinq ou six ans maintenant, et je crois que nous avons fait du très bon boulot jusque là. Tout le monde dans l'équipe connaît les règles, tout le monde connaît les conséquences de tout manquement à ces règles. On fait tout ce qu'on peut pour protéger notre image, mais on ne peut contrôler tous les détails. Je crois cependant en l'avenir de cette équipe, parce que nous avons décidé de respecter les règles. Il est très important pour moi de faire croire à mon équipe que nous pouvons travailler de manière sérieuse et que nous devons continuer à travailler dans ce sens. Ceux qui ne veulent pas suivre ces règles savent à quoi s'en tenir. Je reste convaincu que notre manière de travailler est la bonne. C'est difficile à dire en ce moment parce qu'Ivan est impliqué, mais je crois en ce que je fais et je continuerais à y croire. Je ne vais rien changer à cause de cette histoire. On en peut pas faire plus que ce qu'on fait, on ne peut pas suivre les coureurs 24 heures sur 24.
Comment vont réagir vos sponsors qui dépensent des millions de dollars pour obtenir de bons résultats et une bonne image?
Déjà, attendons les preuves avant de parler de la sorte, il nous faut être prudents dans nos commentaires. En même temps, pourquoi les sponsors ne devraient-ils pas venir s'il s'agit seulement de quelques coureurs qui enfreignent les règles? Ceux qui trichent seront logiquement et heureusement exclus. Ce serait facile pour moi et pour les sponsors de partir maintenant en disant «Assez, je ne veux pas faire partie de tout ça». Je n'ai pas besoin d'être là. Mais je suis là parce que je veux créer quelque chose auquel je crois, un projet dont je pourrai être fier. Je veux me battre pour ce sport, pour mon équipe. Peut-être qu'un jour je serai lassé et que je n'aurai plus envie. Mais pour l'instant je crois que ce sport a besoin de moi. Et je veux donner le meilleur de moi-même pour faire avancer les choses.
Quel sera votre leader sur le Tour?
Je ne sais pas encore, mais l'équipe CSC sera encore très ambitieuse, et maintenant il est temps de se concentrer sur la course. L'équipe a été très touchée par ce qui est arrivée à Ivan, elle avait de grandes ambitions sur ce tour avec lui. C'est mon boulot de remotiver les gars et de leur redonner de la force. Peu importe qui sera notre leader, maintenant ce qui compte, ce sont ceux qui vont prendre le départ demain.»
Propos receuillis par nos envoyés spéciaux à Strasbourg, Thomas BERTOLINO et Aymeric MARCHAL"