vma et longue distance

Que faire pour aller plus vite, plus loin, plus longtemps? Ici on débat de tout ce qui touche de près ou de loin à la préparation physique et mentale (y compris les clubs).
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PLUDJAMB
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vma et longue distance

Message non lu par PLUDJAMB »

Bonjour,

J'aimerais savoir quelle part de la performance sur longue distance (IM notamment) peut-on attribuer à la VMA (ou PMA pour le vélo) ?

En clair, est-il vraiment nécessaire de passer de longues heures en endurance à développer lipolyse, capillarisation, etc... pour atteindre une performance donné, si on peut obtenir 98% (par exemple) de cette même performance en travaillant uniquement VMA et seuil.

D'un autre côté, du moins pour le peu que j'en sache, les athlètes (sauf exception) que j'ai vu réaliser de bonnes perfs sur IM ont également des VMA impressionnantes... à l'inverse, les queues de peloton (toujours sauf exception) ont rarement des vma supérieure à 16kmh...

Merci d'avance pour vos retours d'expérience.

(ouai, je sais...c'est encore un type qui demande, du volume ou de l'intensité kikicé ki va gagné...)
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rodio
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Re: vma et longue distance

Message non lu par rodio »

PLUDJAMB a écrit :Bonjour,

J'aimerais savoir quelle part de la performance sur longue distance (IM notamment) peut-on attribuer à la VMA (ou PMA pour le vélo) ?

En clair, est-il vraiment nécessaire de passer de longues heures en endurance à développer lipolyse, capillarisation, etc... pour atteindre une performance donné, si on peut obtenir 98% (par exemple) de cette même performance en travaillant uniquement VMA et seuil.

D'un autre côté, du moins pour le peu que j'en sache, les athlètes (sauf exception) que j'ai vu réaliser de bonnes perfs sur IM ont également des VMA impressionnantes... à l'inverse, les queues de peloton (toujours sauf exception) ont rarement des vma supérieure à 16kmh...

Merci d'avance pour vos retours d'expérience.

(ouai, je sais...c'est encore un type qui demande, du volume ou de l'intensité kikicé ki va gagné...)
Je ne vais pas parler pour le tri... je le découvre. En revanche et pour la CAP. Les scores sur longue distance sont corrélés au score vma. Jusqu'au marathon c'est certain (constat empirique). Un Gébré doit avoir une vma de 23 au moins. Les très forts coureurs de 100 km (le cas Shvetzov ... voir mon blog) est un très fort marathonien (2h09) et vient du 5000 et 10 000 piste.

Pour les 24 heures, il y a débat. Mais les 24 heures de cap sont franchement très très peu courus, donc "statistiquement" peu fiables.

L'ironman s'apparentant à un effort de type 100 km cap (par sa durée), l'importance de la vma me semble indéniable. Ceci dit tu trouveras des IM largués et des centbornards à la rue avec des vma de 17 ou 18 parce qu'ils ont totalement négligé le travail foncier.
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Ugo l'asticot
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Re: vma et longue distance

Message non lu par Ugo l'asticot »

rodio a écrit :Pour les 24 heures, il y a débat. Mais les 24 heures de cap sont franchement très très peu courus, donc "statistiquement" peu fiables.
peu courus mais pas mal etudies, donc biblio un peu rebarbative
tres bons articles accessibles dans ultrafondus
globalement, la perf meme sur tres longues distances est toujours correlee a la vma
mais comme a chaque fois qu'on prouve un truc, c'est peut etre parce qu'on selectionne les gars et qu'on fait les experiences ad hoc...
mais c'est un autre debat :wink:
rodio a écrit :parce qu'ils ont totalement négligé le travail foncier.
on en revient la :
foncier :arrow: specifique
sur tres long = resistance au petage de fibres (pour aller vite)
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rodio
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Re: vma et longue distance

Message non lu par rodio »

Ugo l'asticot a écrit :
rodio a écrit :Pour les 24 heures, il y a débat. Mais les 24 heures de cap sont franchement très très peu courus, donc "statistiquement" peu fiables.
mais comme a chaque fois qu'on prouve un truc, c'est peut etre parce qu'on selectionne les gars et qu'on fait les experiences ad hoc...
mais c'est un autre debat :wink:
D'après ce que je saisis de l'entraînement IM, il est vain de vouloir coller un type d'entraînement 24 heures. C'est très éloigné de ce genre d'effort. De plus il y a vraiment guéguerre pour savoir quel type d'entraînement privilégier pour ce genre d'épreuve.

