Billet #1 . Parlons sport, argent et marketing...

Bonne humeur de rigueur, pour les sujets ne concernant pas le monde sportif merci de poster dans "...et plus si affinité".
tribuddy
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Re: Billet #1 . Parlons sport, argent et marketing...

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Ouh ouh ouh, la F1 passe sur Canal!
En attendant que TF1 perde le contrat de l'Equipe de France de foot, il ne restera plus de sport en direct sur TF1 hormis Coupes du monde de rubgy, foot et Euro de foot, mais pour combien de temps encore???
Je pense que pour le sport le groupe TF1 préfère se concentrer sur Eurosport. Peut-être une bonne opportunité pour le tri?

http://www.lexpress.fr/actualite/sport/ ... 20451.html

La Formule 1 passe chez Canal+
Par LEXPRESS.fr, publié le 14/02/2013 à 11:03

F1 - Fini les Grands Prix en clair sur TF1. Canal+ a remporté l'appel d'offre de diffusion de la Formule 1 pour les trois prochaines saisons.

Après la Ligue des Champions, TF1 vient de perdre un autre pilier de son offre de programmes sportifs. La Formule 1 va être diffusée pour les trois prochaines saisons sur Canal+. La chaine cryptée va débourser 29 millions d'euros par an contre 31 millions auparavant pour la première chaine française. Cette dernière ne souhaitait plus débourser une telle somme alors que la baisse des revenus publicitaires l'oblige à réduire le coût de sa grille. Le premier Grand Prix de la saison, le 17 mars, ne sera donc visible que par les abonnés de Canal+, qui promet cependant un "grand magazine en clair" en accompagnement.

TF1 diffusait depuis 1992 la Formule 1. Cette dernière vient renforcer une offre de Canal+ dépiautée sur le marché des droits sportifs par l'arrivée de beIN Sport. Si ce n'est l'affiche principale, la chaine qatarie a récupéré tous les droits de la Ligue des Champions, en plus de la Serie A, de la Liga, de la Bundesliga, d'une partie de la Ligue 1, de la NBA et de la NFL. Pour 24 millions d'euros par an, Canal+ a cependant réussi à conserver fin janvier la Premier League, championnat le plus attractif, jusqu'à la fin de la saison 2015-2016.
tribuddy
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Re: Billet #1 . Parlons sport, argent et marketing...

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Arbeloa dans les pubs... :sm10:
Peut-être une indication que CR7 va changer d'air en fin de saison, allez savoir!

Nouveau sponsor au Real Madrid
Publié le 22/02/2013 à 19:02, mis à jour le 22/02/2013 à 19:18

http://www.eurosport.fr/football/liga-1 ... tory.shtml

Le Real Madrid a dévoilé son nouveau sponsor jusqu'à la saison 2015-2016

Les joueurs du Real Madrid sont régulièrement les acteurs des pubs du sponsor du club. Encore une fois, ils ne vont pas déroger à la règle. Très prochainement, Sergio Ramos, Gonzalo Higuain, Marcelo et Alvaro Arbeloa devraient être à l'affiche d'un clip publicitaire pour la marque de cosmétique Nivea. En effet, le club madrilène a signé un partenariat avec le groupe Beiersdorf AG, propriétaire, notamment de Nivea. Le groupe allemand sera le sponsor du Real jusqu'à la fin de la saison 2015-2016.
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Re: Billet #1 . Parlons sport, argent et marketing...

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tribuddy a écrit :la marque de cosmétique Nivea. En effet, le club madrilène a signé un partenariat avec le groupe
Le dopage "au NIVEA". Mais c'est bien sûr. Pas bête ces Espagnols. Pourquoi n'y avions nous jamais pensé ? :roll:
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Re: Billet #1 . Parlons sport, argent et marketing...

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Edito très pertinent...

