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Nanotubes carbone: une "supercherie" ?

Publié : 07 oct. 2006 06:57
par Richie
FanchM dans le cadre du post « vélo Time » :

« Les constructeurs qui utilisent la nanotechnologie c'est franchement du vent...un petit coup d'oeil sur la recherche faite dans le domaine et tu le sais...
Qu'est ce qu'il y a? des nanobots qui courent entre les pieces du cadre pour rigidifier en temps reel? pleeeeeeeeeeaaaaase...

S'il y a une chose sortie recemment dans le monde du cycle qui est une supercherie marketing c'est bien ca...c'est du meme niveau que le dopage genetique...

Richie,

c'est vraiment tres naif tout ca...dopage genetique, nanotech...visiblement tu n'es pas dans le monde de la recherche...

j'ai oui dire que la teleportation etait interdite egalement... »


Je fais plusieurs post pour qu ce ne soit pas illisible avec quelques liens et articles.

On donne le Prix Nobel pour « rien », c’est nouveau !

Sauf à qu’un prix Nobel présent sur ce forum dise que les nanotubes sont une « escroquerie / surpercherie », je penserai pour ma part que c’est l’avenir : informatique, matériaux, médecine…
Les instances Américaines ont évalué les retombées financières de cette supercherie - escroquerie à environ 900 milliards de dollars, une broutille !
Faites une petite recherche rapide sur Google et vous verrez l’avalanche : Universités / CNRS / MITI / MIT….

Hum, il semble que tu ne sois pas non plus dans le monde la recherche, « M. FANCH M », car visiblement tu es quelque peu largué.
On n’attribue pas des prix Nobel à des Charlatans et on n’investit pas à l’échelle mondiale des milliards de dollars sur une « supercherie ».

Quelques liens et extraits dans les post qui suivent.

Le vélo est en seulement en « retard » par rapport à d’autres domaines, mais les produits Easton que j’ai pu essayer m’ont convaincu et ce n’est qu’un début.
Les marques qui n’utiliseront pas la nanotechnologie sont « mortes », tant l’écart de poids est signifiant.
Cannondale a du se mettre au carbone…pour survivre.

Quant au dopage génétique, je t’ai donné un exemple « concret » : prélèvement de cellules souches sur les embryons de footeux pros, pour le reste, demande à Lance Armstrong au Texas !

Donc un peu de lecture…

Les nanotubes, c’est en matière de carbone, la « création » d’un nouveau carbone avec des qualités sans équivalent : poids, rigidité, solidité…

Sinon, si je résume : Orbéa / BMC / BH ( ? : Giant : la résine seule) / Pinarello / Dedacciai / Kuota sont les premiers constructeurs vélo à utiliser cette nouvelle technologie coûteuse.
Balbutiements donc forcément, des progrès certains bientôt.


PS (pour Fanch M, les 4 qui suivent): d’après quelques lectures (j’essaye de progresser dans ma méconnaissance du « monde de la recherche », il semble qu’il y ait eu des expériences balbutiantes performantes, pour la téléportation : il y a même eu des couvertures de revues grand public sur la question, mais il vrai que tu es ailleurs, dans un pays qui d’ailleurs accumulent les prix Nobel, encore dernièrement) !

PS 2 : un peu moins de « certitude », à part de me montrer ton prix Nobel, car des prix Nobel « créent » des nano tubes carbone !

PS 3 : teste des produits Easton nano et après tu donnes ton avis sur la nano technologie… « actuelle » : une petite fourche Easton EC90 SLX par exemple sur ton Cervélo.

PS 4 : Petit test : toi qui « doute » des nano tubes, dopage génétique, crois-tu que l’Homme ait marché vraiment sur la Lune ? T’es tu un jour posé la question ?
La vérité que tu as apprise est-elle la bonne ? La vérité n’est-elle pas celle qui est commercialement la « bonne » ? Y a t-il des voyages touristiques sur la Lune ? Non.
En revanche, il y a des vélos pour partie nano, avec des composants nano, comme des composants de voiture, des raquettes de tennis, des composants informatiques (peut-être même dans ton micro : des nano tubes carbone, si si…).
Cela pour dire qu’avant de te transmuter dans la peau de Pascal à défaut de téléportation et d’affirmer « tes certitudes », passe par la case Descartes et doute un peu de ce que tu avances et tourne 7 fois ton clavier dans la bouche.
Avec cela, tu éviterais peut-être de dire n’importe quoi et de commettre des erreurs comme d’associer « Alpes du sud / 15 août à « chaleur ». Embrun, cela caille à 7 heures du mat dans la montée des puits, c’est bien connu depuis 3 ans.

Donc, bon, un peu de modération dans tes propos, « please »….comme tu dis…

En tant que possesseur d’un « cervélo », tu devrais constater qu’il y a le début de « cervelle » donc un embryon de neurones….dons un embryon de doute et de réflexion.

PS 5 : ne tente pas maintenant de « relativiser » tes propos en disant que tu parlais « seulement » des vélos.
Car les produits sont déjà là depuis 2 ans et performants, comme les « réparations » rapides des sportifs pros…

A méditer : « l’ignorance mène à l’intolérance et l’intolérance mène au… ».

Je te conseille de lire d’urgence « l’œuvre au noir » de Yourcenar et ses mémoires.
Car pour toi, affirmer de telles choses, c’est une « faute professionnelle », à moins d’enseigner les maths dans une peuplade retirée du monde.

PS 6 : le vainqueur du TDF 2006 encore à ce jour, car non encore déclassé à savoir M. Floyd L illustre bien à contrario ton propos : cadre et composants nano tubes carbone et quant à sa réparation de hanche, d’ici à ce qu’elle soit un peu « accélérée » via la génétique…de ses enfants…
Au lendemain de l’arrivée, il s’est de plus très vite « téléporté » en Espagne.

Comme quoi, voilà un belle synthèse de tout ce que tu réfutes ! :lol:

1 : la définition.

« Les nanotechnologies sont l'ensemble des théories et techniques permettant de produire et manipuler des objets minuscules à l'échelle du milliardième de mètre (le nanomètre). C'est une technologie qui demande des outils de très haute précision pour déplacer les atomes un à un et visualiser ce qui se passe à une échelle aussi petite.


Les nanotechnologies sont nées en 1981 avec l'apparition d'un nouveau type de microscope (le microscope à force atomique) qui permet non seulement d’observer les atomes et les molécules à l’unité, mais aussi de les déplacer. En 1991, la manipulation d'atomes de carbone disposés en forme de tube a permis de fabriquer les premiers nanotubes six fois plus légers que l’acier et 100 fois plus rigides. Il servent à la fabrication de nano-seringues médicales de très haute précision. En bioinformatique , les biopuces utilisent les nanotechnologies. Et les recherches en robotique s’orientent, entre autres, vers la fabrication de nanorobots qui pourraient être envoyés dans le corps d’un homme malade pour délivrer des médicament à la molécule près ».

2 : quelques articles à suivre.

