CR Iron Man nice : Henri Stark
Publié : 25 juin 2013 17:05
Et oui, j'ouvre un post exprès... Mais le message va être long je crois... Et puis, hein ! Faut ce qu'il faut !
Arrivé à Nice le Jeudi Soir chez Jul(ien)denice... Passage par le village Expo et rencontre mythique avec Eric D. Le gars est perché, gentil mais perché. Il me dit qu'il va sur la Lido plage. Du coup, je servirais ensuite de guide pour tous les gars du forum qui veulent le rencontrer. Je joue l'entremetteur, et les chanceux ont le droit à quelques unes de ces dernières théories. Surprise quand même puisqu'il m'annonce qu'il ne vise aucun temps. Pas de folie sur le village, j'achète des lacets, le livre de Zamorra (avec dédicace) et un poster signé de Van lierde. Bref, je fais ma pucelle.
Nuit chez Juldenice... Super nuit, il s'est occupé de moi aux petits oignons. Poulet-Pasta, je loupe d’ailleurs l’energy party pour profiter d’une dernière nuit au calme. Je dors comme un bébé pendant 8 heures. Un petit mot pour le chien trop ouf ! Un monstre de 2 mètres !!! Mais super cool et calin.
Lendemain qui chante : Enregistrement vélo et rencontre avec Mr Sourbier ! Il est complètement speed ce gars. Durant ces 3 jours, il a dû prendre 20 000 photos. Super ambiance, ca me redonne un gros lien avec OLT. Il va aller draguer une anglaise pour qu’elle pose avec mon vélo. On rigole, on rigole, mais je commence surtout à flipper grave !
Je dépose mes deux sacs de transition, qui me font cauchemarder : ai-je bien tout pris ?!! Obligé d’appeler IronPion pour lui décrire le contenu et qu’il me rassure. Le soir, dodo dans ma famille qui a réservé une maison sur les hauteurs de Nice. Je m’endors à 21H30. Superbe nuit de sommeil, aussi incroyable que cela puisse sembler ! Lever à 03h45 pour avaler la moitié de mon gatosport. Tout va bien, la vie est belle. Mon père m’accompagne jusqu’au départ. Et là, au moment de gonfler les pneus, grosse grosse surprise : Ma copine débarque avec 3 de mes meilleurs amis et un panneau géant : « Pain is temporary ». Je n’avais pas la moindre idée qu’ils seraient là.. Ces fous ont roulés de Nuit pour descendre me voir et attendaient sur la promenade depuis 4 heures du matin !!!
L’émotion passée, je repars gonfler mon vélo. Anecdote amusante : je gonfle mon pneu arrière quand un mec me dit gentiment : « Heu… C’est mon vélo que t’es en train de gonfler ! » Ah ah, bon, faut que je me détende un peu. Le mec à côté de moi me rassure en me disant qu’il vise sub 10. Cool ! Ya du beau monde. Il faut s’habiller pour atteindre la plage. Le moment tant attendu, tellement de fois matée sur Youtube. Avec la musique presque traditionnelle du sport depuis 5 ans : « I gotta feeling ! » et le speaker de gueuler que ça va aller !