L'IM a une durée qui ressemble aux 100 km cap, mais ça n'a rien à voir non plus... Malgré tout la durée du machin incite à ne pas perdre de vue un gros travail foncier global (dans les trois disciplines et loin des cibles).

En fait l'IM ressemble à un décathlon. Il faut garder une bonne explosivité, tout en ayant la capacité à enchaîner les épreuves en les gérant au mieux. Le moindre faux-pas et c'est la gamelle.

En décathlon c'est (très vite) : gros foncier hivernal autour de la prise de muscle allant vers le spécifique de plus en plus court, technique et dynamique. La base foncière servant à ne pas connaître de trou ...

Pour le reste de la saison. Un travail vma qui s'intensifie en approche de cible.

Encore une fois, je découvre le triathlon. A prendre comme un avis.
matafan
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Message non lu par matafan »

Le décathlon c'est 10 épreuves non enchainées étalées sur 2 jours, la plus longue durant 4 minutes. L'ironman c'est un effort continu de 10 heures. Nul doute que la VMA a le même impact dans les deux sports :roll:
dirck
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Message non lu par dirck »

Ben oui rien à voir....

Sauf que Rodio a "tatouillé" du déca dans sa jeunesse (sans être très performant, il faut l'avouer :wink: ), alors de là à trouver des comparaisons lui permettant d'essayer de briller sur un sujet sportif qu'il connait un peu...

Lourd ce matin déja de voir 12 posts de rodio qui a un avis sur tout... :twisted:
yoann-51
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Re: vma et longue distance

Message non lu par yoann-51 »

PLUDJAMB a écrit :Bonjour,

J'aimerais savoir quelle part de la performance sur longue distance (IM

(ouai, je sais...c'est encore un type qui demande, du volume ou de l'intensité kikicé ki va gagné...)
:lol: :lol: :lol:
notamment) peut-on attribuer à la VMA (ou PMA pour le vélo) ?

En clair, est-il vraiment nécessaire de passer de longues heures en endurance à développer lipolyse, capillarisation, etc... pour atteindre une performance donné, si on peut obtenir 98% (par exemple) de cette même performance en travaillant uniquement VMA et seuil.

D'un autre côté, du moins pour le peu que j'en sache, les athlètes (sauf exception) que j'ai vu réaliser de bonnes perfs sur IM ont également des VMA impressionnantes... à l'inverse, les queues de peloton (toujours sauf exception) ont rarement des vma supérieure à 16kmh...

Merci d'avance pour vos retours d'expérience.


bonjour,
je pense qque pour arriver à de bons résultats il est indispensable de pratiquer la vma et l'endurance dans chaque épreuve. la vma pour justement augmenter cette capacité et l'endurance pour habitué ton corps aux efforts long de chaque discipline, notamment en course à pied il faut que ta gestuelle devienne plus économique mais aussi que ton corps s'adapte à la multitude d'impacts qu'il va subir durant le marathon et c cela qui est souvent le plus traumatisant pour le corps donc ya pas de miracle pour que tes cuisses suportent les chocs faut qu'elles s'y habituent !!!

voilà bon courage !!! en même temps je n'ai pas la science infuse .... c juste un conseil
Le sport va chercher
la peur pour la dominer,
la fatigue pour en triompher,
la difficulté pour la vaincre. P de Coubertin
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PLUDJAMB
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Message non lu par PLUDJAMB »

Globalement, je suis d'accord avec toutes les réponses ci-dessus.

Oui, la VMA est corrélé à la perf sur longue distance.
Oui, le travail en endurance par (et pour) sa spécificité est nécessaire à l'approche d'un IM.

