Réequilibrage hormonal et "effets"....
Publié : 20 oct. 2010 08:03
http://www.lemonde.fr/planete/article/2 ... _3244.html
Les thérapies hormonales augmenteraient le risque de cancer avancé du sein
LEMONDE.FR avec AFP | 20.10.10 | 07h14 • Mis à jour le 20.10.10 | 08h39
Les femmes ménopausées suivant une thérapie hormonale combinée paraissent avoir un risque nettement accru de cancer avancé du sein et d'en mourir, selon une étude étendue conduite aux Etats-Unis et dont les résultats sont publiés mardi. Des chercheurs ont analysé les résultats d'une étude clinique qui a porté sur 16 608 femmes âgées de 50 à 79 ans, dont une partie a été traitée avec une combinaison d'œstrogène et un progestatif pendant près de six ans et suivies ensuite durant près de huit ans. Aucune de ces femmes n'avait subi d'hystérectomie.
Ils ont constaté que celles qui avaient suivi une thérapie hormonale avaient deux fois plus de risque de mourir d'un cancer du sein que les femmes qui avaient pris un placebo (2,6 pour mille contre 1,3 pour mille).
Près de 24 % des participantes atteintes d'un cancer du sein et ayant suivi une thérapie hormonale ont vu leur tumeur se propager dans leurs nodules lymphatiques comparativement à 16 % chez celles soumises à un placebo, précisent également les auteurs de cette étude parue dans le Journal of the American Medical Association (JAMA) daté du 20 octobre.
PRUDENCE REQUISE
L'analyse révèle enfin que les participantes qui ont eu une thérapie hormonale (œstrogène plus progestatif) avaient un risque accru de 25 % d'avoir un cancer avancé du sein comparé à celles du groupe du placebo (0,42 % par an contre 0,34 % par an respectivement).
Jusqu'alors "les études observationnelles avec quelques exceptions liaient les thérapies hormonales combinées à un accroissement des cancers du sein dotés de caractéristiques favorables, à savoir moins avancés et présentant une plus longue survie par rapport aux cancers du sein diagnostiqués chez des femmes ne recourant pas à des thérapies hormonales", observent ces chercheurs.
Cette dernière étude clinique révèle au contraire que la thérapie hormonale accroît le risque de cancer du sein et interfère avec la détection de la tumeur cancéreuse conduisant à des diagnostics effectués à des stades beaucoup plus avancé de la maladie, poursuivent-ils.
L'accroissement de la fréquence de cancers plus avancés du sein chez les femmes suivant la thérapie hormonale s'explique par le fait que les tumeurs sont détectées plus tardivement, relèvent les auteurs de ces travaux, dont notamment le Dr Rowan Chlebowski, de l'Institut de recherche biomédicale de Los Angeles à la faculté de médecine de l'Université de Californie (UCLA). Dans un éditorial accompagnant ces travaux publié également dans le JAMA, le Dr Peter Bach, du Memorial Sloan-Kettering Cancer Center, à New York, estime que les résultats de l'étude clinique menée par le Dr Chlebowski, "impose la prudence dans l'approche actuelle quant au recours des hormonothérapies".
Les thérapies hormonales augmenteraient le risque de cancer avancé du sein
LEMONDE.FR avec AFP | 20.10.10 | 07h14 • Mis à jour le 20.10.10 | 08h39
Les femmes ménopausées suivant une thérapie hormonale combinée paraissent avoir un risque nettement accru de cancer avancé du sein et d'en mourir, selon une étude étendue conduite aux Etats-Unis et dont les résultats sont publiés mardi. Des chercheurs ont analysé les résultats d'une étude clinique qui a porté sur 16 608 femmes âgées de 50 à 79 ans, dont une partie a été traitée avec une combinaison d'œstrogène et un progestatif pendant près de six ans et suivies ensuite durant près de huit ans. Aucune de ces femmes n'avait subi d'hystérectomie.
Ils ont constaté que celles qui avaient suivi une thérapie hormonale avaient deux fois plus de risque de mourir d'un cancer du sein que les femmes qui avaient pris un placebo (2,6 pour mille contre 1,3 pour mille).
Près de 24 % des participantes atteintes d'un cancer du sein et ayant suivi une thérapie hormonale ont vu leur tumeur se propager dans leurs nodules lymphatiques comparativement à 16 % chez celles soumises à un placebo, précisent également les auteurs de cette étude parue dans le Journal of the American Medical Association (JAMA) daté du 20 octobre.
PRUDENCE REQUISE
L'analyse révèle enfin que les participantes qui ont eu une thérapie hormonale (œstrogène plus progestatif) avaient un risque accru de 25 % d'avoir un cancer avancé du sein comparé à celles du groupe du placebo (0,42 % par an contre 0,34 % par an respectivement).
Jusqu'alors "les études observationnelles avec quelques exceptions liaient les thérapies hormonales combinées à un accroissement des cancers du sein dotés de caractéristiques favorables, à savoir moins avancés et présentant une plus longue survie par rapport aux cancers du sein diagnostiqués chez des femmes ne recourant pas à des thérapies hormonales", observent ces chercheurs.
Cette dernière étude clinique révèle au contraire que la thérapie hormonale accroît le risque de cancer du sein et interfère avec la détection de la tumeur cancéreuse conduisant à des diagnostics effectués à des stades beaucoup plus avancé de la maladie, poursuivent-ils.
L'accroissement de la fréquence de cancers plus avancés du sein chez les femmes suivant la thérapie hormonale s'explique par le fait que les tumeurs sont détectées plus tardivement, relèvent les auteurs de ces travaux, dont notamment le Dr Rowan Chlebowski, de l'Institut de recherche biomédicale de Los Angeles à la faculté de médecine de l'Université de Californie (UCLA). Dans un éditorial accompagnant ces travaux publié également dans le JAMA, le Dr Peter Bach, du Memorial Sloan-Kettering Cancer Center, à New York, estime que les résultats de l'étude clinique menée par le Dr Chlebowski, "impose la prudence dans l'approche actuelle quant au recours des hormonothérapies".