Au suivant du suivant...

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ironturtle
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Sachez Monsieur qu'il n'y en a JAMAIS eu!! :sm11:
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Billy
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ironturtle a écrit :Sachez Monsieur qu'il n'y en a JAMAIS eu!! :sm11:
Oui, ca doit etre un phenomene nouveau :lol: , d'ailleurs :
Cyclisme - Dopage
Nuno Ribeiro épinglé

Vainqueur du Tour du Portugal en août dernier, Nuno Ribeiro a été contrôlé positif à l'EPO Cera peu avant l'épreuve. Deux de ses coéquipiers au sein de l'équipe Liberty Seguros, les Espagnols Hector Guerra et Isidro Nozal - 2e de la Vuelta 2003 -, ont également été contrôlés positifs. L'assureur, qui avait déjà retiré son parrainage à l'équipe de Manolo Sainz à la suite de l'affaire Puerto, a décidé d'enlever son soutien à l'équipe, qui évolue au niveau Continental. Ribeiro, âgé de 32 ans et qui avait déjà gagné le Tour du Portugal en 2003, devrait être déchu de son titre au profit de l'Espagnol David Blanco (Palmeiras Resort-Tavira), déjà sacré en 2008.

Dans une brève déclaration à l'agence Lusa, Ribeiro a confirmé avoir été notifié par l'Union cycliste internationale (UCI) des résultats positifs du contrôle effectué quelques jours avant le départ de la Volta, le 6 août. Suspendu à titre provisoire, tout comme ses deux coéquipiers, il a annoncé dans la foulée son forfait pour les Mondiaux de Mendrisio. Le directeur du Tour du Portugal, Joaquim Gomes, a déclaré vendredi à la presse éprouver un «sentiment étrange, fait de tristesse et de déception (...) mais aussi de satisfaction de voir la lutte antidopage prendre l'avantage sur les fraudeurs». (Avec AFP)
source : http://www.lequipe.fr/Cyclisme/breves20 ... ingle.html

C'est etonnant comme cette annee on continue d'en attraper, mais surtout des seconds couteaux.
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Kenzo
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Affaire de dopage au Tour de l'Avenir : un coureur témoigne

Image

La scène se déroule vendredi 11 septembre, non loin de la Suisse, sur un rond-point de Saint-Sauveur, en Franche-Comté. Deux 4 × 4 aux plaques d'immatriculation étrangères - l'une ukrainienne, l'autre espagnole - sont arrêtées par les douanes. Banal contrôle routier ? Certainement, sauf que les agents vont découvrir dans des sacs plastiques une "petite pharmacie" composée de 196 éléments, dont des seringues et des cathéters. Mais également des médicaments, des produits dopants - de l'actovegin, de l'érythropoïétine (EPO), de la somatropine, une hormone de croissance...

Ces voitures appartiennent à un kinésithérapeute et au père d'un coureur de l'équipe d'Ukraine qui participe au Tour de l'avenir, une compétition de cyclistes de moins de 23 ans - les futurs espoirs du vélo - qui s'est déroulée du 5 au 13 septembre. Interpellés et placés en garde à vue, ils sont mis en examen pour "détention et usage de substances interdites aux fins de dopage "... Trois jeunes de l'équipe ukrainienne (sur six) sont eux aussi mis en examen.

Ces jeunes-là, tous nés en 1987, - la justice n'a pas révélé leurs noms - reconnaissent plus ou moins les faits, assurent aux enquêteurs qu'ils ont des certificats médicaux pour justifier leur attirail retrouvé dans leurs valises placées dans le coffre des 4 × 4. Des certificats restés... au pays.

L'un d'entre eux, un étudiant qui réside en Espagne, va finalement tout expliquer. Il dit avoir acheté de l'actovegin à un pharmacien en Ukraine qu'il prenait sous la forme de comprimé. "Je devais me servir de ces seringues pour utiliser un produit interdit, du GMH (une hormone de croissance)", explique-t-il. Et pourquoi est-ce interdit ? "Je ne sais pas", lâche le coureur. Pourquoi l'utiliser ? Pour favoriser la récupération. "J'achète des produits par rapport à ce que j'entends (...) et avec l'argent de mes parents", ajoute-t-il.

