Et bien non, je ne suis pas mort et pourtant, j'aurais pu
C'est donc bien toi mon Ricou que j'ai vu à l'agonie au 160ème kilomètres, lorsque je te prenais un tour.
Je ne visais absolument pas le slot cette année mais bien entendu, sur un malentendu... le seul malentendu est que je me suis présenté bien préparé, pas aussi mince et affûté que je l'aurais voulu mais prêt. Je ne visais pas une qualif mais voulait faire 1h/5h/3h30 + 6 de transition 1/2.
J'étais reposé, serein comme jamais, quasiment aucune couilles, pas de malchance cette année. Ça se présentait sous les meilleurs hospices et j'étais parfaitement hydraté.
Le matin, contrairement à d'ordinaire, zéro stress, une mise à l'eau nickel après un bon échauffement. Tous les voyants étaient au vert.
Malheureusement, je ne me l'explique toujours pas, dès la sortie à l'australienne, j'étais perclu de crampes. La natation dans ma vague (1) a été la pire que j'ai vécu et impossible de nager correctement avant les 3000m.
Je me suis dit que je me rattraperai sur le vélo, je suis parti prudemment, malgré des jambes absentes, pour accélérer crescendo et mon premier tour fut bon mais dès le début du second, le vent et la chaleur se sont levés et je me suis éteint sans savoir pourquoi. Une galère sans nom que je ne comprends toujours pas. J'ai bien mangé et bien bu comme c'était prévu.
Je me suis dit tant pis, je ferais un bon marathon. Un premier tour correct en 47 minutes puis au 11ème, rideau, fin de la représentation.
J'ai fini pour mon pote, mes gosses qui étaient là, mon coach mais quand j'ai vu le nombre d'abandons et de mecs qui avaient bâché, j'étais content d'être aller au bout. Bien sûr que je suis déçu mais pas abattu, loin de là et mon objectif de 2016 est déjà là.
Je laisse Landier cracher son venin pour le reste.