stephane.vetter a écrit :l'acide lactique est un déchet
Non, c'est un produit de réaction. La preuve que ce n'est pas un déchet est qu'il recyclé par le foie ou utilisé directement comme substrat énergétique par certains muscles (le myocarde, par exemple).
stephane.vetter a écrit : de la combustion
Il n'y a pas de combustion dans l'organisme, mais des réactions d'oxydo-réductions.
stephane.vetter a écrit : en fait l'énergie produite par la glycolyse (dégradation des sucres) produit une molécule appelée l'oxaloacétate
La glycolyse est une chaîne de réactions enzymatiques cellulaires en cascade qui produisent, par oxydation des produits successivement formés (le premier substrat étant le glucose), des co-enzymes d'oxydo-réductions (appelés NAD+) dans leur état réduit (c'est-à-dire NADH + [H+]). Le dernier produit de la glycolyse n'est pas l'oxaloacétate, mais l'acide pyruvique. La glycolyse fournit assez peu de potentiel énergétique, mais à le gros avantage d'avoir un turn-over (ou une puissance) important. Le pool de NAD+ étant limité, il y a nécessité pour la cellule de le renouveler, et elle a deux moyens pour le faire : des navettes déchargent les protons [H+] du coenzyme réduit (NADH+ [H+]) dans la mitochondrie (puis respiration cellulaire), ou via la fermentation.
stephane.vetter a écrit : Il existe 2 devenir pour cette molécule : soit elle est oxydée par le cycle de Krebs (donc en aérobie) et donne une nouvelle de l'énergie
L'acide pyruvique incorpore dans ce cas un organite particulier : la mitochondrie, véritable centrale énergétique de la cellule. Le cycle de Krebs (réactions enzymatique en cascade à nouveau) fournit lui aussi des potentiels NADH+[H+] qui libèrent leur proton [H+] grâce à la chaîne respiratoire (encore des complèxes enzymatiques), ceux-ci se trouvant cloisonnés dans un espace appelé intermembraire (deux membranes enceignent le contenu de la mitochondrie). Pour faire simple, l'oxygène atmosphérique est accepteur de ces protons dans la mitochondrie : l'oxygène est réduit et forme une molécule d'eau pour quatre protons [H+] fournis. C'est la respiration cellulaire. Ce phénomène est couplé à d'autres réactions expliquant la formation de CO2 et d'énergie (c'est surtout celle-ci qui nous intéresse).
stephane.vetter a écrit : soit elle subit une fermentation alcoolique
Ouhlala !!! C'est la levure de bière qui fermente le pyruvate en alcool, poivrot !!
Il s'agit de la fermentation lactique, tout simplement !!
Dans un muscle à l'exercice intensif, lorsque la capacité de la mitochondrie à utiliser l'oxygène pour fournir de l'énergie, le pyruvate, déjà cité plus haut, peut être utilisé pour renouveler le stock de coenzymes d'oxydoréduction dans leur état oxydé (NAD+), ce stock de NAD+ étant limité. Pour ce faire, une enzyme oxyde l'acide pyruvique en acide lactique. L'acide lactique est dissocié alors en lactate, ce qui fournit un proton libre, à l'origine de l'acidification de l'organisme et seul coupable dans la limitation de l'effort. Le lactate est externalisé des cellules musculaires et est transporté dans le flux sanguin veineux.
stephane.vetter a écrit :C'est cette accumulation d'acide lactique qui nous pousse à stopper notre effort (grosse fatigue ou crampe).
Pas certain que les crampes soient expliquée par l'acidose...
stephane.vetter a écrit :le seul moyen de stopper l'acide lactique est d'arreter ou au moins ralentir l'effort.
Oui, on privilégie alors de nouveau la filière d'oxydation du pyruvate dans la mitochondrie avec "consommation" de l'oxygène.
stephane.vetter a écrit :il est consellé de beaucoup s'hydrater
Des boissons gazeuses, riches en bicarbonates, qui tamponnent l'acidité produite.