Mais : quelle part de la performance sur longue distance peut-on attribuer au travail de la VMA ?

Bien évidemment, il est impossible de fournir une réponse très précise du type : 92% ... et c'est pour ça que j'ai demandé à profiter de vos retours d'expérience, pour disposer de pistes de réflexion, ou du moins de fourchettes d'estimation...
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El-jibe
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Message non lu par El-jibe »

PLUDJAMB a écrit :Globalement, je suis d'accord avec toutes les réponses ci-dessus.

Oui, la VMA est corrélé à la perf sur longue distance.
Oui, le travail en endurance par (et pour) sa spécificité est nécessaire à l'approche d'un IM.

Mais : quelle part de la performance sur longue distance peut-on attribuer au travail de la VMA ?

Bien évidemment, il est impossible de fournir une réponse très précise du type : 92% ... et c'est pour ça que j'ai demandé à profiter de vos retours d'expérience, pour disposer de pistes de réflexion, ou du moins de fourchettes d'estimation...

Je ne crois pas que tu puisses raisonner comme ça car il est difficile d'isoler le travail de VMA du reste.
Je m'explique : si tu fais peu de VMA avec un gros foncier, rien ne prouve que tu iras moins vite que si tu fais beaucoup de VMA avec moins de foncier :sm27: (si toutefois, dans ce cas, tu arrives le jour J pas cramé et pas blessé) puisque dans ce second cas tu auras une meilleure vitesse de base mais que tu la tiendras moins longtemps.
Par exemple, et c'est une piste qui est sous-entendue plus haut, s'il y a pétage de fibres à pied sur IM, peut-être que le renforcement de ces fibres (i.e. la muscu) est important sur IM. Si tu vois les tops athlètes sur IM, ça court encore très très propre techniquement, même au 2e semi, comme si la dégradation du geste dûe à la fatigue musculaire n'était pas présente (alors bien sûr, ils ont un gros volume, mais je suis prêt à parier que beaucoup pratiquent le renforcement musculaire)…

Ensuite, et ce qui prouve que ça ne veut rien dire : Peter Reid a gagné 3 fois Hawaii, et je n'ai pas le souvenir de l'avoir vu hyper-performant (je ne dis pas non plus que c'était une quiche) sur CD. Mais Macca a gagné un paquet d'IM et a aussi été champion du monde CD en déposant Monsieur Simon Lessing à pied...

Enfin, l'entraînement n'est pas une science exacte, d'un athlète à l'autre, et pour le même athlète à deux moments différents de sa carrière et même de sa préparation, la part du travail de VMA dans la perf sur IM variera.

Si ton travail de VMA est bien placé dans ta planif générale, son impact peut être très positif pour peu de séances. Dans mon cas, c'est, grosso modo, une par semaine à pied et une tous les 15 jours en natation en période de prépa générale. Et la VMA passe à une séance tous les 15 jours à pied quand je rentre dans la prépa plus spécifique car le travail de seuil prend le pas dessus (et là, j'en bouffe du seuil). Donc ça veut dire pas beaucoup au final.
:sm10:
A vue de nez, et grosso modo à peu près... :wink:

La part de ces séances dans la perf… bah…10 % à tout casser… Le plus gros, reste quand même le travail d'allure de course et de seuil selon moi… Mais encore une fois, c'est 'achement dur de dissocier du reste...



Après relecture, ça part un peu dans tous les sens ma réponse : mais je veux pas tout effacer…
Solarberg
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Message non lu par Solarberg »

Les deux facteurs se rejoignent:

La VMA est le mètre-étalon: plus elle est haute, plus a priori, la vitesse de course est élevée; travailler sa VMA permet donc d'accroître sa vitesse de course. La difficulté de l'IM est de pouvoir maintenir cette vitesse pendant une longue durée (42km) après 180km de vélo. C'est là qu'intervient le travail spécifique qui permet de courir à sa plus haute vitesse d'endurance possible jusqu'au bout du marathon sans exploser.

Donc par raisonnement, on peut dire que :
- pour un IM, ce qui compte avant tout c'est le travail spécifique en CAP: en effet, quel intérêt d'avoir une VMA de 23km/h si au bout de 10k on se met à marcher sur la marathon ?
- le travail en VMA c'est plus la cerise sur le gateau: puisqu'il devrait permettre si pratiquer intelligemment (attention aux risques de blessures notamment) d'aller un peu plus vite pour un rythme cardiaque donné...

D'ailleurs, si on lit les grands auteurs :lol: (ex: going long par Byrn and Friel), il réserve le travail en VMA au tout meilleur coureur et pas vraiment aux novices qui se lancent sur IM.
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PLUDJAMB
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Message non lu par PLUDJAMB »

On dirait qu'il y a comme un courant de pensée, voire même une école, "pétage de fibres" vers le Sud-ouest de Paris. :lol:
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El-jibe
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Message non lu par El-jibe »

PLUDJAMB a écrit :On dirait qu'il y a comme un courant de pensée, voire même une école, "pétage de fibres" vers le Sud-ouest de Paris. :lol:

Pétage de fibres de cellules grises oui ! Avec des questions comme les tiennes… 8)



D'ailleurs, quel est le pourcentage de la perf finale sur LD dû au port d'un vêtement thermique lors des séances de VMA ???


Moi je dis le sud-ouest de Paris en force (à la rigueur en PMA).

Bon, je dis n'importe quoi là… Je vais courir, ça va me calmer… :oops:
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PLUDJAMB
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Message non lu par PLUDJAMB »

El-jibe a écrit : Je m'explique : si tu fais peu de VMA avec un gros foncier, rien ne prouve que tu iras moins vite que si tu fais beaucoup de VMA avec moins de foncier
D'accord avec ça (jusqu'à plus ample informé, bien sûr... :) ).
Toutefois, l'intérêt de placer une plus grande (voire très grande) part de l'entraînement sur l'intensité, plutôt que sur le volume, c'est qu'on passe beaucoup moins de temps à l'entraînement...
El-jibe a écrit : Et la VMA passe à une séance tous les 15 jours à pied quand je rentre dans la prépa plus spécifique car le travail de seuil prend le pas dessus (et là, j'en bouffe du seuil). Donc ça veut dire pas beaucoup au final.
Dans ce cas là, et donc dans la perspective d'une amélioration des perfs sur IM, il est tout aussi illogique (avec tout le respect que je te dois) de "bouffer" du seuil que de "bouffer" de la VMA. En effet si la VMA est la vitesse que l'on peut maintenir sur 2000m, le seuil est celle que l'on peut soutenir sur 10000m... on est encore très loin de la spécifité d'un IM...
El-jibe a écrit :Le plus gros, reste quand même le travail d'allure de course et de seuil selon moi…
J'ose pas poser la question de la part du travail au seuil dans la performance sur IM... :oops: :lol:
matafan
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Message non lu par matafan »

PLUDJAMB, il y a eu un bon post à ce sujet sur slowtwitch :
http://forum.slowtwitch.com/gforum.cgi?post=1600721

Et dans une moindre mesure :
http://forum.slowtwitch.com/gforum.cgi?post=1608381
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PLUDJAMB
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Solarberg a écrit :Les deux facteurs se rejoignent:
La VMA est le mètre-étalon: plus elle est haute, plus a priori, la vitesse de course est élevée; travailler sa VMA permet donc d'accroître sa vitesse de course. La difficulté de l'IM est de pouvoir maintenir cette vitesse pendant une longue durée (42km) après 180km de vélo. C'est là qu'intervient le travail spécifique qui permet de courir à sa plus haute vitesse d'endurance possible jusqu'au bout du marathon sans exploser.
Il est facile d'estimer sa VMA, sans trop pertuber sa préparation, à l'aide d'un petit test triangulaire.

Dans le même ordre d'idée, est ce que tu sais s'il existe un test qui permette (à moindre impact sur le cycle d'entraînement en cours) d'évaluer sa capacité à tenir une allure donnée sur IM (ou du moins de jauger si l'entraînement subi a permis d'augmenter cette capacité).
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