Pour changer de sujet (et revenir au sujet), je vous conseille l'excellente entrevue pleine d'enseignements avec Nicolas Roche qui met un terme à sa carrière, dans le podcast Bistrot Velo disponible sur le site d'eurosport.
Pour ceux que ça intéressent:
https://podcasts.eurosport.fr/eurosport ... ourra.html
Puisque la question de la dangerosité du vélo a fait débat ici-même en début de tour de France, qui de mieux placé qu'un coureur qui n'a pas la langue dans sa poche pour donner son point de vue sur le sujet!
Et Nicolas Roche ne s'est pas privé pour mettre une grande part de responsabilité aux coureurs eux-mêmes! Selon lui les coureurs prennent de plus en plus de risque dans le peloton! Quand un point chaud se présente, tout le monde accélère pour se replacer et ça devient du n'importe quoi, lorsqu'une descente "dangereuse" est abordée, "pourquoi les coureurs ne ralentissent pas?" Il y a 10 ans le peloton n'agissait pas comme ça, il donne l''exemple de l'équipe d'Armstrong qui prenait la tête du peloton dans une descente et imposait un rythme safe pour tout le monde et ça se passait bien, aujourd'hui, tout le monde accélère et si on peut mettre les autres à la faute c'est cadeau!
Selon lui par exemple Tony Martin a une grosse part de responsabilité sur la chute de la première étape du tour puisqu'il fonce droit devant et essaye de dégager la fille avec son épaule alors qu'il aurait pu...Ben freiner tout simplement, ralentir, crier pour avertir du danger...Il n'a pas tort je trouve.
Il parle aussi des schémas de courses qui ne sont plus les mêmes, qu'aujourd'hui c'est à fond tout le temps, qu'il arrête sa carrière aussi parce qu'il faut être à 110% sur toutes les courses (même s'il a ses raisons perso bien-sûr).
Selon lui ça va aussi plus vite parce que les vélos sont plus rapides, il dit aussi que les freins à disque peuvent être la cause des nombreuses chutes massives, que les jeunes d'aujourd'hui n'écoutaient pas forcément les anciens...
Bref, ça fait plaisir d'entendre un coureur qui parle avec une telle objectivité je trouve.
Une autre info sur Paris-Roubaix concernant Colbrelli :
Sonny Colbrelli: “Je suis arrivé au Vélodrome avec des pneus crevés. J’ai crevé par deux fois, La première fois dans l’un des premiers tronçons, la deuxième fois dans la forêt d’Arenberg. Mais la mousse du tubeless, une sorte de mastic , a bouché le trou. Heureusement, je n’ai pas eu à m’arrêter.”
Colbrelli a aussi déclaré qu’il était parti avec des pressions de pneus de 3,4 bars à l’avant et de 3,8 bars à l’arrière. Après l’arrivée, malgré ses deux fuites, il avait encore 3 bars à l’avant et 2,8 bars à l’arrière.