Article de 1997 ! ! !
Cela avance avec des produits dans le « grand public ».
« Un outil de nanoanalyse pour la nanotechnologie de demain
15/01/97


La physico-chimie du carbone, aujourd'hui en pleine expansion, s'intéresse de plus en plus aux nanotubes de carbone. Une méthode d'analyse locale des propriétés chimiques et électroniques de ces objets par spectroscopie des pertes d'énergie a été mise au point par une équipe du Laboratoire de physique des solides (CNRS-Université Paris 11) à Orsay, dirigée par Christian Colliex. Cette technique utilise un faisceau d'électrons de haute énergie, issu d'une source à effet de champ, focalisé en une sonde de diamètre inférieur au nanomètre ; elle a permis dans un premier temps d'effectuer des mesures spectroscopiques à très haute résolution spatiale sur un nanotube de carbone bien individualisé. Plus récemment et dépassant la simple analyse élémentaire, l'équipe d'Orsay a mis en évidence des modifications de densité d'états inoccupés pour des tubes de différents diamètres et composés d'une seule ou de plusieurs couches atomiques de graphite. Ces modifications sont induites respectivement par la courbure plus ou moins importante et par la présence ou l'absence de couches voisines dans ces structures tubulaires. Un tel outil d'analyse spectroscopique semble particulièrement adapté à l'amélioration des procédés de synthèse de ces nouvelles nanostructures qui voient le jour à un rythme de plus en plus rapide et dont les perspectives d'applications dans différents domaines tels que la catalyse, l'électronique ou la conception de matériaux composites nanostructurés sont prometteuses.

La physico-chimie du carbone est depuis quelques années en plein essor : c'est d'ailleurs dans ce domaine que travaillent les chercheurs Harold Kroto, Richard Smalley et Robert Curl, qui ont identifié la molécule fullerène C60, travail pour lequel ils ont reçu le prix Nobel de chimie 1996.

A partir de la molécule sphérique, les recherches s'orientent progressivement vers les structures tubulaires qui en dérivent, comme les nanotubes de carbone. Ce sont des objets cylindriques extrêmement fins constitués de quelques feuillets de carbone graphitique enroulés autour d'un cÏur creux, dont les premières images ont été publiées en 1991 par Sumio Iijima du laboratoire NEC au Japon. Au prix de modifications et de manipulations contrôlées, ces nanotubes de carbone offrent des perspectives d'applications nombreuses et variées : la catalyse (les vides intérieurs pourraient servir de nanochambres de réaction pour la catalyse hétérogène), l'électronique (avec ses possibilités d'intégration de nanofils conducteurs ou isolants, suivant leur architecture ou leur remplissage, en des réseaux de fils quantiques).

De plus, les propriétés remarquables de rigidité mécanique de ces nanotubes de carbone font d'eux des matériaux composites nanostructurés potentiels.

Dans ce contexte très dynamique, où les réalisations de nouvelles nanostructures se succèdent à grand rythme, une étape importante consiste en l'analyse locale des propriétés chimiques et électroniques de l'échantillon par spectroscopie des pertes d'énergie. Dans ce domaine, une technique très fine de spectroscopie a été mise au point par Christian Colliex et son équipe, du Laboratoire de physique des solides (CNRS-Université Paris Sud) à Orsay. Cette technique utilise un faisceau d'électrons de haute énergie, issu d'une source à effet de champ, focalisé en une sonde dont le diamètre peut être aussi fin qu'une fraction de nanomètre. Sous contrôle numérique, cette sonde est déplacée par sauts de quelques dixièmes de nanomètre à proximité ou à travers une de ces nanostructures à analyser pour interroger point par point la réponse des électrons de l'échantillon. Celle-ci se manifeste par l'apparition, dans le spectre des vitesses des électrons transmis, de structures révélatrices de la présence d'un certain type d'atomes. Lorsqu'on s'intéresse aux variations fines observées dans ces spectres de pertes d'énergie, il apparaît même des indices caractéristiques des états de liaison interatomiques.
C'est ainsi qu'au milieu des suies récoltées sur les électrodes ou sur les parois de la chambre à décharge par arc électrique dans laquelle sont préparés ces nanotubes de carbone, simples ou composites, il a été possible de prélever les échantillons au sein desquels l'observation en microscopie électronique permet de sélectionner, sous un grandissement de l'ordre du million, le nanotube individuel sur lequel effectuer des mesures spectroscopiques à très haute résolution spatiale.

Des nanotubes ainsi préparés par le Groupe de dynamique des phases condensées (CNRS-Université Montpellier

2) ont révélé le dopage possible des parois conductrices de graphite par substitution partielle de nitrure de bore

(isolant) ou de composé mixte C2BN sur des domaines de l'ordre de quelques nanomètres (*).


Par ailleurs l'équipe du Laboratoire de physique des solides d'Orsay a utilisé cette analyse fine pour montrer qu'elle avait réussi à recouvrir par capillarité la surface externe de nanotubes de carbone avec un film subnanométrique d'oxyde de vanadium, qui, étant chimiquement actif, peut constituer un nouveau type de support nanostructuré pour amorcer des voies originales de synthèse chimique (**).

Enfin, dépassant le stade de la simple analyse élémentaire, la comparaison des structures fines observées sur le seuil d'excitation du carbone, pour des tubes de différents diamètres et composés d'une seule ou de plusieurs couches atomiques de graphite, a montré sans ambiguïté les modifications de densités d'états inoccupés induites respectivement par la courbure plus ou moins importante des structures tubulaires et par la présence ou l'absence de couches voisines dans ces structures (***).

Un tel outil d'analyse spectroscopique est donc particulièrement adapté à la compréhension de l'architecture et de la chimie de ces nouvelles nanostructures et donc à l'amélioration de leurs procédés de synthèse. Des études menées actuellement dans le cadre du projet NEDO (Nouveaux matériaux nanotubulaires) par l'équipe d'Orsay en collaboration avec des chercheurs japonais du NEC et de l'Université de Tokyo, israéliens de l'Institut Weizmann et américains du MIT à Boston, devraient confirmer l'impact de ces tout derniers progrès en techniques d'analyse ponctuelle.

Ce travail a été aussi soutenu par le Programme interdisciplinaire du CNRS, Ultimatech.
Cf. également CNRS Info no 293, pp 7-8, 15 octobre 1994
Références :
* : O. Stéphan, P.M. Ajayan, C. Colliex, P. Redlich, J. M. Lambert, P. Bernier, P. Lefin ; Doping graphitic and carbon nanotube structures with boron and nitrogen ; Science 266, 1683-1685, 1994
** : P.M. Ajayan, C. Colliex ; Carbon nanotubes as removable templates for metal oxide nanocomposites and nanostructures ; Nature 375, 564-567,1995
*** : O. Stéphan, P.M. Ajayan, C. Colliex, F. Cyrot-Lackmann, E. Sandré ; Curvate-induced bonding changes in carbon nanotubes investigated by electron energy-loss spectroscopy ; Physical Review B 53, 13824-13829, 1996 »


Suite...

