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Publié : 24 mars 2006 19:32
par Néo
Mes derniers propos ne s'adressaient pas particulièrement à toi Garestou, et pour te rassurer, je ne trouve pas les tiens "très propagande droite, travailleur & Co". :wink:

Il est clair que concillier travail et "plaisir" doit être le pied. C'est mon plus grand souhait et j'espère être passionné dans mon futur job comme tu sembles l'être. :wink:

Néanmoins, je comprends tout à fait ceux pour qui 35h semblent être une éternité et lundi le plus mauvais jour de la semaine!

Enfin on s'écarte du CPE là...

Publié : 24 mars 2006 19:36
par FanchM
garestou a écrit :
Néo a écrit : Enfin, ce que je ne comprends pas, c'est cette "culture" du travail chez certains. Perso, je n'aspire qu'à une chose: profiter de ma vie (je n'en ai qu'une :idea: ), de mes proches, ma famille, mes loisirs...
Et par conséquent, bosser le moins possible!
Ben perso, j'ai pas particulièrement une culture du travail, simplement ce que je fais m'éclate (ce n'est que le début, c'est clair). Ce qui fait que je fais des semaines de 45 heures facile, mais c'est encore une fois un truc qui me plait, je profite de ma vie moi aussi... Chacun ses centres d'intérêt.

Ca m'est arrivé l'an dernier dans un autre stage d'aller bosser le WE, je n'avais rien d'autre à faire qui m'intéresse (je suis pas fan de télé ni de glandouille, et je pouvais pas courir ou rouler par -20°C au Canada). Je n'y vois rien de particulièrement choquant, si ca me permet, quand j'en ai besoin, d'être plus libre de partir tôt ou de prendre un jour. Et encore une fois, je profite de ma vie.

Quand je me relis, je me dis que ça fait très propagande droite, travailleur & Co, j'en suis pourtant pas.

Je n'oppose pas vie perso/ vie travail ; l'un s'adapte à l'autre et vice versa, pourvu que ca dure. Peut-être que ca changera avec l'âge, la famille, ou la lassitude du boulot.
Ne descend pas trop au sud...les semaines de 45hrs c'est cool...tiens c'est ce que je viens de faire la semaine passee...parce que j'etais en vacances.

J'ai passe 3 ans a montreal...en fait au Canada, il y a un bon compromis entre les US et la France, au moins au Quebec...dommage qu'il fasse si froid...

Publié : 24 mars 2006 20:20
par D'jo
Article tiré du Ouest-france jeudi 23 mars :

Fin février, Pascal, 24ans, reçoit une lettre de son employeur, une societe de BTP de l'agglomération caennaise. Une lettre de licenciement.
Trois mois avant, Pascal, titulaire d'un CAP de meunuisier, avait démissionné d'un poste en CDI pour un contrat nouvelles embauches, un peu
mieux payé.
"On avait des projets. Mais tout est tombé à l'eau le 23 février dernier : la maison qu'on louait, le permis de ma copine, les vacances...
Ce jour-là, j'ai reçu un recommandé. J'étais licencié. La lettre mentionnait juste un article de loi et m'annonçait que mon contrat nouvelles embauches prenait fin.
Je n'avais plus que mes yeux pour pleurer. J'ai demandé à mon patron le motif de la rupture. Il m'a répondu qu'il n'était pas obligé de me le dire. La grande classe.
Je me suis posé des questions : est-ce que j'avais fait quelque chose de mal ?
Avant ce CNE, jétais en CDI dans une autre societe du BTP, dans la région caennaise. Le salaire ne suivait pas. J'ai voulu voir ailleurs. On m'a proposé cette place, payée
100€ de plus. J'ai une fille, une famille à nourrir : 100€, c'est toujours ça de pris. Puis, au moment de signer, je me suis aperçu que c'ètait un CDI...mais avec une période d'éssai de deux ans : un CNE quoi! J'avais démissionné je n'avais plus le choix. J'ai pris. Je me suis fait avoir..."

Publié : 24 mars 2006 20:31
par Actarus
Comment analyser le sondage onlinetri ? = 38 % des forumeurs sont contre le CPE.
Aux Infos je viens d'entendre que 78 % des jeunes de 18 a 25 ans sont contre le CPE et 85 % des sympatisants de gauche tout age son contre aussi .