Une autre seringue, bleue et plus grande que les autres, lui sert à diviser la somatropine pour en faire deux doses. "Je me dopais car je voulais obtenir de meilleurs résultats pour intégrer une équipe professionnelle et ainsi avoir de l'argent", raconte-t-il, naïvement. Pourtant, il est déjà pro : "On aspire toujours à être meilleur et à gagner un peu plus d'argent."

Le jeune homme a commencé à se doper l'an dernier : "J'ai toujours pris de la somatropine, de la GMH et de l'EPO recombinante." Les enquêteurs lui demandent comment il se les est procurées ; ses explications pourraient permettre à la justice française de remonter la filière d'approvisionnement et le nom d'éventuels fournisseurs.

L'Ukrainien raconte que son dernier "shoot" de somatropine remonte au 10 septembre "Quant au GMH, je ne sais plus si c'est la troisième ou quatrième étape", lance-t-il. Des produits qu'ils s'injectent la nuit à l'hôtel, dans la salle de bains.

Il assure n'avoir jamais été positif à un contrôle antidopage. "Je sais qu'on n'est pas positif à l'EPO si on se l'administre dix jours avant le début de la compétition, assure-t-il. La GMH, je sais qu'elle n'est pas détectable, la somatropine, oui
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Kenzo
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Re: Au suivant du suivant...

Message non lu par Kenzo »

on peut ajouter à la liste l'Hematide une EPO de troisième génération dont la commercialisation n'est prévue qu'en 2011 il y aussi l'Aicar un produit agissant sur les tissus musculaires qui circuleraient déjà dans les milieux sportifs, tandis que le spectre du dopage génétique s'épaissit avec la Repoxygen.

LA REPOXYGEN
Ce produit permet d'introduire en toute discrétion dans l'organisme un gène supplémentaire de l'EPO. Une arme redoutable.

Tout a commencé en janvier 2006 au cours du procès de l'ancien entraîneur est-allemand Thomas Springstein. Les enquêteurs ont alors révélé avoir trouvé à son domicile la trace d'un courriel où l'on lisait : «Il est très difficile de se procurer le nouveau Repoxygen. Donnez-moi s'il vous plaît de nouvelles instructions, de sorte à ce que je puisse commander les produits avant Noël.»

Jusqu'alors, le Repoxygen n'était qu'un futur «gène médicament» développé par une obscure firme de biotechnologie britannique, Oxford Biomedica, pour combattre l'anémie sévère. Un gène médicament, c'est simplement de l'ADN humain capable, une fois injecté dans le muscle d'un sujet, de produire une substance vitale (hormone, protéine) que les gènes naturels du malade ne peuvent produire. C'est la base de la thérapie génique. Repoxygen contient une copie normale du gène humain de la fameuse EPO, cette hormone rénale qui déclenche dans la moelle osseuse la production en grande quantité de globules rouges.

L'EPO est devenue la vedette du dopage high-tech depuis une dizaine d'années, mais les dopés savent que les tests antidopage peuvent la détecter. D'où l'idée de ce dopage génétique plus difficile à détecter… Les essais sur l'animal de ce qui devait devenir une thérapie génique ont été décevants : des babouins ayant reçu Repoxygen en injection intramusculaire se mirent à fabriquer l'hormone EPO (érythropoïétine) en telles quantités, et de façon si incontrôlable, qu'ils produisaient des kilos de globules rouges. Il fallait quotidiennement les saigner pour qu'ils survivent !

Une autre étude chez des primates tourna aussi au drame : l'injection déclencha une réaction de défense de l'organisme foudroyante, et les animaux devenus incapables de faire de nouveaux globules rouges furent rapidement si anémiques qu'il fallut les euthanasier.


Détournement de thérapies

La volonté de détourner la thérapie génique médicale «légitime» par les athlètes et leurs entraîneurs à des fins de dopage ne date pas d'hier et ne concerne pas que l'EPO. Gènes de l'insuline, de l'hormone de croissance, de la testostérone ou des facteurs de croissance seraient au programme des années à venir des officines spécialisées, et des entourages médicaux des sportifs.

D'ailleurs, depuis 2003, la commission de génétique de l'Agence mondiale antidopage a pris le mors aux dents : l'AMA a financé 25 programmes de recherche dans des laboratoires au Danemark, en Suède, aux États-Unis et en France. Il s'agit de détecter chez les dopés la présence du gène supplémentaire de l'hormone de croissance, de l'EPO, de la myostatine. D'autres travaux réalisés par l'université de Floride et l'Inserm à Nantes sont censés mettre au point un test de détection des virus qui servent de véhicules à des gènes de dopage.

Mais, à ce jour, aucun projet n'a abouti à un test validé par voie sanguine ou dans les urines. Le dopage génétique ne peut être découvert qu'en faisant une biopsie des muscles des athlètes !

Repoxygen a été abandonné dans son développement clinique par Oxford Biomedica en 2007 : trop cher comparé aux autres traitements efficaces et déjà autorisés des anémies. Mais les athlètes restent prêts à tout : lorsque Lee Sweeney, un biologiste de l'Université de Pennsylvanie, a créé au début de l'année 2000 des souris «Schwarzenegger» avec 30 % de muscle en plus, en leur injectant un gène IGF1 qui contrôle la croissance musculaire, il a été inondé de demandes d'athlètes. Tous volontaires, quelles que puissent être les conséquences, pour devenir des cobayes humains. Et des sites sur le Net font déjà la promotion des produits de dopage génétique comme Repoxygen…
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Re: Au suivant du suivant...

Message non lu par aurelie.218 »

Merci de nous avoir fait partager ces articles, c'est sympa :D
L'un d'entre eux, un étudiant qui réside en Espagne, va finalement tout expliquer. Il dit avoir acheté de l'actovegin à un pharmacien en Ukraine qu'il prenait sous la forme de comprimé. "Je devais me servir de ces seringues pour utiliser un produit interdit, du GMH (une hormone de croissance)", explique-t-il. Et pourquoi est-ce interdit ? "Je ne sais pas", lâche le coureur. Pourquoi l'utiliser ? Pour favoriser la récupération. "J'achète des produits par rapport à ce que j'entends (...) et avec l'argent de mes parents", ajoute-t-il.

Une autre seringue, bleue et plus grande que les autres, lui sert à diviser la somatropine pour en faire deux doses. "Je me dopais car je voulais obtenir de meilleurs résultats pour intégrer une équipe professionnelle et ainsi avoir de l'argent", raconte-t-il, naïvement. Pourtant, il est déjà pro : "On aspire toujours à être meilleur et à gagner un peu plus d'argent."
Sans vouloir jouer les naïves, c'est quand même triste :(
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et dire qu'en 98 ces jeunes avaient 10-11 ans ça aurait du les marquer et bien non, moi aussi je dois être trop naif.
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Kenzo
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Message non lu par Kenzo »

aurelie.218 a écrit :Merci de nous avoir fait partager ces articles, c'est sympa
Ma yé suis pret à paltagé n'impolte quoi bellissima ragazza :sm3: :lol:

(faut j'arrete de bouffer italien :roll: )
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zeus a écrit :et dire qu'en 98 ces jeunes avaient 10-11 ans ça aurait du les marquer et bien non, moi aussi je dois être trop naif.
A 10 ans, la plupart ne connaissaient même pas le vélo, c'est à-peu près sûr.
Ce qui n'a pas changé, c'est l'entourage des équipes. :evil:
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aurelie.218
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Message non lu par aurelie.218 »

:lol: :lol: Kenzo, tou é vrééément torrrride 8)
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Bon c'est fini les 2 là? Qu'est ce que ce sera au printemps!!!! :mrgreen:
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Kenzo
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Message non lu par Kenzo »

"Mesdames et messieurs, ici votre commandant de bord. Je vous souhaite la bienvenue sur le post "Au suivant du suivant.." Hi, ladies and gentlemen, this is your captain, welcome on the post "Au suivant du suivant..Les passagés retardataires sont attendus au plus vite en salle d'embarcation. "vérification de la fermeture des portes"Attachez vos ceintures ...décollage IMMEDIAT!!!!!! :lol: :lol:


Le traitement de faveur d'Astana sur le Tour 2009Image

L'équipe Astana a bénéficié d'un traitement privilégié de la part des officiels de l'UCI ." Telle est la conclusion que tire l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) dans un rapport qu'elle vient d'établir sur le déroulement des contrôles lors du Tour de France 2009 et dont Le Monde a eu connaissance.


