OK, si on parle de watt-étalon, il fallait le préciser. Normalement on parle de watts réels, pas de watts-étalon. Les watts-étalon, c'est la méthode de Portoleau/Vayer - qui est d'ailleurs assez controversée.raoul a écrit :Non. Les watts sont donnés sur un coureur étalon de 70 kg pour normaliser. Indurain faisait 80 kg et dégageait 460 x 80/70 = 526 watts en montéeSilver0l a écrit :Indurain faisait 80kg, pas 70. Ce qui donne selon ton calcul 92 ml/min/kg et une vitesse marathon de 21 km/h.raoul a écrit :VO2=PMA x 0.01141 + 0.435
460 watts de FTP
FTP = PMA x 0.75
460/0.75 = 613 watts de PMA
613 x 0.01141 + 0.435 = 7.43 l/min
Et si on ramène par kg vu que c'était sur un coureur de 70 kg...
7.43/70 = 106 ml/min/kg...
Franchement la génération Indurain, Riis, Pantani nous font passer pour des rigolos...
106 ml/min/kg...
Sur un marathon c'est...
106/3.5 (économie de course moyenne) = 30.3 km/h de VMA... à 80 % (taux moyen) 24.2 = vitesse marathon...
Sérieusement... c'est tellement énorme que ça devient une preuve, non ?
Ça reste très très élevé, mais pas complètement surnaturel comme un 106 ml/min/kg et un 24 km/h.
Si tu corriges et prends 526 watts/0.75 etc... tu arrives aussi à 106 de VO2 max.
J'avais pensé au poids mais les watts sont toujours données sur un coureur de 70 kg, donc elles au pro rata plus basses dans le cas d'Indurain. C'est bien de coureur mutants que l'on parle !
106 ml/kg/min... admettez que c'est impossible humainement.
Perso je pense qu'aujourd'hui il y a encore 20 watts de trop... Je ne crois pas aux performances de Froome, Nibali on n'en parle pas... Contador s'est déjà fait prendre... Il avait 390 watts pendant le sursis...
Ceci dit, il est certain que les valeurs de l'époque sont complètement extraordinaires, simplement parce qu'il n'y avait pas de limite au dopage (EPO non détectable par exemple - cf Riis à 60%).
Mais ce qu'il serait intéressant de comparer, c'est pas un dopage massif face à rien du tout, mais un dopage subtil (micro-doses, patch etc), susceptible aujourd'hui de passer entre les mailles d'un contrôle, face à un protocole de supplémentation autorisé.
Dans ce cas, je suis à peu près certain que l'écart est beaucoup plus minime, inférieur à 10% en tout cas.