Ma conclusion = 62 % des forumeurs sont vieux ( + de 25 ans )et de droite !

Pour ma part je suis vieux (42 ans ) à fond a gauche et radicalement contre le CPE

Publié : 24 mars 2006 20:34
par avec 2 i
hum ... "3 mois avant" il était en CDI et il a démissionné pour mieux et il s'est fait lourder au bout de 3 mois ... ben, ce serait arrivé avec un CDI. Et son employeur n'aurait pas plus eu l'obligation de se justifier.
Et ça, c'est le jeu de la mobilité : on bouge pour mieux mais on se remet volontairement dans une situation un peu risquée ...

Si cette situation est un peu difficile - et j'en sais quelque chose - elle est malgré tout "normale". S'il s'étati fait licencié à 1 an et 1/2 ... c'est la faute au CNE ... Au bout de 3 mois ... Ce serait arrivé avec n'importe quel contrat CDI.

Faut pas non plus tout mélanger.

Publié : 24 mars 2006 20:35
par Actarus
D'jo a écrit :Article tiré du Ouest-france jeudi 23 mars :

Fin février, Pascal, 24ans, reçoit une lettre de son employeur, une societe de BTP de l'agglomération caennaise. Une lettre de licenciement.
Trois mois avant, Pascal, titulaire d'un CAP de meunuisier, avait démissionné d'un poste en CDI pour un contrat nouvelles embauches, un peu
mieux payé.
"On avait des projets. Mais tout est tombé à l'eau le 23 février dernier : la maison qu'on louait, le permis de ma copine, les vacances...
Ce jour-là, j'ai reçu un recommandé. J'étais licencié. La lettre mentionnait juste un article de loi et m'annonçait que mon contrat nouvelles embauches prenait fin.
Je n'avais plus que mes yeux pour pleurer. J'ai demandé à mon patron le motif de la rupture. Il m'a répondu qu'il n'était pas obligé de me le dire. La grande classe.
Je me suis posé des questions : est-ce que j'avais fait quelque chose de mal ?
Avant ce CNE, jétais en CDI dans une autre societe du BTP, dans la région caennaise. Le salaire ne suivait pas. J'ai voulu voir ailleurs. On m'a proposé cette place, payée
100€ de plus. J'ai une fille, une famille à nourrir : 100€, c'est toujours ça de pris. Puis, au moment de signer, je me suis aperçu que c'ètait un CDI...mais avec une période d'éssai de deux ans : un CNE quoi! J'avais démissionné je n'avais plus le choix. J'ai pris. Je me suis fait avoir..."
Malheureusement Pascal n'est pas le seul

>LICENCIÉ SUITE À LA REQUALIFICATION D’UN CDI EN CNE
L’employeur de Pierre souhaitait le licencier depuis un certain temps. Sous prétexte de difficultés financières de l’entreprise, il lui fait signer une modification de son contrat de travail, le transformant en CNE, soi-disant pour lui éviter un licenciement économique. Trois jours plus tard, Pierre reçoit une lettre de licenciement sans indication du moindre motif.
L’employeur de Pierre s’est servi des règles du CNE qui permettent de rompre un contrat sans respect de la procédure de licenciement et sans justifier d’une cause réelle et sérieuse.
>LICENCIÉ POUR UN RETARD DE 10 MINUTES
Embauché en CNE depuis 2 mois, Eric arrive 10 minutes en retard un mardi matin à son atelier de mécanique. Son employeur souhaitant faire un exemple le réprimande vivement devant ses collègues, puis le licencie sur le champ, sans invoquer le moindre motif dans la lettre de licenciement.
En facilitant à l’extrême la rupture du contrat, le CNE a dans ce cas permis l’employeur à rompre directement le contrat du salarié alors qu’il aurait pu envisager une sanction moins lourde (comme un blâme ou un avertissement).
>LICENCIÉE AU RETOUR D’UN ARRÊT MALADIE
Au retour d’un congé maladie, Magali, secrétaire embauchée en CNE, a la désagréable surprise d’être accueillie par une lettre de licenciement non motivée. Bien que le motif de ce licenciement soit sans nul doute son arrêt maladie, elle doit assigner son employeur devant les prud’hommes pour connaître le motif qu’il invoque afin de pouvoir le contester.
Le CNE a ici permis à l’employeur de rompre le contrat pour un motif discriminatoire (rupture pour maladie) sans avoir à donner la moindre explication.
>LICENCIÉES À LA FIN DES SOLDES
Véronique, Mireille et Elsa sont embauchées en CNE dans la même boutique de prêt-à-porter à la veille de l’ouverture des soldes. Elles sont toutes trois licenciées sans motif le dernier jour des soldes. Il est de plus manifeste que leur employeur ne comptait pas pérenniser leur emploi au-delà de la période des soldes.
En utilisant le CNE comme un CDD, l’employeur s’est affranchi des cas de rupture du CDD (faute grave, force majeure, consentement des deux parties) et de l’obligation de verser une prime de précarité de 10%.

VIVE LE CPE

Publié : 24 mars 2006 20:37
par avec 2 i
Actarus a écrit :Ma conclusion = 62 % des forumeurs sont vieux ( + de 25 ans )et de droite !
Conclusion hâtive, tu pourrais aussi dire : les 62% de forumeurs font parti des 22% des jeunes contre le CNE et des 15% de sympathisants de gauche contre ... bref, ce serait tout aussi faut.

Publié : 24 mars 2006 20:37
par swif
garestou a écrit :Ben je suis en école d'ingé (c'est bien une Grande Ecole, ça non ?). Futur ingénieur généraliste en informatique, école peu connue, mafia d'anciens inexistante.

Actuellement en stage dans une petite boite de 30 personnes. Ca fait 2 mois que je suis là, et je sais déjà que j'ai un CDI qui m'attend pour la fin de mon stage dans 3 mois.

Période d'essai des nouveaux employés : 3 mois, et ce sont des ingé développement (pas du travail à la chaine répétitif, sans vision péjorative).

Temps entre mon arrivée et la décision de m'embaucher : 1 mois 1/2 (je leur ai un peu forcé la main, j'avais besoin de savoir si je devais chercher un job pour cet été ou pas, je pensais simplement à prolonger mon stage jusqu'à la fin du projet).
Plutôt étonnant dans un secteur comme l'informatique où les SSII* sont le futur de la quasi totalité des jeunes ingénieurs, qui plus est, issus d'une école peu connue.
Si c'est une entreprise "saine", alors là, que dire ... tu as le c** bordé de nouilles. S'il s'agit d'une SSII, je te souhaite bonne chance...

*SSII : boite sous traitante qui embauche de jeunes ingénieurs (qui seront moins jeunes dans quelques années :roll: ). C'est de l'intérim en CDI en quelque sorte

Publié : 24 mars 2006 21:12
par D'jo
Effectivement Actarus, il y a pas mal de victime.
Grace à sa flexibilité, ce contrat incite à employer (limite les risques pour l'employeur).Malheureusement cette flexibilité profite aux patrons peu scrupuleux. :?

Publié : 24 mars 2006 21:38
par piéro
Je dois dire que je suis abasourdi par la réaction des jeunes face au CPE. Il faut dire qu'ils ont fort à faire pour résister à l'intox des syndicats et partis de gauche qui essaient de nous faire croire (pour beaucoup de jeunes c'est réussi), que le but premier de l'entreprise est de recruter pour mieux virer...si possible après 1 ans et 364 jours de bons et loyaux services. :roll:
Alors que pour moi le problème n'est pas de rester dans l'entreprise mais d'y entrer.
Une fois que tu y es, tu fais tes preuves, tu t'investis, puis tu te rends indispensable, du moins tu essayes.
Et là, miracle, le patron il ne te vire pas dis donc!
Et c'est pas parce que c'est un patron sympa, social, de gauche, ou que tu as une bonne tête, c'est simplement parce que tu tiens la route.
Quel intérêt de virer un mec qui tient la route? Pour en prendre un autre moins bon? Qui ne pourra pas être intégré et au risque de dézinguer une équipe qui fonctionnait bien? Tout cela pour trois francs six sous de moins?
Pour moi, le CPE est surtout dangereux pour les gens qui ne s'investissent pas, ou qui ne sont pas à leur place. C'est à eux de se remettre en cause et de trouver leur voie.
D'une façon générale dans ce pays, on est constamment intoxiqué par la peur: peur du lendemain, peur de l'autre, peur du changement.
Résultat: on a des jeunes qui réagissent comme des mecs de 45 ans, et à qui on inculque la peur de l'avenir, le manque de confiance.
Tout cela en France! Il suffit de bouger un peu à l'étranger pour se rendre compte qu'on a tout en France, il suffit de se bouger et d'arrêter d'attendre après un gouvernement pour se trouver du boulot.
Arrêtons de pleurer, de geindre, et ca ira beaucoup mieux.
Bon, c'était mon quart d'heure culturel! :wink:

