Page 3 sur 3

Publié : 27 juil. 2005, 10:18
par Fironman
lucianovitch a écrit :
Fironman a écrit : Ici, en Belgique, on le voit très clairement avec nos joueuses de tennis.
L'une est très sympa, d'un excellent niveau et qui joue avec son coeur mais perds assez souvent.
L'autre est une machine à gagner, qui ne transpire aucune émotion et qui est prête à tout pour vaincre.
Devinez qui est la plus populaire pour le public belge :?:
PS: Il y a un point où elles sont à égalité : elles sont moches à crever :!: :shock:
Ca, c'est bien vrai qu'elles sont moches!!!!
Mais c'est laquelle la sympa?
Clijsters :wink:
Henin est trop hautaine, discours stéréotypés,etc...

Publié : 27 juil. 2005, 13:38
par ironchris
Dans le tennis féminin, plutôt de ...transexuels modelés à doses massives d'anabos, de testo...voilà ce que ça donne: des petit cochons boudinés avec des bras de déménageurs, une pilosité ayant fortement intéressé certains sponsors comme Braun...et je n'oserai pas regarder sous les jupes de certaines...
:arrow:

Publié : 28 juil. 2005, 14:41
par chasse_patate
On ne regarde pas le Tour de France ; on regarde les Tours de France. Voilà ce que j'écrivais dans la Première Gorgée de bière. Je n'ai pas changé d'avis. Le Tour n'est pas une épreuve sportive comme les autres. Elle garde cette spécificité. Les changements d'approche technologique ne modifient pas cette mythologie de l'inconscient qui nous fait superposer à l'apparence du présent tous les exploits anciens, toutes les anecdotes passées. Bien sûr, les magazines jouent leur rôle dans ce travail de mémoire, en nous gratifiant, quelques jours avant le début de la course, de clichés sépia reproduisant la chasse à la canette à l'époque héroïque, les bains collectifs dans les fontaines, ou les bricolages de fortune réalisés par les coureurs eux-mêmes, devant trois badauds de village médusés. Le Tour peut s'allonger sur ce matelas de souvenirs et de légende. On sait qu'il y eut une époque où les Parisiens se rassemblaient, rue du Faubourg-Montmartre, pour lire le résultat de l'étape écrit à la craie au siège de L'Equipe. On a connu le temps où les transistors crachotaient sur les plages : «Nous allons déclencher un top chrono quand je vais passer devant un monsieur à béret sous un parasol rouge, vous m'entendez, Jean-Paul ?» Et maintenant que l'hélicoptère de la télé se met à ronronner très tôt au-dessus des coureurs pour leur dire qu'il est temps de se montrer, on devrait se régaler à l'avance en se disant qu'on va mêler tout l'affectif ancien, tous les jeux de bille enfantins avec coureurs miniatures dans le sable à la dramaturgie des luttes nouvelles.




Mais cette année, le matelas s'est dégonflé. Pendant longtemps, on s'est laissé avoir, docile et consentant, même si le scénario paraissait écrit à l'avance. Mais trop, c'est trop. La faute à Lance Armstrong, à son insolente domination ? On objectera que l'Américain n'est pas le premier homme à peser d'une présence hégémonique sur le Tour. Après tout, Anquetil, Merckx, Hinault, Indurain n'étaient pas mal non plus dans le genre. Cette fois, cela dure seulement un peu plus longtemps. Mais plus que le temps, c'est la manière dont cela dure qui est en cause. Et plus encore que le champion lui-même, c'est la façon dont tout le système autour de lui bat des mains, s'étrangle dans le micro pour nous faire croire qu'il se passe quelque chose. Car cette année, vraiment, il ne s'est rien passé. On comptait sur le punch de Vinokourov, il était bien émoussé. Basso ne rêvait que de la deuxième place. Et Rasmussen ? Plutôt sympa, mais il s'est vite contenté du maillot à pois.




J'entends bien. Cela s'est toujours pratiqué peu ou prou. Il y a d'une part le spectacle, d'autre part les règles secrètes d'une compétition par équipes compliquée. Je connais les exemples relativement récents que l'on pourrait me citer en me disant : «C'était bien la même chose.»




Peut-être. Mais au-delà du rationnel, j'ai senti cette année autre chose, une sensation confirmée par les discussions avec les amis, les proches. Pour la première fois, je n'ai pas su voir en transparence le filigrane du Tour, cette épaisseur, cette crédibilité sportive qui font à chaque fois resurgir en perspective les exploits passés dans les efforts présents. Cela tient sans doute aussi au très faible charisme dégagé par Armstrong.



Les langues se délieront-elles ?




Son destin, son cancer guéri puis sublimé devraient lui apporter une formidable popularité. Mais les années passent et rien ne dépasse. Il mouline implacablement dans la montagne à trente à l'heure, et cette mécanique trop parfaite nous ennuie. Ses tapes dans le dos ont un petit air condescendant. Son regard reste dur, sa mainmise sur le peloton tourne parfois au despotisme. Il a fait du Tour son territoire unique - on est bien loin des victoires tous azimuts d'Eddy Merckx et de Bernard Hinault - et c'est un peu étrange, ce coureur qui ne s'intéresse qu'à une seule course. Ah ! si, il y a très longtemps, il a gagné un Championnat du monde. Il était bien différent alors, puissant mais lourd, et il ne grimpait pas grand-chose. Comment peut-on changer à ce point ? C'est comme si Carl Lewis s'était mis à remporter le marathon !




Armstrong est là. A défaut d'aimer son tyran, le microcosme fait semblant de l'admirer. Les langues se délieront-elles un jour ? Evidemment, le microcosme me parlerait de la «formidable ferveur éprouvée cette année le long des routes, comme jamais peut-être». Mais le microcosme a-t-il senti en revanche combien les amateurs un peu distanciés se sont ennuyés cette année ? Et si peu de coureurs français avec ça. Dommage que ce ne soit pas le 14 juillet tous les jours ! S'enflamme qui voudra. Il est grand temps que le Tour change, et ne se laisse plus courtiser par ceux qui le vident de sa substance. Heureusement, pour enflammer l'été, j'ai eu le sourire éclatant de Ladji Doucouré.

par philippe delerme

Publié : 28 juil. 2005, 17:35
par pierre guivarc'h
chasse_patate a écrit :On ne regarde pas le Tour de France ; on regarde les Tours de France. Voilà ce que j'écrivais dans la Première Gorgée de bière. Je n'ai pas changé d'avis. Le Tour n'est pas une épreuve sportive comme les autres. Elle garde cette spécificité. Les changements d'approche technologique ne modifient pas cette mythologie de l'inconscient qui nous fait superposer à l'apparence du présent tous les exploits anciens, toutes les anecdotes passées. Bien sûr, les magazines jouent leur rôle dans ce travail de mémoire, en nous gratifiant, quelques jours avant le début de la course, de clichés sépia reproduisant la chasse à la canette à l'époque héroïque, les bains collectifs dans les fontaines, ou les bricolages de fortune réalisés par les coureurs eux-mêmes, devant trois badauds de village médusés. Le Tour peut s'allonger sur ce matelas de souvenirs et de légende. On sait qu'il y eut une époque où les Parisiens se rassemblaient, rue du Faubourg-Montmartre, pour lire le résultat de l'étape écrit à la craie au siège de L'Equipe. On a connu le temps où les transistors crachotaient sur les plages : «Nous allons déclencher un top chrono quand je vais passer devant un monsieur à béret sous un parasol rouge, vous m'entendez, Jean-Paul ?» Et maintenant que l'hélicoptère de la télé se met à ronronner très tôt au-dessus des coureurs pour leur dire qu'il est temps de se montrer, on devrait se régaler à l'avance en se disant qu'on va mêler tout l'affectif ancien, tous les jeux de bille enfantins avec coureurs miniatures dans le sable à la dramaturgie des luttes nouvelles.




Mais cette année, le matelas s'est dégonflé. Pendant longtemps, on s'est laissé avoir, docile et consentant, même si le scénario paraissait écrit à l'avance. Mais trop, c'est trop. La faute à Lance Armstrong, à son insolente domination ? On objectera que l'Américain n'est pas le premier homme à peser d'une présence hégémonique sur le Tour. Après tout, Anquetil, Merckx, Hinault, Indurain n'étaient pas mal non plus dans le genre. Cette fois, cela dure seulement un peu plus longtemps. Mais plus que le temps, c'est la manière dont cela dure qui est en cause. Et plus encore que le champion lui-même, c'est la façon dont tout le système autour de lui bat des mains, s'étrangle dans le micro pour nous faire croire qu'il se passe quelque chose. Car cette année, vraiment, il ne s'est rien passé. On comptait sur le punch de Vinokourov, il était bien émoussé. Basso ne rêvait que de la deuxième place. Et Rasmussen ? Plutôt sympa, mais il s'est vite contenté du maillot à pois.




J'entends bien. Cela s'est toujours pratiqué peu ou prou. Il y a d'une part le spectacle, d'autre part les règles secrètes d'une compétition par équipes compliquée. Je connais les exemples relativement récents que l'on pourrait me citer en me disant : «C'était bien la même chose.»




Peut-être. Mais au-delà du rationnel, j'ai senti cette année autre chose, une sensation confirmée par les discussions avec les amis, les proches. Pour la première fois, je n'ai pas su voir en transparence le filigrane du Tour, cette épaisseur, cette crédibilité sportive qui font à chaque fois resurgir en perspective les exploits passés dans les efforts présents. Cela tient sans doute aussi au très faible charisme dégagé par Armstrong.



Les langues se délieront-elles ?




Son destin, son cancer guéri puis sublimé devraient lui apporter une formidable popularité. Mais les années passent et rien ne dépasse. Il mouline implacablement dans la montagne à trente à l'heure, et cette mécanique trop parfaite nous ennuie. Ses tapes dans le dos ont un petit air condescendant. Son regard reste dur, sa mainmise sur le peloton tourne parfois au despotisme. Il a fait du Tour son territoire unique - on est bien loin des victoires tous azimuts d'Eddy Merckx et de Bernard Hinault - et c'est un peu étrange, ce coureur qui ne s'intéresse qu'à une seule course. Ah ! si, il y a très longtemps, il a gagné un Championnat du monde. Il était bien différent alors, puissant mais lourd, et il ne grimpait pas grand-chose. Comment peut-on changer à ce point ? C'est comme si Carl Lewis s'était mis à remporter le marathon !




Armstrong est là. A défaut d'aimer son tyran, le microcosme fait semblant de l'admirer. Les langues se délieront-elles un jour ? Evidemment, le microcosme me parlerait de la «formidable ferveur éprouvée cette année le long des routes, comme jamais peut-être». Mais le microcosme a-t-il senti en revanche combien les amateurs un peu distanciés se sont ennuyés cette année ? Et si peu de coureurs français avec ça. Dommage que ce ne soit pas le 14 juillet tous les jours ! S'enflamme qui voudra. Il est grand temps que le Tour change, et ne se laisse plus courtiser par ceux qui le vident de sa substance. Heureusement, pour enflammer l'été, j'ai eu le sourire éclatant de Ladji Doucouré.

par philippe delerme
génial :wink: