C...:on aime ou on aime pas,Olivier S:on aime ou on aime pas
Publié : 28 nov. 2007, 17:22
Après, on va s’arrêter là au niveau des discussions, on ne va pas y passer des journées.
Allongement. Connaissez ma position. Une durée est une durée.
Tarif privilégié et vente : c’est là que vous vous trompez. Vous n’avez pas vocation à vendre, nous avons des boutiques et des commerciaux pour ça. Et encore moins à tarif privilégié. Tout ce qu’on vous demande c’est de faire la preuve que votre image est vendeuse, et uniquement ça, et un revendeur nous indiquera qu’il y a un gars qui roule dans le coin et qui l’aide sacrément (sans qu’il ait à faire de prix, ou que l’athlète ait à se transformer en vendeur). C’est là que rentre en compte le niveau. Nous avons 1 belge qui nous a appelés pour acheter les vélos de René Rovéra. Nous avons des gens qui nous disent « le Floch fait ci ». C’est ça un sponsoring. Pas le niveau, ce que vous déclenchez par votre rayonnement « naturel ». On ne vous demande certainement pas ce que vous avez essayé de faire (et ne le désirons pas), ça n’est pas le reflet du partenariat que nous avons mis en œuvre.
Pour le long : c’est vous qui faites le choix d’aller sur long. En général, on passe avant par du court pour acquérir de la vitesse et du qualitatif, c’est un peu physiologique. Mais peu importe, vous êtes libre de vos choix. Mais avez vos preuves à faire. Quand on sollicite à un certain niveau de sponsoring, on ne fait pas en relatif par rapport aux autres, on se situe dans la cours des grands, on se compare au 1er, celui qui a gagné. Peu importe son âge, ou quoi que ce soit d’autre. Le sport n’est pas relatif. Le vainqueur intéresse, les autres non, ça marche comme ça (du moins pour la prise en compte d’un niveau).
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De : simon billeau [mailto:simonbilleau@caramail.com]
Envoyé : lundi 12 novembre 2007 09:27
À : Service Commercial - eFIKCe
Objet : Re: RE: A l'attention de M. Spagnol.
M. Spagnol,
Merci pour votre « remise au point ».
Concernant le contrat, non je n’ai pas fais de copie. Non, je ne veux pas en récupérer. C’était une remarque. J’estime que lorsqu’on me demande d’en sortir deux exemplaires, de les signer et de les renvoyer à la société, c’est pour que chaque partie en ait un exemplaire. Mais, je ne veux pas m’éterniser sur ce point.
Pour le non-encaissement des chèques, je vous ai déjà remercié. J’ai vivement apprécié vos efforts. Je vous en suis reconnaissant, vous le savez.
Au sujet de l’allongement, je suis déçu mais je respecte votre décision. Je vous jure que j’aurais pu vendre mes 6 vélos d’ici fin décembre. J’ai rencontré des difficultés liées à mon manque d’expérience dans le domaine de la vente. J’avais pourtant envoyé un mail à tous les clubs de Poitou-Charentes en cyclisme et triathlon leur expliquant que je roulais en Cervélo, qu’ils pouvaient bénéficier d’un tarif « privilégié » accompagné du catalogue 2007.
Vous allez me dire que ça étaie une fois de plus mon absence de représentativité. Peut-être, soit. Mais Sébastien Bouchet m’a it que la plupart des ventes qu’il réalisait se faisaient dans la période de coupure. Qui plus est, ma collaboration avec Speed Cycles débuté en mai lorsque j’ai reçu votre contrat. Lorsque j’ai reçu le Soloist, rien de clair et précis n’était posé.
En revanche, votre remise au point de mon « niveau »n’est pas choquante. C’est ce que vous pensez de moi. Je ne veux pas remettre en cause la liberté de pensée. Je la trouve seulement un peu trop dépréciative.
