Embrunman 2018

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bebenageur
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Re: Embrunman 2018

Message non lu par bebenageur »

totor44 a écrit : 24 août 2018 16:51 Épreuve extraordinaire. Premier embrunman pour ma part. Et que de souvenirs. C'est certain, un jour, j'y retournerai :wink: .

Mon CR : http://aureltri.blogspot.com/2018/08/embrunman.html
j 'ai lu ton CR , il pourra servir a beaucoup d 'entre nous qui ont tendance a oublier de boire et manger !!
felicitation pour ton courage et ta volonté de terminer !
mad benny
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Re: Embrunman 2018

Message non lu par mad benny »

très chouette compte rendu. j'ai revécu encore une fois cette folle journée.
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Bastoche
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Re: Embrunman 2018

Message non lu par Bastoche »

Super CR. Néanmoins je me pose toujours la question des heures qui suivent... c’est plutot ça qui me fait flipper...
Gadagne
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Re: Embrunman 2018

Message non lu par Gadagne »

Si c'est ça qui te flipper t'iras pas loin :idea: :lol:
fred39
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Re: Embrunman 2018

Message non lu par fred39 »

Bonjour

Bravo pour ta pugnacité et Finisher c'est le résultat qui compte.

Je suis aussi en train d'écrire mon CR de course, qui fut, comme toi, mon premier Embrunman et par la même occasion mon premier ironnman. Et ce n'est pas pour le publier mais seulement essayer d'éviter de refaire les mêmes erreurs, même si chaque course est différente!

J'ai connu, comme toi, un gros coup de mou du fait d'une mauvaise gestion de mon alimentation et de mon hydratation. Heureusement j'ai pu rapidement refaire surface en adoptant ma boisson de crise, celle que je réserve à de situations d'hypo: mélange Coca et eau gazeuse (bien préférable à l'eau plate dans ce cas). Et j'ai donc adopté cela depuis le ravito du sommet de Chalvet et ensuite sur chaque ravito de la cap.

J'ai fait l'erreur de manger très rapidement et en trop grande quantité au sommet de l'Izoard, et ensuite j'étais écoeuré et j'ai rien pu manger sur le parcours vélo. De plus je pensais pouvoir boire la boisson ISO de l'épreuve car j'utilise au quotidien la petite soeur: Iso+ d'Aptonia, mais celle de l'organisation était beaucoup trop dosée et difficile à avaler. J'avais terminé mes gourdes perso à Brunissard et j'ai ensuite repris une gourde de 500ml avec mon sac perso. J'ai fait une mixture avec un gel que je gardais en dépannage sur la CAP, dilué dans une gourde d'eau, mais le résultat n'était pas terrible. Globalement j'ai du boire environ 2.5l pour le circuit vélo... à peine la moitié des besoins théoriques.
Pour le prochain XL ou XXL, je vais prévoir mes propres réserves de poudre à diluer dans une gourde d'eau. J'avais prévu cela pour le marathon avec des comprimés d'Isostar à mettre dans mes flasques. Je tourne sur la partie cap à partir du format L (à partir de 20km) avec un gilet léger et 2 gourdes souples de 500ml, suffisantes pour une semi que je cours en 2h, sauf canicule. Pour Embrun, je savais ne pas être autosuffisant et tant qu'à faire une manipulation (transfert de la boisson ISO de la course dans mes flasques) je préférais utiliser les comprimés et j'avais testé la dose: 1 comprimé et 1/2 pour 500ml.
En fait j'ai continué sur le marathon à boire un petit gobelet mélangé Coca+ eau gazeuse tous les 2km et mes gourdes me servaient d'appoint entre les ravitos. Je n'ai pas osé arrêté un truc qui semblait fonctionné et qui me permettait de courir en permanence, y compris dans chaque côte, avec un temps assez inespéré pour moi de 4h22.

Bref un long laïus pour arriver à quelques questions
- que buvez-vous, qu'elle quantité et qu'elle boisson?
- si vous faites votre mixture perso, comment en pratique?
- utilisez -vous le mélange Coca+ eau plate ou gazeuse, dans les gourdes vélo, au ravitaillement du marathon?

Post scriptum: pour notre ami qui a peur des heures qui suivent: j'ai profité de l'équipe des masseurs à la transition velo- CAP et ensuite après l'arrivée et cela a été légèrement douloureux post course car après le 24eme km j'ai eu des contractures douloureuses des quadri qui ne m'ont plus quittées jusqu'à la fin.
Le lendemain je marchais comme un petit vieux et le surlendemain j'avais encore un peu de mal pour les escaliers... Bref une récupération bien plus rapide qu'après le seul marathon sec que j'avais fait en Octobre dernier, ou après des trails d'hiver bien pentu.
En tout cas, rien qui ne me fasse regretter ma participation
Tri Mick
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Re: Embrunman 2018

Message non lu par Tri Mick »

Voilà un compte rendu à 4 mains pour voir la course et son déroulement de deux point de vue (supportrice "SL" et coté NDM "MH").

COMPTE RENDU @ 4 MAINS DE L'EMBRUNMAN : Bonne lecture ...

SL : Et voilà! Nous y sommes.... 15 août 2018. L’Embrunman!!!
Depuis le temps que nous en parlions... Le grand jour est arrivé!

MH :Le jour J!
Après un bon début de nuit et une fin de nuit à attendre le son du réveil, c’est à 3h40 que je quitte le lit pour prendre mon petit dej sportif. Au programme: eau chaude citronné et gâteau sport ...

SL: Mickaël a l’air calme, serein. Il a dormi correctement en début de nuit (contrairement à moi qui cogitait beaucoup, qui n’osait pas bouger de peur de le réveiller, qui regardait sur internet la route pour monter jusqu’au l’Izoard... Lieu fatidique de l’année dernière...). Bref, je dors peu. 
Puis c’est lui qui se lève vers 2h30 et ne dort plus vraiment.
Lorsque le réveil sonne à 3h40, je reste un peu au lit en voyant Mickaël préparer méthodiquement son petit déjeuner.
Je le trouve étrangement calme devant son eau chaude citronnée en avalant son fameux gâteau au chocolat préparé la veille. J’ai l’impression d’être plus “énervée” que lui mais je ne dis rien.
On s’habille et on se prépare tranquillement.
Je prends les sacs de ravitaillement (1 pour l’Izoard, 1 pour la course à pied) , lui prend sa caisse avec tout son matériel (combinaison de plongée, chaussures de vélo...et sa pompe) et c’est parti... Nous descendons les 4 étages de la résidence dans un calme olympien (bah oui, à 4h du mat’ les voisins dorment!) et en route pour le plan d’eau d’Embrun. 