Le démon de l'ennui
M le magazine du Monde | 22.02.2013 à 14h57
Par Jean-Michel Normand

http://www.lemonde.fr/style/article/201 ... and&xtcr=3

Sur le champ de bataille de l'audiovisuel, il est des replis salutaires et des conquêtes dont on pourrait se passer. En remportant, pied au plancher, les droits télévisés de la Formule 1, Canal+ se condamne à diffuser pendant trois saisons le feuilleton sportif le plus accablant qui soit. TF1, trop heureuse de se débarrasser du boulet, n'a pas surenchéri et a laissé la chaîne cryptée mettre 29 millions d'euros sur la table par an. Même les Qataris de BeinSport, généralement prêts à se ruer sur les droits télévisés du championnat estonien de fléchettes ou de la Coupe d'Europe de Jokari, n'ont pas cherché à faire monter les enchères. Piquée au vif d'avoir perdu du terrain sur le front des retransmissions du football, Canal+ se console comme elle peut. Toute cette testostérone risque de lui rester sur l'estomac. La chaîne cryptée s'apprête à consacrer près de soixante dimanches après-midi, à l'heure où la France digère le rôti dominical, au morne manège de monoplaces cheminant à la queue leu leu sur des circuits où tout est fait pour limiter le nombre de dépassements.

Début des réjouissances le 17 mars, à Melbourne. Canal+ bénéficiera aussi du privilège de recueillir avant tout le monde les paroles de Sebastian Vettel, un champion du monde au charisme de joint de culasse. Comme ses collègues, les déclarations de ce Schumacher Junior ne vont jamais au-delà de "le team a fait un travail formidable" ou "la voiture était super". En plus, il gagne presque chaque course, ce qui finit par être lassant.
Pas de quoi s'étonner qu'à l'audimat, les grands prix accusent un sérieux retard à l'allumage. De 1990 à 2012, ils sont passés de 4 à 2,8 millions de téléspectateurs. Entre deux pubs pour après-rasage ou perceuses-visseuses, on est curieux de voir comment "l'esprit Canal" va s'y prendre pour sublimer une discipline qui, scotchée au culte de la vitesse et oublieuse de toute émotion esthétique, apparaît comme le résumé de ce que l'automobile ne veut plus être.
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Re: Billet #1 . Parlons sport, argent et marketing...

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Règlements de compte à l'Olympique de Marseille.
Après les paroles (feutrées et téléguidées semble-t-il) de Margarita Louis-Dreyfus l'autre jour à la fin d'un match l'autre jour, voici une lettre à charge contre le livre de Pape Diouf, ancien président de l'OM.
Est-ce Anigo dont la veste a déjà été tournée et retournée plusieurs fois qui a écrit ce communiqué? :D

http://www.foot01.com/ligue1/incroyable ... ouf,107939

Publié Dimanche 10 Mars 2013 à 10h00 Dans : Marseille, Ligue 1, Info.

A l’occasion de la campagne de promotion de son ouvrage, Pape Diouf n’a pas ménagé les actuels dirigeants de l’Olympique de Marseille, et du côté du club phocéen cela a clairement énervé tout le monde, y compris les salariés. Si Vincent Labrune s’était agacé des propos de l’ancien président marseillais, l’OM a cette fois décidé de frapper fort pour répondre à Pape Diouf. L’Olympique de Marseille a en effet acheté une page entière de publicité, visible dans l’Equipe, intitulée « L’Olympique de Marseille présente Pape Diouf, l’amour du JE ». Et ce publi-communiqué démonte les récentes critiques de Diouf en mêlant de l’ironie : « La vie est-elle possible sans Pape Diouf à la tête de l’OM ? La réponse est évidemment non si l’on en croit le roman le plus drôle sur le sujet », aux réponses précises aux accusations : « Un petit rappel est utile dans ces conditions. De 24,3ME à son arrivée, la masse salariale est passée à 58,3ME au moment de son départ ».

En tout cas, on assiste là à une grande première dans l’histoire de la communication et c’est l’OM qui la réalise.
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Thierry *OnlineTri*
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tribuddy a écrit :Edito très pertinent...

Le démon de l'ennui
M le magazine du Monde | 22.02.2013 à 14h57
Par Jean-Michel Normand

http://www.lemonde.fr/style/article/201 ... and&xtcr=3

Sur le champ de bataille de l'audiovisuel, il est des replis salutaires et des conquêtes dont on pourrait se passer. En remportant, pied au plancher, les droits télévisés de la Formule 1, Canal+ se condamne à diffuser pendant trois saisons le feuilleton sportif le plus accablant qui soit. TF1, trop heureuse de se débarrasser du boulet, n'a pas surenchéri et a laissé la chaîne cryptée mettre 29 millions d'euros sur la table par an. Même les Qataris de BeinSport, généralement prêts à se ruer sur les droits télévisés du championnat estonien de fléchettes ou de la Coupe d'Europe de Jokari, n'ont pas cherché à faire monter les enchères. Piquée au vif d'avoir perdu du terrain sur le front des retransmissions du football, Canal+ se console comme elle peut. Toute cette testostérone risque de lui rester sur l'estomac. La chaîne cryptée s'apprête à consacrer près de soixante dimanches après-midi, à l'heure où la France digère le rôti dominical, au morne manège de monoplaces cheminant à la queue leu leu sur des circuits où tout est fait pour limiter le nombre de dépassements.