Il a été envoyé lundi 5 octobre à l'UCI et à l'Agence mondiale antidopage (AMA), aux ministres de la santé et des sports, Roselyne Bachelot et Rama Yade, ainsi qu'à Amaury Sport Organisation (ASO), le propriétaire de la Grande Boucle. Ce document de dix pages, réalisé notamment à partir des journaux de bord scrupuleusement tenus par les deux médecins missionnés par l'AFLD pour réaliser les prélèvements urinaires et sanguins pendant l'épreuve, est accablant pour l'UCI, l'organisation responsable des contrôles sur le Tour 2009 qui, contrairement aux éditions précédentes, n'a été entaché d'aucun cas positif.

ASTANA ÉPARGNÉE

"Toujours les contrôles les plus tardifs le matin, délais pour se présenter au préleveur" : le rapport détaille le régime de faveur dont a bénéficié, selon l'AFLD, l'équipe de Lance Armstrong et du vainqueur Alberto Contador pendant le Tour. Les médecins de l'AFLD notent ainsi que le 11 juillet, au matin, dans l'hôtel de l'équipe Astana, l'obligation de se présenter immédiatement pour procéder aux prélèvements n'a pas été respectée à la suite de l'intervention des inspecteurs de l'UCI qui avaient, de surcroît, refuser la présence des escortes de l'AFLD, pourtant obligatoire afin de veiller à ce que les coureurs ne se livrent à aucune manipulation entre la notification de leur contrôle et le prélèvement.

Les coureurs ont bénéficié d'un délai d'au moins 45 minutes : "Une telle tolérance accordée sans véritable justification (…) ne permet pas, en l'absence d'escortes, de s'assurer de la parfaite régularité de la procédure, notamment qu'aucune manipulation n'est effectuée", pointe le rapport. L'AFLD déplore en outre que les prélèvements sanguins prévus sur des coureurs de la formation kazakhe n'aient pu être réalisés le 25 juillet, car le temps de transport jusqu'à leur hôtel (environ 60km) avait été sous-estimé par les inspecteurs de l'UCI.

L'agence souligne également que l'UCI a bien transmis des informations sur la localisation des équipes lors de la préparation d'avant Tour afin de pouvoir diligenter des contrôles… à l'exception d'Astana. "Une rétention d'information qui ne va pas dans le sens de la lutte contre le dopage", commente l'AFLD.

Concernant Lance Armstrong, le rapport révèle par ailleurs que le 24juillet un photographe, sans autorisation, a pris des clichés pendant le contrôle du septuple vainqueur du Tour dans sa chambre d'hôtel, "au risque d'invalider la procédure".

DES CONTRÔLES PAS VRAIMENT INOPINÉS

Selon l'AFLD, les inspecteurs de l'UCI n'ont pas pris toutes les précautions pour préserver la confidentialité des contrôles, notamment pour ceux réalisés dans les hôtels des coureurs avant ou après la course. "Il n'est en effet pas très professionnel d'échanger à [très] haute voix sur ces sujets dans une salle de restauration où sont présents des coureurs, notamment la veille d'un contrôle comme ce fut le cas à Barcelone le 7 juillet au soir", note le rapport.

La publication du nom des coureurs désignés pour les contrôles a souvent été effectuée 30 minutes avant l'arrivée, déplore également l'AFLD. Un laps de temps trop important qui peut, selon l'agence, donner la possibilité aux directeurs sportifs d'avertir les coureurs via les oreillettes et "favoriser ainsi des manipulations sur les paramètres des échantillons devant être prélevés". D'autant que le rapport note que les vainqueurs d'étapes et les coureurs en tête des différents classements se présentaient régulièrement une heure voire 1 h 30 après l'arrivée. Lors du contre-la-montre par équipes du 7 juillet, un coureur s'est même vu remettre sa notification de contrôle par son directeur sportif avant le départ !

