Les réactions :
Cyril Dessel, 7e et premier Français du Tour
"Je suis choqué par cette révélation. On ne sait pas trop quoi en penser. C'est sr qu'il ne faut pas tirer des conclusions trop hâtives. Il faut attendre la contre-expertise évidemment. On peut dire que si c'est avéré, c'est encore un très très gros coup pour le cyclisme. Après les débuts difficiles qu'on avait pu connaître sur le Tour de France avec l'affaire Puerto si le vainqueur du Tour de France était vraiment contrôlé positif, je pense que ce serait vraiment un gros coup dur pour le Tour. Je pense que ce serait le pire des coups que pourrait recevoir le cyclisme".
Marc Madiot, directeur sportif de la Française des Jeux:
"Est-ce qu'il faut encore réagir à toutes ces histoires? Est-ce que ça sert encore à quelque chose? C'est catastrophique. Il y a une chose qui est sûre: il y avait eu du ménage de fait avant le Tour. Mais on savait tous que tout le ménage n'avait pas été fait. J'avais tendance à croire à ce Tour du renouveau. Est-ce que je suis surpris? Oui et non. C'est facile de dire non aujourd'hui. On ne va pas dire que le Tour de France se porte bien. Maintenant, j'espère que c'est le dernier coup de poignard qui va permettre d'aller au fond du truc. J'y crois toujours. Le fait que ce soit qui ait été attrapé, c'est encore un mal pour un bien. Ca va frapper plus fort les esprits.
Koos Moerenhout, équipier de Landis:
"Je suis très ému. Le ciel me tombe sur la tête. Je n'ai jamais rien remarqué dans l'équipe concernant une éventuelle prise de produit dopant. Et j'espère encore que l'analyse de l'échantillon B pourra nous apporter des éclaircissements et une explication".
Erik Breukink, manager de Rabobank:
"C'est dramatique pour le cyclisme qui vit décidément une période bien noire. Cela prouve aussi que la lutte antidopage doit encore s'améliorer. Les équipes ont beau prendre des mesures contre le dopage, il reste toujours des individus dont le comportement est difficilement contrôlable. C'est vraiment un drame. Le Tour avait déjà bien mal débuté avec les exclusions de Basso et Ullrich et voilà que trois jours après l'arrivée, on peut déjà rayer le nom du vainqueur. J'imagine que Landis a été désespéré après sa défaillance dans la seizième étape".
Christian Frommert, porte-parole T-Mobile:
"Si l'analyse de l'échantillon B devait confirmer celle de l'échantillon A, cela serait un nouveau coup dur pour le cyclisme. Mais c'est aussi quelque chose de positif que ce soit un grand nom du cyclisme soit concerné: tout le monde va enfin prendre conscience qu'un changement radical et profond est nécessaire dans le cyclisme professionnel. Les contrôles doivent être améliorés pour que les spectateurs arrêtent de penser: "De toute façon, ils prennent tous quelque chose". Je me refuse encore à penser comme eux".
Christophe Bassons, ancien coureur, considéré comme le "Mr propre" du cyclisme:
"C'est encore dommage. Il ne fallait pas se faire trop d'illusions. Il y a encore eu des titres dans les magazines spécialisés, selon lesquels c'était vraiment un tour à visage humain. Ils se sont bien trompés! C'est facile de le dire maintenant, mais je me souviens de l'arrivée de Morzine, c'est l'une des rares que j'ai vues, et j'ai été impressionné par la nervosité qu'il y avait, son regard. Maintenant, se faire prendre à la testostérone, c'est une erreur de débutant, c'est vraiment idiot. Jouer avec la "testo" alors qu'on a la possibilité d'utiliser des hormones de croissance, des corticoïdes sans risquer d'être contrôlé positif, c'est là que je ne comprends pas, je trouve cela fort étonnant".