Publié : 24 mars 2006 21:55
par OS
Boulegan a écrit : La vraie réforme, tous les chefs d'entreprise l'appellent de leurs voeux depuis 20 ans : la baisse des charges patronales.
C'est à cette unique condition que les patrons embaucheront. Sans arrière-pensées, sans craintes. Combien sur ce forum sont chefs d'entreprise ou connaissent des chefs d'entreprise ? Combien aimeraient embaucher du personnel sans pouvoir le faire ? Quel est le véritable frein à l'embauche ? Qu'elle est la solution pour donner du travail aux demandeurs d'emploi et permettre aux patrons d'embaucher ? La baisse des charges.
Ben non. Pour moi, c'est la flexibilité. Quand tu es dans une petite boite, les vagues de la conjoncture, tu te les prends pleine face et tu les ressens à mort.
Un jour tu as besoin d'un gars, au cas où l'entreprise poursuit sa croissance. Fluctuation, il faut que tu t'en sépares. Et pour avoir vécu 2 fois la chose, tu flippes (tige de selle? :?: :roll:) et tu ne sais pas quoi faire. Donc, avant de prendre quelqu'un, tu y réfléchis à 50 fois, et il faut que tu bosses jour et nuit pendant 2 ans et d'avoir mis la boite sur la marche au-dessus avant de te dire, maintenant, faut que j'embauche.
Boulegan a écrit : Parce que selon vous, il est logique qu’un jeune avec un niveau d’études Bac + 3, 4, 5 ou 6 soit payé l’équivalent d’un smic, corvéable et malléable à souhait, sur un siège éjectable deux années durant, sans perspective réelle d’avenir
Quasiment à chaque fois qu'on entend un contre-CPE, on entend cette phrase formattée et choc (pas que du Français courant on en conviendra), c'est lassant au bout d'un moment cette sorte d'endoctrinement. Parlez avec vos mots et votre style, ça sera plus crédible.

Pour Boulegan, j'ai une petite question: Tu connais bien René, et c'est marrant, parce que pour le connaitre aussi un peu et m'être aussi un peu battu pour lui, René est tout sauf dans le contexte dont tu parles. Semaines de 50 heures, pas de week-end ni vacances, vie de moine, abnégation, conscience professionnelle absolue, et tout ça pour des .......clopinettes.
Si un employeur demandait à n'importe quel employé de travailler dans les conditions de René, on hurlerait à la surexploitation, au scandale du bafouement absolu du droit du travail.
Mais simplement, derrière, il y a ce que l'on appelle la Passion, l'envie, le désir d'atteindre son but. Et là, on ne compte plus.
Et là, René est exemplaire. Un mec, un vrai, qui va jusqu'au bout.

Ce qui embête les gens, c'est principalement de le faire pour quelqu'un d'autre. Quelqu'un qui va peut-être profiter d'eux. Peut-être, mais peut-être pas.
Par contre si c'est pour soi, alors, déplacer des montagnes, faire des heures, avoir une rentabilité énorme, ça ne pose pas de problème, on est prêt à tout accepter.
Alors je me dis: et pourquoi ça ne serait pas applicable dans sa vie de tous les jours? Pourquoi tout le monde (employé et employeurs) ne se sentiraient pas tous aussi investis dans leur boite (d'accord, dans les grandes, c'est moins facile), pour faire avancer un projet commun, atteindre des buts. Pourquoi ne pourraient-ils pas chercher à s'éclater. Heureusement, il y a des personnes comme ça, et j'ai cette chance d'en avoir trouvé au moins un de jeune, et on travaille main dans la main. Et ça marche.

On oublie que le CPE s'adresse aux jeunes de -26 ans et j'ai l'impression en écoutant ce qui est dit, à ce jour qu'il concerne tous les employés. Il est supposé là pour leur donner une chance qu'aujourdhui ils n'ont pas - puisque le chome dû règne en maître dans cette catégorie -.
Mais on ne veut pas ne serait-ce qu'essayer. A un moment où normalement, ils sont prêts à prouver leur dynamisme, et montrer qu'on doit leur donner leur chance.
En tant que chef d'entreprise, je n'attends que ça d'avoir en face de moi des jeunes dans ce style. Est-ce que je serai, en tant qu'employeur, un jour concerné par le CPE. No sé. Certainement. Mais par expérience passée, je me dis que ça peut être une réponse à nos attentes, à nos soucis à nous, chefs d'entreprise (parce que oui, nous avons des soucis, et parfois même beaucoup, limite 24h/24, 7j/7).
Bien sûr il y en aura des dérives. il y en a dans toute notre société. Mais si ça pouvait le faire quand même un peu. Et si ça fait baisser un tant soit peu le chome du des jeunes, et ben, ce sera toujours ça de gagné. Certains auront une expérience, bonne ou mauvaise, et pourront la vendre et auront appris, peut-être à savoir où ils mettent les pieds, à juger quel est leur interlocuteur. La vie, c'est l'ajout d'expériences, le jour suivant, on en sait un peu plus que la veille, et c'est comme ça toute la vie, et c'est ça qui est chouette.
Peut-être que le CPE doit être réservé aux petites entreprises, qui ont ce besoin extrême de flexibilité. Peut-être qu'il faut limiter le nombre de CPE à un instant T ou dans le temps, je sais pas.

Mais simplement, la rigidité, le faut-pas-essayer-parce-que-on-revient-sur-les-acquis, il faudrait un peu le mettre dans la poche, et ne pas attendre que la solution parfaite soit proposée. Aucun projet n'est parfait et ne le sera jamais, mais il faut qu'il démarre un jour, pour être ensuite ajusté au fur et à mesure de l'avancement, pour s'adapter, parce que tout est en perpétuel mouvement autour de nous.
Sinon, c'est clair, si on donne jamais le Go, il n'y aura jamais aucun changement.
Et tout le monde s'accorde à se dire qu'il faut qu'il y en aie, du changement.
Le problème aujourd'hui, c'est que les autres avancent, et nous on stagne, et cette stagnation pousse de plus en plus la jeunesse à vouloir stagner, à être morose. Il faut aussi sourrire dans la vie, y croire, et c'est le rôle de la jeunesse avant tout, pour qu'elle apporte le dynamisme dont un pays, une société a besoin.
Comme je disais une fois, Asterix et Obelix, c'est vraiment d'actualité. Le village Gaulois qui résiste, voilà la France.
C'est clair que c'est énorme de résister, de ne pas se laisser bouffer: il le faut, il faut défendre ses différences. Mais on ne peut le faire que si on est proactifs, et non pas toujours défensifs, en analysant objectivement s'il n'y a pas des différences qui ne sont plus d'actualité. Les mines, elles sont fermées depuis longtemps maintenant. Il y a eu du changement.

On ne peut nier ce qui se passe autour de nous, la mondialisation. Elle est là, et quelque part, elle est là PAR nous tous, nous les consommateurs. Et dans la vie, ce qui sauve, c'est pas de se mettre dans un trou, c'est de s'adapter à son environnement, en protégeant sa différence. Je n'ai pas l'impression qu'en s'arc -boutant sur nos acquis, sur des approches rigides, nous soyons dans la meilleure position (je voulais dire direction, mais ça suppose être en mouvement, et je ne suis pas certain qu'aujourd'hui, on puisse parler de mouvement, du moins pas vers l'avant....)
Néo a écrit : Enfin, ce que je ne comprends pas, c'est cette "culture" du travail chez certains. Perso, je n'aspire qu'à une chose: profiter de ma vie (je n'en ai qu'une :idea: ), de mes proches, ma famille, mes loisirs...
Et par conséquent, bosser le moins possible!
Ben, je te plains. Après dormir, le taff est certainement l'activité qui prend le plus de temps de ta vie. S'emmerder toute sa vie pour attendre le week-end toute sa vie, Dieu que c'est triste.
Ce que je ne comprends pas, c'est cette interprétation quasi systématique du travail: la corvée. Moins je travaille, mieux je me sens.
Pourquoi?

