ironturtle a écrit :Silver0l a écrit :ironturtle a écrit :Non;en course j'essaie de donner le meilleur et tu le sais bien le banni.
Mais comme je ne cherche plus à prouver quoi que ce soit à qui que ce soit depuis bien longtemps, mon entraînement est de plus en plus soft et fatalement - et heureusement car ce serait injuste - il me faut de plus en plus de temps à faire la même distance.
Mais plutôt que de chercher à battre les jeunes, je préfère les emmener à l'étranger en leur contactant un beau voyage et les aider à réaliser leurs rêves sportifs.
Et à l'arrivée je sais qu'il y a des jeunes derrière moi mais je m'en fous totalement. Quel intérêt?
Tiens, turtle, je te recommande une superbe lecture: Le poids du papillon (Erri De Luca).
Sur la fierté du vieux mâle face aux jeunes qui veulent le pousser dans les fossés de l'histoire...
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Je viens de le lire ce soir. Un regret, que ça se lise si vite car en effet c'est superbement écrit.
Et en effet le chamois est beau et fier mais souviens-toi il sait que son temps est passé car il ne cherche pas à punir son fils qui a couvert une des femelles avant lui, crime de lèse-majesté absolu pourtant. Et sa fierté il se la ravale car il sait que les jeunes sont maintenant plus forts que lui. Tu vois ce bouquin en fait ne fait que conforter le message que je passais.
L'ultime fierté du chamois qui se sait trop vieux pour lutter avec les jeunes est de se suicider en s'offrant à la balle du vieux chasseur.
Qui lui en vrai homme qu'il est ne comprend rien à rien. Même pas l'ultime sacrifice du chamois. mais il ne faut pas lui en vouloir , c'est con un homme. Et il en mourra son chamois sur le dos.
Ah turtle, le contresens que tu me reproches en MP sur cette histoire, c'est toi qui le commet. Et il est complet.
Car en vérité, chacun ne peut interprèter un récit que selon son expérience personnelle, et sa capacité à entrer en empathie avec ses principaux protagonistes. Or ta capacité à éprouver une quelconque empathie à l'égard du personnage principal, le chamois, ne saurait ne serait-ce qu'approcher la mienne. Car tu n'as visiblement jamais connu comme lui la jubilation féroce du mâle assurant une domination sans partage sur ta harde (ou ton club...), plus rapide, plus agile que les autres, écrasant les petits jeunes qui osaient le défier, collectionnant succès et honneurs.
Et puis un jour, viennent les premières faiblesses... Le pied moins sûr en montagne, les douleurs de plus en plus handicapantes, les performances qui s'effondrent, et les petits jeunes qui commencent à te battre, même si parfois tu réussis encore à maintenir l'illusion.
A ce moment, tu comprends qu'une époque est finie, que, comme toujours, le temps a fini par gagner, qu'il faut laisser la place aux jeunes. La simple pensée du lent naufrage de la vieillesse t'est insupportable, et
tu te suicides triathlétiquement, comme le chamois s'offrit aux balles du chasseur. C'est ça, la fierté du chamois.
Sur ce, Joyeux Noël!