Mon premier ironman de nice
Publié : 28 juin 2006, 17:57
Vous avez été plusieurs à me dire raconte nous alors ......
ok je me lance…..
Je ne suis pas encore descendu de ma planète. Un genre de sourire béta reste gravé sur mon visage…. Paraît que c’est normal.
Vous faire un compte rendu comme il est coutume de le faire après de tels événements, est sympa à lire mais s’avère pour moi aujourd’hui comme un besoin. Ce besoin de partager avec vous qui m’avez encourager et féliciter, ces immenses émotions que j’ai vécues et que je ressens encore aujourd’hui.
Je vais d’une part essayer de ne pas faire trop long, mais comment faire court pour un ironman !!!!! et d’autre part être le plus clair possible dans ce récit qui sera passionné…….
Au delà de l’entraînement monastique, j’ai vécu cet ironman en trois phases. La première est mon arrivée sur le site et la découverte de cette fabuleuse organisation. La seconde est bien évidemment la course en elle même et enfin les jours qui suivent avec toujours ce sourire de débile et ces yeux qui rougissent à la pensée de cette finish line.
C’est le mercredi, après 8H35 de train que j’arrive à Antibes. Un collègue CRS est venu me chercher et me dépose à ma piaule. Le village n’est pas encore installé. Un repas light et une bonne nuit démarre cette semaine intence.
Jeudi, réveil en pleine forme à 7h15. J’hésite à aller nager ou simplement balader. Je décide alors d’aller d’abord déjeuner au bord de mer avant d’éprouver mes première grandes émottions : l’entrée dans le village enfin ouvert à 10h00.
Je croise des triathlètes qui comme moi ont la chair de poule en pénétrant pour la première fois dans le site.
Je ne traîne pas et je file à l’enregistrement. 10 minutes plus tard, tel un gamin après noël, je sors avec mon dossard et tous mes cadeaux : tee-shirt, sac à dos casquette….. L’organisation est à la hauteur de l’événement. Je dois ensuite claquer 1 million d’euro en souvenir et autre matos plus ou moins utile.
L’après midi je pars pour la reco du parcourt vélo !!!!!! Surprise, je suis fatigué en voiture. Des passages en seconde, me promette de belles jambes piquantes….
J’ai encore une inquiétude qu’il faut que j’élimine : ma tendinite au talon droit. Je pars vers 18h00 en vélo. 25 kilomètres me rassurent.
Un petit resto patte le soir et vite au lit. Jean marc m’a dit, « il faut dormir !!!!! » alors je dors et bien.
Vendredi matin je pars nager. L’eau est super claire et le thermomètre annonce 22°.
Les sensations sont bonnes. La méditerranée est très salé et porte bien.
Le soir ça monte d’un cran. Pasta party et briefing. C’est énorme. Le palais des expo est gavé. Je retrouve Cyril et sa copine. Il me présente gaél mainard. On échange quelques mots. L’émotion est de plus en plus forte.
La journée de samedi ma mère arrive et me détend un peu en faisant du shoping. La décontraction ne dure pas car à 13h00 je suis le premier à rentrée dans le parc à vélo. Je dépose mes sacs run et bike. Là j’y suis.
Le soir vous m’appelez tous. A chaque fois que je raccroche mon cœur bat très fort. Je peux vous dire que vos encouragements m’ont vraiment touchés.
Je sais que je ne vais pas dormir. DEWIS m’a dit que ce n’était pas grave, que c’était hier qu’il fallait dormir……
Effectivement je ne dors pas !!!!!!!
On est dimanche, the RACE DAY.
3h00 sonne, je suis assis sur le lit, j’improvise une séance de yoga !
J’avale mon Gatosport et 2 cafés et je libère mon intestin que je remercierai plus tard en voyant la queue devant les sanisettes dans le parc.
4h30, je trouve une place à proximité de la promenade.
Je me dirige tranquillement vers le parc. Le premier gars que je croise s’appelle YVES CORDIER. J’en profite pour aller lui serrer la paluche. Je le remercie pour tout. Il me souhaite bonne course C’est énorme. Je ne suis pas superstitieux, mais il m’a porté chance.
05h00, ouverture du parc.
Je découvre mon vélo avec la roue arrière à plat. Le bonheur d’être là l’emporte sur la colère et je change rapidement ma roue.
Ma mère arrive. On pleure presque tous les deux, mais x’est du bonheur.
06h00, je croise Cyril, on s’embrasse, bonne chance gros sac, il dit 2, 3 conneries ça me détend et je me casse seul vers le sas 1H14.
Plusieurs milliers de personnes sont maintenant présents. Le DJ, met le feu et annonce le compte à rebours plus qu’une minute. On hurle on tape des mains et j’autorise ma larme enfin à tomber. La musique est à donf quand la corne de brume retentie.
The RACE :
Je prends une grande bouffée d’air et je pars comme un âne, pris dans les jambes et bras des autres. Ca part aussi vite que pour un CD. J’espère que ça va se calmer sinon je ne finirai jamais à ce rythme. Je prends des coups mais je reste assez zen pour ne pas gaspiller mon énergie. La natation se passe en deux boucles de 1,9 km chacune, avec une sortie à l’australienne. J’en termine avec la première, je suis bien. Je regarde mon chrono : 30 minutes. La seconde est plus calme et je repense au conseil de maître Nico. Je m’allonge, je cherche bien devant. Je suis toujours bien et je boucle l’ensemble en 1h03. J’en cois pas mes yeux. J’avais prévu 1h20. Je gagne 17 minutes mais je ne m ‘enflamme pas. Je cours sous la douche et je répupère mon sac bike. Merci les bénévoles qui m’aident à enlever ma combi.
Là je prends mon temps pour ne rien oublier. Je sais que c’est maintenant que commence la course. 7 minutes de transition et c’est parti.
J’ai de supers sensations, je sors du parc, j’aperçoit ma mère au milieu des gents, elle crie, pleure elle est aussi heureuse que moi d'être là !!!!!
La promenade des Anglais est fermée à la circulation, je me crois sur le tour, tout le monde applaudi ! OUAH c’est pour moi.
Un anglais me rattrape et me parle. Je capte nib et il se vexe et me suce la roue. Je reste dans ma bulle, je sais que ce sera dur !!!
L’anglais se fait avertir à plusieurs reprises mais visiblement il ne connaît pas la réglementation et il prend un carton.
Je garde le cap et j’arrive au 20ème kilo en 33 de moyenne.
Le 20ème marque la première grosse difficulté : la cote à 10% pendant 500 mètres…….
Je me calme et je passe tranquille avec le 39/25. L’anglais pour le quel ce n’était pas la journée se trompe de braqué et se votre. Bilan abandon. J’ai mal au cœur pour lui….
Jusqu’au 50ème je tourne les jambes à 30 de moyenne dans un faux plat. Je sais qu’il faut gérer car ce qui suit est assez balaise. En effet un col de 21 kilo ou je ne dépasserai pas les 15 kilomètre/ heure. Je souffre assez mais ma tête est plus forte que mes jambes et je prends le dessus et je me pointe pas trop flingué au 70ème kilomètre. Je viens de passer un col magnifique, j’ai eu le temps de voir le paysage !!!!!
Encore une fois je ne fais pas le flambi et je m’arrête pour récupérer mon sac de ravito perso. Pompon m’a conseillé de manger aussi du salé, donc opération sandwich jambon kiri.
Berk ça passe difficilement mais je suis tellement content d’avoir passé ce col que tant pis je mangerai plus tard. En effet plusieurs kilomètre de plat et descente après, mon intestin accepte mieux le salé. J’alterne aussi avec du gatosport qui passe pas mal aussi.
Je sais au fond de moi que c’est gagné, que seul une grosse casse peux m’arrêter….. Le sourire qui s’est greffé le jour de mon arrivée est toujours présent. Je remercie tous les bénévoles des ravitos. Ils m’encouragent par mon prénom. L’organisation a eu l’excellente idée de mettre nos prénoms sur les dossards…..Une dame me dis que je suis le plus sympa !!!!! C’est trop bon. Je n’ai plus mal aux jambes et sans m’en apercevoir j’avale les kilomètres rapidement en remontant ma moyenne. J’arrive au au 95 qui marque une nouvelle difficulté. Une bonne bosse, régulière m’amène jusqu’au sommet des 120. C’est moins dur que le précèdent mais avec 100 bornes de plus. Ça pique les cuisseaux.
Je fais toute la bosse avec un gars de Nice : Benjamin. Il est sympa et aussi motivé que moi. On s’encourage. Un américains qui nous suçait la roue prend un carton. Finalement on monte assez bien.
On passe ensemble le Kilo 120 avec la même expression de joie. On sait tous les deux que c’est gagné, il nous reste 35 kilomètres de descente et 25 de plat…….
Je fais gaffe dans la descente car il a un peu plus et ça glisse. Je vois un cervello P3 carbon, fracas sur le coté. C’est le même que Cyril, j’espère que c’est pas lui.
On se retrouve avec Benjamin en plaine au 155 avec un moral de dingue !!!!
Je gère les derniers25 en tournant les jambes pour attaquer le marathon sans trop de dégâts.
Je profite des derniers 10 kilo sur la prom avec la même sensation qu’au départ. Les gents applaudisse, la musique à donf, putain c’est bon j’y suis il me reste plus qu’un marathon !!!! Un truc de malade !!!!! Je croise Cyril qui attaque ça course, je lui gueule dessus car il marche……. Vas y mon gars !!!!
En rentrant dans le parc je pense à DEWIS et à ce qu’il m’a dit la veille : « si tu rentre dans le parc sans casse tu finis, t’es un finisher, on est des finisher !!!!!! même sur les coudes….. » Je regarde mon chrono 6H30 de vélo. J’en avais prévu 1h00 de plus. Je saute du vélo et bizarrement je cours !!!! C’est dingue j’ai pas mal !!!! J’ai un moral de fou, j’ai envie de crier que je suis bien mais je me calme car il faut maintenant gérer une course que je ne connais pas…….
Je rentre dans la tente j’enfile le bas du club mes baskets, ma casquette. Je mange un gel un bidon à la main et c’est parti. Transition 6mns. Je sais qu’avec un marathon en 5h00 je passe en dessous des 13h00…. On verra bien. Je rentre dans ma bulle et je cours. Je double alors un paquet de type qui m’avait doublés en vélo. J’ai un leitmotiv qui ne me quittera plus : « pour l’instant je suis bien !!!! »
La course à pied se fera en 4 boucles sur la prom’
Je décide de m’arrêter à tous les ravitaillements. Je prends le temps de boire et avaler un gel plus un morceau de banane. Au demi tour je vois David le gros sac, un ami CRS qui fait la circul pour les coureurs. Je reste concentré et je termine mes 10 premiers kilo en 55 minutes !!!!!!! J’ai toujours mon sourire à la forestgump !!!! Je sais que je vais ralentir mais je cours toujours entre les ravitos. Mes arrêts sont de plus en plus long. Les spectateurs toujours aussi nombreux m’encouragent par mon prénom, ça fait du bien !!!!!
Le semi est bouclé en 2H10, je n’en reviens encore pas….. Je fais le 3ème tour au ralenti mais je maintiens ma course. Je croise plusieurs fois cyril. Je sens qu’il craque un peu. Il marche mais rien ne l’arrêtera pour autant.
Je passe au 30ème avec une crampe à la cuisse. Je m’étire et elle passe.
Je passe le 35 et j’accélère. Je remercie tous les bénévoles mais je ne m’arrête plus je cours, je crois que je vole. Je passe le 40ème et je prends mon dernier chouchou !!!!! Mes yeux sont pleins de larmes je vais être finisher. Je rentre sur le tapis bleu les bras en l’air. L’émotion que j’éprouve est indéfinissable. Mes larmes coulent mais je ne pleure pas c’est énorme !!!!!!! Le speaker annonce mon arrivée, je marche pour profiter de ce moment !!!!! Les pompon girls me touchent avec leur pompon, ma mère et ma sœur crient, les gents m’acclament c’est de la folie j’ai le cœur qui bat fort. Je m’arrête sous l’arche 12H53 FINISHER !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Toujours les bras en l’air je reste quelques secondes rien que pour le bonheur !!!!
Je tombe dans les bras de la nana qui me remet la médaille…………
Des volontaires me proposent une couverture de survie mais je la refuse et je cours vers ma mère et ma sœur !!!!!!!
Après c’est que du bonheur !!!! Le soir je suis nase mais je ne dors pas je rêve encore je refais ma course et je sais que j’ai fait la course qu’il fallait pour atteindre mon objectif : FINISHER
Je suis resté à la cérémonie award et bien en pris car après la récompense tous les nouveaux ironman sont appelé sur la scène … c’est encore énorme comme émotion !!!!
Depuis je suis rentré chez moi !!!!! J’ai toujours ce sourire qu’Alex m’avait annoncé !!!
J’ai revécu grâce à vous cette formidable expérience. Je souhaite que l’on pourra l’an prochain être plusieurs IRONMAN car pour moi :
I’ LL BE BACK
Je vous remercie tous pour tous vos sms, vos appels et vos encouragements !!!!