Olivier

euh

Publié : 25 mars 2006 00:13
par zuffal
Bon je dois avouer que j'ai pas tout lu, mais le peu que j'ai feuilleté, m'a pas mal dégouté et donné envie de réagir. Alors pour ceux qui disaient que les ingénieurs ne se mobilisaient pas trop, je suis tout à fait d'accord. Etant moi meme en 2eme année de prépa(math spé), je peux vous dire que les futurs ingénieurs ont pour la plupart (bien que la généralisation soit toujours mauvaise) le discours suivant : "le CPE je m'en fous, cela ne me concerne pas". Alors oui c'est sur que les ingénieurs ne seront pas les plus touchés par ce contrat, mais y a un moment où il faut essayer de voir plus loin que son nez. La raison pour laquel je me mobilise contre le CPE, bien que je pourrais penser qu'il ne me concerne pas, c'est que je refuse de vivre dans un monde tel qu'il se construit en ce moment, un monde ou l'on a remplacer la sélection naturelle par la séléction financiere et intellectuelle , un monde du profit déshumanisé. Je vois déjà arriver les remarques du genre : "oui mais on a pas le choix, si on suit pas la mondialisation, on va perdre notre puissance"; "ou encore oui mais le petit patron qui vient de tout claquer pour monter sa boite, tu te rend pas compte, les temps sont durs, il faut rendre l'embauche (et surtout le licenciment) plus facile". Alors peut être que j'ai mes utopies, peut être que pauvre petit (petit) bourgeois que je suis, j'ai tort de croire que l'on a la force de faire changer les chose vers quelques choses de meilleur(si meilleur il y a), mais le seul fait d'y croire n'est il pas suffisant? Et peut être que tout ces jeunes dans la rue ne savent pas exactement le CPE, mais peut être savent ils seulement que ce ne correspond pas à leurs idéaux. De plus s'il y a bien quelque chose qui m'énerve, c'est le genre de pensées préconcues (voir même de certitudes) sur l'économie ( et notamment la mondialisation)qu'ont certaines personnes. C'est bien beau de vouloir jouer à l'économiste qui a tout compris à l'économie mondiale, qui fait croire qu'il a lu des tas de bouquins d'économie, alors que ces inspirations lui viennent d'une vieille émission à la con, ou de la chronique des lecteurs du figaro... Peut être que je ne connais rien à la précarité, que je ne l'ai jamais touché, peut être que je ne la toucherais jamais, mais est ce pour autant que je dois rester assis à regarder les autres se mobilisaient (cf benjaminlandier : en quoi le fait de ne pas avoir connu la précarité, empêche de se battre contre : tu n'as jamais atteris dans un tas de merde, pourtant tu ferais tout ton possible pour éviter de tomber dedans)
Pour moi le CPE déboussolle completement la balance du monde du travail. A défaut d'être encore une fois rabaché, il faut rappeler que le CPE efface tout perspective d'avenir pour les plux précaires jusqu'à 26 ans.Comment Villepin veut il construire la france de demain, le monde de demain, s'il empeche les gens, notemment les jeunes de se construire? Comment Villepin ose croire que cela va relancer l'attrait des jeunes pour le monde du travail? L'incident des banlieux ne lui a pas suffit? Alors peut être que certains patrons en feront un très bon usage, je n'en doute pas, mais sans vouloir être péssimiste je crains le pire. Et pour cause, je les cotois les "futurs patrons" : prépa HEC, math spé... Et je peux vous dire qu'ils en veulent... des millions, et cela quel que soit le moyen. C'est sur qu'ils ont le temps de changer, mais je doute que cela soit le monde de l'école (d'ingénieurs ou de commerce) ou leur début dans le monde du travail qui les fassent changer d'avis.
Je refuse de cautionner ce genre de progrès, et tant que la dynamique du progrès en France rimera avec CPE, je ferais le peu qui est en mon pouvoir pour faire entendre mes convictions sur le sujet

Publié : 25 mars 2006 10:01
par Boulegan
OS a écrit :
Boulegan a écrit : Qu'elle est la solution pour donner du travail aux demandeurs d'emploi et permettre aux patrons d'embaucher ? La baisse des charges.
Ben non. Pour moi, c'est la flexibilité.
Baisse des charges = flexibilité = plus d'offres, donc plus de turn-over, donc, période de chômage réduite, moins de craintes de l'employé de perdre son boulot du jour au lendemain (sachant qu'il peut en retrouver un autre rapidement), moins de stagnation, économie en perpétuel mouvement, etc. CQFD.
Boulegan a écrit : Parce que selon vous, il est logique qu’un jeune avec un niveau d’études Bac + 3, 4, 5 ou 6 soit payé l’équivalent d’un smic, corvéable et malléable à souhait, sur un siège éjectable deux années durant, sans perspective réelle d’avenir
OS a écrit :Quasiment à chaque fois qu'on entend un contre-CPE, on entend cette phrase formattée et choc (pas que du Français courant on en conviendra), c'est lassant au bout d'un moment cette sorte d'endoctrinement. Parlez avec vos mots et votre style, ça sera plus crédible.
Ce sont mes mots, à moi, je ne suis endoctriné et encore moins encarté ni à droite ni à gauche, et pour vivre aux côtés de jeunes diplômés là où je bosse, oui, la plupart sont corvéables à malléables à souhait. Je dis bien corvéables et malléables. C'est la juste définition. Pour résumer les banlieues, par exemple, je dirais insécurité, précarité. C'est peut-être du formatage à tes yeux, mais c'est aussi une réalité.
OS a écrit :Pour Boulegan, j'ai une petite question: Tu connais bien René, et c'est marrant, parce que pour le connaitre aussi un peu et m'être aussi un peu battu pour lui, René est tout sauf dans le contexte dont tu parles. Semaines de 50 heures, pas de week-end ni vacances, vie de moine, abnégation, conscience professionnelle absolue, et tout ça pour des .......clopinettes.
Si un employeur demandait à n'importe quel employé de travailler dans les conditions de René, on hurlerait à la surexploitation, au scandale du bafouement absolu du droit du travail.
Mais simplement, derrière, il y a ce que l'on appelle la Passion, l'envie, le désir d'atteindre son but. Et là, on ne compte plus.
Et là, René est exemplaire. Un mec, un vrai, qui va jusqu'au bout..
La comparaison est triviale :roll:
Pour René, le triathlon, comme tu dis, c'est une passion, mais c'est avant tout un choix. Coûteux, à tout point de vue. Les rares satisfactions qu'il en retire, c'est ça sa nourriture, son salaire. Et il y a eu des périodes où il n'y avait rien à manger dans l'assiette, sinon du pain noir. Ce n'est pas faute d'avoir tapé aux portes (clubs, municipalités). A la fin, tu finis par te lasser et te décourager. Comme quoi, pour reprendre ce que tu disais l'autre jour, "quand on veut, on peut", ça ne marche pas forcément. :?
En fait, je connais peu de gens qui éprouvent une réelle passion dans leur boulot au point d'y passer 50 heures/semaine, pour des clopinettes comme tu dis. Et qui prendraient tant de risques matériels et financiers sur leur vie future pour leur passion ?
Tu ne peux pas comparer un athlète "vraiment à part" qui a fait le choix de vivre à fond sa passion du sport et du triathlon et le marché du travail. :roll:

En tout cas, ton post était intéressant, merci. :wink:

Publié : 25 mars 2006 11:14
par iron mns
OS a raison sur pas mal de point notament le fait que si tu fais le TAF tu resteS
le CPE peut etre une bonne alternative pour un patron reglo qui avec d eventuelles difficultées peut on va dire avoir besoin de toi un petit moment puis plus pendant 2 mois puis te reprendre pour ensuite une fois que la boite va mieux d embaucher: Le seul probleme c est qu il y a aussi des exploiteurs pro esclavagiste qui eux se frottent les mains
Y a t il des patrons sur le forum et eux ils en pensent quoi?

Publié : 25 mars 2006 11:29
par kuntee
Pifou, Carrot's Slayer a écrit :
bien sur que si que la croissance est infinie(ou du moins pour quelques siècles encore), aujourd'hui le développement économique ne se limite pas qu'aux matières premières, par ex Googe l'une des pus forte capitalisation boursière ne ''vend'' que des liens internet.
Ok mais pour cliquer sur les liens internets, faut quand même un ordi qui est fait de métal et de pétrole (le virtuel a ses limites).
Ahhhhhh MMMMMmmmincccccccccceeeeee dans 50 ans on pourra plus fabriquer d'ordinateurs, fichtre on n'avait pas penseé à ça :D
en tout cas quand on n'arrivera à cette extrémité celà fera longtemps que les voitures auront fini de rouler

sans vouloir te blesser ton raisonnement semble un peu déconnecter de la réaité :wink: