olivcody a écrit :pour en revenir à l'utilité de la perte de poids (sans mettre la charrue avant les boeufs), si je garde ma puissance musculaire avec moins de poids à propulser, j'aurais un meilleur rendement donc plus de vitesse ou une économie d'energie à meme vitesse (quid du cardio?). je fais un peu mon ericD là....
Lorsqu'on perd du poids, c'est de la graisse certes, mais également du muscle. C'est tout le paradoxe: être en surpoids signifie également posséder une importante musculature, nécessaire pour mobiliser cette masse plus importante. En exemple regarde ces clichés d'IRM:
Donc, en parlant d'une personne appliquant une simple réduction quantitative des calories ingérées sans modification qualitative (respectant les mêmes pourcentages de macronutriments) et ne modifiant pas son activité physique, le bilan final de la réduction de masse corporelle de 5% sera de 5% de graisse en moins
et 5% de masse maigre (dont les muscles) en moins (une homothétie, en simplifiant
).
Si tu veux jouer sur ta composition corporelle, c'est soit par des modifications qualitatives de nutriments ingérés, soit via le volet charge d'activité physique.
La balance anabolisme/catabolisme musculaire dicte la prise ou perte de masse maigre. L'anabolisme est régi par des stimulus locaux sous forme de répétitions de contractions, et systémiques en présence d'acides aminés et d'un statut hormonal favorable. Le catabolisme est lui dicté par les besoins énergétiques locaux et systémiques (ces derniers renseignés par le statut hormonal). Tant et si bien que lors d'une diminution des apports caloriques maintenue dans la durée (régime), le catabolisme est augmenté tandis que l'anabolisme est conservé (en l'absence de stimulus additionnels). Au final la balance devient négative et on perd du muscle.
Le tissu adipeux c'est un peu plus simple (en schématisant): il suit la balance énergétique globale de l'organisme. En cas de perte de poids il diminue, et inversement.
Ainsi, attention aux illusions sur la perte "magique" de poids: il s'agit de l'accompagner de mesures stimulant l'anabolisme (augmentation de la part protéique alimentaire -attention limites toxiques- ; augmentation des stimulus contractiles) pour modifier sa composition corporelle. Cette dernière est, à son tour, liée au rendement mentionné (la masse grasse n'est d'aucune aide à la propulsion, à l'inverse du muscle) et donc au gain de performance escompté.