Vous vous demandez en quoi mon « niveau » pourrait vous intéresser. Je conçois très bien que mon « niveau » actuel n’a rien d’un J. Loy ou d’un S. Bignet qui lorsqu’ils vous appellent
Ne doivent pas être dénigrés de la sorte. Jamais, je ne me suis placé sur un pied d’estale. Je suis conscient de mon « niveau » et de mes possibilités. Je respecte ces athlètes comme tout un chacun. Mais, je ne comprends pas les marques (pas toutes heureusement) ne donnent pas leur chance à des jeunes (certes, j’ai 25 ans mais dans le Long sur les 11 du collectif excepté B. Pernet qui a 26 ans et qui était sur liste sans avoir fais de résultat significatif en 2006, la moyenne d’âge est de 33,4 (32,7 avec Benjamin). Je pense (peut-être à tort)et j’espère devenir un membre indiscutable de l’équipe de France dans les prochaines années. Vous en doutez. Ce n’est pas grave. D’autres aussi, je vous rassure et je vous comprends. Mais, je suis et je resterai persuadé que Cervélo est LA marque de référence du monde du chrono. J’aimerai et j’aurais aimé que vous pariez sur moi. Vous préférez parier sur mes initiations de ventes ? ça se respecte. Votre point de vue est respectable en tant de chef d’entreprise. Je le regrette profondément. Vous m’aviez parlé d’un R. Rovéra qui, selon vous, était le seul Pro à proprement parler de part son investissement et ses conditions de vie. J’ai un moindre niveau sportif, je l’admets sans problème. Mais, M. Rovéra n’a rien a envier à ma vie quotidienne. Peut-être devrais-je rentrer dans le rang de la vie active. Je fais un pari tout autre. Peut-être, moins rentable mais je veux vivre ma passion jusqu’à son terme sans rien regretter.
Effectivement, depuis le début 2007, j’ai tou plaqué pour ne faire que m’entraîner. Vous me faites l’étalage de votre palmarès. Je le trouve tout autant voire plus méritoire que le mien. J’en conviens. De là, à me laisser entendre que je manque d’humilité ou que je n’ai pas de capacité à performer dans le triathlon, je vous trouve un peu trop injuste.
Je me suis battu dans l’adversité depuis toujours. Je vais tenter de continuer à le faire. J’aimerai rester en bon terme avec vous quoi que vous décidiez. Je ne fais pas du sport pour me faire des ennemis.
Cordialement, Simon Billeau
Pour les chèques, je trouve une solution dès aujourd’hui et vous pouvez dès vendredi si ça vous convient encaisser les 2.
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> De: "Service Commercial - eFIKCe" <info@efikce.com>
> A: "'simon billeau'" <simonbilleau@caramail.com>
> Objet: RE: A l'attention de M. Spagnol.
> Date: Sun, 11 Nov 2007 19:14:07 +0100
Allez, on va faire une petite remise au point.
Le contrat : pour moi, n’a qu’une valeur de choses couchées par écrit, et permet toujours, le cas échéant de se référer à des choses validées ensemble.
Si vraiment il vous le faut en retour, je chercherai où j’ai mis l’ensemble des contrats récupérés cette année. Je pense que vous en avez fait vous-même une copie, ce qui signifie qu’on est sur la même longueur d’onde concernant les engagements communs. Nous sommes déjà allés au-delà du contrat en n’encaissant pas vos chèques.
1. Allongement : non. Nos budgets sont définis d’une année sur l’autre, nous sommes en année 2008 à notre niveau depuis le 1er Septembre. Nous prolongeons pour les triathlètes jusqu’à fin Octobre, date du basculement sur la nouvelle année triathlétique. C’est ainsi, c’était convenu comme ça, et c’est logique.
2. Votre niveau
a. C’est quoi votre niveau ? Et en quoi cela doit-il nous intéresser ? Votre niveau est relatif, il faut arrêter de penser qu’un niveau intéresse un sponsor. Je pense que vous, de vôtre côté, vous ne savez pas à qui vous vous adressez. Je connais par cœur votre sport, j’y suis impliqué depuis 1992, que ce soit en tant qu’athlète ou en tant que président de club, puis sponsor. Au niveau athlète, certes en tant que Duathlète, ma meilleure place a été top 15 (13ème) en élite court distance, plusieurs top 20. En 2002, je suis un des rares athlètes à battre Cyril Neveu (il sera champion du monde de Triathlon) dans une course LD. En 2001, je gagne le scratch groupe d’âges des championnats du monde de Duathlon (faute d’avoir été sélectionné en Elite, manque de places), avec 2ème temps 1ère à pied, 1er temps vélo, 1er temps 2ème à pied, 3’ d’avance. Tout seul devant. Sur la course élite de l’après-midi, même parcours, je me serai classé 15è (encore une fois, j’ai roulé tout seul, sans point, et couru seul la 2ème). En 2006, je fais 6ème des Elite LD, avec un faible entraînement en raison du boulot. Cette année encore, je roule aussi vite que Hervé Faure sur le Duathlon de Hyères, je prends 3’ seulement par Charly sur 62km qui m’a dit avoir fait un top vélo (vous en prenez combien à Gérardmer ? ). Et je ne m’entraîne pas. J’ai désormais un peu repris la chose, après avoir roulé 300 bornes depuis Septembre, hier, j’ai fait 180km tout seul, avec du vent, des villes à traverser. 5h28. Alors, question niveau puisque vous mettez ça sur le tapis, désolé, mais vous ne m’impressionnez pas plus que ça pour quelqu’un qui ne fait que ça ou quasiment. Je ne suis personnellement pas sponsorisé par Cervélo (je paie mes cadres, si si) et pourtant Dieu sait si j’en fais vendre dans l’année.
b. Le partenariat n’est pas fixé sur votre niveau, mais sur votre représentativité. Cela fait quelques années maintenant que vous utilisez notre matériel, et à chaque fois dans des conditions préférentielles. Le retour, à ce jour, est négligeable, alors que c’est la base même de la relation que nous avons définie il y a quelques mois (vous pouviez bénéficier du travail réalisé pendant ces plusieurs années, le partenariat n’a pas commencé en Mai, votre Soloist Carbone vous a été envoyé en Septembre d’avant). En dépit de ce que vous nous avez « vendu » et votre représentativité, il s’avère que Speed Cycles ne nous a jamais remonté une seule vente par votre intermédiaire. Il vous appartenait, selon les termes du contrat, de faire en sorte que. Ca n’est pas le cas, nous avons respecté nos engagements, vous les vôtres au niveau qu’on a défini, clos pour cette année. Et on reste sur notre faim, c’est clair.
3. Je ne suis pas dur en affaire, je ne suis simplement pas un mécène. Vous avez envie de devenir pro ? C’est votre choix. Le mien a été de me lancer dans la gestion d’une société. Je n’ai pas de cadeaux à vous faire, il n’y a pas d’obligation liée au fait que vous souhaitez être professionnel. Nous travaillons avec des ordinateurs en tant que professionnels : nous ne demandons pas de CoFactory ou sponsoring. C’est la même chose. Vous avez besoin d’un vélo, vous l’achetez. Vous nous proposez de considérer votre demande de mise en avant, on le fait, en vous mettant des éléments concrets qui vous nous démontrez que vous êtes capables de nous permettre de nous développer : preuve est faite. Vous n’êtes pas en mesure de nous développer notre business de manière significative, que vous dire de plus ? Si on n’a pas le niveau ou les moyens de ses ambitions - ce qui est souvent le cas dans le sport - on le fait en tant qu’amateur, on se fait plaisir. Et si on veut le top matos mais qu’on ne peut pas se le payer, on se fait une raison (on vous a déjà aidé à 3 reprises, vous n’avez pas rempli les conditions des niveaux supérieurs, et vous en redemandez encore). C’est bien d’être ambitieux : vous faites vos preuves et atteignez vos résultats rapport à ces ambitions, et ensuite, on voit. Mais on ne fait pas de pari sur l’avenir, dans la mesure où vous ne nous avez pas donnés les raisons de faire ce pari.
4. Nous avons un ami qui a fait vendre en 4 ou 5 ans une vingtaine de Cervélo. Il fait 60 à Hawaii cette année, 4h50, largement le niveau des perfs que vous avez réalisées. Il nous a demandés un CoFactory (qu’il a depuis 3 ans), sur des bases équivalentes. Le sport a cette vertu qui fait qu’on est très vite remis en place quand on n’a pas suffisamment d’humilité devant les difficultés et les injustices (notamment potentiel physique) qu’il représente. C’est à la fois sa beauté et sa cruauté. Des fois, on a beau faire ce qu’on veut, on ne sera jamais aussi balèze qu’un mec super doué qui sort d’on ne sait où, et qui pulvérise tout le monde. Il est simplement fait pour ça. Ces gens là sont potentiellement sponsorisable sur la base de leur niveau, parce que leur niveau va faire de la représentativité. Pour les autres (comme pour vous par exemple), on essaie de le faire sur une autre base, en tendant des perches. Si ces dernières tombent à l’eau, on ne va pas plus loin.
Rappelez-vous du proverbe qui dit qu’on ne met pas la charrue avant les bœufs. Montrez ce que vous valez, une bonne fois pour toutes, et ensuite on discutera.