Suite nano 2

Publié : 07 oct. 2006 07:00
par Richie
Les nanotechnologies au service de l'informatique et de l'électronique
Revue réalisée le 11/01/2002 - Mise à jour du 30/07/04
Liens utiles
Les sites officiels français
Site du Réseau de recherche en micro et manotechnologies : RMNT

Retrouver les travaux du laboratoire d'Electronique, de Technologie de l'Information (LETI) sur le site du CEA

Le programme NOI (nano-objets individuels) est présenté sur le site du CNRS

MINATEC : le pôle d'innovation en micro et nano technologies de Grenoble.
Les sites officiels européens

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Les sites officiels européens
Site sur la recherche de la Commission européenne

Le réseau EUROPRACTICE

Programme Eurimus (Eureka industrial initiative for microsystems uses)
Dans le monde
La National Nanotechnology Initiative (NNI), programme américain de recherche sur les nanotechnologies

Volet "Nanotechnologies" du programme sur les technologies de l'information en Asie (ATIP)

Retrouver les programmes de recherche sur l'odinateur quantique des université de Stanford et Berkeley, du MIT et de la société IBM sur le site du MIT
Quelques entreprises du secteur
Nanoledge, première société européenne à commercialiser des nanotubes de carbone
Pages de la société IBM sur les nanotubes

Site de recherche d'Intel

Portail de la société NEC

Site "Semiconductor Products Sector" de Motorola

Des informations sur le transistor moléculaire developpé avec la société Lucent sont disponibles sur le site des laboratoires Bell

Site de la société Texas Instruments

Site de la société STMicrolectronics
Zyvex
Les revues citées
Libération
Les Echos
La Tribune

Le Monde

Wired
ZDnet

01Net
Les propos tenus dans les sites listés dans cette colonne n'engagent que la responsabilité de leurs auteurs

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Les propos tenus dans les sites listés dans cette colonne n'engagent que la responsabilité de leurs auteurs. Nanosciences, nanoparticules, nanorobots, nanomédecine... Le prefixe "nano" est partout depuis quelques années. Si l'échelle est minuscule, le marché concerné est quant à lui considérable. Selon les experts, il dépassera un jour celui de la microélectronique.
Plusieurs découvertes prometteuses ont d'ores et déjà été faites. La nanoélectronique apparait dans ce domaine comme un secteur très porteur.
Alors qu'un début de polémique secoue le monde scientifique, les principaux gouvernements se lancent à leur tour dans l'aventure de l'infiniment petit.
 Définition et domaines d'applications
 Des réalisations encore modestes mais des perspectives immenses
 Les programmes gouvernementaux
 L'échelle nanométrique / MEMS, MOEMS, GNR
Définition et domaines d'applications
La nanotechnologie (MEMS en anglais) est la "création et l'utilisation de matériaux, d'appareils et de systèmes obtenus grâce à un procédé de contrôle de la matière à l'échelle du milliardième de mètre ou nanomètre". (Nanotechnologies : entre science-fiction et révolution, Michel Ktitareff, Les Echos, 07/01/02)
"L'essence du concept nano est l'auto-assemblage qui conduit des molécules complexes à former des agrégats hétérogènes plus gros, capables de remplir une fonction sophistiquée ou de constituer un matériau aux propriétés sans précédent" (Europe Information Service, novembre 2000).
Outre leur taille, les MEMS possèdent trois avantages : ils sont peu coûteux, leur masse très faible les rend pratiquement inusables et leur consommation d'énergie est quasiment nulle.

La nanotechnologie pourrait en fait changer la conception des produits dans presque tous les domaines. Selon Michel Orrit, responsable du programme NOI (Nano-objets individuels) du CNRS, "cela va de la microélectronique et des télécommunications, avec la fabrication de composants ultraminiaturisés, à la science des matériaux, en passant par la physico-chimie et la biologie moléculaire et cellulaire, sans oublier l'agriculture et la sécurité nationale". (Les nanotechnologies domestiquent l'atome, Louise Weis, Les Echos, 26/02/01)

Les nanotechnologies sont déjà utilisées dans les textiles, les peintures, les bétons haute performance et les nouvelles émulsions photographiques. Depuis quinze ans, des nanostructures magnétiques équipent les têtes de lecture et d'écriture des disques durs d'ordinateurs. (Les nanotechnologies manipulent la matière à l'échelle de l'atome, Isabelle Bellin, Les Echos, 14/02/01).

Si certaines applications sont déjà commercialisées, cette science en est toutefois encore aux balbutiements notamment dans le domaine de l'informatique.
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Des réalisations encore modestes mais des perspectives immenses

De tous les secteurs de la nanotechnologie, la microélectronique et l'informatique sont ceux pour lesquels l'implication des grands groupes industriels est la plus marquée. Les recherches se portent actuellement sur quatre domaines : les nanotubes, les fullerènes, le transistor moléculaire et l'ordinateur quantique.
 Les nanotubes
Depuis deux ans, les scientifiques s'intéressent au nanotube de carbone. Ce composant, découvert en 1991 par Sujio Ijima, ingénieur chez NEC, est considéré comme une des matières les plus importantes de la nanotechnologie. Il présente la particularité d'être 50.000 fois plus fin qu'un cheveu et cent fois plus solide qu'un câble. Il peut être plié et déformé sans jamais se casser. Ces propriétés permettent d'envisager plus de 60 applications dans des secteurs très variés : diodes, blindage électromagnétique, écrans plats à émission de champ, pointe de microscope...

Trois sociétés se distinguent sur ce marché :
- La société Nanoledge qui est la première société en Europe à commercialiser des nanotubes de carbone selon la méthode de l'arc électrique (Nanoledge commercialise ses nanotubes de carbone, Louise Weiss, Les Echos, 01/10/01)
- Les laboratoires d’IBM qui viennent de mettre au point une nouvelle technique de placement des nanotubes, ce qui ouvre la voie vers de nouveaux types de processeurs informatiques : les nano-processeurs en carbone beaucoup plus puissants que le silicium qu’on utilise aujourd’hui. Cette découverte permettra d'échapper aux effets de la loi de Moore dite de la "limite physique" du silicium, seuil au delà duquel il devient impossible de réduire le composant sur lequel sont disposés les transistors. (IBM prépare l'après-silicium, Estelle Dumont, ZDNet, 27/08/01)
- La société Intel qui envisage de produire des micro-réfrigérateurs pour résoudre un problème en passe de devenir crucial dans les cinq ans à venir : l'échauffement des composants électroniques dû à l'intégration de plus en plus poussée de puces dans un volume constant.
 Les fullerènes
"Les fullerènes sont constituées d'atomes de carbone dont la forme et l'aspect géométriques se rapprochent d'un ballon de football". (Les piles à combustibles, énergie d'avenir pour les outils nomades ? Rupert, Goodwins, Jérôme Thorel, ZDNet, 04/09/01)

En utilisant des fullerènes, la société NEC est parvenue à fabriquer une nouvelle génération de piles à combustible (fuel cells) permettant à la base de convertir en énergie électrique la réaction chimique entre un combustible, comme l'hydrogène, et un carburant, tel que l'air ou l'oxygène." Ces nouvelles piles offriraient une capacité dix fois supérieure à celle des batteries au lithium des ordinateurs portables.
Pour les téléphones portables, le bénéfice serait encore plus spectaculaire : près d'un mois de fonctionnement sans aucune recharge" (L'autonomie des portables va décoller, 01net, 31/08/01). Ces batteries présenteraient également la particularité de ne générer aucune substance polluante. Les seuls rejets d'énergie se feraient sous forme d'eau.Les chercheurs de NEC estiment que la production pourrait démarrer à partir de 2005.

Parallèlement la société Motorola travaille à l'élaboration d'une pile utilisant du gaz méthane comme carburant. Cette pile aura pour vocation de recharger en cas de nécessité une batterie traditionnelle. (La pile à combustible, bientôt dans les mobiles ? , Jérôme Thorel, ZDNet, 03/10/01)
 Le transistor moléculaire
Parmi les découvertes récentes, on peut également citer le transistor moléculaire (organic nanotransistor) créé par les laboratoires Bell. Ce transistor organique se compose d'éléments de carbone, capables d'effectuer les mêmes tâches qu'un transistor normal, c'est-à-dire amplifier un signal et aiguiller les informations. Là encore l'amélioration est due à la taille atteinte par le circuit : environ un million de fois plus petit qu'un grain de sable. Selon Bell Labs, ce composant pourra à terme remplacer plusieurs milliers de transistors traditionnels tout en prenant moins de place et en allant beaucoup plus vite. (Une nouvelle loi de Moore pour le transistor moléculaire ?, Cyril Fievet, 01Net, 30/10/01)
 L'ordinateur quantique
En mars dernier, deux équipes américaines, celle du Massachusetts Institut of Technology (MIT) et celle du laboratoire national de Los Alamos, ont fait fonctionner, pour la première fois, un prototype d'ordinateur quantique. Dans une telle machine (en l'occurence un tube à essai), le travail généralement alloué à la mémoire et au processeur est ici dévolu à des atomes de carbone, d'hydrogène, de souffre et de brome. Les noyaux, orientés à l'aide d'ondes radio dont on module la fréquence et la durée, ont été transformés en bits quantiques (ou qubits), ce qui leur a permis d'effectuer des calculs simples. Avec deux noyaux par molécule d'hydrogène, quatre calculs ont ainsi été effectués simultanément.
De nombreux groupes de recherche essaient désormais de concevoir aussi leur prototype, dont IBM qui a présenté récemment un ordinateur doté de 5 qubits. Personne n'a cependant pour l'instant une idée précise de la structure que pourrait prendre au final un ordinateur quantique, ni du délai nécessaire à sa réalisation. (L'ordinateur quantique est né !, David Groison, L'ordinateur Individuel, 01/03/01)

Ces découvertes suscitent des controverses. Dans un article intitulé "Why the future doesn't need us" paru dans la revue Wired, en avril 2000, Bill Joy, directeur de recherche de Sun Microsystems, estime que "les technologies les plus irrésistibles du XXIe siècle font peser une menace d'une nature foncièrement différente de celle des technologies antérieures. Concrètement, les robots, les OGM et les nanorobots [GNR] sont unis par un redoutable facteur commun aggravant : ils ont la capacité de s'autoreproduire. Une bombe n'explose qu'une fois; un robot, en revanche, peut se démultiplier, et rapidement échapper à tout contrôle. [...] L'évidente fragilité et les insuffisances des systèmes créés par la main de l'homme devraient nous inciter à marquer une pause. [...] L'heure est venue de faire un choix entre la recherche d'une croissance illimitée et mal dirigée au moyen de la science et de la technologie, et les clairs dangers qui l'accompagnent". Selon lui, "les institutions et la race humaine sont menacées par la vitesse du progrès [car] n'importe quel individu malintentionné pourra inventer de nouveaux fléaux en dehors de tout contrôle".
Ce point de vue, fortement critiqué par les chercheurs, a eu le mérite de relancer le vieux débat sur la responsabilité des scientifiques sans pour autant entamer leur optimisme (La technologie va-t-elle manger l'homme?, Guillaume Mandard, Stéphane Fraissard, Le Monde, 05/07/00)


Enthousiasme qui s'est manifesté lors de la première conférence mondiale sur les nanotechnologies, à Boston, en novembre 2001 :
Selon Eric Drexler, pionnier des nanotechnologies et professeur du Foresight Institute, "les nanotechnologies ne vont pas améliorer le monde industriel tel qu'il existe; elle vont tout simplement le remplacer".
D'après Larry Bock, président de la société Nanosys, "dans quelques années, nous fabriquerons des équipements dont la densité sera 100.000 fois plus élevée qu'aujourd'hui, 10.000 fois plus puissants et 10.000 fois moins consommateurs d'énergie".

Vers 2010, les nanotechnologies devraient être devenues une véritable industrie. Le gouvernement américain en évalue le chiffre d'affaires annuel à 350 milliards de dollars pour les biens d'équipement, 300 milliards de dollars pour l'électronique, 180 milliards pour la chimie et 70 milliards pour l'aérospatiale.

Vers 2040-2050, les nanoparticules devraient être capables de se reproduire. (Nanotechnologies : entre science-fiction et révolution, Michel Ktitareff, Les Echos, 07/01/02)
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Les programmes gouvernementaux

Conscients que l'accélération du progrès des cents prochaines années sera comparable à celle, non pas du siècle passé mais de tout le dernier millénaire, les gouvernements ont choisi de se lancer dans l'aventure.

Le Japon est depuis longtemps un leader dans le domaine des nanotechnologies. Les moyens octroyés sont considérables, jusqu'à 20 millions de dollars par projet. Les subventions du programme Erato ont ainsi financé les recherches sur l'électronique quantique. Les incitations financières ont également contribué à former un ensemble de spécialistes qui ont depuis créé leur propre laboratoire universitaire. Le Ministère de l'Economie, du Commerce et de l'Industrie (METI) encourage la recherche sur les nanomatériaux et la fabrication des semis-conducteurs à l'échelle nanométrique. En 2000, plus de 32 milliards de yens (environ 300 millions de dollars) ont été dépensés pour le développement des nanotechnologies. (Le Japon garde une longueur d'avance, Robert Triendl, Les Echos, 14/02/01)

Les Etats-Unis, après un engagement moindre, se sont lancés, sous l'administration Clinton, dans un programme national de développement des MEMS. La National Nanotechnology Initiative est dotée d'un budget de 500 millions de dollars. Le programme repose sur une vingtaine d'agences et organismes fédéraux travaillant dans les domaines de l'environnement, de l'agriculture, de la sécurité nationale, de la santé publique et de l'espace. "L'objectif de la démarche est de faire émerger des projets au lieu de dépendre de programmes pilotés par Washington. Elle permet également de repérer des propositions innovantes de jeunes chercheurs hors du cadre universitaires et de les financer". (Le gouvernement fédéral choisit de soutenir les recherches en nanotechnologies pour assurer la suprématie américaine sur les futurs marchés, Luc Lamprie, Les Echos, 14/02/01)

L'Europe communautaire, dans le cadre du 6e Programme Communautaire de Recherche et Développement (PCRD) qui couvre la période 2003-2008, a décidé de consacrer 1,3 milliard d'euros aux nanotechnologies. Dans le cadre de ce programme, les projets à finalité industrielle sur les microsystèmes sont financés par le programme Eurimus. L'objectif est d'aboutir à la mise sur le marché d'un micro-système dans les dix-huit mois à deux ans qui viennent. (L'Europe définit ses priorités dans la recherche, Christophe Canton, La Tribune, 23/02/01).