« Ils ne savaient pas que c’était impossible alors ils l’ont fait »
IRONMAN
Merci
FRED
ok je me lance…..
Je ne suis pas encore descendu de ma planète. Un genre de sourire béta reste gravé sur mon visage…. Paraît que c’est normal.
Vous faire un compte rendu comme il est coutume de le faire après de tels événements, est sympa à lire mais s’avère pour moi aujourd’hui comme un besoin. Ce besoin de partager avec vous qui m’avez encourager et féliciter, ces immenses émotions que j’ai vécues et que je ressens encore aujourd’hui.
Je vais d’une part essayer de ne pas faire trop long, mais comment faire court pour un ironman !!!!! et d’autre part être le plus clair possible dans ce récit qui sera passionné…….
Au delà de l’entraînement monastique, j’ai vécu cet ironman en trois phases. La première est mon arrivée sur le site et la découverte de cette fabuleuse organisation. La seconde est bien évidemment la course en elle même et enfin les jours qui suivent avec toujours ce sourire de débile et ces yeux qui rougissent à la pensée de cette finish line.
C’est le mercredi, après 8H35 de train que j’arrive à Antibes. Un collègue CRS est venu me chercher et me dépose à ma piaule. Le village n’est pas encore installé. Un repas light et une bonne nuit démarre cette semaine intence.
Jeudi, réveil en pleine forme à 7h15. J’hésite à aller nager ou simplement balader. Je décide alors d’aller d’abord déjeuner au bord de mer avant d’éprouver mes première grandes émottions : l’entrée dans le village enfin ouvert à 10h00.
Je croise des triathlètes qui comme moi ont la chair de poule en pénétrant pour la première fois dans le site.
Je ne traîne pas et je file à l’enregistrement. 10 minutes plus tard, tel un gamin après noël, je sors avec mon dossard et tous mes cadeaux : tee-shirt, sac à dos casquette….. L’organisation est à la hauteur de l’événement. Je dois ensuite claquer 1 million d’euro en souvenir et autre matos plus ou moins utile.
L’après midi je pars pour la reco du parcourt vélo !!!!!! Surprise, je suis fatigué en voiture. Des passages en seconde, me promette de belles jambes piquantes….
J’ai encore une inquiétude qu’il faut que j’élimine : ma tendinite au talon droit. Je pars vers 18h00 en vélo. 25 kilomètres me rassurent.
Un petit resto patte le soir et vite au lit. Jean marc m’a dit, « il faut dormir !!!!! » alors je dors et bien.
Vendredi matin je pars nager. L’eau est super claire et le thermomètre annonce 22°.
Les sensations sont bonnes. La méditerranée est très salé et porte bien.
Le soir ça monte d’un cran. Pasta party et briefing. C’est énorme. Le palais des expo est gavé. Je retrouve Cyril et sa copine. Il me présente gaél mainard. On échange quelques mots. L’émotion est de plus en plus forte.
La journée de samedi ma mère arrive et me détend un peu en faisant du shoping. La décontraction ne dure pas car à 13h00 je suis le premier à rentrée dans le parc à vélo. Je dépose mes sacs run et bike. Là j’y suis.
Le soir vous m’appelez tous. A chaque fois que je raccroche mon cœur bat très fort. Je peux vous dire que vos encouragements m’ont vraiment touchés.
Je sais que je ne vais pas dormir. DEWIS m’a dit que ce n’était pas grave, que c’était hier qu’il fallait dormir……
Effectivement je ne dors pas !!!!!!!
On est dimanche, the RACE DAY.
3h00 sonne, je suis assis sur le lit, j’improvise une séance de yoga !
J’avale mon Gatosport et 2 cafés et je libère mon intestin que je remercierai plus tard en voyant la queue devant les sanisettes dans le parc.
4h30, je trouve une place à proximité de la promenade.
Je me dirige tranquillement vers le parc. Le premier gars que je croise s’appelle YVES CORDIER. J’en profite pour aller lui serrer la paluche. Je le remercie pour tout. Il me souhaite bonne course C’est énorme. Je ne suis pas superstitieux, mais il m’a porté chance.
05h00, ouverture du parc.
Je découvre mon vélo avec la roue arrière à plat. Le bonheur d’être là l’emporte sur la colère et je change rapidement ma roue.
Ma mère arrive. On pleure presque tous les deux, mais x’est du bonheur.
06h00, je croise Cyril, on s’embrasse, bonne chance gros sac, il dit 2, 3 conneries ça me détend et je me casse seul vers le sas 1H14.
Plusieurs milliers de personnes sont maintenant présents. Le DJ, met le feu et annonce le compte à rebours plus qu’une minute. On hurle on tape des mains et j’autorise ma larme enfin à tomber. La musique est à donf quand la corne de brume retentie.
The RACE :
Je prends une grande bouffée d’air et je pars comme un âne, pris dans les jambes et bras des autres. Ca part aussi vite que pour un CD. J’espère que ça va se calmer sinon je ne finirai jamais à ce rythme. Je prends des coups mais je reste assez zen pour ne pas gaspiller mon énergie. La natation se passe en deux boucles de 1,9 km chacune, avec une sortie à l’australienne. J’en termine avec la première, je suis bien. Je regarde mon chrono : 30 minutes. La seconde est plus calme et je repense au conseil de maître Nico. Je m’allonge, je cherche bien devant. Je suis toujours bien et je boucle l’ensemble en 1h03. J’en cois pas mes yeux. J’avais prévu 1h20. Je gagne 17 minutes mais je ne m ‘enflamme pas. Je cours sous la douche et je répupère mon sac bike. Merci les bénévoles qui m’aident à enlever ma combi.
Là je prends mon temps pour ne rien oublier. Je sais que c’est maintenant que commence la course. 7 minutes de transition et c’est parti.
J’ai de supers sensations, je sors du parc, j’aperçoit ma mère au milieu des gents, elle crie, pleure elle est aussi heureuse que moi d'être là !!!!!
La promenade des Anglais est fermée à la circulation, je me crois sur le tour, tout le monde applaudi ! OUAH c’est pour moi.
Un anglais me rattrape et me parle. Je capte nib et il se vexe et me suce la roue. Je reste dans ma bulle, je sais que ce sera dur !!!
L’anglais se fait avertir à plusieurs reprises mais visiblement il ne connaît pas la réglementation et il prend un carton.
Je garde le cap et j’arrive au 20ème kilo en 33 de moyenne.
Le 20ème marque la première grosse difficulté : la cote à 10% pendant 500 mètres…….
Je me calme et je passe tranquille avec le 39/25. L’anglais pour le quel ce n’était pas la journée se trompe de braqué et se votre. Bilan abandon. J’ai mal au cœur pour lui….
Jusqu’au 50ème je tourne les jambes à 30 de moyenne dans un faux plat. Je sais qu’il faut gérer car ce qui suit est assez balaise. En effet un col de 21 kilo ou je ne dépasserai pas les 15 kilomètre/ heure. Je souffre assez mais ma tête est plus forte que mes jambes et je prends le dessus et je me pointe pas trop flingué au 70ème kilomètre. Je viens de passer un col magnifique, j’ai eu le temps de voir le paysage !!!!!
Encore une fois je ne fais pas le flambi et je m’arrête pour récupérer mon sac de ravito perso. Pompon m’a conseillé de manger aussi du salé, donc opération sandwich jambon kiri.
Berk ça passe difficilement mais je suis tellement content d’avoir passé ce col que tant pis je mangerai plus tard. En effet plusieurs kilomètre de plat et descente après, mon intestin accepte mieux le salé. J’alterne aussi avec du gatosport qui passe pas mal aussi.
Je sais au fond de moi que c’est gagné, que seul une grosse casse peux m’arrêter….. Le sourire qui s’est greffé le jour de mon arrivée est toujours présent. Je remercie tous les bénévoles des ravitos. Ils m’encouragent par mon prénom. L’organisation a eu l’excellente idée de mettre nos prénoms sur les dossards…..Une dame me dis que je suis le plus sympa !!!!! C’est trop bon. Je n’ai plus mal aux jambes et sans m’en apercevoir j’avale les kilomètres rapidement en remontant ma moyenne. J’arrive au au 95 qui marque une nouvelle difficulté. Une bonne bosse, régulière m’amène jusqu’au sommet des 120. C’est moins dur que le précèdent mais avec 100 bornes de plus. Ça pique les cuisseaux.
Je fais toute la bosse avec un gars de Nice : Benjamin. Il est sympa et aussi motivé que moi. On s’encourage. Un américains qui nous suçait la roue prend un carton. Finalement on monte assez bien.
On passe ensemble le Kilo 120 avec la même expression de joie. On sait tous les deux que c’est gagné, il nous reste 35 kilomètres de descente et 25 de plat…….
Je fais gaffe dans la descente car il a un peu plus et ça glisse. Je vois un cervello P3 carbon, fracas sur le coté. C’est le même que Cyril, j’espère que c’est pas lui.
On se retrouve avec Benjamin en plaine au 155 avec un moral de dingue !!!!
Je gère les derniers25 en tournant les jambes pour attaquer le marathon sans trop de dégâts.
Je profite des derniers 10 kilo sur la prom avec la même sensation qu’au départ. Les gents applaudisse, la musique à donf, putain c’est bon j’y suis il me reste plus qu’un marathon !!!! Un truc de malade !!!!! Je croise Cyril qui attaque ça course, je lui gueule dessus car il marche……. Vas y mon gars !!!!
En rentrant dans le parc je pense à DEWIS et à ce qu’il m’a dit la veille : « si tu rentre dans le parc sans casse tu finis, t’es un finisher, on est des finisher !!!!!! même sur les coudes….. » Je regarde mon chrono 6H30 de vélo. J’en avais prévu 1h00 de plus. Je saute du vélo et bizarrement je cours !!!! C’est dingue j’ai pas mal !!!! J’ai un moral de fou, j’ai envie de crier que je suis bien mais je me calme car il faut maintenant gérer une course que je ne connais pas…….
Je rentre dans la tente j’enfile le bas du club mes baskets, ma casquette. Je mange un gel un bidon à la main et c’est parti. Transition 6mns. Je sais qu’avec un marathon en 5h00 je passe en dessous des 13h00…. On verra bien. Je rentre dans ma bulle et je cours. Je double alors un paquet de type qui m’avait doublés en vélo. J’ai un leitmotiv qui ne me quittera plus : « pour l’instant je suis bien !!!! »
La course à pied se fera en 4 boucles sur la prom’
Je décide de m’arrêter à tous les ravitaillements. Je prends le temps de boire et avaler un gel plus un morceau de banane. Au demi tour je vois David le gros sac, un ami CRS qui fait la circul pour les coureurs. Je reste concentré et je termine mes 10 premiers kilo en 55 minutes !!!!!!! J’ai toujours mon sourire à la forestgump !!!! Je sais que je vais ralentir mais je cours toujours entre les ravitos. Mes arrêts sont de plus en plus long. Les spectateurs toujours aussi nombreux m’encouragent par mon prénom, ça fait du bien !!!!!
Le semi est bouclé en 2H10, je n’en reviens encore pas….. Je fais le 3ème tour au ralenti mais je maintiens ma course. Je croise plusieurs fois cyril. Je sens qu’il craque un peu. Il marche mais rien ne l’arrêtera pour autant.
Je passe au 30ème avec une crampe à la cuisse. Je m’étire et elle passe.
Je passe le 35 et j’accélère. Je remercie tous les bénévoles mais je ne m’arrête plus je cours, je crois que je vole. Je passe le 40ème et je prends mon dernier chouchou !!!!! Mes yeux sont pleins de larmes je vais être finisher. Je rentre sur le tapis bleu les bras en l’air. L’émotion que j’éprouve est indéfinissable. Mes larmes coulent mais je ne pleure pas c’est énorme !!!!!!! Le speaker annonce mon arrivée, je marche pour profiter de ce moment !!!!! Les pompon girls me touchent avec leur pompon, ma mère et ma sœur crient, les gents m’acclament c’est de la folie j’ai le cœur qui bat fort. Je m’arrête sous l’arche 12H53 FINISHER !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Toujours les bras en l’air je reste quelques secondes rien que pour le bonheur !!!!
Je tombe dans les bras de la nana qui me remet la médaille…………
Des volontaires me proposent une couverture de survie mais je la refuse et je cours vers ma mère et ma sœur !!!!!!!
Après c’est que du bonheur !!!! Le soir je suis nase mais je ne dors pas je rêve encore je refais ma course et je sais que j’ai fait la course qu’il fallait pour atteindre mon objectif : FINISHER
Je suis resté à la cérémonie award et bien en pris car après la récompense tous les nouveaux ironman sont appelé sur la scène … c’est encore énorme comme émotion !!!!
Depuis je suis rentré chez moi !!!!! J’ai toujours ce sourire qu’Alex m’avait annoncé !!!
J’ai revécu grâce à vous cette formidable expérience. Je souhaite que l’on pourra l’an prochain être plusieurs IRONMAN car pour moi :
I’ LL BE BACK
Je vous remercie tous pour tous vos sms, vos appels et vos encouragements !!!!
« Ils ne savaient pas que c’était impossible alors ils l’ont fait »
IRONMAN
Merci
FRED
du debut a la fin