UNE CONSERVATION ARTISANALE DES ÉCHANTILLONS

Les médecins de l'AFLD déplorent qu'aucun matériel de type glacière permettant de conserver et de transporter les échantillons à une température garantissant leur intégrité (4°C) n'ait été mis à leur disposition par l'UCI. Des échantillons urinaires et surtout sanguins ont ainsi parfois été stockés plusieurs heures dans le coffre de véhicules exposés au soleil sur un parking avant d'être transportés au laboratoire sans protection, pointe le rapport qui prend l'exemple de ceux de l'équipe Milram, le 12 juillet. "Un manquement grave aux règles de bonne conservation des échantillons qui auront à n'en pas douter pour conséquence de rendre difficile des analyses en raison de leur détérioration", commente l'AFLD.

L'AFLD relève enfin que les inspecteurs de l'UCI ont qualifié, à tort, de "contrôles hors compétition" ceux pratiqués le matin ou le soir dans les hôtels. "Cette erreur est bien entendu lourde de conséquence", juge l'autorité antidopage française, car la liste des substances interdites "hors compétition" est beaucoup plus restreinte que celle des produits prohibés "en compétition" et exclue ainsi de fait la recherche des stimulants ou des corticoïdes


"Gardez votre calme, la zone de turbulence prendra fin dans 10 secondes »" :lol:
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le fils
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Re: Au suivant du suivant...

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Il est intéressant de constater que cette dernière info provient du site internet du Monde...
à cette heure, toujours rien sur le site du "quotidien sportif de référence"...
Le Monde deviendrait-il la source d'info de référence sur certains sujets "sportifs"...???
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kent
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Re: Au suivant du suivant...

Message non lu par kent »

Instructif : en lisant ça on connait maintenant le vraie raison pour laquelle certains managers ( comme par hasard ceux d'équipes à la réputation pour le moins "sulfureuse" ) se battent pour conserver absolument les oreillettes : prévenir ses coureurs au plus vite pour démarrer le protocole de "négativisation " du contrôle :!:
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ironturtle
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Re: Au suivant du suivant...

Message non lu par ironturtle »

Même pas drôle

Astana était gâtée sur le Tour
Un rapport de l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD), dont des extraits sont révélés par Le Monde, tend à prouver que l'équipe Astana d'Alberto Contador et de Lance Armstrong, respectivement vainqueur et troisième de la dernière Grande Boucle, aurait bénéficié tout au long de la course des largesses de l'Union cycliste internationale (UCI) à l'occasion des contrôles opérés sur les coureurs de l'équipe kazakhe. Edifiant.


Contador, Armstrong et Astana bénéficiaires d'un programme à la carte en matière de contrôles sur le Tour 2009. (Reuters)
"De notre point de vue, le Tour est une épreuve importante et nous ferons tout pour protéger ses intérêts. Cette collaboration souligne notre volonté commune d'un sport propre." Le 11 juin dernier, Pat McQuaid, le président de l'Union cycliste internationale (UCI), n'était pas peu fier de l'accord de partenariat trouvé avec l'un de ses ennemis les plus coriaces jusqu'à ce jour, l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD), souveraine en 2008 sur les contrôles du Tour, qui acceptait enfin de marcher main dans la main avec l'UCI pour assumer de concert cette politique si sensible sur le Tour de France 2009 (voir: UCI et AFLD main dans la main).

La Grande Boucle, une nouvelle fois, est passée, écrasée par le phénomène médiatique Armstrong, capable de rejeter dans l'ombre la victoire d'Albert Contador, mais déjà quelques signes inquiétants avaient pu éveiller les soupçons. Comme ce rappel à l'ordre, en plein Tour, de la Ministre Roselyne Bachelot à l'intention de McQuaid et de ses services regrettant l'épisode d'un contrôle inopiné effectué en début de course auprès de l'équipe... Astana, au cours duquel les inspecteurs de l'UCI auraient fait preuve d'une légèreté coupable en ne suivant pas les coureurs à la culotte lors de la procédure, comme le règlement le leur impose (voir: Si faible UCI...). Et puis ce constat encore plus inquiétant, ce zéro cas de dopage révélé par une UCI trop fière d'elle pour être honnête à l'issue de cette édition censée marquée un énième nouveau départ dans la lutte contre le fléau du dopage...