Et si une autre marque vous trouve vraiment très bon pour vous filer du matos, n’hésitez pas si c’est sur cette base que vous vous fiez aux partenariats. Personnellement, je préfère payer, mais être sûr que c’est au service de mes ambitions futures.
Bon courage à vous. Merci de nous indiquer quand nous pourrons mettre vos chèques à l’encaissement. Comptant sur votre honnêteté sur ce plan.
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De : simon billeau [mailto:simonbilleau@caramail.com]
Envoyé : jeudi 8 novembre 2007 11:03
À : infos
Objet : A l'attention de M. Spagnol.
Monsieur Spagnol,
J’aimerai vous exprimer ma reconnaissance quant à votre engagement à mes côtés. Votre soutien est très appréciable et travailler avec la meilleure marque du monde, à mon sens, est un atout indéniable pour atteindre le haut niveau. Aussi, je tiens à vous remercier de ne pas avoir encore encaissé les 2 chèques de caution. C’est un effort de votre part qui me permet de ne pas être asphyxier complètement financièrement. Cependant, je souhaite également vous dire que je n’apprécie pas le fait de ne pas disposer d’un exemplaire de ce contrat malgré mes demandes par mail en début de saison. Je me sens pieds et poings liés.
Suite à notre discussion téléphonique en date du 06/11, je reviens vers vous pour évoquer quelques points.
La première chose que je voudrais vous demander est un allongement de la durée de mon contrat d’octobre à fin décembre. Je pense que cette requête n’est pas usurpée car nous l’avions commencé au mois de mai. Ce faisant, j’ai bon espoir de réaliser les 6 ventes Cervélo exigées pour passer du statut co-factory 1 au statut partenariat. Nous avons fais le point avec Sébastien Bouchet de Speedcycle hier soir. C’est en bonne voie.
D’autre part, j’ai l’impression que vous ne me prenez pas à ma juste valeur. Peut-être que c’est moi qui me vois plus beau que je ne le suis ! Mais cette saison, j’ai quand même accumulé les 3 titres régionaux devant Boris Dessenoix, j’ai remporté les championnats de France universitaire et militaire de triathlon. J’ai gagné le titre de champion du monde de triathlon amateur toutes catégories confondues, je suis le 7e triathlète longue distance français, j’ai fini au 11e rang mondial élite en duathlon longue distance et ce en faisant toujours des remontées « spectaculaires » et remarquées durant la partie cycliste prouvant la supériorité de la marque.
J’ai le sentiment que vous êtes dur en affaire. Pour faire simple, j’avais bon espoir que mes résultats de cette saison me permettraient d’évoluer dans notre collaboration. Or, je ne ressens aucune possibilité d’évolution dans votre discours. Je ressors de notre discussion en me disant que quel que soit mon amélioration dans la hiérarchie des triathlètes et duathlètes français et mondiaux, je ne passerai jamais en partenariat tel que l’est Xavier Le Floch.
Or, j’aspire à d’autres horizons. J’ai 25 ans, je n’ai aucune ressource et je me dévoue corps et âme pour passer professionnel. Seulement, j’ai besoin d’un soutien plus conséquent. Je souhaiterai que vous étudiez mon cas pour revoir ma copie.
En effet, pour 2008 j’ai des ambitions toujours plus élevées et je me donnerai les moyens physiques d’atteindre les objectifs fixés. Mais je ne pourrai me donner les moyens financiers pour le matériel. C’est pourquoi, j’aimerai de votre part, si c’est possible, une reconsidération de mon statut en tant que sportif. Je souhaiterai passer au rang co-factory 2 pour 2008 en partant sur le modèle P3C.
J’ai déjà posséder un P3 Alu, un Soloist Carbon, un P2C. Je sais mieux que beaucoup d’autres athlètes les caractéristiques et les spécificités de la marque. Je veux continuer plus que tout à rouler et performer sur cette marque à vos côtés. Vous le savez je suis un passionné de la marque mais il ne faudrait pas trop en abuser.
Si vous continuez à me faire confiance, vous ne regretterez pas dans les 5 prochaines années les efforts consentis pour le triathlète que je suis. En revanche, je suis rancunier et les marques qui m’ont désapprouvé auparavant trouveront toujours porte close lorsque je serai en position de force.
Cordialement, Simon Billeau
Si je vous envoie ce message par mail et non de vive voix, c’est que mon forfait téléphonique n’est que de 2 heures, ce n’est pas un manque de franchise ou de courage.