Début des réjouissances le 17 mars, à Melbourne. Canal+ bénéficiera aussi du privilège de recueillir avant tout le monde les paroles de Sebastian Vettel, un champion du monde au charisme de joint de culasse. Comme ses collègues, les déclarations de ce Schumacher Junior ne vont jamais au-delà de "le team a fait un travail formidable" ou "la voiture était super". En plus, il gagne presque chaque course, ce qui finit par être lassant.
Pas de quoi s'étonner qu'à l'audimat, les grands prix accusent un sérieux retard à l'allumage. De 1990 à 2012, ils sont passés de 4 à 2,8 millions de téléspectateurs. Entre deux pubs pour après-rasage ou perceuses-visseuses, on est curieux de voir comment "l'esprit Canal" va s'y prendre pour sublimer une discipline qui, scotchée au culte de la vitesse et oublieuse de toute émotion esthétique, apparaît comme le résumé de ce que l'automobile ne veut plus être.
Joli édito en effet, je ne comprend pas tout non plus dans le monde de la F1 si ce n'est que ça brasse beaucoup, beaucoup (trop?) d'argent... les marques automobiles ont les poches un peu plus profondes que les marques de vélos ;)

T.
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Joel
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Re: Billet #1 . Parlons sport, argent et marketing...

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Avant je suivais tous les grands prix ou presque ...... mais ça c'était avant !
maintenant c'est vrai qu'on se fait un peu chi.r
Optimiser votre position vélo ?
http://www.velofitting.com

Il n'y a pas de chemin vers le bonheur, le chemin est le bonheur.
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Re: Billet #1 . Parlons sport, argent et marketing...

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Les chaînes en clair ne diffusant presque plus de sport "de qualité", la bataille fait rage entre les chaînes cryptées.. Et ce n'est que le début!

http://www.bfmtv.com/economie/bataille- ... 69152.html

La bataille entre Canal Plus et BeIN Sport pourrait s'inviter au Parlement

La chaîne cryptée ferait du lobbying auprès de certains parlementaires, afin de modifier la loi sur la diffusion des évènements sportifs majeurs.

La ficelle semble un peu grosse, mais après tout, qui ne tente rien n’a rien. Selon les informations du site des Echos, mardi 12 mars, Canal Plus aurait sondé discrètement quelques parlementaires. Et ce afin qu’ils réfléchissent à une loi qui réserverait certaines grandes compétitions sportives à la TNT.

Tel est déjà le cas pour un certain nombre d'événements, mais l'idée serait d'élargir la liste des compétitions concernées. Un moyen pour la chaîne cryptée d'évincer son rival BeIN Sport de certains grands rendez-vous.

Même s'il ne s'agit pour l'instant que d’une piste de réflexion, l'idée est bien là. Car après avoir cassé sa tirelire pour garder les droits du championnat de football anglais, Canal Plus cherche à maintenir la pression sur son concurrent qatari.

La liste des évènements majeurs élargie?

Canal ferait ainsi du lobbying auprès de certains parlementaires pour qu'ils modifient les règles en vigueur en matière de retransmission sportive.

Aujourd'hui, les événements considérés comme d'importance majeure dans le pays doivent être visibles par le plus grand nombre, et donc diffusés en clair. C’est en tout cas ce qu’impose le décret du 22 décembre 2004.

C'est le cas par exemple de tous les matchs de l'Equipe de France de football, de la finale de la Ligue des Champions, des Jeux Olympiques, du Tour de France, etc.

Canal Plus voudrait désormais que cette liste inclue d'autres compétitions. Certains matchs cruciaux de Ligue 1 ou du Top 14, par exemple, sont évoqués.

Leur diffusion serait du coup interdite aux chaînes absentes de la TNT comme BeIn Sport…qui n’est pas prête d’y accéder, puisque la loi interdit à un groupe non-européen de posséder plus de 20% d’une chaîne de la TNT. La chaîne de Bertrand Méheut, elle, y est bien installée, via D8 et D17.