Protocole à la carte pour Armstrong et ses boys

Quatre mois plus tard et le constat que dresse l'AFLD dans un rapport, qui fait le bilan sur le déroulement des contrôles lors de ce Tour, ne peut que faire regretter à Pierre Bordry la confiance qu'il avait accordée à McQuaid et aux instances internationales et avec le renoncement de sa souverainté en matière de contrôles. "L'équipe Astana a bénéficié d'un traitement privilégié de la part des officiels de l'UCI." Voilà résumé en une phrase la conclusion de ce document de dix pages accablant, établi grâce aux journaux de bord des deux médecins missionnés par l'AFLD pour procéder aux prélèvements urinaires et sanguins durant la course. Dix pages qui détaillent comment l'UCI a permis à l'équipe du futur vainqueur, Alberto Contador, et du troisième, Lance Armstrong de bénéficier d'un véritable programme à la carte au niveau des contrôles. Le fait du Roi, une fois encore.

Entre délais pour se présenter devant les médecins préleveurs, absences d'escorte de l'AFLD auprès des inspecteurs de l'UCI, en charge des contrôles, ou encore dispense de localisation pour Astana lors de la préparation d'avant Tour..., on se pince pour croire ce qu'on lit au sujet d'une course taillée dans ces conditions sur mesure pour l'équipe kazakhe. Ainsi, le 11 juillet au matin, au départ de l'étape pyrénéenne, Andorre-la-Vieille-Saint-Girons, dans l'hôtel d'Astana, les médecins de l'AFLD ne peuvent que constater qu'à la suite de l'arrivée des inspecteurs de l'UCI, l'obligation faite aux coureurs de se présenter immédiatement afin de procéder aux prélèvements n'est pas respectée. Inspecteurs UCI, qui refusent d'être accompagnés qui plus est par les escortes de l'AFLD, pourtant obligatoires pour éviter que les coureurs ne se livrent à une quelconque manipulation entre le moment où leur contrôle leur a été notifié et le prélèvement. Les représentants de l'AFLD vont jusqu'à constater des délais de 45 minutes gracieusement offerts à Armstrong et ses coéquipiers. "Une telle tolérance accordée sans véritable justification (...) ne permet pas, en l'absence d'escortes, de s'assurer de la parfaite régularité de la procédure, notamment qu'aucune manipulation n'est effectuée", ne peut que conclure le rapport.

Des largesses et de la légèreté...


Des coureurs avertis même avant le départ de l'étape de leur désignation pour les contrôles... (Reuters)
Des largesses qui ont débuté avant même que ne s'élance le peloton sur les routes de l'Hexagone puisque l'AFLD, dénonçant "une rétention d'informations", pointe également du doigt la capacité de l'UCI a certes lui transmettre, lors de la période d'avant Tour, toutes les données nécessaires à la localisation des équipes engagées, à l'exception... d'Astana ! De la légèreté quand sa majesté Armstrong est autorisée à se laisser photographier sans autorisation pendant un contrôle dans sa chambre d'hôtel, "au risque d'invalider la procédure."

On devine déjà l'Américain en train d'ironiser sur l'acharnement de l'Agence à son égard. Mais cette dernière ne se contente pas de dénoncer le protocole sur mesure offert à Astana par l'UCI. L'incurie dernière s'est étendue à l'ensemble du peloton notamment en matière de confidentialité des contrôles effectués dans les hôtels des équipes avant ou après les étapes. "Il n'est en effet pas très professionnel d'échanger à [très] haute voix sur ces sujets dans une salle de restauration, où sont présents des coureurs, notamment la veille d'un contrôle comme ce fut le cas à Barcelone le 7 juillet au soir."