Chaque pays finance en outre sa propre politique de recherche. La France compte trois programmes majeurs : "les matériaux nanostructurés", "le réseau de recherche en micro et nanotechnologies" (RMNT) et les "nano-objets individuels" du CNRS. Plus de 160 millions de francs ont été investis par les Ministères de la Recherche et de l'Industrie.
Le Dauphiné va devenir le pôle national d'innovation en micro et nanotechnologies sous l'action concertée du CEA, de l'Institut national polytechnique de Grenoble (INPG) et des responsables économiques locaux. D'ici à 2005, près de 122 millions d'euros seront investis. Le projet, avec à son coeur le LETI, vise à maîtriser toute la chaine de compétences. Il comporte l'implantation de deux écoles d'ingénieurs, des laboratoires concernés (INPG, CEA, CNRS, INRIA) et d'un centre de formation continue en micro-électronique. (Le Dauphiné mise sur l'infiniment petit, Michel Queruel, Les Echos, 18/04/01)

Un marché considérable devrait se développer autour des nanotechnologies dépassant largement l'informatique, et concernant, à long terme, tous les secteurs industriels. Mais le domaine reste encore à défricher.
Le succés économique des nanotechnologies sera certainement fondé - comme cela a été le cas pour la microélectronique - sur l'étroite collaboration entre les chercheurs et l'industrie.
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L'échelle nanométrique
Le terme "nano" est dérivé du grec "nannos" qui signifie nain. Lorsqu'il est utilisé comme préfixe, devant le nom d'une unité, il indique la présence du facteur 10-9, soit une unité un milliard de fois plus petite que la valeur initiale.

Voici, aux fins de comparaison, des exemples dont les dimensions sont exprimées en nanomètres :
0,1 nanomètre : diamètre d'un atome d'hydrogène
1 nanomètre : 1 milliardième de mètre
2,5 nanomètres : largeur d'une molécule d'ADN
150 nanomètres : dimensions des circuits micro-électronique actuels
800 nanomètres : diamètre d'un globule rouge d'un être humain
1,7 milliard de nanomètres : taille moyenne d'un être humain
Source : Conseil national de recherches du Canada
MEMS, MOEMS, GNR
MEMS : Micro Electro Mechanical Systems
MOEMS : Micro Opto Electromechanical Systems
GNR : Génie génétique, Nanotechnologie, Robotique

Suite nano 3

Publié : 07 oct. 2006 07:01
par Richie
Un exemple "concret" choisi alors qu'il y en a plein d'autres...

« La Bourgogne parie sur les nanotechnologies
« Les nanotechnologies sont en train de préparer une véritable rupture technologique. En modifiant les procédés de changement de l'état de la matière, en bouleversant les domaines d'application de la physique, en apportant des capacités nouvelles et époustouflantes dans l'industrie. elles annoncent une révolution qui fait fantasmer ! » Ancien ingénieur général de l'armement (1), devenu pour une « seconde carrière » chargé de mission « Technologies, matériaux » auprès de Dijon Développement, Michel Barrière est l'une des chevilles ouvrières du colloque qui s'est tenu récemment à l'ESIREM, l'école supérieure d'ingénieurs de recherche en électronique et matériaux rattachée à l'université de Bourgogne. Autour du thème « Les nanomatériaux, une réalité industrielle », les 80 spécialistes rassemblés à Dijon pour l'occasion ont travaillé dans trois directions. Ils ont d'abord fait le point sur les applications des nanotechnologies dans les matériaux, l'électronique ou les biotechnologies (lire ci-contre). Ils ont ensuite mis en lumière le savoir-faire de l'université où une équipe travaille depuis 25 ans sur le sujet.
PME industrielles
Associant au sein d'une même plateforme de caractérisation des matériaux à l'échelle nanométrique l'Université, le CNRS et le CEA, les chercheurs bourguignons travaillent très schématiquement sur l'influence de la réduction des grains de matière dans les matériaux et les composants électroniques.
Mais le colloque avait aussi pour but d'annoncer la mise en place prochaine en Bourgogne (avril ou mai) d'un centre Ingéniérie et Matériaux. Créé sous la forme d'une société d'études à capacité industrielle, il aura pour but de développer et de mettre en œuvre des procédés originaux en dialoguant avec les bureaux d'études des grands donneurs d'ordres industriels.
Partenaire de l'université et du pôle automobile de Bourgogne, le centre sera porté par des PME industrielles de la région dont les compétences sont complémentaires : AFT Plasturgie (Fontaine-lès-Dijon) spécialisée dans les polymères renforcés de fibres naturelles, Carbex (Le Creusot) spécialisée dans les poudres et matériaux frittés, les Fonderies Besson (Chevigny-Saint-Sauveur) et Mayetel (Louhans), deux sociétés qui développent notamment leur savoir-faire technologique dans le domaine du magnésium. D'autres acteurs industriels ou financiers sont également pressentis.
Fonctionnalités « intelligentes »
La structure ainsi créée devrait travailler dans trois directions intéressant les donneurs d'ordres industriels : l'allégement (qu'il s'agisse d'automobiles, d'équipements ménagers, de téléphonie. la réduction du poids des produits est un souci constant), l'environnement (dans leur mise en œuvre ou leurs effets sur l'environnement, les processus industriels doivent être de plus en plus propres), l'enrichissement fonctionnel des produits (recherche de nouvelles fonctionnalités « intelligentes »).
« L'objectif est d'accrocher de la croissance, sur une base industrielle existante, dans un marché existant, mais qui peut être innovant grâce aux nanotechnologies », explique Michel Barrière. « Le centre doit être à même de qualifier, modéliser, simuler des comportements des matériaux, mais aussi de fabriquer des petites séries à partir d'équipements industriels standard pour déboucher sur une application en série chez les donneurs d'ordres. »
Carte de visite supplémentaire pour la Bourgogne, le centre Ingénierie et Matériaux entend « sortir du simple affichage technologique » et contribuer à implanter les nanotechnologies et les nanomatériaux en Bourgogne.
Frank MAUERHAN
(1) Il a été directeur de la stratégie d'Aérospatiale et secrétaire du directoire d'EADS.