Allongement. Connaissez ma position. Une durée est une durée.
Tarif privilégié et vente : c’est là que vous vous trompez. Vous n’avez pas vocation à vendre, nous avons des boutiques et des commerciaux pour ça. Et encore moins à tarif privilégié. Tout ce qu’on vous demande c’est de faire la preuve que votre image est vendeuse, et uniquement ça, et un revendeur nous indiquera qu’il y a un gars qui roule dans le coin et qui l’aide sacrément (sans qu’il ait à faire de prix, ou que l’athlète ait à se transformer en vendeur). C’est là que rentre en compte le niveau. Nous avons 1 belge qui nous a appelés pour acheter les vélos de René Rovéra. Nous avons des gens qui nous disent « le Floch fait ci ». C’est ça un sponsoring. Pas le niveau, ce que vous déclenchez par votre rayonnement « naturel ». On ne vous demande certainement pas ce que vous avez essayé de faire (et ne le désirons pas), ça n’est pas le reflet du partenariat que nous avons mis en œuvre.
Pour le long : c’est vous qui faites le choix d’aller sur long. En général, on passe avant par du court pour acquérir de la vitesse et du qualitatif, c’est un peu physiologique. Mais peu importe, vous êtes libre de vos choix. Mais avez vos preuves à faire. Quand on sollicite à un certain niveau de sponsoring, on ne fait pas en relatif par rapport aux autres, on se situe dans la cours des grands, on se compare au 1er, celui qui a gagné. Peu importe son âge, ou quoi que ce soit d’autre. Le sport n’est pas relatif. Le vainqueur intéresse, les autres non, ça marche comme ça (du moins pour la prise en compte d’un niveau).
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De : simon billeau [mailto:simonbilleau@caramail.com]
Envoyé : lundi 12 novembre 2007 09:27
À : Service Commercial - eFIKCe
Objet : Re: RE: A l'attention de M. Spagnol.
M. Spagnol,
Merci pour votre « remise au point ».
Concernant le contrat, non je n’ai pas fais de copie. Non, je ne veux pas en récupérer. C’était une remarque. J’estime que lorsqu’on me demande d’en sortir deux exemplaires, de les signer et de les renvoyer à la société, c’est pour que chaque partie en ait un exemplaire. Mais, je ne veux pas m’éterniser sur ce point.
Pour le non-encaissement des chèques, je vous ai déjà remercié. J’ai vivement apprécié vos efforts. Je vous en suis reconnaissant, vous le savez.
Au sujet de l’allongement, je suis déçu mais je respecte votre décision. Je vous jure que j’aurais pu vendre mes 6 vélos d’ici fin décembre. J’ai rencontré des difficultés liées à mon manque d’expérience dans le domaine de la vente. J’avais pourtant envoyé un mail à tous les clubs de Poitou-Charentes en cyclisme et triathlon leur expliquant que je roulais en Cervélo, qu’ils pouvaient bénéficier d’un tarif « privilégié » accompagné du catalogue 2007.
Vous allez me dire que ça étaie une fois de plus mon absence de représentativité. Peut-être, soit. Mais Sébastien Bouchet m’a it que la plupart des ventes qu’il réalisait se faisaient dans la période de coupure. Qui plus est, ma collaboration avec Speed Cycles débuté en mai lorsque j’ai reçu votre contrat. Lorsque j’ai reçu le Soloist, rien de clair et précis n’était posé.
En revanche, votre remise au point de mon « niveau »n’est pas choquante. C’est ce que vous pensez de moi. Je ne veux pas remettre en cause la liberté de pensée. Je la trouve seulement un peu trop dépréciative.