"Je doute de la réaction du marché professionnel"

Mais une telle hypothèse, clairement à l’avantage de Canal Plus, risque de se heurter à une levée de bouclier. Et pourrait également ne pas arranger ses finances.
C’est aussi l’avis de Jean-François Lamour, ancien ministre des Sports et député (UMP) de Paris : "Si tel était le cas, ce serait une option un peu bizarre", estime-t-il. "La qualité de l’offre repose sur la rareté. En faisant ça, Canal Plus s’affaiblirait elle-même. En outre, je ne vois pas comment on pourrait imposer cela au niveau national, puisque tout se joue maintenant au niveau européen. Je doute également de la réaction du marché professionnel, notamment de la Ligue professionnelle de football (LFP) et la Ligue de rugby (LNR)."

Du côté de Canal Plus, on se refuse à tout commentaire à propos d’une affaire qui, même loin d’aboutir, aura eu l’avantage de s’inviter dans la compétition avec BeIN Sport.
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Richie
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Il ya une vidéo.
Un stade nautique qui pourrait finalement revenir très cher...

Image

http://auvergne.france3.fr/2013/04/06/v ... 29619.html

Vichy Val d'Allier dans le collimateur de la chambre régionale des comptes
Vichy Val d'Allier vient d'être mis en demeure par la Chambre régionale des comptes à cause de ses emprunt toxiques contractés auprès de Dexia. La communauté de communes doit payer des intérêts supplémentaires, de l'ordre de 500 000 euros pour un emprunt souscrit en 2007.

Quand les emprunts toxiques polluent la vie des collectivités locales. A Vichy Val d'Allier, l'histoire commence en 2007. La communauté de communes souscrit un emprunt de 12 millions d'euros pour financer notamment son stade nautique. L'emprunt est dit "structuré". La communauté de communes pense emprunter à 3,5 % mais ce taux fixe ne va durer que trois ans.

La collectivité ne veut pas se laisser faire. Depuis 2011, Vichy Val d'allier rembourse l'emprunt comme s'il était resté à ce taux de 3,5 %. Mais avec la hausse du franc suisse, les taux grimpent à 7 ou 8 %.
La Chambre régionale des comptes, saisie par le préfet, vient donc d'obliger la communauté d'agglomération à payer la différence, soit la bagatelle de 554 000 euros !

En juillet 2012, Vichy Val d'Allier qui a, dans l'intervalle, rejoint l'association des acteurs publics contre les emprunts toxiques, a attaqué la banque Dexia pour tromperie.
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Re: Billet #1 . Parlons sport, argent et marketing...

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Pas besoin d'emprunt structuré. Il faut voir le stade d'eaux vives de Pau, qui coûte un bras en frais de fonctionnement pour 3 péquenots qui dévalent une rivière artificielle alors qu'il y'a une rivière naturelle à 2 pas :roll:
-----------------__0------------0
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Ride more, Talk less
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Richie
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Re: Billet #1 . Parlons sport, argent et marketing...

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http://www.lefigaro.fr/sport-business/2 ... munich.php

Les secrets de la prospérité du Bayern Munich
HOME ECONOMIE SPORT BUSINESS
Par Cyrille Haddouche Publié le 25/05/2013 à 10:14
http://www.lefigaro.fr/sport-business/2 ... munich.php

Le Bayern Munich est devenu l'unique propriétaire de l'Allianz Arena après avoir racheté les parts détenues par l'autre club de la ville, le Munich 1860

Le club allemand, qui disputera samedi la finale de Ligue des champions, a des recettes équilibrées et se préserve des excès.

Avec ses comptes excédentaires depuis vingt ans, ses 278 millions d'euros de fonds propres et une trésorerie estimée à 127,2 millions, le Bayern Munich a construit ses succès sportifs sur un modèle économique pérenne. Avec maîtrise des coûts et stratégie de diversification des ressources en guise de fondamentaux. C'est un exemple pour le football européen, dont l'endettement reste endémique.

Alors que l'ensemble des clubs européens a cumulé 1,7 milliard d'euros de pertes pour l'exercice 2011-2012 selon l'UEFA, le club bavarois a affiché 11 millions de profits dans la même période.

«Ne pas avoir eu la moindre perte à déplorer lors des deux dernières décennies n'est pas habituel dans le monde du football. Beaucoup de clubs européens, dont certains en France, perdent invariablement de l'argent à la fin de chaque saison», confie au Figaro Karl-Heinz Rummenigge, le président du conseil d'administration du Bayern Munich.