La natation se passe bien. Mais dans cet amas de bras qui te tombent sur la gueule, aucun moyen de savoir ou tu en es… A-t-on déjà nager 1km ou 2km ? Avec les vagues, je ne verrais quasiment aucune bouées. Je me contente de suivre les gens autours. Du coup, perte totale de repère en termes de vitesse ou de temps restant. Je vois beaucoup de filles autours de moi, je me dis que c’est plutôt bon signe. J’essaie de rester auprès d’un gars qui a une combi sans manche. Il a l’air costaud et a une belle nage, j’ai l’impression qu’il va vite. Alors ça voudrait dire que, moi aussi, je vais vite ? Lors de la sortie à l’australienne, je ne vois pas le chrono. Je m’occupe juste d’enlever et remettre mes lunettes car j’ai mal aux yeux. Et c’est reparti pour 1,5 km !! Cela passe très vite, sans plus personne pour me frapper. Et toujours ce costaud sans manches… Je sors de l’eau pas très content, avec la sensation d’avoir un peu été à la ramasse sur le parcours, avec des crochets. Alors qu’en fait, lorsque je vois mon temps , c’est la première explosion de joie de la journée : 1H05 !!!! Jamais, même dans les pronostics les plus optimistes du monde, je n’aurais imaginé un temps pareil ! Mais alors jamais ! Au mieux, je m’étais dis : 1h12 si tout se passe très très bien. Mais là, c’est du bonheur ! J’avoue une petite pensée pour Eric D… Pas que je sois compétiteur mais je me suis quand même pris au jeu, et j’avais aussi envie d’arriver avant lui. Sans animosité aucune, juste pour le fun ! Bref, je me dis que c’est toujours ça de pris.
Transition en 7 minutes ! Incroyable car j’avais vraiment la sensation de filer comme l’éclair. Mais bon, un peu confus par l’eau, le temps a du filer. Pas grave, faut monter sur le bike maintenant. Je savais depuis toujours que c’était mon point faible. Mais il faut y aller. Quand on sort de l’eau avec ce temps là, c’est très démoralisant de voir tout le monde te doubler sur le vélo. Mais alors tout le monde !! Les kms passent et j’attends avec appréhension la première montée, fameuse sur le forum, annoncée à 10%. Oh surprise, pour la première fois c’est moi qui me mets à doubler plein de monde. Je fais pas le fier sur le plat et en descente, mais là ça remonte le moral. Ensuite, c’est la grande impatience. … Je ne fais qu’attendre le km 50, le fameux col de l’Ecre. C’était mon premier col : Ouch ca fait mal. Heureusement, comme dans la première montée, mon corps a l’air de pas trop être regardant car c’est encore là que je rattrape du monde. Arrivé en haut, j’attends avec impatience mon bon sandwich à la confiture. Et le bénévole de me dire gentiment qu’il n’y a pas de sac pour moi. Ah ben oui… J’ai confondu les deux couleurs. Du coup pas de ravito perso en vélo. Pas grave, je reprends des barres qu’on nous distribue (un truc rose chewing gomme super bon… J’en mangerais au moins 10 sur le vélo). Je bois très régulièrement , peut-être même trop, environ 1 litre par 20 km. Et là, les ennuis physiques arrivent : enorme douleur lorsque je pisse. Littéralement, cela me brûle complétement !!! Et je me rend compte que mon sexe est complétement écrasé sur la selle quand je roule. Ma position doit être très mauvaise, et c’est bien la première fois que je suis autant comprimé à ce niveau-là sur le vélo. Il faudra attendre le marathon pour que je puisse enfin pisser sans avoir mal. Si quelqu’un à une théorie sur le sujet, je prends !!
J’arrive finalement à Nice en 06h40. C’est pas super, je sais, mais je m’étais fixé modestement moins de 07h00. Pour moi, le contrat est rempli. Et là, je vois l’horloge. « Tiens, cela fait un peu plus de 8 heures… Peut-être je vais atteindre mon idéal de 13h00 si ça continue ». A ce moment-là, j’y crois franchement à peine. Je suis bien confiant sur la course à pied, mais je n’oublie pas que mon dernier marathon a ét é couru en 04h09 et que y avait pas tout ça derrière. Je me dis « Tant pis, ca sera peut-être juste un peu plus de 13H si tu gère bien »
Deuxième transition en 7 minutes mais là je me rends compte que je prends mon temps. Une petite fille de 7 ans, bénévole, me tartouille les bras de crème solaire. Je suis ému comme un con et j’ai déjà envie de pleurer. Mais il faut courir, alors courons. J’ai mon gps. Et mes premières foulées se font à 13 kmh… Woow ! Je cours avec un mec qui en est à son dernier tour et qui me conseille de ne pas m’emballer (après 3 km à ses côtés !!). Je l’écoute sagement et ralentis pour trouver ce qui sera mon rythme sur le 1er semi. Et là, je vous le dis c’est vraiment génial !!!
Parmi les coureurs, je vais partager un moment avec Braziou. Il sera le premier à me dire : «Tu sais, avec ce rythme là, tu peux aller taper les 12 heures ». WHAT ?!!!!! Je n’avais même pas réalisé que ca allait pouvoir correspondre. 12 Heures, je peux faire 12 heures ?!!! Là, ya un premier coup de motivation. Ensuite arrive, je l’appellerai comme ça Paki« LE vrai héro !!! »Nator ! Il a un tour de retard sur moi mais parler avec lui pendant 1 km me donne une pêche de malade mental !! Ce gars est un fou et, en plus, il est super sympas ! Il hésitera à suivre mon rythme mais préfère s’économiser pour finir sa course tranquille. En tout cas, comme il me l’a dit, je crois qu’il est prêt pour Embrun !!
Pour ceux qui étaient là, vous avez pu vous rendre compte de l’extraordinaire soutien dont j’ai pu profiter. Ma famille et mes amis d’abord, bien sûr, qui ont été incroyables. Puis, tous ces pseudos connus du forum qui y allaient toujours de leur encouragement à chaque tour. Et les dizaines de lecteurs anonymes qui me connaissaient sur OLT sans jamais avoir posté de messages… Sans déconner, ils étaient pleins à geuler : allez mr stark !!! Incroyable !!! Et puis, je dois bien le dire, la barbe m’a donné la chance d’avoir un look très reconnaissable qui m’a attiré beaucoup de sympathie du public en général qui a scandé bien des centaines de fois : « Cours Forrest, cours !! » Bref, Ça n’aurait pas pu être plus fou je crois !!
Je crois avoir gardé le sourire durant toute la course, en disant merci le plus de fois que je le pouvais, et à tout le monde. Je voulais partager mon bonheur. Enfin… Cela a été vrai jusqu’au deuxième semi. Pas parceque j’étais fatigué, oh non ! Parce que, à partir de ce moment-là, je voyais l’horloge. En tête, je repensais à l’expression de Graig alexander sur le marathon d’hawai… Impassible, concentré ! Et là, je vous le dis très sincérement, je me suis battu pour vous. Pour le forum tout entier. Pour OLT, je me suis dis : « Ils sont là, en train de suivre, j’en suis sur… Et je vais tout faire pour les rendre heureux ». A chaque passage de 5 km, moment où la puce enregistrait mon temps, je me le disais : « Allez, bats-toi pour eux, ils ont cru en toi !! Allez !! ». Du 20 au 30, ca allait encore. De 30 à 40, je n’avais jamais autant souffert de ma vie. Et l’horloge qui avance… « Allez Henri, tu vas le faire, tu vas leur donner un 12 heures ! Tu leur dois bien ça aux gars !! » Et de voir Eric, en souffrance mais quand même là, en train de faire son 1er ou 2eme tour, comprendre que lui aussi allait réaliser son rêve… Cela m’a poussé encore un peu, me rapprochant toujours plus de vous tous. Et puis, 1 km avant l’arrivée, je vois Thierry qui commence courir à côté de moi. Et il courra jusqu’au bout !!! La finish-line… Cela va au-delà des mots. Ma famille, mes amis. L’horloge qui marque 11h45, j’ai même du temps pour embrasser tout le monde, pour les serrer tous dans mes bras. Ma petite sœur arrive sur le tapis, me prend la main.. La course finale. Je franchis la ligne. Ca y est.
ANYTHING IS POSSIBLE.
Je le redis encore une fois... Je vous aime.
Ps : Pour les photos supplémentaire, sur le site finisher pix : http://www.shopfinisherpix.com/fr/photo ... b/261.html
Arrivé à Nice le Jeudi Soir chez Jul(ien)denice... Passage par le village Expo et rencontre mythique avec Eric D. Le gars est perché, gentil mais perché. Il me dit qu'il va sur la Lido plage. Du coup, je servirais ensuite de guide pour tous les gars du forum qui veulent le rencontrer. Je joue l'entremetteur, et les chanceux ont le droit à quelques unes de ces dernières théories. Surprise quand même puisqu'il m'annonce qu'il ne vise aucun temps. Pas de folie sur le village, j'achète des lacets, le livre de Zamorra (avec dédicace) et un poster signé de Van lierde. Bref, je fais ma pucelle.
Nuit chez Juldenice... Super nuit, il s'est occupé de moi aux petits oignons. Poulet-Pasta, je loupe d’ailleurs l’energy party pour profiter d’une dernière nuit au calme. Je dors comme un bébé pendant 8 heures. Un petit mot pour le chien trop ouf ! Un monstre de 2 mètres !!! Mais super cool et calin.
Lendemain qui chante : Enregistrement vélo et rencontre avec Mr Sourbier ! Il est complètement speed ce gars. Durant ces 3 jours, il a dû prendre 20 000 photos. Super ambiance, ca me redonne un gros lien avec OLT. Il va aller draguer une anglaise pour qu’elle pose avec mon vélo. On rigole, on rigole, mais je commence surtout à flipper grave !
Je dépose mes deux sacs de transition, qui me font cauchemarder : ai-je bien tout pris ?!! Obligé d’appeler IronPion pour lui décrire le contenu et qu’il me rassure. Le soir, dodo dans ma famille qui a réservé une maison sur les hauteurs de Nice. Je m’endors à 21H30. Superbe nuit de sommeil, aussi incroyable que cela puisse sembler ! Lever à 03h45 pour avaler la moitié de mon gatosport. Tout va bien, la vie est belle. Mon père m’accompagne jusqu’au départ. Et là, au moment de gonfler les pneus, grosse grosse surprise : Ma copine débarque avec 3 de mes meilleurs amis et un panneau géant : « Pain is temporary ». Je n’avais pas la moindre idée qu’ils seraient là.. Ces fous ont roulés de Nuit pour descendre me voir et attendaient sur la promenade depuis 4 heures du matin !!!
L’émotion passée, je repars gonfler mon vélo. Anecdote amusante : je gonfle mon pneu arrière quand un mec me dit gentiment : « Heu… C’est mon vélo que t’es en train de gonfler ! » Ah ah, bon, faut que je me détende un peu. Le mec à côté de moi me rassure en me disant qu’il vise sub 10. Cool ! Ya du beau monde. Il faut s’habiller pour atteindre la plage. Le moment tant attendu, tellement de fois matée sur Youtube. Avec la musique presque traditionnelle du sport depuis 5 ans : « I gotta feeling ! » et le speaker de gueuler que ça va aller !
La natation se passe bien. Mais dans cet amas de bras qui te tombent sur la gueule, aucun moyen de savoir ou tu en es… A-t-on déjà nager 1km ou 2km ? Avec les vagues, je ne verrais quasiment aucune bouées. Je me contente de suivre les gens autours. Du coup, perte totale de repère en termes de vitesse ou de temps restant. Je vois beaucoup de filles autours de moi, je me dis que c’est plutôt bon signe. J’essaie de rester auprès d’un gars qui a une combi sans manche. Il a l’air costaud et a une belle nage, j’ai l’impression qu’il va vite. Alors ça voudrait dire que, moi aussi, je vais vite ? Lors de la sortie à l’australienne, je ne vois pas le chrono. Je m’occupe juste d’enlever et remettre mes lunettes car j’ai mal aux yeux. Et c’est reparti pour 1,5 km !! Cela passe très vite, sans plus personne pour me frapper. Et toujours ce costaud sans manches… Je sors de l’eau pas très content, avec la sensation d’avoir un peu été à la ramasse sur le parcours, avec des crochets. Alors qu’en fait, lorsque je vois mon temps , c’est la première explosion de joie de la journée : 1H05 !!!! Jamais, même dans les pronostics les plus optimistes du monde, je n’aurais imaginé un temps pareil ! Mais alors jamais ! Au mieux, je m’étais dis : 1h12 si tout se passe très très bien. Mais là, c’est du bonheur ! J’avoue une petite pensée pour Eric D… Pas que je sois compétiteur mais je me suis quand même pris au jeu, et j’avais aussi envie d’arriver avant lui. Sans animosité aucune, juste pour le fun ! Bref, je me dis que c’est toujours ça de pris.
Transition en 7 minutes ! Incroyable car j’avais vraiment la sensation de filer comme l’éclair. Mais bon, un peu confus par l’eau, le temps a du filer. Pas grave, faut monter sur le bike maintenant. Je savais depuis toujours que c’était mon point faible. Mais il faut y aller. Quand on sort de l’eau avec ce temps là, c’est très démoralisant de voir tout le monde te doubler sur le vélo. Mais alors tout le monde !! Les kms passent et j’attends avec appréhension la première montée, fameuse sur le forum, annoncée à 10%. Oh surprise, pour la première fois c’est moi qui me mets à doubler plein de monde. Je fais pas le fier sur le plat et en descente, mais là ça remonte le moral. Ensuite, c’est la grande impatience. … Je ne fais qu’attendre le km 50, le fameux col de l’Ecre. C’était mon premier col : Ouch ca fait mal. Heureusement, comme dans la première montée, mon corps a l’air de pas trop être regardant car c’est encore là que je rattrape du monde. Arrivé en haut, j’attends avec impatience mon bon sandwich à la confiture. Et le bénévole de me dire gentiment qu’il n’y a pas de sac pour moi. Ah ben oui… J’ai confondu les deux couleurs. Du coup pas de ravito perso en vélo. Pas grave, je reprends des barres qu’on nous distribue (un truc rose chewing gomme super bon… J’en mangerais au moins 10 sur le vélo). Je bois très régulièrement , peut-être même trop, environ 1 litre par 20 km. Et là, les ennuis physiques arrivent : enorme douleur lorsque je pisse. Littéralement, cela me brûle complétement !!! Et je me rend compte que mon sexe est complétement écrasé sur la selle quand je roule. Ma position doit être très mauvaise, et c’est bien la première fois que je suis autant comprimé à ce niveau-là sur le vélo. Il faudra attendre le marathon pour que je puisse enfin pisser sans avoir mal. Si quelqu’un à une théorie sur le sujet, je prends !!
J’arrive finalement à Nice en 06h40. C’est pas super, je sais, mais je m’étais fixé modestement moins de 07h00. Pour moi, le contrat est rempli. Et là, je vois l’horloge. « Tiens, cela fait un peu plus de 8 heures… Peut-être je vais atteindre mon idéal de 13h00 si ça continue ». A ce moment-là, j’y crois franchement à peine. Je suis bien confiant sur la course à pied, mais je n’oublie pas que mon dernier marathon a ét é couru en 04h09 et que y avait pas tout ça derrière. Je me dis « Tant pis, ca sera peut-être juste un peu plus de 13H si tu gère bien »
Deuxième transition en 7 minutes mais là je me rends compte que je prends mon temps. Une petite fille de 7 ans, bénévole, me tartouille les bras de crème solaire. Je suis ému comme un con et j’ai déjà envie de pleurer. Mais il faut courir, alors courons. J’ai mon gps. Et mes premières foulées se font à 13 kmh… Woow ! Je cours avec un mec qui en est à son dernier tour et qui me conseille de ne pas m’emballer (après 3 km à ses côtés !!). Je l’écoute sagement et ralentis pour trouver ce qui sera mon rythme sur le 1er semi. Et là, je vous le dis c’est vraiment génial !!!
Parmi les coureurs, je vais partager un moment avec Braziou. Il sera le premier à me dire : «Tu sais, avec ce rythme là, tu peux aller taper les 12 heures ». WHAT ?!!!!! Je n’avais même pas réalisé que ca allait pouvoir correspondre. 12 Heures, je peux faire 12 heures ?!!! Là, ya un premier coup de motivation. Ensuite arrive, je l’appellerai comme ça Paki« LE vrai héro !!! »Nator ! Il a un tour de retard sur moi mais parler avec lui pendant 1 km me donne une pêche de malade mental !! Ce gars est un fou et, en plus, il est super sympas ! Il hésitera à suivre mon rythme mais préfère s’économiser pour finir sa course tranquille. En tout cas, comme il me l’a dit, je crois qu’il est prêt pour Embrun !!
Pour ceux qui étaient là, vous avez pu vous rendre compte de l’extraordinaire soutien dont j’ai pu profiter. Ma famille et mes amis d’abord, bien sûr, qui ont été incroyables. Puis, tous ces pseudos connus du forum qui y allaient toujours de leur encouragement à chaque tour. Et les dizaines de lecteurs anonymes qui me connaissaient sur OLT sans jamais avoir posté de messages… Sans déconner, ils étaient pleins à geuler : allez mr stark !!! Incroyable !!! Et puis, je dois bien le dire, la barbe m’a donné la chance d’avoir un look très reconnaissable qui m’a attiré beaucoup de sympathie du public en général qui a scandé bien des centaines de fois : « Cours Forrest, cours !! » Bref, Ça n’aurait pas pu être plus fou je crois !!
Je crois avoir gardé le sourire durant toute la course, en disant merci le plus de fois que je le pouvais, et à tout le monde. Je voulais partager mon bonheur. Enfin… Cela a été vrai jusqu’au deuxième semi. Pas parceque j’étais fatigué, oh non ! Parce que, à partir de ce moment-là, je voyais l’horloge. En tête, je repensais à l’expression de Graig alexander sur le marathon d’hawai… Impassible, concentré ! Et là, je vous le dis très sincérement, je me suis battu pour vous. Pour le forum tout entier. Pour OLT, je me suis dis : « Ils sont là, en train de suivre, j’en suis sur… Et je vais tout faire pour les rendre heureux ». A chaque passage de 5 km, moment où la puce enregistrait mon temps, je me le disais : « Allez, bats-toi pour eux, ils ont cru en toi !! Allez !! ». Du 20 au 30, ca allait encore. De 30 à 40, je n’avais jamais autant souffert de ma vie. Et l’horloge qui avance… « Allez Henri, tu vas le faire, tu vas leur donner un 12 heures ! Tu leur dois bien ça aux gars !! » Et de voir Eric, en souffrance mais quand même là, en train de faire son 1er ou 2eme tour, comprendre que lui aussi allait réaliser son rêve… Cela m’a poussé encore un peu, me rapprochant toujours plus de vous tous. Et puis, 1 km avant l’arrivée, je vois Thierry qui commence courir à côté de moi. Et il courra jusqu’au bout !!! La finish-line… Cela va au-delà des mots. Ma famille, mes amis. L’horloge qui marque 11h45, j’ai même du temps pour embrasser tout le monde, pour les serrer tous dans mes bras. Ma petite sœur arrive sur le tapis, me prend la main.. La course finale. Je franchis la ligne. Ca y est.
ANYTHING IS POSSIBLE.
Je le redis encore une fois... Je vous aime.
Ps : Pour les photos supplémentaire, sur le site finisher pix : http://www.shopfinisherpix.com/fr/photo ... b/261.html