Vous vous demandez en quoi mon « niveau » pourrait vous intéresser. Je conçois très bien que mon « niveau » actuel n’a rien d’un J. Loy ou d’un S. Bignet qui lorsqu’ils vous appellent
Ne doivent pas être dénigrés de la sorte. Jamais, je ne me suis placé sur un pied d’estale. Je suis conscient de mon « niveau » et de mes possibilités. Je respecte ces athlètes comme tout un chacun. Mais, je ne comprends pas les marques (pas toutes heureusement) ne donnent pas leur chance à des jeunes (certes, j’ai 25 ans mais dans le Long sur les 11 du collectif excepté B. Pernet qui a 26 ans et qui était sur liste sans avoir fais de résultat significatif en 2006, la moyenne d’âge est de 33,4 (32,7 avec Benjamin). Je pense (peut-être à tort)et j’espère devenir un membre indiscutable de l’équipe de France dans les prochaines années. Vous en doutez. Ce n’est pas grave. D’autres aussi, je vous rassure et je vous comprends. Mais, je suis et je resterai persuadé que Cervélo est LA marque de référence du monde du chrono. J’aimerai et j’aurais aimé que vous pariez sur moi. Vous préférez parier sur mes initiations de ventes ? ça se respecte. Votre point de vue est respectable en tant de chef d’entreprise. Je le regrette profondément. Vous m’aviez parlé d’un R. Rovéra qui, selon vous, était le seul Pro à proprement parler de part son investissement et ses conditions de vie. J’ai un moindre niveau sportif, je l’admets sans problème. Mais, M. Rovéra n’a rien a envier à ma vie quotidienne. Peut-être devrais-je rentrer dans le rang de la vie active. Je fais un pari tout autre. Peut-être, moins rentable mais je veux vivre ma passion jusqu’à son terme sans rien regretter.
Effectivement, depuis le début 2007, j’ai tou plaqué pour ne faire que m’entraîner. Vous me faites l’étalage de votre palmarès. Je le trouve tout autant voire plus méritoire que le mien. J’en conviens. De là, à me laisser entendre que je manque d’humilité ou que je n’ai pas de capacité à performer dans le triathlon, je vous trouve un peu trop injuste.
Je me suis battu dans l’adversité depuis toujours. Je vais tenter de continuer à le faire. J’aimerai rester en bon terme avec vous quoi que vous décidiez. Je ne fais pas du sport pour me faire des ennemis.
Cordialement, Simon Billeau
Pour les chèques, je trouve une solution dès aujourd’hui et vous pouvez dès vendredi si ça vous convient encaisser les 2.
________________________________________
> De: "Service Commercial - eFIKCe" <info@efikce.com>
> A: "'simon billeau'" <simonbilleau@caramail.com>
> Objet: RE: A l'attention de M. Spagnol.
> Date: Sun, 11 Nov 2007 19:14:07 +0100
Allez, on va faire une petite remise au point.
Le contrat : pour moi, n’a qu’une valeur de choses couchées par écrit, et permet toujours, le cas échéant de se référer à des choses validées ensemble.
Si vraiment il vous le faut en retour, je chercherai où j’ai mis l’ensemble des contrats récupérés cette année. Je pense que vous en avez fait vous-même une copie, ce qui signifie qu’on est sur la même longueur d’onde concernant les engagements communs. Nous sommes déjà allés au-delà du contrat en n’encaissant pas vos chèques.
1. Allongement : non. Nos budgets sont définis d’une année sur l’autre, nous sommes en année 2008 à notre niveau depuis le 1er Septembre. Nous prolongeons pour les triathlètes jusqu’à fin Octobre, date du basculement sur la nouvelle année triathlétique. C’est ainsi, c’était convenu comme ça, et c’est logique.
2. Votre niveau
a. C’est quoi votre niveau ? Et en quoi cela doit-il nous intéresser ? Votre niveau est relatif, il faut arrêter de penser qu’un niveau intéresse un sponsor. Je pense que vous, de vôtre côté, vous ne savez pas à qui vous vous adressez. Je connais par cœur votre sport, j’y suis impliqué depuis 1992, que ce soit en tant qu’athlète ou en tant que président de club, puis sponsor. Au niveau athlète, certes en tant que Duathlète, ma meilleure place a été top 15 (13ème) en élite court distance, plusieurs top 20. En 2002, je suis un des rares athlètes à battre Cyril Neveu (il sera champion du monde de Triathlon) dans une course LD. En 2001, je gagne le scratch groupe d’âges des championnats du monde de Duathlon (faute d’avoir été sélectionné en Elite, manque de places), avec 2ème temps 1ère à pied, 1er temps vélo, 1er temps 2ème à pied, 3’ d’avance. Tout seul devant. Sur la course élite de l’après-midi, même parcours, je me serai classé 15è (encore une fois, j’ai roulé tout seul, sans point, et couru seul la 2ème). En 2006, je fais 6ème des Elite LD, avec un faible entraînement en raison du boulot. Cette année encore, je roule aussi vite que Hervé Faure sur le Duathlon de Hyères, je prends 3’ seulement par Charly sur 62km qui m’a dit avoir fait un top vélo (vous en prenez combien à Gérardmer ? ). Et je ne m’entraîne pas. J’ai désormais un peu repris la chose, après avoir roulé 300 bornes depuis Septembre, hier, j’ai fait 180km tout seul, avec du vent, des villes à traverser. 5h28. Alors, question niveau puisque vous mettez ça sur le tapis, désolé, mais vous ne m’impressionnez pas plus que ça pour quelqu’un qui ne fait que ça ou quasiment. Je ne suis personnellement pas sponsorisé par Cervélo (je paie mes cadres, si si) et pourtant Dieu sait si j’en fais vendre dans l’année.
b. Le partenariat n’est pas fixé sur votre niveau, mais sur votre représentativité. Cela fait quelques années maintenant que vous utilisez notre matériel, et à chaque fois dans des conditions préférentielles. Le retour, à ce jour, est négligeable, alors que c’est la base même de la relation que nous avons définie il y a quelques mois (vous pouviez bénéficier du travail réalisé pendant ces plusieurs années, le partenariat n’a pas commencé en Mai, votre Soloist Carbone vous a été envoyé en Septembre d’avant). En dépit de ce que vous nous avez « vendu » et votre représentativité, il s’avère que Speed Cycles ne nous a jamais remonté une seule vente par votre intermédiaire. Il vous appartenait, selon les termes du contrat, de faire en sorte que. Ca n’est pas le cas, nous avons respecté nos engagements, vous les vôtres au niveau qu’on a défini, clos pour cette année. Et on reste sur notre faim, c’est clair.
3. Je ne suis pas dur en affaire, je ne suis simplement pas un mécène. Vous avez envie de devenir pro ? C’est votre choix. Le mien a été de me lancer dans la gestion d’une société. Je n’ai pas de cadeaux à vous faire, il n’y a pas d’obligation liée au fait que vous souhaitez être professionnel. Nous travaillons avec des ordinateurs en tant que professionnels : nous ne demandons pas de CoFactory ou sponsoring. C’est la même chose. Vous avez besoin d’un vélo, vous l’achetez. Vous nous proposez de considérer votre demande de mise en avant, on le fait, en vous mettant des éléments concrets qui vous nous démontrez que vous êtes capables de nous permettre de nous développer : preuve est faite. Vous n’êtes pas en mesure de nous développer notre business de manière significative, que vous dire de plus ? Si on n’a pas le niveau ou les moyens de ses ambitions - ce qui est souvent le cas dans le sport - on le fait en tant qu’amateur, on se fait plaisir. Et si on veut le top matos mais qu’on ne peut pas se le payer, on se fait une raison (on vous a déjà aidé à 3 reprises, vous n’avez pas rempli les conditions des niveaux supérieurs, et vous en redemandez encore). C’est bien d’être ambitieux : vous faites vos preuves et atteignez vos résultats rapport à ces ambitions, et ensuite, on voit. Mais on ne fait pas de pari sur l’avenir, dans la mesure où vous ne nous avez pas donnés les raisons de faire ce pari.
4. Nous avons un ami qui a fait vendre en 4 ou 5 ans une vingtaine de Cervélo. Il fait 60 à Hawaii cette année, 4h50, largement le niveau des perfs que vous avez réalisées. Il nous a demandés un CoFactory (qu’il a depuis 3 ans), sur des bases équivalentes. Le sport a cette vertu qui fait qu’on est très vite remis en place quand on n’a pas suffisamment d’humilité devant les difficultés et les injustices (notamment potentiel physique) qu’il représente. C’est à la fois sa beauté et sa cruauté. Des fois, on a beau faire ce qu’on veut, on ne sera jamais aussi balèze qu’un mec super doué qui sort d’on ne sait où, et qui pulvérise tout le monde. Il est simplement fait pour ça. Ces gens là sont potentiellement sponsorisable sur la base de leur niveau, parce que leur niveau va faire de la représentativité. Pour les autres (comme pour vous par exemple), on essaie de le faire sur une autre base, en tendant des perches. Si ces dernières tombent à l’eau, on ne va pas plus loin.
Rappelez-vous du proverbe qui dit qu’on ne met pas la charrue avant les bœufs. Montrez ce que vous valez, une bonne fois pour toutes, et ensuite on discutera.
Et si une autre marque vous trouve vraiment très bon pour vous filer du matos, n’hésitez pas si c’est sur cette base que vous vous fiez aux partenariats. Personnellement, je préfère payer, mais être sûr que c’est au service de mes ambitions futures.
Bon courage à vous. Merci de nous indiquer quand nous pourrons mettre vos chèques à l’encaissement. Comptant sur votre honnêteté sur ce plan.
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De : simon billeau [mailto:simonbilleau@caramail.com]
Envoyé : jeudi 8 novembre 2007 11:03
À : infos
Objet : A l'attention de M. Spagnol.
Monsieur Spagnol,
J’aimerai vous exprimer ma reconnaissance quant à votre engagement à mes côtés. Votre soutien est très appréciable et travailler avec la meilleure marque du monde, à mon sens, est un atout indéniable pour atteindre le haut niveau. Aussi, je tiens à vous remercier de ne pas avoir encore encaissé les 2 chèques de caution. C’est un effort de votre part qui me permet de ne pas être asphyxier complètement financièrement. Cependant, je souhaite également vous dire que je n’apprécie pas le fait de ne pas disposer d’un exemplaire de ce contrat malgré mes demandes par mail en début de saison. Je me sens pieds et poings liés.
Suite à notre discussion téléphonique en date du 06/11, je reviens vers vous pour évoquer quelques points.
La première chose que je voudrais vous demander est un allongement de la durée de mon contrat d’octobre à fin décembre. Je pense que cette requête n’est pas usurpée car nous l’avions commencé au mois de mai. Ce faisant, j’ai bon espoir de réaliser les 6 ventes Cervélo exigées pour passer du statut co-factory 1 au statut partenariat. Nous avons fais le point avec Sébastien Bouchet de Speedcycle hier soir. C’est en bonne voie.
D’autre part, j’ai l’impression que vous ne me prenez pas à ma juste valeur. Peut-être que c’est moi qui me vois plus beau que je ne le suis ! Mais cette saison, j’ai quand même accumulé les 3 titres régionaux devant Boris Dessenoix, j’ai remporté les championnats de France universitaire et militaire de triathlon. J’ai gagné le titre de champion du monde de triathlon amateur toutes catégories confondues, je suis le 7e triathlète longue distance français, j’ai fini au 11e rang mondial élite en duathlon longue distance et ce en faisant toujours des remontées « spectaculaires » et remarquées durant la partie cycliste prouvant la supériorité de la marque.
J’ai le sentiment que vous êtes dur en affaire. Pour faire simple, j’avais bon espoir que mes résultats de cette saison me permettraient d’évoluer dans notre collaboration. Or, je ne ressens aucune possibilité d’évolution dans votre discours. Je ressors de notre discussion en me disant que quel que soit mon amélioration dans la hiérarchie des triathlètes et duathlètes français et mondiaux, je ne passerai jamais en partenariat tel que l’est Xavier Le Floch.
Or, j’aspire à d’autres horizons. J’ai 25 ans, je n’ai aucune ressource et je me dévoue corps et âme pour passer professionnel. Seulement, j’ai besoin d’un soutien plus conséquent. Je souhaiterai que vous étudiez mon cas pour revoir ma copie.
En effet, pour 2008 j’ai des ambitions toujours plus élevées et je me donnerai les moyens physiques d’atteindre les objectifs fixés. Mais je ne pourrai me donner les moyens financiers pour le matériel. C’est pourquoi, j’aimerai de votre part, si c’est possible, une reconsidération de mon statut en tant que sportif. Je souhaiterai passer au rang co-factory 2 pour 2008 en partant sur le modèle P3C.
J’ai déjà posséder un P3 Alu, un Soloist Carbon, un P2C. Je sais mieux que beaucoup d’autres athlètes les caractéristiques et les spécificités de la marque. Je veux continuer plus que tout à rouler et performer sur cette marque à vos côtés. Vous le savez je suis un passionné de la marque mais il ne faudrait pas trop en abuser.
Si vous continuez à me faire confiance, vous ne regretterez pas dans les 5 prochaines années les efforts consentis pour le triathlète que je suis. En revanche, je suis rancunier et les marques qui m’ont désapprouvé auparavant trouveront toujours porte close lorsque je serai en position de force.
Cordialement, Simon Billeau
Si je vous envoie ce message par mail et non de vive voix, c’est que mon forfait téléphonique n’est que de 2 heures, ce n’est pas un manque de franchise ou de courage.