L'UCI ne fournit pas les glacières

Et que dire encore de la publication, 30 minutes avant que ne soit jugée l'arrivée, des noms des coureurs désignés pour les contrôles, que les heureux élus, ayant eu le temps d'être avertis par leurs directeurs sportifs, via les fameuses oreillettes - dont on comprend à quel point certains refusent de les voir disparaître - ont dès lors tout le loisir de déjouer grâce à des "manipulations sur les paramètres des échantillons devant être prélevés." A l'occasion du contre-la-montre par équipes du 7 juillet, à Montpellier, un concurrent aurait même été prévenu avant son départ ! L'incurie vire carrément à l'amateurisme quand on apprend que l'UCI n'avait pas cru bon de fournir aux médecins de l'AFLD de... glacière afin de permettre la conservation à 4° des échantillons urinaires et sanguins, qui parfois ont patienté dans le coffre de véhicules garés sur un parking en plein soleil avant de pouvoir rejoindre le laboratoire, le rapport citant même les échantillons de l'équipe Milram du 12 juillet, dont il ne faut de toute évidence pas attendre grand-chose. "Un manquement aux règles de bonne conservation des échantillons, qui auront, à n'en pas douter, pour conséquence de rendre difficile des analyses en raison de leur détérioration", ne peut que constater l'AFLD.

On atteint enfin le summum de la supercherie quand on apprend que l'UCI n'a pas hésité à qualifier de "contrôles hors compétition" les prélèvements effectués avant ou après les étapes, dans les hôtels. Un tour de passe-passe "lourd de conséquence", comme le souligne le rapport de l'AFLD, puisque la liste des produits interdits "hors compétition" n'est évidemment pas aussi étendue que celle des substances prohibées "en compétition". Une incroyable impasse, de fait, sur les corticoïdes et autres stimulants ou comment l'UCI d'un McQuaid, depuis réélu dans un fauteuil, a offert l'impunité aux tricheurs. Une sorte de double peine pour le Tour.
:sm10:
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Billy
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Re: Au suivant du suivant...

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Et voila la suite, ou plutot un episode parallele !

http://www.lemonde.fr/sport/article/200 ... _3242.html
Cet été, en toute discrétion, la police française a fait les poubelles des équipes participant au Tour de France. La "pêche" a été plutôt fructueuse, puisque plusieurs substances qui ne bénéficiaient d'aucune autorisation d'importation de la part de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) ont fait l'objet de saisies judiciaires au sein de certaines formations étrangères. Ainsi du telmisartan et du quinapril, deux antihypertenseurs dont les experts antidopage soupçonnent l'usage chez les sportifs pour traiter l'hypertension artérielle associée à la pratique des transfusions sanguines.


La police a également trouvé de la venlafaxine, un antidépresseur; la valpromide, un anticonvulsant utilisé dans le traitement de la psychose maniaco-dépressive; ou encore de la sitagliptine, un antidiabétique favorisant la sécrétion d'insuline. Cette dernière fait partie depuis plusieurs années de l'arsenal de base des dopeurs et des dopés.

L'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) soupçonne par ailleurs l'usage d'une nouvelle érythropoïétine (EPO), dite de troisième génération, pendant le Tour 2009: l'hematide, un médicament encore en phase clinique et dont la commercialisation n'est prévue que pour 2011 (Le Monde du 28juillet). Pour en avoir le cœur net, l'AFLD souhaiterait pouvoir tester de nouveau certains échantillons prélevés pendant la dernière Grande Boucle. Faute d'avoir reçu l'autorisation de l'Union cycliste internationale (UCI), l'organe "propriétaire" des échantillons du Tour de France 2009, pour pratiquer ces analyses complémentaires, l'AFLD et son laboratoire de Châtenay-Malabry se penchent depuis quelques jours sur des échantillons du Tour… 2008.

Lors de cette édition, contrairement à cet été, l'autorité antidopage française était seule aux commandes des contrôles, la Grande Boucle n'ayant pas eu lieu sous l'égide de l'UCI en raison d'un ancien conflit avec l'organisateur de l'épreuve, Amaury Sport Organisation (ASO). En 2008, l'AFLD avait retrouvé une nouvelle EPO, la CERA (Continous érythropoïétine activator), dans les urines de plusieurs coureurs pendant et après le Tour dont le porteur du maillot jaune italien Riccardo Ricco et le troisième du classement général, l'Allemand Bernhard Kohl. Selon nos informations, l'AFLD aurait dans le collimateur dix-sept coureurs.

Stéphane Mandard
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