Indépendance financière

Détenu à 82 % par un actionnariat populaire de 187 865 membres, ainsi qu'Adidas (9 %) et Audi (9 %), le Bayern est dans l'obligation d'équilibrer ses comptes pour s'autofinancer. Comme l'ensemble des clubs de Bundesliga, le championnat allemand de football de première division. Une disposition édictée en 2002 stipule en effet que 50 % + 1 part d'un club allemand doivent appartenir à ses membres. Cette règle rend impossible toute prise de contrôle par un investisseur privé. Et en conséquence ferme la porte d'entrée aux oligarques russes ou aux capitaux du Golfe.

«Cette mesure garantit notre indépendance et nous préserve de certaines dérives financières. Le Bayern ne reverse pas de dividendes à des actionnaires. Nos profits servent à nous refinancer et à investir sur le marché des transferts en ciblant des joueurs d'avenir. Nous utilisons notre argent de manière rationnelle», assure Karl-Heinz Rummenigge.

Précurseur avant l'heure du fair-play financier - auquel les clubs qualifiés pour les compétitions de l'UEFA devront se conformer à l'horizon 2014 -, le Bayern ne dépense pas plus d'argent qu'il n'en génère. Sa masse salariale estimée à 156 millions d'euros représente seulement 47 % de ses revenus. Ce faible ratio comparé aux usages de certains concurrents européens (celui de Manchester City est au-delà des 100 %) a permis au Bayern de dégager des fonds pour renforcer ses structures (construction d'un stade moderne et investissement dans la formation).

Pas de «télédépendance», des recettes équilibrées

Quatrième club le plus du riche du monde (373,4 millions d'euros de revenus pour en 2011-2012 et plus de 400 millions cette saison), le Bayern s'appuie sur des recettes équilibrées, le préservant même d'un retournement de conjoncture. Ainsi les droits télés domestiques (36,7 millions) ne représentent que 11 % du budget du club, contre notamment 39 % pour la billetterie (129,2 millions d'euros), 25 % pour le sponsoring (82,3 millions d'euros) et 17 % pour le merchandising (57,5 millions d'euros).

La prospérité du célèbre club tient à sa capacité à élargir ses différents postes de ressources. Avec, au cœur du dispositif, l'Allianz Arena, dont il est devenu l'unique propriétaire après avoir racheté les parts détenues par l'autre club de la ville, le Munich 1860. Les coûts de construction (346 millions d'euros) de ce stade de 71 000 places seront intégralement remboursés en 2020. Édifié en 2005, l'enceinte, dont le naming rapporte 6 millions annuels, affiche complet depuis son inauguration. Grâce à son espace restauration et sa boutique officielle qui ravissent les supporteurs, l'Allianz Arena est une véritable cash machine.
«L'Allianz Arena a permis au club de changer de dimension et de développer une politique de marketing efficace. Nos contrats de sponsoring ont tous été renégociés à la hausse», explique Karl-Heinz Rummenigge. Le Bayern revendique ainsi 32 partenaires commerciaux répartis en trois catégories. Les deux «principaux» (Adidas et Deutsche Telekom) déboursent 25 millions d'euros par saison, les «premiums» (dont Allianz, Audi, Coca-Cola, Samsung ou Lufthansa) s'acquittent d'un ticket d'entrée annuel de 5 millions, tandis que les «classiques» (dont Nestlé, Sheraton, Siemens ou Continental) versent 2 millions. Pour une manne globale de 82,3 millions annuels validant une politique commerciale en adéquation avec l'identité du club.
«Nous avons étudié le système de formation l'Ajax Amsterdam, la politique de sponsoring de Manchester United ou la gestion du merchandising des San Francisco 49ers mais, au final, nous nous sommes appuyés sur nos spécificités pour développer notre propre modèle», insiste le dirigeant. En conciliant politique sportive ambitieuse et rationalité économique, le Bayern a inscrit son futur dans un cercle vertueux, envié par ses concurrents européens. Reste maintenant à décrocher la plus belle des coupes européennes.

La Bundesliga, un exemple pour l'Europe
Avec un ratio endettement recettes de 39,6 %, les clubs allemands sont les meilleurs élèves européens. Au cours du dernier exercice financier, ils ont réalisé 55 millions d'euros de bénéfices, 14 clubs sur 18 clubs présentant des comptes excédentaires. La Bundesliga a établi un modèle de développement vertueux, alliant rigueur budgétaire et investissements structurels. Depuis 2002, chaque club doit ainsi prouver en début de saison qu'il est en capacité d'arriver à son terme sans faire faillite. Parallèlement, 740 millions d'euros ont été injectés dans les centres de formation depuis 2001 et 1,5 milliard investis dans la construction de stades modernes avant le Mondial 2006. En pleine expansion, la Bundesliga a ainsi franchi la barre des 2 milliards de revenus. Tout en continuant à maîtriser leurs dépenses (le ratio masse salariale sur recettes s'élève à 37,8 % contre 64 % en Europe), les clubs allemands ont retrouvé de leur puissance sportive. Au bord du dépôt de bilan en 2005, Dortmund défiera le Bayern ce samedi en finale de la Ligue des champions.
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Re: Billet #1 . Parlons sport, argent et marketing...

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A propos d'économie du sport, interview très instructive de Mourad Boudjellal sur BFM Business.
Tout cela ne nous dit pas comment il équilibre les comptes du club et trouve de nouvelles ressources, mais au moins on perçoit son état d'esprit.

phpBB [video]
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Re: Billet #1 . Parlons sport, argent et marketing...

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Sport : les chaînes gratuites sur la touche
ENQUÊTE | Samedi, c'est Ligue des champions sur TF1. La dernière ? L'offre sportive à la télé est devenue payante et se limite au foot ou à la Formule 1. La loi de 2014 y changera-t-elle quelque chose ?

Le 25/05/2013 à 10h00 - Mis à jour le 25/05/2013 à 19h35
Richard Sénéjoux - Télérama n° 3306

http://television.telerama.fr/televisio ... ,97787.php

« Et toi, tu le vois où, le match ? T'as un pote qui a Canal ? » Cette question, quelques millions d'amateurs de football l'ont posée le 2 avril dernier. Ce soir-là, le Paris Saint-Germain version qatarie rencontrait le prestigieux FC Barcelone en quart de finale de la Ligue des champions. Un match de ­gala dont seuls les abonnés de la chaîne cryptée ont pu profiter. Pour la première fois, la plus grande compétition de foot européen n'est plus diffusée que sur des chaînes payantes : Canal+ et la chaîne qatarie BeIn Sport – avant, c'était aussi sur TF1. Une tendance lourde du sport à la télé. Suivant la même trajectoire, les moteurs survitaminés des Formule 1 ne vrombissent désormais que sur la chaîne cryptée.

98 % de retransmissions payantes
Les raisons de l'exode ? Le coût des droits sportifs, devenu prohibitif pour les chaînes gratuites. Entre 2000 et 2010, ils ont plus que doublé en France, atteignant 1,13 milliard d'euros, tous sports confondus – enfin, surtout pour le football, le rugby et le tennis. L'arrivée de BeIn Sport, en 2012, a encore fait grimper les tarifs. « Dès qu'il y a concurrence, les prix s'envolent, relève Frédéric Bolotny, du Centre de droit et d'économie du sport, à l'université de Limoges. Aujourd'hui, on est à un sommet : BeIn Sport est en phase de recrutement d'abonnés, et Canal+, sur la défensive. » Face à l'inflation, TF1 a jeté l'éponge. Vingt ans que la Une diffusait la Coupe d'Europe et la F1. « Les matchs de Ligue des champions et les Grands Prix n'ont plus le caractère événementiel qu'ils avaient auparavant, estime le pdg de TF1, Nonce Paolini. Les audiences sont en baisse. C'était devenu un non-sens économique de conserver ces compétitions. » Si la chaîne n'a jamais gagné d'argent avec le sport, elle s'était efforcée jusque-là de ne pas trop en perdre. Elle appelait ça « soigner son image de leader ». L'arrivée de la TNT en 2005 et la crise économique l'ont depuis largement écornée. Résultat : le sport est en passe d'être priva­tisé à la télé. Si le nombre de retransmissions a explosé sur nos écrans ces dernières années, elles sont à 98 % payantes ! « C'est inéluctable. Les chaînes en clair n'ont plus les moyens de rentabiliser les grands événements, estime Cyril Linette, le directeur des sports de Canal+. Bien sûr, on est conscient que tout le monde ne peut pas s'abonner. Mais je rappelle que ­l'argent que nous versons sert aussi à ­financer le sport ! » Comme les cafetiers équipés de grands écrans, Linette se frotte les mains : PSG/Barça a battu le record d'audience de la chaîne, avec plus de 3,7 millions de téléspectateurs.

Sur TF1, le match en aurait attiré au moins le double. L'organisateur de la compétition, l'UEFA, a tranché : la rentabilité immédiate plutôt que la visibilité. Elle avait déjà fait tomber une première digue l'an passé lors de l'Euro en Pologne et en Ukraine, avec douze matchs (sur trente et un) visibles uniquement sur BeIn Sport. Pour l'édition 2016, qui aura lieu en France, ce sera pire : la grande majorité des rencontres sera payante ! La Coupe du monde, qui se déroulera l'an prochain dans La Mecque du football, le Brésil, prend le même chemin : TF1, qui détient les droits, veut en revendre une (bonne) partie. Le temps où l'Eurovision négociait au nom de toutes les chaînes européennes, dans un bel esprit mutualiste, est bien loin...

Sortir de la “télé-dépendance”
Face à cette marchandisation à outrance, les pouvoirs publics tentent de réagir. « Il faut arrêter l'hémorragie, lance Christine Kelly, au CSA. Personne n'est content, public, fédérations, ligues, chaînes gratuites... J'ai engagé une grande concertation avec tous les acteurs. On fera des propositions à la rentrée. » Pour limiter l'appétit des chaînes payantes, le législateur a déjà décidé il y a quelques années de protéger par décret une vingtaine d'événements : jeux Olympiques, matchs de l'équipe de France de foot, Tour de France, Tournoi des VI Nations, finale de la Ligue des champions (cette semaine sur TF1) ont obligation d'être diffusés en clair. Un dispositif qui n'évite pas les couacs : en 2006, la finale de l'Euro de handball entre la France et l'Espagne est restée sur Canal+, faute d'accord financier avec France Télévisions. « Il faut remettre à plat la liste des événements majeurs et l'élargir, déclare la ministre des Sports, Valérie Fourneyron. Et il faut mieux protéger l'exposition de nos équipes nationales. » Sa marge de manœuvre est ténue. Notamment pour faire bouger le sport-roi, le football, dont les télévisions sont les principaux bailleurs de fonds. « Inspirons-nous du modèle allemand, dont le championnat n'est financé qu'à hauteur de 30 % par les droits télé, poursuit la ministre. En France, c'est près du double. Il faut sortir de cette bulle spéculative, cette "télé-dépendance" qui rend le financement du sport fragile et aléatoire. Pour l'heure, l'augmentation des droits n'a servi qu'à augmenter les salaires des joueurs ! » Bon courage au tout neuf Conseil national du sport, qui, depuis le 6 avril, planche sur toutes ces questions pour nourrir la loi prévue en 2014. Si tout va bien, elle devrait booster la place du sport féminin à la télévision. Pas vraiment compliqué, tant il fait figure de parent pauvre : seulement 7 % des retransmissions ! Des chaînes de la TNT, comme D8, W9 ou France 4, ont déjà fait le pari du foot au féminin. Avec succès, puisque certains matchs ont dépassé le million de téléspectateurs...

Y'a pas que le foot dans le PAF
Le gouvernement entend bien s'appuyer sur France Télévisions, dernier refuge du sport gratuit à la télévision. Même si, lancé dans un vaste plan d'économies, le service public pourrait a contrario sacrifier certaines compétitions. Des menaces pèseraient ainsi sur Roland-Garros, dont le contrat arrive à échéance cette année. « Je ne sais pas qui fait courir cette rumeur, mais on fera le maximum pour conserver cet événement, s'agace Daniel Bilalian, le directeur des sports de France Télévisions. On doit économiser une dizaine de millions d'euros, qui porteront sur les frais de production et de fonctionnement. Pour l'heure, il n'est pas question d'abandonner la moindre compétition. » Le service public vient d'ailleurs de resigner le Tour de France jusqu'en 2020.

Pour certains « petits sports », France Télévisions ne peut plus grand-chose. Mais est-ce forcément nécessaire ? Les Championnats du monde de tennis de table ont été diffusés par la toute neuve L'Equipe 21, sur la TNT. Le volley, le basket ou le handball doivent prendre leur destin en main et diffusent certaines compétitions directement sur le Web. Des partenariats sont noués avec Dailymotion. Lors de sa dernière édition, le Vendée Globe a fait feu de tout bois : mise à disposition gratuite des images pour toutes les télés, vidéos sur Internet, applications sur les smartphones... L'ultime recette pour continuer d'exister ?
tribuddy
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Re: Billet #1 . Parlons sport, argent et marketing...

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Je lis en ce moment le bouquin de Daniel Riolo "Racaille Football Club" et il y ait fait allusion à une étude de 2011 commandée par le Ministère des Sports "Les mots du sport".

Excellente étude d'ailleurs où on mélange des acteurs du sport professionnel (aimés ou décriés) et des valeurs du sport amateur en demandant au panel de donner une appréciation positive ou négative.
Alors quand on voit que TF1 est mal classé non loin des histoires de magouilles, de triche, de transfert alors que Decathlon surfe sur la pratique amateur, on comprend mieux pourquoi DKT n'associe pas ou peu son nom à des équipes professionnelles et que TF1 cherche à liquider son portefeuille de droits sportifs (je ne compte pas Eurosport qui appartient à TF1 bien entendu, je parle de la marque ombrelle).

Image

Ci-dessous l'étude.
http://mediascopie.fr/media/LMD_sport-4P.pdf
tribuddy
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Re: Billet #1 . Parlons sport, argent et marketing...

Message non lu par tribuddy »

Ce qui devait arriver arriva!

EXCLUSIF - Canal Plus porte plainte contre BeIn Sport
La chaîne cryptée porte plainte contre la sa concurrente qatarie devant le tribunal de commerce. Elle accuse sa rivale de concurrence déloyale.

http://www.bfmtv.com/economie/exclusif- ... 56792.html

La tension entre Canal Plus et BeIn Sport monte d'un cran. La chaîne cryptée vient de porter plainte contre sa rivale qatarie devant le tribunal de commerce. Une plainte qu'elle préparait depuis de longs mois.

En effet, la filiale de Vivendi estime que la chaîne sportive pratique une concurrence déloyale. En effet, elle est une entreprise soumise à des contraintes de rentabilité qui doit faire face à la concurrence d'une chaîne détenue par un Etat, le Qatar, qui n'a pas cette contrainte.

Le 6 juin, le président Bertrand Meheut avait prédit sur BFM Business que les pertes de la chaîne qatarie "vont être supérieures à 300 millions d'euros la première année. Leur ambition n'est pas du tout de faire un résultat économique. C'est regrettable de voir ces dépenses sans fin en face desquelles il n’y a pas de revenus".

En février, le directeur des sports Cyril Linette dénonçait déjà "un concurrent aux poches pleines, qui déploie un modèle économique que nous estimons déloyal et qui est mu par des intérêts qu'on ne comprend pas très bien, financés par le fonds souverain d'un Etat. Ses intentions sont claires et impérialistes. Leurs moyens sont colossaux et notre possibilité de résister, à terme, ne sont pas infinies."

Jamais rentable

Concrètement, la chaîne (lancée il y a un an) est vendue bien moins cher que ce qu'elle coûte. En effet, son prix d'abonnement de 11 euros par mois est loin de couvrir ses achats de droits sportifs.

Rappelons que, sur les 11 euros de prix de vente, la TVA absorbe 7%, et le distributeur (CanalSat, Orange...) 30%. Reste donc 7,2 euros pour la chaîne qatarie.

Quant au nombre d'abonnés, le dernier chiffre publié date de novembre et s'élevait à un million. Puis, en mars, Les Echos avançaient le chiffre de 1,2 million d'abonnés.

On peut donc estimer les recettes de la chaîne à une centaine de millions d'euros par an. C'est donc très loin du coût de grille, chiffré mi-2012 par BeIn Sport entre 300 et 330 millions d'euros par an, dont 150 millions d'euros pour la seule Ligue 1. Un chiffre qui n'inclut pas les droits achetés depuis, ni les dépenses effectuées pour recruter les clients: publicité, etc.

Avec un coût de grille à 350 millions d'euros, les analystes de Natixis estimaient le point mort à 5 millions de clients, "ce qui est totalement inatteignable", affirmait le broker.

Recettes de poche

Certes, le plan d'affaires de BeIn Sport table sur d'autres ressources (vente au Maghreb, commercialisation via la télévision connectée), et sur une hausse des prix à terme d'environ 15%. Selon des sources internes, ces ressources supplémentaires permettraient d'abaisser l'équilibre à 2,8 millions d'abonnés. Reste que la chaîne est encore très loin de cet objectif...

Interrogé, Canal Plus s'est refusé à tout commentaire.
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