MH :4h10: Direction le parc à vélo qui est à 10 minutes à pied, Solène m’accompagne jusqu’à là et je suis ensuite « parqué » entre ces grandes grilles qui sont vraiment une des plaies de l’Embrunman.

SL :Les seuls dehors à cette heure vont au même endroit que nous... Va comprendre!!! 
Plus on approche, plus l’effervescence est palpable. 
Dans le couloir avant l’entrée au parc à vélo, tout le monde échange quelques banalités et encouragements de rigueur. Dernières vérifications (on nous répète que toute entrée est définitive! Ben ouais, c’est plus le moment de reculer!).
Mickaël sort sa carte d’identité (plan vigipirate oblige... On contrôle les identités et les sacs... Mouais...), un dernier bisou et le voilà parti.

J’aurai aimé le serrer davantage dans mes bras, plus longtemps... Mais le stress, la ponctualité... Bref, Mickaël est déjà dans le parc à vélo et dans sa course. Je suis sure qu’il se fait et refait le parcours et les étapes avec les heures butoirs mentalement...
Et je souhaite de tout mon cœur que cette fois, ce sera pour atteindre la ligne d’arrivée!
Je n’ose imaginer (et pourtant j’y pense....) ce qu’il ressentira si cette année encore il devait arrêter l’aventure avant cette fameuse ligne d’arrivée... Il ne souhaite qu’une chose, poser le vélo dans les temps et faire ce “putain” de marathon le sourire aux lèvres... Poser le vélo serait déjà une victoire finalement...
Il en parle moins que l’année dernière, aux proches, sur facebook... Que ressentira-t-il s’il n’achève pas cette longue et terrible épreuve sportive...? Vis à vis de ses enfants, de ses proches, de ses amis du club de Liévin, de moi et de lui-même surtout....
Mais bon... Il va réussir! Je le souhaite tellement!

MH : Je retrouve les mecs du club, préparation, fin du gâteau sport et me voilà en combi, prêt à en découdre pour la natation, partie que j’aime le moins il faut bien l’avouer.

SL : Le temps qu’il entre et se prépare, je fais le tour du parking pour arriver de l’autre côté des barrières. Et oui... Ils sont plus que parqués!!!
Je rencontre l’épouse d’un de ses amis du club (Benoït je crois) avec ses enfants et nous discutons un bon moment de Triathlon, des vacances et de nos familles recomposées respectives. On oublie le noir, l’heure et le froid. 
Mickaël se prépare, arrive même à manger le reste (ou une partie je ne sais pas) de son gâteau... Il m’impressionne, il a l’air si décontracté... Et j’ai bien dit l’air! Car à mon avis, il n’attend qu’une chose, le départ à 6h!!!!
La femme de son collègue part rejoindre ses enfants près du plan d’eau et je reste encore une vingtaine de minutes à essayer d’apercevoir Mickaël dans le parc à vélo.
Je le vois retirer son fameux tee-shirt rose Mercatone, je suppose donc qu’il va enfiler sa combi. Le stress monte d’un cran...
Il revient vers la grille, on s’embrasse (de loin mais le cœur y est), je lui souhaite une bonne journée (comme s’il partait pour une petite journée de boulot tranquille... Il faut bien dédramatiser un peu le truc...) et je lui rappelle que je serai avec lui toute la journée!
En sous-entendant mille et unes possibilités...

Je m’éloigne vers le plan d’eau. L’herbe est mouillée, j’ai froid aux pieds...je trouve une place juste derrière la barrière, l’ambiance commence à monter.
Les femmes s’installent devant la ligne, le départ est donné, il est 5h50.
Je m’étonne que les femmes n’aient pas la même musique que l’an passé. On déconne avec une dame et son papa à côté lorsque le speaker annonce qu’elles sont parties pour une journée de 11h de sport... Mouais...11h ou...plus!!!!!!!
Et les hommes s’entassent sur la plage. J’ai cette boule au ventre qui réapparait. J’ai l’impression que le flux des messieurs ne s’arrête pas. Le speaker annonce 2min30 avant le départ, je filme pour me donner de la constance et garder un souvenir de ce moment qui je l’espère cette année finira bien pour Mickaël.
30sec... Je m’étonne de ne pas entendre cette fameuse musique d’ambiance tant décrite par Mickaël et entendue l’année passée... Tant pis, le coup de feu est donné, les hommes s’avancent doucement à l’eau.
C’est le début d’une longue journée!

On rit de nouveau avec ces gens à côté en critiquant la sono de cette année. Je rappelle mon manque de la musique d’ambiance du départ et... Juste au départ des hommes, ils mettent la chanson d’Adèle “This is the end”! Ça commence bien comme amorce à cette épreuve!!!!

MH : 6h00: Je fonce dans l’eau; dans les derniers mais pas totalement au fond, je prends quelques coups, j’en mets, il y a du monde je suis donc dans le coup, enfin pas trop loin derrière.
Natation en 2 tours que je boucle en 1h30 temps identique à 2013 où je termine l’Embrunman, un point positif pour le moral !
Oui je sais que je ne serai jamais un bon nageur, mais c’est la porte d’entrée pour vivre une superbe journée.