Vous avez dit nanos ?

Dans le jargon actuel, le terme « nanos » désigne en abrégé le domaine des éléments de matière d'une dimension extrêmement petite (un nanomètre = un millionième de millimètre), d'où la notion d'échelle nanométrique. Manipuler des nanos se fait de deux façons : soit en réduisant le plus possible la taille des « grains » sur lesquels on travaille (jusqu'à obtenir des poudres ou des poussières très fines), soit en partant des atomes et des molécules pour construire quelque chose en les combinant (structurer par exemple des atomes de carbone pour former un tube d'un diamètre de quelques atomes). Par extension, les nanomatériaux sont des matériaux dans lesquels sont incorporés des éléments de taille très réduite qui modifient l'état de la matière et lui donnent des propriétés nouvelles (le matériau devient par exemple malléable à température ambiante sans perdre ses caractéristiques). Quant aux nanotechnologies, il s'agit des procédés qui permettent de travailler à l'échelle du nanomètre et d'obtenir, par exemple, des nanomatériaux.
Quelques exemples d'applications

Les domaines d'application des nanotechnologies sont principalement aujourd'hui, et par ordre décroissant : les matériaux, l'électronique, les biotechnologies. Encore peu répandues, elles devraient cependant générer d'ici 2010 un chiffre d'affaire de 700 à 1 000 milliards de dollars, dont 34 % dans le seul secteur des matériaux. Aujourd'hui, la réalité industrielle des nanotechnologies, c'est les vitres autonettoyantes, le graphite dans les pneus, les nanopoudres en suspension qui donnent au rouge à lèvre une couleur changeante selon la luminosité, les nanotubes de carbone qui permettent aux ailes en matériaux composites de la Mégane Scénic de résister aux chocs thermiques créés dans les tunnels de peinture, ou encore les nanotraceurs fluorescents qui vont mesurer dans le corps humain, via le sang, le développement d'une tumeur ou l'état d'un organe.

© Copyright Le Journal de Saône et Loire «

xemple + liens

Publié : 07 oct. 2006 07:03
par Richie
Autre exemple en matière informatique et quelques liens...

« Nanotechnologie : une révolution en marche"

Les scientifiques du Georgia Institute of Technology ont publié plusieurs résultats majeurs dans le domaine de la nanotechnologie. Cette discipline, qui devrait mener à une révolution industrielle et technique dans les prochaines décennies, consiste à élaborer des mécanismes de la taille du nanomètre, c'est-à-dire proche de celle de l'atome.


D'abord, une nouveau type de nanostructure, les " nanoceintures " (nanobelts), vient d'être mis au point. Il s'agit d'anneaux d'oxydes métalliques de 10 à 15 nanomètres (milliardième de mètre) d'épaisseur, chimiquement purs et structurellement parfaits. Ces anneaux présentent de nombreux avantages.
D'abord, ils sont relativement faciles à produire en masse. Ensuite, contrairement aux puces de silicium, il est possible de les manipuler sans risque d'altération dans un environnement non purifié. Enfin, ils ont la capacité d'être hautement conducteurs et sont très souples (pouvant être " pliés " jusqu'à 180 degrés sans casser).
L'étude de ces ceintures très particulières devrait donner naissance à une discipline à part entière, fournissant matière à étude " pour plusieurs années ", estiment les chercheurs. Mais on peut déjà entrevoir leur utilisation future. Du fait de leur pureté, les anneaux changent radicalement de comportement au contact de molécules liquides ou gazeuses. On peut donc les utiliser pour réaliser de minuscules capteurs à même de détecter la présence infinitésimale de gaz nocifs. Dans un autre domaine, les structures, à la fois conductrices, transparentes et non cassantes, peuvent servir de base à la mise au point d'écrans plats et souples.
Ensuite, le Giorgia Tech a fait la démonstration d'une nouvelle utilisation de " grappes " d'atomes d'argent. Lorsqu'on dépose une fine couche d'oxyde argentique sur une plaque de verre, et quon l'expose à une lumière bleue, la substance réagit et des grappes de 2 à 8 atomes se forment. Ensuite exposées à une lumière verte, les grappes deviennent fluorescentes, émettant une lumière rouge visible à l'oeil nu. La partie du substrat non exposée à la lumière bleue n'est, elle, jamais fluorescente.
Selon un procédé qui n'est pas sans rappeler la technique photographique traditionnelle, mise au point au début du siècle et également basée sur des cristaux d'argent, les scientifiques ont donc mis au point une méthode pour " allumer " et " éteindre " des groupes d'atomes. Mieux, l'observation par le biais d'un microscope montre que les atomes éclairés génèrent successivement trois couleurs. Ce procédé permet donc de jeter les principes d'un nouveau mode de stockage de l'information, non binaire (chaque point peut stocker plus d'une information élémentaire).
En outre, une fois la fluorescence activée (des lettres de taille nanométrique ayant été formées par éclairage sélectif des atomes), elle se maintient pendant deux jours seulement. Une limite encore inexpliquée, qui n'entrave pas l'enthousiasme des chercheurs qui entrevoient ce qui pourrait être un dispositif de stockage hors norme. Si l'on considère une matrice à trois dimensions composée de grappes d'atomes pouvant être simultanément " lus " et " écrits ", et susceptibles de stocker chacun plus d'un bit, on imagine le potentiel d'un dispositif de stockage optique d'une densité impensable aujourd'hui.
Même si elle se heurte à des limites physiques et financières, la nanotechnologie progresse. Expérimentant de nouvelles voies à tâtons, mais avec un certain émerveillement, les scientifiques jettent aujourd'hui les bases qui repousseront demain les limites prochainement atteintes par l'informatique binaire basée sur le silicium. »



3 : des liens via google : une multitude ! ! !
Quelques exemples.

L'Encyclopédie de L'Agora: Nanotechnologie
«Le terme nanotechnologie fut utilisé pour la première fois en 1974 par Norio ... Technique, convergence des nouvelles technologies, nanotechnologie, ...
agora.qc.ca/mot.nsf/Dossiers/Nanotechnologie - 63k - En cache - Pages similaires

Carbon Nanotechnologies, Inc. - CNI - The Leader in Carbon ... - [ Traduire cette page ]
Carbon Nanotechnologies, Inc. - CNI - The Leader in Single Wall Carbon Nanotube Production and Technology.
http://www.cnanotech.com/ - 8k - En cache - Pages similaires
nanocatalyse.com
lab on chip, nanotube, nanocarbone nanotechnologies nanotube carbone nanochips nanocomposites nanocristal nanometaux, nanopolymeres nanopuces nanostructure, ...
http://www.nanocatalyse.com/ - 42k - En cache - Pages similaires
Nanotubes de Carbone - nanotubes-carbone.com
nanotube, nanocarbone nanotechnologies nanotube carbone nanochips nanocomposites nanocristal nanometaux, nanopolymeres nanopuces nanostructure, ...
http://www.nanotubes-carbone.com/ - 27k - En cache - Pages similaires
Un outil de nanoanalyse pour la nanotechnologie de demain
Un outil de nanoanalyse pour la nanotechnologie de demain. 15/01/97 ... La physico-chimie du carbone est depuis quelques ann&eacutees en plein essor : c'est ...
http://www.cnrs.fr/Cnrspresse/n35a1.html - 9k - En cache - Pages similaires
Flashespace.com - Nanotechnologies, Les nanotubes de carbone
27.04.05, Nanotechnologies Les nanotubes de carbone. Les nanotechnologies représentent la recherche, le développement et la commercialisation de matériaux ...
http://www.flashespace.com/html/avril05/27_04.htm - 11k - En cache - Pages similaires
NanoQuébec - Le Québec au coeur du developpement des ...
Le portail québécois en nanotechnologie. ... Débouchés commerciaux accrus pour les nanotubes de carbone ... ... grâce au démarrage de 3 usines de capacité ...
http://www.nanoquebec.ca/nanoquebec_w/site/fiche/5251 - 60k - En cache - Pages similaires
Nanotechnologie - Wikipédia
Les nanotechnologies. Animation représentant un nanotube de carbone · Agrandir. Animation représentant un nanotube de carbone ...
fr.wikipedia.org/wiki/Nanotechnologie - 46k - En cache - Pages similaires
[PDF] QUI SOMMES-NOUS ? EMERTEC 2 VOS CONTACTS
Format de fichier: PDF/Adobe Acrobat - Version HTML
matériaux, matérialisés dans les nano-tubes de carbone, aux nano-fils ou aux ... nanotechnologie, à savoir la spintronique et les nanostructures carbonées. ...
http://www.recherche.gouv.fr/discours/2 ... esnano.pdf - Pages similaires
Nanotechnologies, le vertige de l’infiniment petit
Dans un article intitulé « Nanotechnologie : regarder où nous plongeons ? ... Ainsi, à l’instar des fibres d’amiante, les nanotubes de carbone pourraient se ...
http://www.monde-diplomatique.fr/2006/0 ... AEYS/13299 - 46k - En cache - Pages similaires
Les nanotechnologies au service de l'informatique et de l'électronique
revue de web sur les nanotechnologies. ... Depuis deux ans, les scientifiques s'intéressent au nanotube de carbone. Ce composant, découvert en 1991 par ...
http://www.minefi.gouv.fr/directions_se ... b/nano.htm - 43k - En cache - Pages similaires

LesAffaires.com - Aujourd'hui
Les nanotechnologies seront le nerf de la prochaine révolution technologique ... la technologie de synthèse des nanotubes de carbone développée à l'Institut ...
http://www.lesaffaires.com/fr/Aujourdhu ... echerche=1 - 56k - En cache - Pages similaires




nanoblog - Rubrique nanotechnologie
12 février 2006 à 09:04 - par Cyril Fievet - dans nanotechnologie ... "En six ans, les dépenses mondiales de recherche en nanotechnologie ont été ...
http://www.nanoblog.com/past/nanotechnologie/index.htm - 36k - En cache - Pages similaires

http://eunomie.u-bourgogne.fr/elearning ... -nano.html

Nanotechnologie, technologie clé pour l’Europe» Archive du blog ...
ZDNet.fr, le site d'information pour les décideurs et les utilisateurs professionnels IT en France. Retrouvez l'actualité de l'internet et du marché IT, ...
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Publié : 07 oct. 2006 07:25
par FanchM
Tu es gentil Richie...

Les nanotechnologies sont effectivement plutot bien avancees, comme la recherche en therapie genique. Mais elle n'a certainement pas fait son chemin vers le cycle.

Allez, juste pour t'amuser...tu fais un tour sur http://www.nsf.gov (national science foundation) et tu regardes les bourses donnees pour les nanotechnologies...tu regardes qui bosse dessus, et tu regardes l'interet qu'il y a pour le cycle, qui est un business et ou le retour sur investissement est crucial...si tu utilises vraiment les nanotech pour un cadre, ca te le met a $1,000,000...ca fait cher quand meme non?

Maintenant, si tu veux continuer a poster des trucs sans rien comprendre, vas-y garcon, ca m'amuse...

FanchM (qui a plusieurs centaines de milliers de $$ de bourses de recherche...et toi Richie, tu as combien? tu sais quoi de l'etat de la recherche? parles-tu tous les jours avec des chercheurs? combien d'articles as-tu ecrit? combien de bourses de recherche?...c'est bien ce que je pensais...)

Publié : 07 oct. 2006 07:28
par FanchM
"Quant au dopage génétique, je t’ai donné un exemple « concret » : prélèvement de cellules souches sur les embryons de footeux pros, pour le reste, demande à Lance Armstrong au Texas ! "

La, tu devrais carrement te taire parce que c'est precisement mon domaine d'application...la recherche, ca n'est pas un article lu dans le monde...mais bon ca n'est pas grave...continue de faire 'ta' recherche...tu es rigolo...

Publié : 07 oct. 2006 07:49
par shanky
FanchM a écrit : FanchM (qui a plusieurs centaines de milliers de $$ de bourses de recherche...et toi Richie, tu as combien? tu sais quoi de l'etat de la recherche? parles-tu tous les jours avec des chercheurs? combien d'articles as-tu ecrit? combien de bourses de recherche?...c'est bien ce que je pensais...)
L'argument qui tue :? (cf école maternelle).
(je croyais que tu étais informaticien :roll: )

Publié : 07 oct. 2006 09:07
par SCube
:roll: le sujet aurait pu etre interressant, mais franchement, traité de la sorte ca resemble a du bourrage de crane ... juste incomprehensible :shock: Tu aurai pu synthetiser un peu qu'on puisse participer :wink: :arrow:

Publié : 07 oct. 2006 09:12
par dino65
hé les gars , quand on à autant de chose à dire pour si peu de personnes intéréssées : faut écrire un livre.

Publié : 07 oct. 2006 14:49
par FanchM
shanky a écrit :
FanchM a écrit : FanchM (qui a plusieurs centaines de milliers de $$ de bourses de recherche...et toi Richie, tu as combien? tu sais quoi de l'etat de la recherche? parles-tu tous les jours avec des chercheurs? combien d'articles as-tu ecrit? combien de bourses de recherche?...c'est bien ce que je pensais...)
L'argument qui tue :? (cf école maternelle).
(je croyais que tu étais informaticien :roll: )
je suis informaticien/mathematicien. Mon domaine d'application c'est la bioinformatique (computational biology)...mon argument vaut largement assez pour la serie de copier-coller que Richie a sorti.

Certes, il y a des trucs tres interessants faits sur les nanotechs. Mais les retombees dans le monde du cycle sont infimes (au moins pour le moment). Certaines personnes en marketing dans le monde du cycle se servent de quelques travaux sur le carbone (qui effectivement sont tres interessantes et prometteuses) pour dire 'regardez, nous on fait des velos issus des nanotechs', alors qu'au moment ou on parle ca ne change rien...tout comme la therapie genique ne va pas entrainer l'arrivee de super athletes, des demain, ou meme l'annee prochaine.

Publié : 07 oct. 2006 14:53
par tseusitchu
Mais alors quid de la norme "CNC" apposée sur certians produits easton et bmc ? ça vaut podezob ?

Publié : 07 oct. 2006 15:04
par JF
dino65 a écrit :hé les gars , quand on à autant de chose à dire pour si peu de personnes intéréssées : faut écrire un livre.
c'est ce que je pensais,trop compliqué pour nous 8) 8)

Publié : 07 oct. 2006 15:12
par FanchM
C'est pas bien complique. L'idee est que une partie de ce qui est fait en nanotechnologie permet d'assembler certains materiaux, atome par atome.
Ca te permet donc de creer un object dont tu decides des contraintes de deformation et des proprietes elastiques par avance, et ce de facon tres precise.
Evidemment, si tu fais ca sur un cadre de velo ou une fourche, ca laisse reveur...

Mais pour le moment, il est hors de question de le faire sur un velo, parce que le cout est exhorbitant, que TOUT ce qui sort de ce genre de recherche vient soit de la recherche en Universite, principalement des grands labos de recherche US, France, Chine, mais aussi des labos de recherche militaires aux US, en particulier Army Research Laboratory...les financements etant ce qu'ils sont, les universites ne peuvent utiliser leur recherche a des fins mercantiles, donc ca ne transferera vers le cycle que plus tard, et il est evident que ce qui est fait dans les labos militaires ne va nulle part, a part a l'armee (critere de financement des Labos militaires de DoD, department of Defense).
Maintenant, de petites innovations arrivent, mais elles sont minimes...et entendre des compagnies dire qu'ils utilisent des nanotechs, ca fait doucement rire...c'est du pur marketing. D'ici quelques annees, on aura probablement de vraies retombees...mais pour le moment, ca releve de la difference entre un porte bidon carbone et un porte bidon en alu...

Publié : 07 oct. 2006 15:26
par FanchM
Pour ce qui est de la therapie genique appliquee au dopage...on en est encore au point ou on ne sait pas guerir une maladie qui porte sur un gene unique, c'est a dire qu'avec un seul gene a modifier, c'est deja extremement difficile, donc quand on parle de therapie genique pour les sportifs, ou on chercherait a ameliorer des parametres tels que le Vo2max, la force, la puissance, etc.....on en est loin puisque tous ces parametres sont definis sur un grand nombre de genes ...est-ce que ca arrivera un jour? probablement...10-15 ans au plus tot vu l'etat de la recherche dans le domaine...avant meme d'en arriver a ca, il faudrait deja qu'on est termine l'assemblage du genome humain...on n'a pas encore identifie tous les genes, sur les genes identifies, la (les) fonction(s) de pas mal de ces genes sont encore inconnues, et par ailleurs, on ne sait meme pas combien de genes le corps humain a...Les travaux les plus recents, et les plus acceptes ont ete publies par NCBI (National Center for Biotechnology Information) et annoncent environ 30,000 genes...meme si d'autres travaux annoncent 42,000 genes, et meme 100,000 (meme si recemment certains chercheurs ont annonce une erreur grossiere dans les travaux annoncant 100,000)....bref, environ 30,000...

Publié : 07 oct. 2006 16:29
par claude
FanchM a écrit :
Certes, il y a des trucs tres interessants faits sur les nanotechs. Mais les retombees dans le monde du cycle sont infimes (au moins pour le moment). Certaines personnes en marketing dans le monde du cycle se servent de quelques travaux sur le carbone (qui effectivement sont tres interessantes et prometteuses) pour dire 'regardez, nous on fait des velos issus des nanotechs', alors qu'au moment ou on parle ca ne change rien...tout comme la therapie genique ne va pas entrainer l'arrivee de super athletes, des demain, ou meme l'annee prochaine.
Bonjour,

Je suis ingénieur et responsable d'un Laboratoire matériaux dans l'Aéronautique. Une chose marrante et que le Vélo et l'Aéro utilisent la même palette de matériaux: du coup je vois sortir et appliquer dans le vélo des trucs que je connais bien ou que j'ai pu expérimenter. Il y a du bon mais des fois certains arguments commerciaux et publicitaires donnent envie de se taper le Q par terre !

Dans le cas des nanomatériaux, je partage l'avis de FM. Il y a une énorme communication à leur sujet mais ils ne sont même pas encore arrivés au stade des essais dans l'industrie aéronautique qui est pourtant friande de matériaux composites et très en pointe dans ce domaine.

Ces matériaux tiendront peut-être leurs promesses un jour, mais pour le moment c'est plutôt une "bulle" comme on en a connu d'autres. La comm' dans ce domaine vient d'abord de la Communauté Scientifique qui a pour raison d'être et pour règle (ce qui est tout à leur honneur) de publier, référencer et citer... du coup, quand il se dégage un sujet nouveau et prometteur il y a un effet d'entraînement, de nouveaux labos s'y mettent, il y a de plus en plus de publis, de nouveaux chercheurs s'y mettent, etc..., et si en plus des industriels s'y sont mis un peu tôt et souhaitent communiquer dans le sens de la rentabilisation de leur investissement, ça peut diverger assez vite... (souvenez vous de la supraconductivité il y a quelques années... on devrait avoir maintenant des vélos qui grimpent tous seuls, non ? :wink: ).

La dernière fois que j'ai vu des nanotubes de carbone, c'était dans un petit sachet que faisait circuler un conférencier, et il était très content d'être arrivé à en faire autant. En théorie ils ont un potentiel énorme mais il reste à voir s'ils pourront être produits un jour en quantité, qualité et prix acceptables (ça a pris plusieurs dizaines d'années pour les fibres de carbone qui sont dans nos roues et dans nos cadres aujourd'hui).

Les nanoparticules sont peut-être un peu plus proches d'applications pratiques dans les composites: leur taille (voir plus haut de plus savantes explications que les miennes) est comparable à celle des macromolécules organiques qui constituent les résines qui imprègnent les composites, et qui sont jusqu'à présent le point faible (fragilité,...) de ceux-ci. Elles peuvent être mélangées (en faibles quantités) à la résine pour la renforcer (on dit "ténacifier", vous pourrez sortir ça à la prochaine sortie du club...) et gommer ce point faible. Il se peut que certaines pièces soient déjà réalisées avec ce principe et qu'on les baptise "nano qqchose" même s'il y en a très peu à l'intérieur.

( attention, là on reste quand même dans le domaine de la bonne foi, c'est pas l'affaire des avions renifleurs, hein...! )

Que cela ne nous empêche pas de nous amuser, dans le domaine du vélo et du triathlon les nouveautés (sérieuses ou pas) ont toujours fait partie du jeu, après tout si on s'y intéresse c'est qu'on le veut bien, hein ? :wink:

Claude