La saintélyon

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Bilbon-sacquet
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Message non lu par Bilbon-sacquet »

en relai à 2 ou j'ai fait la seconde partie. Sur un nuage pendant 30kil avant de redescendre sur terre et de souffir comme jamais sur la portion la plus facile du parcours.

Mais course inoubliable, à faire et refaire tellement cette experience est magique !
effectivement, c'est une ambiance très particulière, de la souffrance mais de la bonne !! :lol: :lol:
"Il est agréable d'être important, mais il est plus important d'être agréable" et pour appliquer cette devise allez sur www.bilbo-wheel.over-blog.com pour me rejoindre!!
Akunamatata
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Message non lu par Akunamatata »

Irontryph a écrit :
Irontryph a écrit :Pas très loin d'Akunamatata donc, que j'ai peut-être doublé vers la fin :?: Facile de me reconnaitre : j'invectivais tous les coureurs que je voyais marcher pour qu'ils finissent en courant avec moi (et surtout pour m'aider moi-même à finir en courant, en fait...)
:oops: Preuve que je sui quand même un peu fatigué : si Akunamatata fait 8h24 et moi 8h29, c'est sans doute lui qui m'a doublé... :roll: Allez, je vais me coucher !
c'est encore possible, car j'ai alterne course a pied et marche entre les panneaux 7km et 3 km
peut etre que tu es sur les photos...
http://flickr.com/photos/akunamatata/se ... 403534676/
JB de lyon
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Message non lu par JB de lyon »

Irontryph, c'est pas ton âge, c'est ton parebrise qui t'a ralenti !! :D

J'ai aussi été scandalisé par les papiers et emballages mais l'organisateur avait bien mentionné "respect de la nature" sur sa com.

Mais c'est bien connu, les cons, ça ose tout...

Encore un coup de chapeau à eddy, trop modeste pour donner son temps.
5h53 et 35° pour une première participation, je trouve ça tres fort.

moi aussi, c'était la première fois que je passais au confluent, dimanche vers 7h15 et je me disais : "finies ces conneries !"

ce matin, je me prends à rêver de templiers, de MDS...

on se refait pas (heureusement)
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ED
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Message non lu par ED »

un petit C-R trouvé sur kikourou qui se rapproche finalement assez de ce que j'en ai pensé par rapport à l'image que je m'en faisais, meme si celà reste une epreuve magique à mes yeux.

C'était ma 6° Saintelyon cette année, et je pense qu'on a atteint un paroxisme dans la démesure.
Sous prétexte de rentabilité, la Saintélyon a perdu tout son charme. Il ya quelques années on arrivait encore à se retrouver seul ou presque du coté d'Arfeuille ou de St Genou, on avait le temps de dire bonjour/au revoir/merci aux benevoles qui avaient le temps de vous répondre...en 2006 c'est fini.
Trop de monde voilà le problème. Des solutions ?
- limiter les relais par 4: la Saintelyon n'a jamais ete un sprint de 15 bornes ou un jogging pour amateurs. C'est un raid, une épreuve longue.
- limiter les ravitos aux points de relais: la semi autosuffisance découragera les touristes. On est en trail après tout.
-limiter les engagements à 5000 participants avec une répartition du type 3000 solos 2000 en relais.
-augmenter le nombre de poubelles à la sortie des ravitos: certes il y a des gorets (tubes et emballages dans les chemins) mais quelques sacs placés tous les 50m jusqu'à 500 m après les ravitos ne seraient pas de trop.
-limiter le nombre de râleurs en imposant un test ADN pour trouver le gène du chiant qui estime avoir le droit à un coca ou à une autre boisson que l'Iso-étoile.
-arrêter de nous donner des bonnets; y'en a marre des bonnets. Si un jour on apprenait que le fric dépensé pour les bonnets avait été passé dans une association de préservation des monts du lyonnais ou d'encouragement au sport de masse qui y trouverait à redire ?
La Saintelyon était une belle épreuve mais elle ne va pas tarder de s'ecrouler si elle ne reagit pas pour se rapprocher de son "coeur de cible": les raideurs pas les joggeurs du parc de la Tête d'Or.
A priori le raideur n'est pas exigeant: il mange et bois ce qu'il trouve ou a emporté, il respecte son environnement, il ferme sa g..., il s'entraine suffisament pour ne pas pleurnicher en permanence vers les secouristes, il avance sans râler et il a déjà un bonnet.
Un bon client que la Saintelyon a un peu oublié.
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Irontryph
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Message non lu par Irontryph »

JB de lyon a écrit :J'ai aussi été scandalisé par les papiers et emballages mais l'organisateur avait bien mentionné "respect de la nature" sur sa com.

Mais c'est bien connu, les cons, ça ose tout...
J'ai pas vu la plaquette, je n'ai vu que le site internet... Mais des p'tites annonces au micro avant le départ, peut-être que ça ferait hésiter quelques jeteurs de papiers gras (pas tous, hein, je suis pas naïf à ce point...)
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Irontryph
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Message non lu par Irontryph »

JB de lyon a écrit :Irontryph, c'est pas ton âge, c'est ton parebrise qui t'a ralenti !! :D
C'est pas un pare brise, c'est mes nouvelles lunettes de sport : pas évident pour un "grand myope" (-4.75;-5.25) de trouver une bonne solution pour les lunettes de sport (autres que : l'opération et les lentilles... je peux pas me toucher les yeux et je veux pas qu'on touche à mes yeux...).

Avant j'avais des lunettes de sport avec un clip optique, mais elles étauient pas confortables et j'avais de la buée, et il fallait changer le clip pour passer en mode jour ou nuit...

J'ai mes nouvelles lunettes depuis la semaine dernière, j'ai choisi des verres photochromiques (qui teintent au soleil) notamment pour la Saintélyon et Embrun, où je pense partir à vélo avec le soleil pas tout à fait levé et arriver avec le soleil carrément couché...

Pour l'instant je suis très content du résultat... sauf que les verres ne teintent pas beaucoup à mon goût au soleil : est-ce du au soleil d'hiver, ou y a-t-il un problème sur les verres, ou est-ce que c'est comme ça et pis c'est tout... ? Je vas me renseigner auprès de mon opticien...
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alecbrac
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Irontryph a écrit : pour un "grand myope" (-4.75;-5.25)
avec -12 et -10 je suis quoi ? :wink:
Ce n'est pas le doute, c'est la certitude qui rend fou.
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Irontryph
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alecbrac a écrit :
Irontryph a écrit : pour un "grand myope" (-4.75;-5.25)
avec -12 et -10 je suis quoi ? :wink:
T'as -12 et -10 :roll: :?: Ca existe... sans être aveugle :?: :?: :?:
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alecbrac
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Message non lu par alecbrac »

Irontryph a écrit :
alecbrac a écrit :
Irontryph a écrit : pour un "grand myope" (-4.75;-5.25)
avec -12 et -10 je suis quoi ? :wink:
T'as -12 et -10 :roll: :?: Ca existe... sans être aveugle :?: :?: :?:
ben oui... 8)
Ce n'est pas le doute, c'est la certitude qui rend fou.
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Irontryph
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Message non lu par Irontryph »

Quelques lignes et quelques photos pour faire partager ma sympathique expérience de la Saintélyon 2006...

Quand j'étais petit, enfin plus jeune, et que j'ai commencé la course à pied (en août 1997... 9 ans déjà), j'habitais à Lyon. Très vite, j'ai entendu parler de la Saintélyon,course reliant Saint-Etienne à Lyon et partant à minuit le premier week-end de décembre. Moi qui, à mes tout débuts, avais dit à mon frère qui me proposait de faire les 20 bornes de Paris : "Waaaaoooh :? , mais t'es malade, 20 bornes c'est un truc de fou, je pourrai jamais faire ça...", j'ai tout de suite été intrigué par cette épreuve, attiré par elle, mais aussi et surtout effrayé :| ... je me disais qu'il fallait être sacrément balèze pour se lancer là-dedans et qu'il faudrait que je patiente un peu...

En 2004, après une première expérience réussie sur Ironman qui m'avait mis en confiance, je m'étais inscrit pour la Saintélyon. Manque de chance, une douleur à un genou apparue début novembre m'obligea à renoncer à prendre le départ.

En 2006, n'ayant pu participer à l'UTMB pour une excellente raison :D , mais ayant réussi à reprendre rapidement une activité sportive après ma paternité :lol: , et séduit par mes petites expériences de trail et par les récits de deux partenaires de club, MarcO et Arnaud, de l'UTMB et des 100 bornes de Millau, l'envie me chatouilla de nouveau d'aller tenter à mon tour une grande aventure nocturne.

Pour préparer cette Saintélyon, j'avoue ne pas m'être trop inquiété : bien que je n'aie jamais couru 68 km, j'ai été, tout au long de ma préparation, assez confiant, me disant que j'allais aborder cette course comme une rando, et vu que j'avais déjà dépassé les 12 heures de course en triathlon, 8 heures de rando, c'était quand même plus facile, donc ça devait passer. Par ailleurs, en passant chez mon kiosquier fin octobre ou début novembre, je feuillette une revue de trail, qui donne un plan d'entrainement pour la Saintélyon, en 3 ou 5 séances par semaine, avec des bosses et un peu de fartlek, et des sorties longues ne dépassant pas les 2h30. Je repose le magazine (ben ouais, eh, j'allais pas l'acheter non plus, si c'est pour lire des trucs que je sais déjà...), mais cette lecture me conforte dans mon idée qu'il n'y a pas besoin d'un entrainement de taré avec 100 bornes par semaine pour faire cette course. Mais je fais tout de même la préparation la plus sérieuse possible, pour ne pas risquer l'excès de confiance, en faisant 2 à 3 séances de course à pied par semaine, et en continuant la natation et un peu de vélo ; je fais 1 séance de 2 heures bosselée et de nuit et 1 de 2h30 plate... et voilà déjà la phase de préparation terminée, il ne reste plus qu'à se reposer avant la course :sm5: .

Malheureusement, la phase de repos n'est pas aussi bonne qu'espérée : le lundi 20 novembre, j'attrape un bon rhume, qui se mue en extinction de voix du jeudi au samedi, et continue de me fatiguer jusqu'au jeudi suivant... Mais bon, ce n'est pas un misérable rhume qui va m'empêcher de participer à cette folle nuit de fête :evil:

Arrive le samedi, voyage en TGV, après-midi sympathique en famille, brève sieste, bain donné à mon petit garçon, Hugues (moment de détente pour lui et moi), bon diner (poulet rôti-pâtes-yaourt-banane, pour ceux que ça intéresse...), puis vient l'heure du départ pour Saint-Etienne (pourquoi tu me regardes comme si j'allais mourir ;) ?), de la pluie sur la route, pas très encourageant tout ça, le retrait du dossard, beaucoup de monde dans le hall des expos. Je retrouve Souvanxay, un collègue de travail, nous échangeons nos impressions et passons un moment sympathique à discuter, ce qui permet d'évacuer le petit stress qui commence à monter doucement.

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23h40, nous sortons pour aller regarder les relais qui partent comme des balles. Puis je perds Souvanxay, avant de le retouver sur la ligne avant le départ.

00h00, nous y sommes, il n'y a plus qu'à courir (couvrir) ces 68 km, un encouragement à Souvanxay et je pars... en contrôlant vraiment mon rythme.

Le passage dans les rues de Saint-Etienne me paraît un brin surréaliste : déjà de jour un peloton de 3000 personnes vu de l'extérieur peut sembler bizarre, alors à minuit... :sm2: Je cours tout doucement, discute avec un type qui a déjà joué 3 fois et couru en 7h58, je me dis que je suis donc dans le bon rythme pour mon objectif de 7h30 à 8h.

7 km tranquilles, puis arrive la première montée. Je marche un peu je crois quand ça se raidit, pour rester raisonnable... En regardant derrière, la vue du petit serpentin lumineux est très jolie...

Image

Les kilomètres s'enchainent bien, j'arrive à Saint-Christo en Jarrez (km 16) à 1h45 ; c'est un peu la cohue dans le stade, je prends juste un carré de chocolat (2, en fait :oops: ) et je poursuis ; j'ai mes propres réserves de nourriture (dans mon sac et sur moi :oops: )et je mange toutes les 30 minutes et bois souvent. Il y a un bouchon énorme à la sortie du village : ça ressemble au périph un vendredi soir...

A partir de là, les montées et descentes s'enchainent, tout se passe bien. Je me fais faire une petite photo par un camarade, où je tire la langue pour montrer que je suis cool (promis, j'arrête demain).

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A 2h15 il commence à pleuvoir légèrement, je fais 2 voeux : 1. Que ça ne dure pas (trop) ; 2. Que ça ne s'intensifie pas (trop). Mes 2 voeux sont exaucés : à 3h15 la pluie s'arrête, et c'était de la pluie de pacotille, qui ne m'a pas du tout mouillé.

Suivant l'un des bons conseils de tonton MarcO, je fais un petit check-up de santé régulièrement : de temps en temps un petit gratouillis par ci, un chatouillis par là, mais rien de plus, mais en tout cas, c'est un bon conseil, ça permet de ne pas s'affoler.

Vers 4 heures j'atteins la mi-course, Saint-Genoux (les miens vont bien, merci :lol: ). Je mange bien : depuis le ravito précédent en fait j'ai commencé les TUC et le saucissons, la lassitude du sucré est arrivée assez tôt ; me sachant invulnérable (enfin, pas trop fragile) sur le plan digestif (à Roth je m'étais goinfré de pastèque tout le long du marathon, ce qui doit laisser pantois quelqu'un comme MarcO :| ) j'en profite bien. Puis opération tartinage de crème anti-frottements et changement de chaussettes, pour ne pas risquer de soucis, car je suis plus sensible des pieds que du ventre. Puis petite photo :shock: , et c'est reparti pour les 34 derniers km, une formalité.

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Un peu avant Soucieu en Jarrest (km 46), la course est à flanc de côteau et on commence à apercevoir Lyon et la tour de la Part-Dieu : signe que l'arrivée approche à grands pas. Malgré tout, les miens, de pas, se font un peu plus petits. Les descentes commencent à devenir un peu douloureuses au niveau des tendons. J'attends impatiemment d'arriver à Sainte Foy, pour arriver en terra cognita et avec un petit espoir secret d'avoir une visite de mon beau-frère Gérard. La descente vers Sainte Foy me fait assez mal mais je cours toujours en serrant un peu les dents. Au ravito je poursuis mon régime saucisson, en agrémentant de quelques quartiers de clémentines.

Et c'est reparti, direction le mur de Beaunant : un machin de 1 km à 20 %. Quand je commençais le vélo je l'avais pris avec le 42 du vélo de mon beau-frère Gérard (le même que celui qui en fait n'est pas venu :cry: , mais bon il avait pas promis, et il me dira après qu'il a pensé à moi :) ), et ben j'en avais bavé. Et bien là, à pied après 58 km, je n'en bave pas trop, je marche d'un bon pas et ça passe assez vite. Marcher ça va encore bien. En revanche, en revenant sur du faux plat puis sur du plat, courir devient vraiment difficile. Et que dire quand arrive la descente : cette descente que j'ai prise si souvent à-pied-à-vélo-en-voiture-en-bus devient un vrai calvaire. Heureusement qu'il y a la vue sur Lyon avec le jour qui se lève et le fait de savoir que je suis presque au bout qui m'aident à courir au début. Mais passés les escaliers :twisted: , mes tendons ne veulent plus que je coure, donc je marche ; c'est un peu dommage, mais c'est comme ça. Perrache est en vue, il ne reste plus que du plat...

On m'avait annoncé que les derniers kilomètres le long de la Saône paraissaient très longs : je confirme. Ayant vécu 7 ans à Lyon, je n'avais jamais vu le confluent. Grâce aux organisateurs de la Saintélyon, c'est désormais chose faite, mais sur le moment je ne les remercie pas vraiment :evil: . A partir de là j'invective tous les gens que je double pour qu'ils finissent en courant et pour qu'ils prennent ma foulée. Ca marche avec quelques-uns. En fait ces encouragements s'adressent aussi à moi et me permettent d'avoir des compagnons de route pour quelques centaines de mètres.

Remontée le long du Rhône puis traversée, parc de Gerland, ça sent bon l'écurie. Le soleil est là pour mon arrivée, et je suis heureux d'arriver au bout de cette folle nuit. Arrivée (en 8h30, un peu plus long que prévu, mais conforme à mon niveau et sans craquer complètement) en remerciant les personnes présentes le long des barrières et en serrant le poing, encore des beaux souvenirs emmagasinés dans ma tête. A ce moment (je suis assez émotif, et les lignes d'arrivée d'épreuves qui me tiennent à coeur me suscitent toujours beaucoup d'émotion, et me font faire des flash-backs sur ma vie... un peu comme si j'allais mourir :shock: ;) ), je pense à la chance que j'ai : une compagne et un fiston que j'aime et qui me soutiennent :sm26: , et la chance de profiter des joies du sport. Vrai moment de bonheur.

Juste deux petits regrets :
- le premier pour les trop nombreux tubes de gel ou emballages de barres abandonnés dans la nature : ça me surprend toujours que des gars qui vont faire des courses nature fassent ça :shock: . Dommage dommage :cry:
- le deuxième pour les arrivées un peu tronquées des coureurs les moins rapides : Souvanxay passant la ligne sous une banderole en cours de démontage :cry: . Malheureusement ce type de mésaventure semble arriver trop souvent sur certaines courses où on attend à peine les derniers : certes une organisation demande énormément de travail et ranger un site d'arrivée prend du temps, mais il serait peut-être possible de ranger d'autres choses que la ligne d'arrivée elle-même, surtout tant que les délais ne sont pas clos, pour que les moins rapides, qui ont fait la même course que les autres avec autant voire plus de courage bénéficient d'une belle arrivée à la hauteur des souvenirs que le reste de la course leur laissera. Voici le récit de Souvanxay, à qui je dis bravo ;) : http://www.zeblog.com/admin-ssirunners-115089

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La Saintélyon, j'ai donc dans l'ensemble beaucoup aimé, alors pourquoi pas à nouveau en 2007... ou plus tard, il ya bien le temps !
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fabicheri
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Message non lu par fabicheri »

Aller tiens, même si j'ai le plus mauvais temps de vous tous, je vais faire un vrai CR-qui-déchire, histoire de rendre la pareille à tous les gens qui avaient écrit des CR pour la saintélyon, que j'ai pu lire et qui m'ont aidé à me préparer pour la course.

Mon expérience : 27 ans, 3,5 ans de cap, 1 marathon en 4h il y a un an et demi et 10km en 45', donc niveau très modeste.

Ma prépa: 2 mois à 3 à 4 séances par semaine, dont une longue de 2h à 2h45 et quelques séances piscine. 2 séances en nature seulement avec du dénivelé.

Mon objectif : finir, aucun objectif de temps.

La Saintélyon, ça faisait un bout de temps que je voulais la faire, comme ça, pour le défi, pour voir si j'en étais capable. J'avais pas pu la faire l'année dernière à cause d'un problème au genou. Donc cette année, j'étais super motivé. Et puis étant originaire de là-bas (à côté de Sainte Catherine) c'est un peu un retour aux sources.

On me dépose vers 22h30 au Parc des Expositions à Saint Etienne. Déjà, je suis frappé par le nombre de gens, ça grouille de partout. Des habitués ont tout prévu et dorment sur des metelas. Je prends mon dossard et je mets mon sac dans un des bus qui attendent dehors. A l'intérieur, c'est le paradis des sacs, il y en partout.

Je croise Philippe Remond - le futur vainqueur de l'épreuve -, qui sort d'une camionette. Il m'a paru un peu stressé.