SL :Je rentre à l’appartement, je ne sens plus mes pieds. La chaleur de la cage d’escalier me fait du bien et je monte en silence les 4 étages dans le noir (mes yeux sont habitués depuis 2h à la pénombre). J’entre dans cet appartement seule pour la première fois, ça fait bizarre. Il est 6h12. Il fait chaud, ça fait du bien. J’entends la sono de l’intérieur de l’appart’. Je me déshabille, je bois un peu et je prends la plume pour noter les premières étapes de ce récit.
Je me fais une nouvelle fois cette réflexion sur la musique en entendant maintenant “Mistral Gagnant”... C’est gai leur playlist....!!!!
Je commence à entendre de plus en plus d’applaudissements dans la rue, les premiers cyclistes doivent arriver...
Je décide de repartir tout doucement vers le plan d’eau chercher mon homme têtard!

Ahlala!!! Ils ont tous la même combi... Mais où est-il?
Ah ça y est! Il est là!!! Youpi!!! J’l’ai pas loupé! Sorti de l’eau... Et pas tard en plus! 7h30 environ... Et avec le sourire! 
Il court jusqu’au parc à vélo, il se fait applaudir et s’entend crier“Vive Liévin!” (j’ai la veste du club sur le dos, les gens ont tilté! Lol)

MH : J’ai le plaisir de voir (et d’entendre) ma chérie à la sortie de l’eau. Ça c’est fait! Et hop, je me change en 6 minutes, j’échange quelques mots avec Rémy qui lui aussi vient d’en terminer avec la partie « natatoire » et c’est parti pour 188km de vélo.

SL : Et maintenant, je cours entre les gens, repasse tout le parking et devant l’appart’, je le vois passer, souriant et pouce vers le haut pour la photo! 
Et je lui crie : “Et maintenant, c’est que du bonheur!” (bon ok, tout est relatif et ça dépend pour qui mais bon, y’a des fous partout!).

MH :La montée des Puits se passe vraiment bien, je n’ai jamais fait un temps aussi bon en 4 participations alors que j’ai vraiment l’impression d’y aller cool.

SL :Je remonte à l’appart’, il est 7h40. Je suis ravie pour Mickaël.
Je vais petit déjeuner et aller tout doucement au rond point des Orres l’attendre après la 1ere boucle de 40kms.

MH :Me voilà au rond point des Orres. Je cherche ma chérie que je ne vois pas … (je verrai par la suite qu’elle était bien là mais avec le monde et le bruit, je ne l’ai pas aperçu) .
Je voulais faire un stop en la voyant pour prendre le temps de lui dire deux mots et enlever mon coupe vent mais je continue sans rien enlever en roulant avec beaucoup de prudence pour pas me cramer avant l’Izoard.

SL :9h45: Retour à l’appart l’esprit léger. Mickaël est passé avant 9h30 au rond point des Orres. Il fait chaud maintenant, j’espère que ça ira pour lui (toujours en manchettes et en coupe vent mais vu la descente qu’il vient de faire, rien d’étonnant).
Quel soulagement!
J’espère que ça va continuer ainsi...

Je ne peux m’empêcher de vouloir le suivre un maximum... Surtout si cela doit être une journée avec finish!
Je décide donc de partir en voiture pour m’approcher de l’Izoard... Ma bête noire maintenant...

MH :Ça monte, ça descend... Ce n’est pas vraiment plat pour arriver jusqu’au pied de cette montagne.
Je prends sur moi et ne roule pas comme un fou dans les parties roulantes, j’en garde vraiment sous la semelle.

SL :Ce qui devait être juste un aller en voiture avant l’Izoard et un arrêt à Pallon se transforme finalement en saut de puce tout au long du parcours.
Je l’aperçois en deux points vers Guillestre vers 10h30. Il descend même de vélo, assouvit un besoin naturel pressant! Lol , on s’embrasse (un cycliste nous interpelle en disant que le dopage n’est pas autorisé! Mais pas de soucis, ce dopage là est indécelable!!) et il repart ravi! 
MH :A quelques kms du pied de l’Izoard, je retrouve ma chérie. Là, une pause s’impose pour enlever les manchettes et le coupe vent, j’en profite pour faire une petite vidange (pas du vélo bien entendu, il n’y a pas de moteur … lol ) . Il va faire chaud dans la montée.
Un bisou et hop je suis reparti. « Dopage » me crie un triathlète, on en rigolera quelques secondes quand je le dépasserai lors des premiers lacets de l’Izoard.
SL :Ouf! Tout va bien!
Je le recroise avant la montée de l’Izoard, le prend en photo, et lui dis que je ne monte pas là-haut mais que je l’attends de pied ferme de l’autre côté!!! (sous-entendu mon amour que tu dois le passer avant 13h10 oblige!!!!!!).
Et je continue ma route... Pas très longtemps car finalement, avec les conditions de circulation (routes fermées et dans le sens de circulation du triathlon) et les routes de montagne, je n’ai pas d’autre solution que de monter l’Izoard moi aussi... En voiture!!! Ce qui n’est pas non plus toujours évident avec tous ces cyclistes qui roulent n’importe où (non mais où se croient-ils? Ils croient avec la route pour eux??... Ah ouais mince, c’est ça! Lol) et le photographe de Tintin qui nous arrête pour les photos (ce qui me vaudra un démarrage en côte et un calage de voiture! )
Finalement, dans la montée de l’Izoard, j’aperçois Eric (le secrétaire du club de Liévin qui fait cette année son 21eme Embrunman...!!! Habillé presque à l’identique de Mickaël).

MH :Le début est irrégulier, je le sais et le gère plutôt bien, puis vient Arvieux, son ravito puis sa longue longue ligne droite jusqu’à Brunissard.

Le compteur est autour de 9/10 km/h, je suis en 36*27 et les jambes tournent à 60 comme prévu lors de mes entraînements (cadence faible mais qui me convient bien).

Je perds mes lunettes que j’avais enlevé; un stop, quelques mètres en arrière. Un marcheur me dit de continuer qu’il va me les rapporter, je lui dis que non, que je ne veux pas d’aide extérieure, je veux être dans les clous ! Je fais donc mon stop, prends mes lunettes et repars. Pas simple dans du 10% de reprendre et de retrouver le rythme. Ce petit stop me coupe un peu les jambes et les sensations sont moins bonnes, comme quoi une machine bien réglée en rythme de croisière peut vite se dérégler avec un petit grain de sable.

SL :J’ encourage donc Eric et Mickaël à la Casse Déserte puis je file me garer au sommet du Col de l’Izoard. Mickaël s’arrête récupérer son sac de ravito et ses croques, boit un coup, de nouveau un p’tit bisou dopé et il est reparti (il ne s’est pas posé longtemps mais... C’est bon!!!!! Il est environ 12h40!!!! Il passe et continue la course, une étape!!! Et pas la moindre!).

MH :J’arrive enfin en haut de l’Izoard en gestion, sans avoir eu la souffrance de l’année dernière où je suis 2’ hors délai et avec la satisfaction d’être « largement » dans les temps (je ferai mon meilleur temps sur cette monté -15 minutes par rapport à 2017 …)
Je prends le temps d’un bon ravito, de mettre le coupe vent, de faire un bisou à Solène qui n’a pas eu le choix et a dû monter le col .
Il m’est cependant difficile de manger totalement le croque prévu, j’en mange que la moitié et repars (je tourne depuis le matin avec des demis croques, j’en suis à mon 4eme demi en haut de l’Izoard)

La descente est rapide, une petite pointe à 70 km/h mais pas plus, j’ai vu des gens à terre lors du parcours et je n’ai pas envie de subir le même sort pour quelques secondes en moins.

SL : On continue chacun notre course et je le recroise à Prelles vers 13h30, sur la route des Vignaux et je m’arrête de nouveau pour le féliciter et le photographier à Champcella où il passe vers 14h15 avant la fameuse côte de Pallon.

MH :La route vers Pallon en passant par les Vigneaux passe plutôt bien et me permet de manger encore un demi croque … J’en prendrai 7 au total sur la totalité du parcours vélo.

Et arrive cette fameuse côte de Pallon où je n’ai pas le choix, tout à gauche et je monte comme je peux, pas possible de mettre plus court, ça passe en restant tranquille à une vitesse ridiculement basse, mais ça passe sans grosse douleur ni crampe.

SL :Cette fois, il ira bien plus vite que moi à vélo car je tombe maintenant dans ... Les bouchons!!!! Sur le retour vers Embrun. J’arrête même la voiture et continue la lecture de mon roman “La jeune fille et la nuit” de Guillaume Musso. 
Moi qui souhaitait voir Mickaël au Pont Neuf (autre étape éliminatoire sur le parcours), il est trop tard... Je décide donc de rentrer à l’appart pour l’attendre à l’arrivée.

Lorsque je traverse Embrun, je reconnais un des cyclistes de la course qui se trouvait jusqu’à présent avant Mickaël. Je décide donc de me garer et d’attendre Mickaël avant sa dernière montée et les 11 derniers kilomètres de Chalvet! Comme le disait une petite fille très supportrice du haut de 4/5 ans !!! : “C’est qui les plus forts??? C’est vous!!! Allez!!! Courage!!! C’est les derniers kilomètres!!!!”

MH :Direction le pont neuf puis la dernière côte, Chalvet où je pense croiser une dernière fois Solène … «Après ça tu auras le droit de courir Mick!!!!» … 
Yes, cette pensée me ravie (oui j’ai vraiment envie de faire le marathon ! )

En fait, je la verrai également à l’approche de l’arrivée, proche de notre location où, point levé, je finis le parcours vélo avec le sentiment que c’est gagné pour être finisher.

9h01 en vélo soit 5 minutes de moins qu’en 2013 même si j’étais parti avec une feuille de route et des temps de passages pour objectif de faire 8h55.

SL :Je le recroise une dernière fois au pied de l’immeuble... Il va pouvoir poser son vélo et courir... Ouf!!!! Et Bravo!!!!
Et j’lui rappelle pour le fun que ce marathon doit donc se faire le sourire aux lèvres, avec la banane, et qu’ “ il en faut peu pour être heureux, vraiment très peu pour être heureux”!!!

MH :Je n’ai aucune douleur musculaire, ce qui me permet d’espérer un marathon bien meilleur.
Transition longue (9 minutes quand même), je prends le temps de me changer totalement, enfin pas totalement, j’ai toujours mon pince nez de la natation autour du cou et bien entendu, je commence le marathon avec !!!

SL : Je remonte à l’appart manger un petit quelque chose et je pars vers la côte Chamois pour le suivre le long de ce marathon! Côte que nous monterons 3 fois ensemble et que je redescendrais seule pour l’attendre à d’autres points du parcours.
Durant ces 42 kms environ, je l’attendrais d’abord en haut du Roc d’Embrun où je discuterais avec deux dames dont l’une soutient son époux (plus de 30 ans de mariage) et qui s’appelle Anton! , en bas de ce même roc au second tour où je discuterais avec des gens d’un club de triathlon de Saint Omer , le long de la Durance et proche du Pont Neuf.... Pour terminer une dernière fois au dernier ravitaillement et pointage avant la fameuse ligne d’arrivée!

MH : 3 tours avec la banane aux lèvres, je ne marcherai qu’au ravito (je n’en loupe aucun) et lors de la montée « raide » de la côte Chamois, entre le ravito et l’épongeage en compagnie de ma chérie (elle fera plus de 25 km à pied dans la journée ! chapeau !!).
Les différents passages, les photos prises à plusieurs endroits, je remonterai plus de 170 personnes sur ce marathon couru à un rythme pourtant cool (mais bien plus rapide que beaucoup de marcheurs)

SL :Il a effectivement gérer à fond ce marathon, court et discute avec moi facilement, boit et mange un peu mais il a l’air très bien (à l’exception d’un caillou qu’il cherche désespéramment dans sa basket et ses chaussettes qui le fait un peu souffrir mais rien d’alarmant apparemment).
Je le quitte dans le noir le long de la Durance pour atteindre la ligne d’arrivée et ne pas le louper à ce moment là!

MH :Je termine ce marathon en moins de 5h sans crampes (près de 30 minutes de gagner par rapport à 2013) mais avec la frontale sur la tête. Départ dans le noir, arrivée dans le noir, la boucle est bouclée !

J’ai quand même chanté un peu dans le dernier tour pour me donner du courage un fameux « il en faut peu pour être heureux … » et en effet, je suis heureux de cette journée et de ce moment de partage avec ma chérie qui est fière de moi.

SL :Je m’installe face aux grilles, juste à la ligne et son compteur. Eric arrive... Et Mickaël suit de très près!!!! Ça y est!!!! 15h 43 et quelques se sont écoulées!!! Il est finisher de l’Embrunman 2018!!!
Félicitations et Bravo!!!!!

MH :Un coucou à Maitre Eric qui n’était pas dans un grand jour et je remonte les 4 étages de la location avec le vélo sur l’épaule pour une … non nuit. Des douleurs musculaires et surtout des ampoules aux pieds me feront passer une nuit très agitée.

SL :Il est 22h : tout est fini... Ça y est!!! Finisher!!! Tee-shirt! Médaille! Photo!
Quelle fierté! 
Et surtout quel soulagement aussi. Tout va bien! Mickaël a terminé! Dans un temps très honorable!
Il est ravi et a l’air d’aller très bien physiquement dans l’ensemble.
Je le laisse rejoindre ses amis du club ainsi qu’Eric qui finit la course lui assez fatigué et mal en point.

Je rentre chercher une veste, manger un petit truc et regarder de la terrasse le feu d’artifice.
Un coup de fil de Mickaël, il est prêt à récupérer son vélo et ses affaires.
La journée s’achève...
Embun en Aout 2018 ...Embrunman addict ...
débutant
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Re: Embrunman 2018

Message non lu par débutant »

onis a écrit : 24 août 2018 13:26 Vous me faites penser que l'année dernière quand je l'ai fait j'ai pas eu de soucis gastriques sauf à un moment.
En prévision de la cap j'avais gardé un peu de mon bidon d'iso que j'avais récupéré en fin de vélo et que j'ai mis dans une gourde souple. En cap je me suis contenté des ravitos eau/St yorre mais à la fin du premier tour j'ai voulu prendre une gorgée d'iso de ma gourde et j'ai tout de suite senti qu'elle passait pas. J'ai rien pris pendant un moment et le désagrément est parti.
Si ça se trouve la iso passe +/- bien fraîche mais "tourne" rapidement...
Remarque intéressante. J'ai pu observer le même type de soucis sur une autre marque de boisson, en me posant la même question.
Fafa44
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Re: Embrunman 2018

Message non lu par Fafa44 »

Bein faudrait qu'ils disent combien de temps à l'avance ils préparent les bidons et les conditions de stockage.
Un bidon dégueu et une température extérieure de plus de 30°C et une solution glucidique tourne en quelques heures.
onis
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Re: Embrunman 2018

Message non lu par onis »

Je crois pas que le respect de la chaîne du froid soit une priorité 😂😂😂
Gadagne
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Re: Embrunman 2018

Message non lu par Gadagne »

Fafa44 a écrit : 27 août 2018 21:10 Bein faudrait qu'ils disent combien de temps à l'avance ils préparent les bidons et les conditions de stockage.
Un bidon dégueu et une température extérieure de plus de 30°C et une solution glucidique tourne en quelques heures.
Un demi bidon fafa, une DEMI bidon :idea: :twisted:
petrus
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Re: Embrunman 2018

Message non lu par petrus »

Tri Mick a écrit : 27 août 2018 08:01 Voilà un compte rendu à 4 mains pour voir la course et son déroulement de deux point de vue (supportrice "SL" et coté NDM "MH").

COMPTE RENDU @ 4 MAINS DE L'EMBRUNMAN : Bonne lecture ...

SL : Et voilà! Nous y sommes.... 15 août 2018. L’Embrunman!!!
Depuis le temps que nous en parlions... Le grand jour est arrivé!

MH :Le jour J!
Après un bon début de nuit et une fin de nuit à attendre le son du réveil, c’est à 3h40 que je quitte le lit pour prendre mon petit dej sportif. Au programme: eau chaude citronné et gâteau sport ...

SL: Mickaël a l’air calme, serein. Il a dormi correctement en début de nuit (contrairement à moi qui cogitait beaucoup, qui n’osait pas bouger de peur de le réveiller, qui regardait sur internet la route pour monter jusqu’au l’Izoard... Lieu fatidique de l’année dernière...). Bref, je dors peu.
Puis c’est lui qui se lève vers 2h30 et ne dort plus vraiment.
Lorsque le réveil sonne à 3h40, je reste un peu au lit en voyant Mickaël préparer méthodiquement son petit déjeuner.
Je le trouve étrangement calme devant son eau chaude citronnée en avalant son fameux gâteau au chocolat préparé la veille. J’ai l’impression d’être plus “énervée” que lui mais je ne dis rien.
On s’habille et on se prépare tranquillement.
Je prends les sacs de ravitaillement (1 pour l’Izoard, 1 pour la course à pied) , lui prend sa caisse avec tout son matériel (combinaison de plongée, chaussures de vélo...et sa pompe) et c’est parti... Nous descendons les 4 étages de la résidence dans un calme olympien (bah oui, à 4h du mat’ les voisins dorment!) et en route pour le plan d’eau d’Embrun.

MH :4h10: Direction le parc à vélo qui est à 10 minutes à pied, Solène m’accompagne jusqu’à là et je suis ensuite « parqué » entre ces grandes grilles qui sont vraiment une des plaies de l’Embrunman.

SL :Les seuls dehors à cette heure vont au même endroit que nous... Va comprendre!!!
Plus on approche, plus l’effervescence est palpable.
Dans le couloir avant l’entrée au parc à vélo, tout le monde échange quelques banalités et encouragements de rigueur. Dernières vérifications (on nous répète que toute entrée est définitive! Ben ouais, c’est plus le moment de reculer!).
Mickaël sort sa carte d’identité (plan vigipirate oblige... On contrôle les identités et les sacs... Mouais...), un dernier bisou et le voilà parti.

J’aurai aimé le serrer davantage dans mes bras, plus longtemps... Mais le stress, la ponctualité... Bref, Mickaël est déjà dans le parc à vélo et dans sa course. Je suis sure qu’il se fait et refait le parcours et les étapes avec les heures butoirs mentalement...
Et je souhaite de tout mon cœur que cette fois, ce sera pour atteindre la ligne d’arrivée!
Je n’ose imaginer (et pourtant j’y pense....) ce qu’il ressentira si cette année encore il devait arrêter l’aventure avant cette fameuse ligne d’arrivée... Il ne souhaite qu’une chose, poser le vélo dans les temps et faire ce “putain” de marathon le sourire aux lèvres... Poser le vélo serait déjà une victoire finalement...
Il en parle moins que l’année dernière, aux proches, sur facebook... Que ressentira-t-il s’il n’achève pas cette longue et terrible épreuve sportive...? Vis à vis de ses enfants, de ses proches, de ses amis du club de Liévin, de moi et de lui-même surtout....
Mais bon... Il va réussir! Je le souhaite tellement!

MH : Je retrouve les mecs du club, préparation, fin du gâteau sport et me voilà en combi, prêt à en découdre pour la natation, partie que j’aime le moins il faut bien l’avouer.

SL : Le temps qu’il entre et se prépare, je fais le tour du parking pour arriver de l’autre côté des barrières. Et oui... Ils sont plus que parqués!!!
Je rencontre l’épouse d’un de ses amis du club (Benoït je crois) avec ses enfants et nous discutons un bon moment de Triathlon, des vacances et de nos familles recomposées respectives. On oublie le noir, l’heure et le froid.
Mickaël se prépare, arrive même à manger le reste (ou une partie je ne sais pas) de son gâteau... Il m’impressionne, il a l’air si décontracté... Et j’ai bien dit l’air! Car à mon avis, il n’attend qu’une chose, le départ à 6h!!!!
La femme de son collègue part rejoindre ses enfants près du plan d’eau et je reste encore une vingtaine de minutes à essayer d’apercevoir Mickaël dans le parc à vélo.
Je le vois retirer son fameux tee-shirt rose Mercatone, je suppose donc qu’il va enfiler sa combi. Le stress monte d’un cran...
Il revient vers la grille, on s’embrasse (de loin mais le cœur y est), je lui souhaite une bonne journée (comme s’il partait pour une petite journée de boulot tranquille... Il faut bien dédramatiser un peu le truc...) et je lui rappelle que je serai avec lui toute la journée!
En sous-entendant mille et unes possibilités...

Je m’éloigne vers le plan d’eau. L’herbe est mouillée, j’ai froid aux pieds...je trouve une place juste derrière la barrière, l’ambiance commence à monter.
Les femmes s’installent devant la ligne, le départ est donné, il est 5h50.
Je m’étonne que les femmes n’aient pas la même musique que l’an passé. On déconne avec une dame et son papa à côté lorsque le speaker annonce qu’elles sont parties pour une journée de 11h de sport... Mouais...11h ou...plus!!!!!!!
Et les hommes s’entassent sur la plage. J’ai cette boule au ventre qui réapparait. J’ai l’impression que le flux des messieurs ne s’arrête pas. Le speaker annonce 2min30 avant le départ, je filme pour me donner de la constance et garder un souvenir de ce moment qui je l’espère cette année finira bien pour Mickaël.
30sec... Je m’étonne de ne pas entendre cette fameuse musique d’ambiance tant décrite par Mickaël et entendue l’année passée... Tant pis, le coup de feu est donné, les hommes s’avancent doucement à l’eau.
C’est le début d’une longue journée!

On rit de nouveau avec ces gens à côté en critiquant la sono de cette année. Je rappelle mon manque de la musique d’ambiance du départ et... Juste au départ des hommes, ils mettent la chanson d’Adèle “This is the end”! Ça commence bien comme amorce à cette épreuve!!!!

MH : 6h00: Je fonce dans l’eau; dans les derniers mais pas totalement au fond, je prends quelques coups, j’en mets, il y a du monde je suis donc dans le coup, enfin pas trop loin derrière.
Natation en 2 tours que je boucle en 1h30 temps identique à 2013 où je termine l’Embrunman, un point positif pour le moral !
Oui je sais que je ne serai jamais un bon nageur, mais c’est la porte d’entrée pour vivre une superbe journée.

SL :Je rentre à l’appartement, je ne sens plus mes pieds. La chaleur de la cage d’escalier me fait du bien et je monte en silence les 4 étages dans le noir (mes yeux sont habitués depuis 2h à la pénombre). J’entre dans cet appartement seule pour la première fois, ça fait bizarre. Il est 6h12. Il fait chaud, ça fait du bien. J’entends la sono de l’intérieur de l’appart’. Je me déshabille, je bois un peu et je prends la plume pour noter les premières étapes de ce récit.
Je me fais une nouvelle fois cette réflexion sur la musique en entendant maintenant “Mistral Gagnant”... C’est gai leur playlist....!!!!
Je commence à entendre de plus en plus d’applaudissements dans la rue, les premiers cyclistes doivent arriver...
Je décide de repartir tout doucement vers le plan d’eau chercher mon homme têtard!

Ahlala!!! Ils ont tous la même combi... Mais où est-il?
Ah ça y est! Il est là!!! Youpi!!! J’l’ai pas loupé! Sorti de l’eau... Et pas tard en plus! 7h30 environ... Et avec le sourire!
Il court jusqu’au parc à vélo, il se fait applaudir et s’entend crier“Vive Liévin!” (j’ai la veste du club sur le dos, les gens ont tilté! Lol)

MH : J’ai le plaisir de voir (et d’entendre) ma chérie à la sortie de l’eau. Ça c’est fait! Et hop, je me change en 6 minutes, j’échange quelques mots avec Rémy qui lui aussi vient d’en terminer avec la partie « natatoire » et c’est parti pour 188km de vélo.

SL : Et maintenant, je cours entre les gens, repasse tout le parking et devant l’appart’, je le vois passer, souriant et pouce vers le haut pour la photo!
Et je lui crie : “Et maintenant, c’est que du bonheur!” (bon ok, tout est relatif et ça dépend pour qui mais bon, y’a des fous partout!).

MH :La montée des Puits se passe vraiment bien, je n’ai jamais fait un temps aussi bon en 4 participations alors que j’ai vraiment l’impression d’y aller cool.

SL :Je remonte à l’appart’, il est 7h40. Je suis ravie pour Mickaël.
Je vais petit déjeuner et aller tout doucement au rond point des Orres l’attendre après la 1ere boucle de 40kms.

MH :Me voilà au rond point des Orres. Je cherche ma chérie que je ne vois pas … (je verrai par la suite qu’elle était bien là mais avec le monde et le bruit, je ne l’ai pas aperçu) .
Je voulais faire un stop en la voyant pour prendre le temps de lui dire deux mots et enlever mon coupe vent mais je continue sans rien enlever en roulant avec beaucoup de prudence pour pas me cramer avant l’Izoard.

SL :9h45: Retour à l’appart l’esprit léger. Mickaël est passé avant 9h30 au rond point des Orres. Il fait chaud maintenant, j’espère que ça ira pour lui (toujours en manchettes et en coupe vent mais vu la descente qu’il vient de faire, rien d’étonnant).
Quel soulagement!
J’espère que ça va continuer ainsi...

Je ne peux m’empêcher de vouloir le suivre un maximum... Surtout si cela doit être une journée avec finish!
Je décide donc de partir en voiture pour m’approcher de l’Izoard... Ma bête noire maintenant...

MH :Ça monte, ça descend... Ce n’est pas vraiment plat pour arriver jusqu’au pied de cette montagne.
Je prends sur moi et ne roule pas comme un fou dans les parties roulantes, j’en garde vraiment sous la semelle.

SL :Ce qui devait être juste un aller en voiture avant l’Izoard et un arrêt à Pallon se transforme finalement en saut de puce tout au long du parcours.
Je l’aperçois en deux points vers Guillestre vers 10h30. Il descend même de vélo, assouvit un besoin naturel pressant! Lol , on s’embrasse (un cycliste nous interpelle en disant que le dopage n’est pas autorisé! Mais pas de soucis, ce dopage là est indécelable!!) et il repart ravi!
MH :A quelques kms du pied de l’Izoard, je retrouve ma chérie. Là, une pause s’impose pour enlever les manchettes et le coupe vent, j’en profite pour faire une petite vidange (pas du vélo bien entendu, il n’y a pas de moteur … lol ) . Il va faire chaud dans la montée.
Un bisou et hop je suis reparti. « Dopage » me crie un triathlète, on en rigolera quelques secondes quand je le dépasserai lors des premiers lacets de l’Izoard.
SL :Ouf! Tout va bien!
Je le recroise avant la montée de l’Izoard, le prend en photo, et lui dis que je ne monte pas là-haut mais que je l’attends de pied ferme de l’autre côté!!! (sous-entendu mon amour que tu dois le passer avant 13h10 oblige!!!!!!).
Et je continue ma route... Pas très longtemps car finalement, avec les conditions de circulation (routes fermées et dans le sens de circulation du triathlon) et les routes de montagne, je n’ai pas d’autre solution que de monter l’Izoard moi aussi... En voiture!!! Ce qui n’est pas non plus toujours évident avec tous ces cyclistes qui roulent n’importe où (non mais où se croient-ils? Ils croient avec la route pour eux??... Ah ouais mince, c’est ça! Lol) et le photographe de Tintin qui nous arrête pour les photos (ce qui me vaudra un démarrage en côte et un calage de voiture! )
Finalement, dans la montée de l’Izoard, j’aperçois Eric (le secrétaire du club de Liévin qui fait cette année son 21eme Embrunman...!!! Habillé presque à l’identique de Mickaël).

MH :Le début est irrégulier, je le sais et le gère plutôt bien, puis vient Arvieux, son ravito puis sa longue longue ligne droite jusqu’à Brunissard.

Le compteur est autour de 9/10 km/h, je suis en 36*27 et les jambes tournent à 60 comme prévu lors de mes entraînements (cadence faible mais qui me convient bien).

Je perds mes lunettes que j’avais enlevé; un stop, quelques mètres en arrière. Un marcheur me dit de continuer qu’il va me les rapporter, je lui dis que non, que je ne veux pas d’aide extérieure, je veux être dans les clous ! Je fais donc mon stop, prends mes lunettes et repars. Pas simple dans du 10% de reprendre et de retrouver le rythme. Ce petit stop me coupe un peu les jambes et les sensations sont moins bonnes, comme quoi une machine bien réglée en rythme de croisière peut vite se dérégler avec un petit grain de sable.

SL :J’ encourage donc Eric et Mickaël à la Casse Déserte puis je file me garer au sommet du Col de l’Izoard. Mickaël s’arrête récupérer son sac de ravito et ses croques, boit un coup, de nouveau un p’tit bisou dopé et il est reparti (il ne s’est pas posé longtemps mais... C’est bon!!!!! Il est environ 12h40!!!! Il passe et continue la course, une étape!!! Et pas la moindre!).

MH :J’arrive enfin en haut de l’Izoard en gestion, sans avoir eu la souffrance de l’année dernière où je suis 2’ hors délai et avec la satisfaction d’être « largement » dans les temps (je ferai mon meilleur temps sur cette monté -15 minutes par rapport à 2017 …)
Je prends le temps d’un bon ravito, de mettre le coupe vent, de faire un bisou à Solène qui n’a pas eu le choix et a dû monter le col .
Il m’est cependant difficile de manger totalement le croque prévu, j’en mange que la moitié et repars (je tourne depuis le matin avec des demis croques, j’en suis à mon 4eme demi en haut de l’Izoard)

La descente est rapide, une petite pointe à 70 km/h mais pas plus, j’ai vu des gens à terre lors du parcours et je n’ai pas envie de subir le même sort pour quelques secondes en moins.

SL : On continue chacun notre course et je le recroise à Prelles vers 13h30, sur la route des Vignaux et je m’arrête de nouveau pour le féliciter et le photographier à Champcella où il passe vers 14h15 avant la fameuse côte de Pallon.

MH :La route vers Pallon en passant par les Vigneaux passe plutôt bien et me permet de manger encore un demi croque … J’en prendrai 7 au total sur la totalité du parcours vélo.

Et arrive cette fameuse côte de Pallon où je n’ai pas le choix, tout à gauche et je monte comme je peux, pas possible de mettre plus court, ça passe en restant tranquille à une vitesse ridiculement basse, mais ça passe sans grosse douleur ni crampe.

SL :Cette fois, il ira bien plus vite que moi à vélo car je tombe maintenant dans ... Les bouchons!!!! Sur le retour vers Embrun. J’arrête même la voiture et continue la lecture de mon roman “La jeune fille et la nuit” de Guillaume Musso.
Moi qui souhaitait voir Mickaël au Pont Neuf (autre étape éliminatoire sur le parcours), il est trop tard... Je décide donc de rentrer à l’appart pour l’attendre à l’arrivée.

Lorsque je traverse Embrun, je reconnais un des cyclistes de la course qui se trouvait jusqu’à présent avant Mickaël. Je décide donc de me garer et d’attendre Mickaël avant sa dernière montée et les 11 derniers kilomètres de Chalvet! Comme le disait une petite fille très supportrice du haut de 4/5 ans !!! : “C’est qui les plus forts??? C’est vous!!! Allez!!! Courage!!! C’est les derniers kilomètres!!!!”

MH :Direction le pont neuf puis la dernière côte, Chalvet où je pense croiser une dernière fois Solène … «Après ça tu auras le droit de courir Mick!!!!» …
Yes, cette pensée me ravie (oui j’ai vraiment envie de faire le marathon ! )

En fait, je la verrai également à l’approche de l’arrivée, proche de notre location où, point levé, je finis le parcours vélo avec le sentiment que c’est gagné pour être finisher.

9h01 en vélo soit 5 minutes de moins qu’en 2013 même si j’étais parti avec une feuille de route et des temps de passages pour objectif de faire 8h55.

SL :Je le recroise une dernière fois au pied de l’immeuble... Il va pouvoir poser son vélo et courir... Ouf!!!! Et Bravo!!!!
Et j’lui rappelle pour le fun que ce marathon doit donc se faire le sourire aux lèvres, avec la banane, et qu’ “ il en faut peu pour être heureux, vraiment très peu pour être heureux”!!!

MH :Je n’ai aucune douleur musculaire, ce qui me permet d’espérer un marathon bien meilleur.
Transition longue (9 minutes quand même), je prends le temps de me changer totalement, enfin pas totalement, j’ai toujours mon pince nez de la natation autour du cou et bien entendu, je commence le marathon avec !!!

SL : Je remonte à l’appart manger un petit quelque chose et je pars vers la côte Chamois pour le suivre le long de ce marathon! Côte que nous monterons 3 fois ensemble et que je redescendrais seule pour l’attendre à d’autres points du parcours.
Durant ces 42 kms environ, je l’attendrais d’abord en haut du Roc d’Embrun où je discuterais avec deux dames dont l’une soutient son époux (plus de 30 ans de mariage) et qui s’appelle Anton! , en bas de ce même roc au second tour où je discuterais avec des gens d’un club de triathlon de Saint Omer , le long de la Durance et proche du Pont Neuf.... Pour terminer une dernière fois au dernier ravitaillement et pointage avant la fameuse ligne d’arrivée!

MH : 3 tours avec la banane aux lèvres, je ne marcherai qu’au ravito (je n’en loupe aucun) et lors de la montée « raide » de la côte Chamois, entre le ravito et l’épongeage en compagnie de ma chérie (elle fera plus de 25 km à pied dans la journée ! chapeau !!).
Les différents passages, les photos prises à plusieurs endroits, je remonterai plus de 170 personnes sur ce marathon couru à un rythme pourtant cool (mais bien plus rapide que beaucoup de marcheurs)

SL :Il a effectivement gérer à fond ce marathon, court et discute avec moi facilement, boit et mange un peu mais il a l’air très bien (à l’exception d’un caillou qu’il cherche désespéramment dans sa basket et ses chaussettes qui le fait un peu souffrir mais rien d’alarmant apparemment).
Je le quitte dans le noir le long de la Durance pour atteindre la ligne d’arrivée et ne pas le louper à ce moment là!

MH :Je termine ce marathon en moins de 5h sans crampes (près de 30 minutes de gagner par rapport à 2013) mais avec la frontale sur la tête. Départ dans le noir, arrivée dans le noir, la boucle est bouclée !

J’ai quand même chanté un peu dans le dernier tour pour me donner du courage un fameux « il en faut peu pour être heureux … » et en effet, je suis heureux de cette journée et de ce moment de partage avec ma chérie qui est fière de moi.

SL :Je m’installe face aux grilles, juste à la ligne et son compteur. Eric arrive... Et Mickaël suit de très près!!!! Ça y est!!!! 15h 43 et quelques se sont écoulées!!! Il est finisher de l’Embrunman 2018!!!
Félicitations et Bravo!!!!!

MH :Un coucou à Maitre Eric qui n’était pas dans un grand jour et je remonte les 4 étages de la location avec le vélo sur l’épaule pour une … non nuit. Des douleurs musculaires et surtout des ampoules aux pieds me feront passer une nuit très agitée.

SL :Il est 22h : tout est fini... Ça y est!!! Finisher!!! Tee-shirt! Médaille! Photo!
Quelle fierté!
Et surtout quel soulagement aussi. Tout va bien! Mickaël a terminé! Dans un temps très honorable!
Il est ravi et a l’air d’aller très bien physiquement dans l’ensemble.
Je le laisse rejoindre ses amis du club ainsi qu’Eric qui finit la course lui assez fatigué et mal en point.

Je rentre chercher une veste, manger un petit truc et regarder de la terrasse le feu d’artifice.
Un coup de fil de Mickaël, il est prêt à récupérer son vélo et ses affaires.
La journée s’achève...
tres sympa le CR a 4 mains...ca donne une autre perspective :D
Bravo au triathlète, à la supportrice (25km dans la journée quand même :shock: ) et aux ecrivains
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