Pour la saison automne-hiver, j'ai opté pour un tshirt manches longues, un collant fin, un camelback avec 1L d'isostar, un chrono, des gants fins, un bonnet, une frontale tikka+, mes vielles mizuno wave rider, un lecteur MP3 avec de la zik qui booste pour les moments difficiles, un coupe-vent windstopper et un pull en cachemire Hugo Boss. A vous de trouver l'intrus. Et bien sûr toute une série de trucs qui me serviront absolument pas, mais qui rassurent : des pansements, des kleenex, des piles de rechanges, des lentilles de rechange (pour les yeux, pas pour bouffer).
Pour bouffer justement j'ai pris 3 barres de céréales ainsi que 5 gels overstim.

Vu le temps clément j'ai hésité à tomber la chemise, heu, le coupe-vent, mais finalement j'ai bien fait de le prendre: on a vite fait d'avoir froid aux ravitos, ou quand il pleut sur les sommets, comme après Moreau.

23h45 le départ des relais, la salle se vide. Minuit, c'est à nous, je suis très zen, content de pouvoir prendre le départ, cette année.
10,9,8,7...3,2,1, c'est parti... tout doucement ! On entend les grandes gueules qui braillent avec de grosses blagues. On va pas les entendre très longtemps. On sort de sainté en passant par une zone industrielle qui manque un peu de glamour. C'est plat, moche et monotone. Au bout de 30 minutes je vois un type qui dégobille tout le contenu de son estomac. Je me dis que celui-là est pas au bout de ses souffrances.

Après Sorbiers, on quitte là ville et on débute la montée infernale vers les sommets. Vu mon niveau et mon inexpérience de la distance et du dénivelé, je fais pas le malin, je suis les gens et je marche quand la pente est trop raide. D'ailleurs je me sens pas super en forme, j'ai un léger point de côté qui va pas me lâcher presque toute la course, ce qui m'arrive rarement et qui est signe que je suis pas au top de ma forme.

Ca monte, ça monte, ça en finit pas de monter. Enfin, je vois le serpent de lumière qui illumine les collines et dont j'avais tant entendu parler dans les commentaires.

J'ai pas l'habitude de la frontale. Je remarque simplement qu'on voit pas grand chose avec (j'ai juste une 4 leds). C'est gris, on voit à 2m . On voit bien les cailloux mais finalement assez peu le relief. Ce qui me vaudra de me tordre à peu près 20 fois la même cheville alors que l'autre, jamais. Bizarre, ça.

J'essaie de boire beaucoup aux ravitos, qui sont bondés, pire qu'une boutique de fringues le premier jour des soldes. Je demande s'ils ont des pulls en cachemire à -40% mais non ils ont que de l'eau et des pattes de fruits: c'est mal organisé ces ravitos, quand on passe pas dans les premiers on trouve plus rien pour s'habiller !

Après Moreaux, au sommet, la boue se fait plus présente et il pleut ou neigeotte même, accompagnée par un bon petit brouillard des familles, qui rend l'atmosphère assez particulière. C'est là qu'on se dit qu'il vaut mieux ne pas perdre de vue le type de devant si on veut pas goûter aux joies de la forêt en solitaire, en s'y perdant (quand te reverrai-je, pays merveilleux...). Là je suis content d'avoir mon coupe-vent.

La descente vers Saint Catherine est assez casse-gueule, entre la boue, la pente, les cailloux, les passages étroits, les racines, le sable, et je manque de goûter les cailloux quelques fois.

Après Sainte Catherine, ça monte-sa-mère, comme on dit chez les jeunes, avec une petite côte bien casse-pattes, dans laquelle personne autour de moi n'essaie de faire le malin vu que tout le monde marche.

Au 35e km la nature me rappelle que j'ai aussi des genoux vu que je commence à les sentir. Je commence à en avoir marre des chemins pète-cheville et j'ai hâte de retrouver la route.

S'ensuit de longues sections de bitume qui me font du bien, j'accélère facilement et double pas mal de participants et même quelques relais. Je me sens alors particulièrement bien. Est-ce un effet des gels que je prends à chaque ravitos ? Suis-je dopé à l'insu de mon plein gré ? On retrouve des chemins en pente jusqu'à Soucieux, mais moins casse-gueule qu'au départ.

Km 46, je me rends compte que j'ai jamais couru une telle distance, il reste 22 bornes, j'ai un bon moral, je me dis que ça va aller. Au ravito, on a l'air de zombies qui cherchent de l'eau, de l'eau, de l'eau ... ! Je commence à avoir un peu mal aux jambes et je sens que des ampoules commencent vers les talons.

Je repars et je constate que ma frontale éclaire super mal. Je me dis que, bordel, c'est vraiment de la daube ces frontales petzl, ça tient pas le choc etc... Je vois quasiment plus rien et pendant 1 km je suis un coureur qui a pas de problème de pile. Je me dis que j'ai des piles de rechange mais il faut s'arrêter dans le noir, tout ça, bref je continue.
Et là, après 1 km comme ça, au milieu de nulpart, LA révélation, LE coup de génie : et si au dernier ravito, après avoir enlevé mon bonnet, j'avais foutu ma frontale à l'envers ? Je regarde : bingo ! Je l'avais remise à l'envers et en fait elle était en train d'éclairer le ciel, au cas où la lune ait un coup de pompe. Je la remets à l'endroit, on voit tout de suite mieux. Avec ça je pense que je peux prétendre au prix nobel de physique.

Dans les rangs, on entend plus personne la ramener, c'est le silence total. On voit les lumières de Lyon au loin. Je mets mon MP3 avec de la zik qui booste et ça m'aide vraiment ... jusqu'a ce qu'il se mette à déconner grave.

On prend une descente abrupte dans le noir et on arrive dans un des endroits les plus improbables et les plus jolis, selon moi, du parcours : un petit pont en contrebas de la descente, qui enjambe une petite rivière. Tout le monde s'éclate à la queue-leu-leu pour passer sur le pont avant d'entamer une des côtes les plus violentes du parcours : un sentier qui monte, qui monte au moins jusqu'au ciel et où j'ai du mal à ne pas reculer (alors parler de courir ...).

Je commence à bien en chier, on est à environ 15km de la fin. Les gens autour de moi marchent de plus en plus. Je me repose dans les côtes en marchant. On rentre dans quelques villages ou zones résidentielles endormies, avec quelques spectateurs courageux qui nous encouragent.

J'attends le ravito de Beaunant, le dernier, avec impatience. J'ai super soif et plus une goutte dans mon camelback. Arrive le ravito ainsi que le jour qui pointe son nez. Les gueules autour de moi ne sont pas au mieux, la mienne ne doit pas êrte mieux non plus. Je prends environ 8-9 minutes juste pour me remettre d'aplomb et bien boire, et tant pis pour le temps. Je me rends compte qu'en fait, ce n'est pas une bonne idée : on se refroidit et les douleurs resortent.

Reste 11km, j'ai vraiment du mal d'autant que, suplice ultime, on attaque la fameuse côte de Sainte Foy, la préférée des masochistes qui la monte en cuir clouté, longue de 1km. En haut de la côte, montée en marchant, je me retourne : je vois un champ de zombies qui claudiquent, des pantins qui s'accrochent comme moi, comme ils peuvent.

Un type me parle, et je comprends pas tout de suite ce qu'il me dit. J'hésite à lui mettre un coup de boule dans le plexus car je me dis que peut être il vient de traiter ma mère en italien. Et là mon cerveau qui marche au ralenti m'informe qu'il vient de décoder ce qu'a dit le type et que c'était : "attention ta frontale est toujours allumée". Donc merci posthume à ce participant.

Ensuite, tous les km sont indiqués. J'arrive à retrouver de la "vitesse" dans la looooongue descente vers Lyon. Bizarrement voir Lyon ne me fait rien : je veux juste que ça se termine et je compte les km. On passe à côté de la route, quelques voitures nous applaudissent et on entame les quais. Les 5 derniers km sont un enfer, je me fixe un objectif : pour chaque km je marche 200m puis je cours 800m. Les km me paraissent bien longs et, comme l'a fait remarqué quelqu'un sur kikourou.net, je pense qu'ils sont faux (il le démontre très bien).

Bizarrerie de la vie, au dernier km, je rencontre un type qui fait son footing en sens inverse, sur les quais. Il s'agit d'un pote de l'époque du lycée que j'ai pas vu depuis des années. Je lui fais signe et il m'accompagne pour ce dernier km. J'arrive à accélérer tout en lui parlant. Plus que 100m, j'accélère encore pour dire "même pas mal!". Des spectateurs applaudissent, je sens plus rien, je rentre dans le palais des sports, je vois au bout de la ligne mes parents venus m'attendre ici. Je passe en 9h08 apparemment (et non en 9h03, comme je le pensais, bouuuh!).

Je l'ai fait et même si mon temps est pas terrible j'ai réussi mon objectif : finir. Maintenant je vais surtout m'évertuer à améliorer ma vitesse et faire du court. Car je remarque qu'il y a pas de secret, même si le dénivelé rajoute une difficulté et change l'épreuve, je remarque qu'on retrouve à pu près la même distribution des temps en fonction du niveau sur 10km ou marathon.

Concernant mon ressenti de la course : je l'ai trouvée plus dure qu'un marathon, les 11 derniers km sont un pur calvaire.
Je suis content de l'avoir terminée, c'était un challenge. Cependant, c'est vrai qu'on y voit pas grand chose, juste à 2m devant soit et les 2-3 types devant. J'ai un peu vécu ça comme un long tunnel dans le noir !
Je ne pense pas la refaire dans l'immédiat, en tous cas pas avant d'avoir un bien meilleur niveau sur des distances plus courtes.

Mes conseils (qui n'engagent que moi!) :

- partir léger : le camelback m'a plus encombré qu'autre chose. Notamment j'ai fait l'erreur d'y mettre mes gels et mes barres. Et j'ai bêtement suivi les recommandations : mettre le dossard SUR le camelback. Du coup impossible de parvenir à prendre mes gels 'à la volée'. J'ai du enlever dossard et camelback pour les récupérer, remettre le dossard, etc... Bref du temps de perdu pour rien.

De plus il me semble difficile de tout enlever pour ensuite aller remplir son camel aux ravitos, c'est déjà bien assez la cohue. Je conseille de prendre plutôt une ceinture avec 2 gourdes de 25cl, par exemple, qu'on peut remplir facilement à chaque ravito. Et de bien boire plusieurs verres à chaque ravitos, qui ont lieu tous les 8-10km. Je pense que c'est mieux qu'un camel.

- ne pas s'encombrer de barres comme je l'ai fait, il y a largement de quoi manger aux ravitos. Mettre ses gels (5 pour moi) dans ses poches.

- malgré la tentation, ne pas trop s'éterniser aux ravitos : on se refroidit vite et les douleurs apparaissent d'autant plus vite et c'est donc d'autant plus dur de repartir.

- prendre une bonne frontale, puissante, voire une mini-lampe de poche en plus. Une tikka+ n'a pas été suffisante, pour moi, même si c'est apparemment la plus répandue parmi les participants. Je me suis tordu la cheville gauche une vingtaine de fois.

- faire de l'entraînement en dénivelé. Comme j'avais pas d'objectif de temps j'ai un peu passé dessus. Mais au final je pense que j'aurais moins souffert sur la fin avec davantage d'entraînement dans les pattes.

Bravo à tous les participants, solos ou relais!
Fabien
Akunamatata
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Message non lu par Akunamatata »

Bravo pour vos CR les gars :sm6:
On s'y croirait !

pour info il y a d'autres CR de la sainté chez nos amis de kikourou

http://www.kikourou.net/calendrier/cour ... -2006.html
JB de lyon
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Message non lu par JB de lyon »

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Irontryph
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Message non lu par Irontryph »

Euh... je trouve pas :oops: Tu peux me prendre par la main pour trouver le film de la Saintélyon ? Ou il n'y est pas encore ?
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atari
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Message non lu par atari »

marche pas la vidéo, si ?
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