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Pourquoî ?

Publié : 27 oct. 2012, 23:03
par Tri patouille
On parle du mur du 30eme km sur un marathon. Celui ci hante le coureur à pied.
Pourquoi cette notion de mur n est pas présente dans le cyclisme ? Que se passe-t-il physiologiquement dans le cyclisme qui évite ce phénomène ? À moins que ce fameux mur en cap n'existe pas... (?)

Qu'elles sont vos explications et votre avis ?

Re: Pourquoî ?

Publié : 27 oct. 2012, 23:20
par aurelie.218
C'est drôle, j'en parlais avec un forumer par mp ce soir :sm2:

Ma version ? C'est vrai que cette notion de "mur" me semble être plutôt un raccourci, quand je parle de mur, je pense davantage à un "coup de moins bien" sur marathon, en fait...

Avec la fatigue, les muscles répondent moins bien, la foulée s'alourdit, l'organisme ne veut plus avancer par manque d'énergie (ça commence à caler, quoi). Ce n'est peut-être pas nécessairement lié à l'hydratation/alimentation mais plutôt à une fatigue naturelle (le corps cale après 2h30/3h d'effort par manque d'habitude, les plus longues sorties ayant été autour des 1h45/2h)... C'est donc "normal" d'avoir parfois une baisse de régime au bout de 25-30 bornes, lorsqu'on dépasse significativement la distance habituelle des "sorties longues" de prépa...

J'avais lu dans un mag sportif que ce "mur" correspondait au moment où le stock de glyco est épuisé et où le corps se met à taper dans les acides gras, le moment de "transition" entre ces deux sources d'énergie fait mal à la gueule...... Conneries ? Vérité ?

Pourquoi ça se passe en càp et pas en vélo ?
Ben...........................j'ai aussi vécu des "murs" en vélo, surtout en début de saison lorsque je reprends :!:
Les premières sorties sont autour des 60-80 bornes fin mars (après une longue trêve dédiée exclusivement au ski), là ça se passe bien... Mais dès que je refais ma première sortie qui dépassant les 120-140 kils, les jambes tombent en panne (muscles figés, pas de jus). Mais ça revient assez vite et ça ne pose plus aucun souci aux prochaines sorties !

Si en vélo le "mur" est beaucoup moins fréquent, c'est parce qu'on peut bien plus facilement s'enquiller des sorties de 5-6h sans casse de semaine en semaine........... Alors qu'en càp, ça ne se fait jamais, de courir 5-6h trois ou quatre fois par mois (excepté pour les coureurs d'ultra) :lol: Sinon, la casse musculaire serait trop gore :sm1: D'où le fait que ça fasse bien mal à la gueule quand on réalise un long effot -occasionnel par essence- type marathon...

AMHA bien sûr^^

Re: Pourquoî ?

Publié : 27 oct. 2012, 23:38
par Tri patouille
http://www.sport-passion.fr/conseils/mur-marathon.php

J'ai trouvé ça mais je suis à moitié convaincu... Je ne suis pas un spécialiste pour juger les infos de ce lien mais j aimerais retrouver un article paru dans sport et vie qui faisait état plutôt d un manque de glucide pour le cerveau qui mettrait en veille les autres fonctions pour pouvoir s alimenter... Un truc comme ça mais peut être que je me trompe car ma mémoire me fait défaut sur cette lecture.

Re: Pourquoî ?

Publié : 28 oct. 2012, 07:46
par ironturtle
A vélo j'ai un vrai coup de moins bien au 110, 120ème kmDû au fait que je ne fais jamais de sorties longues.
Sur marathon, je l'ai pris en beauté dès le 26ème à Londres pour mon premier. On s'en souvient et on fait ce qu'il faut pour ne plus le connaître. :D .
A vélo pour le moment je sais que ce n'est qu'une fois par an lors de mon IM et qu'après j'ai le marathon pour m'en remettre :sm27: alors je ne fais rien pour ne plus l'avoir. 8)

Re: Pourquoî ?

Publié : 28 oct. 2012, 12:53
par Lavad
Pour ma 1ere expérience sur le 42.195 à Lyon cette année, j'ai attendu le mur jusqu'à l'arrivée :mrgreen: Par contre mal aux jambes à partir du 25eme... :sm1:
J'avais bien préparer mon alimentation/hydratation avant et pendant.
A vélo, par contre j'ai connu de bons coups de bambous (à descendre du vélo pour vérifier si j'avais pas crever tellement j'avançais pas...) et à chaque fois c'etait du à une hypo.

Re: Pourquoî ?

Publié : 28 oct. 2012, 19:02
par Christian Robin
[quote="Tri patouille"]On parle du mur du 30eme km sur un marathon. Celui ci hante le coureur à pied.
Pourquoi cette notion de mur n est pas présente dans le cyclisme ? Que se passe-t-il physiologiquement dans le cyclisme qui évite ce phénomène ? À moins que ce fameux mur en cap n'existe pas... (?)

Qu'elles sont vos explications et votre avis ?[/quote]
MHA, ça fait aux alentours de 2heures ( les meilleurs et les moins bons réajusteront) que tu matraques exactement les mêmes muscles, avec le coeur à 80 % fr FCM, sans un instant de récup'
T'as qu'à te farcir un col de 30 bornes avec une pente constante, à mon avis, au bout de 2 heures sans débander, tu vas avoir "un coup de moins bien"...Déjà, qui peut se dire frais et cool arrivé à la Casse Déserte ou à La Mongie ?
Mon explication est basique, mais se fonde sur du vécu....

Re: Pourquoî ?

Publié : 28 oct. 2012, 23:20
par Tri patouille
Ok mais pourquoi fait on tout un fromage de ce fameux mur en cap alors qu on n'en fait pratiquement pas allusion en cyclisme ?

Re: Pourquoî ?

Publié : 28 oct. 2012, 23:38
par débutant
Tri patouille a écrit :Ok mais pourquoi fait on tout un fromage de ce fameux mur en cap alors qu on n'en fait pratiquement pas allusion en cyclisme ?
Ce mur n'existe plus. Cela relève dorénavant de la légende depuis que l'on a compris l'utilité de l'alimentation et de l'hydratation en course.

Re: Pourquoî ?

Publié : 29 oct. 2012, 00:17
par Kokovich
Tri patouille a écrit :Ok mais pourquoi fait on tout un fromage de ce fameux mur en cap alors qu on n'en fait pratiquement pas allusion en cyclisme ?
Parce que t'as jamais forcé à vélo zozo :lol: :lol: :lol: :lol: :lol: :lol: :lol:

Perso, je n'ai jamais ressenti ce "mur" à pied mais à vélo, il m'est arrivé de finir très sec. Je pense que comme le dit débutant, cela dépend de chacun et surtout de tes ravitos. Tu peux le prendre au 30éme comme au 25 ou au 41, cela dépend vraiment de ton allure et de ton alimentation.
En vélo, il faut vraiment faire du long pour le ressentir. Le cyclisme est un sport porté, tu montes mais tu descend, surtout par chez nous mais tu as plus de moment de répit qu'à pied ou pour avancer, tu es obligé de courir.

Quand je ferais une sortie longue pour ma prépa, je t’appellerais pour que tu viennes et je te ferais découvrir ce fameux mur :wink:

Re: Pourquoî ?

Publié : 29 oct. 2012, 09:54
par lopapy
J'ai mis une réponse iconoclaste dans mon pavé sur l'hydratation. :sm2:

D'ailleurs lors de mon 41ème marathon (hors IM) j'ai pu le vérifié en courant sans "sucres"(pas de boisson énergétique sur ce marathon :evil: ) et sans rencontrer un mur violent, mais un lent ralentissement au fait de n'avoir fait que 4 sorties de CAP le mois précédent. Ceci ne vaut pas généralité, mais après un coup de bambou violent au 15èmekm, j'ai pris une bouteille d'eau pour boire régulièrement entre chaque ravito une gorgée tous les 400m, à partir du 25èmekm, j'ai ramassé les cadavres... Ceci sans prendre les gels transportés (mais avec Cachet de sporténine, 2 pour les 2 premières heures)
A l'époque ou pour faire mes records, j'étais accompagné par un cycliste, toutes les 10', 2 bonnes gorgées et le mur était repoussé vers le 37/39 ème km, voire jamais présent et fin au sprint...(Si j'étais passé, comme en trail, à une gorgée tous les 200/400 m, j'aurais fait un meilleur record marathon)

Comme je travaille actuellement sur l'absorption sublinguale, est ce elle qui m'a fait éviter le mur ?
Je ne saurais dire... Mais c'est une hypothèse.
Ceci écrit, les généralités c'est quand j'ai des dizaines voire centaines de retour similaires...

Revoici mon lien hydratation ou j'ai mis un chapitre sur le mur hydrique

En vélo c'est légèrement différent car beaucoup plus calorivore. :sm1:
En effet, lorsque l'on rencontre le mur glycogénique, que l'on a une bonne hypoglycémie, c'est la fameuse fringale chere au vélo.
Du coup, même si on s'hydrate bien, les réserves glycogéniques s'épuisent très vite et donc il faut s'alimenter, souvent, même si on s'hydrate bien. Surtout si la sortie n'est QUE vélo et qu'il n'y a pas de CAP après... Sinon il faut prendre les phénomènes d'osmose en paramètre pour le passage à T2...

Pour conclure, je rappelle que ce qui différencie une hypoglycémie d'une déshydratation est que dans le premier cas, vous avez une faim de loup pour refaire le stock, comme la fringale en vélo !!! :oops:

L'Papy_froid

Re: Pourquoî ?

Publié : 29 oct. 2012, 10:26
par aurelie.218
lopapy a écrit :D'ailleurs lors de mon 41ème marathon (hors IM) j'ai pu le vérifié en courant sans "sucres"(pas de boisson énergétique sur ce marathon :evil: )
N’aurais-tu pas fait le marathon de Lyon ? :sm11:
et sans rencontrer un mur violent, mais un lent ralentissement au fait de n'avoir fait que 4 sorties de CAP le mois précédent. Ceci ne vaut pas généralité, mais après un coup de bambou violent au 15èmekm, j'ai pris une bouteille d'eau pour boire régulièrement entre chaque ravito une gorgée tous les 400m, à partir du 25èmekm, j'ai ramassé les cadavres...


Parmi les cadavres que tu as ramassés, n’aurais-tu pas retrouvé une nana tout de noir vêtue, équipée d’un camel-bag et dotée de longs cheveux châtains ? :roll: :mrgreen:

PS : Super intéressants, tes "pavés" sur l'hydratation...ça m'a bien servi et ça me sert toujours autant :sm2:

Re: Pourquoî ?

Publié : 29 oct. 2012, 11:05
par Rob.s
aurelie.218 a écrit : N’aurais-tu pas fait le marathon de Lyon ? :sm11:
:lol: :lol: :lol: Trop drôle Aurélie :lol: :lol: :lol:


Quant à Papy, merci encore d'éclairer avec pragmatisme et humilité
mes propres recherches en matière d'hydratation :sm6:

Re: Pourquoî ?

Publié : 29 oct. 2012, 11:12
par lopapy
@Aurelie...
Et non, car sinon je t'aurais surement mis une claque sur les fesses :oops: comme je l'ai fait aux copains du semi parti trop vite que je rattrappais au 10ème, puis au 18ème km... Car au 15ème j'étais un peu scotché par la... Chaleur !!! :sm2: Et oui, il faisait très chaud il y a 8 jours à l'est de Paris et même le record de ce marathon y a été battu...

Notez quand même que ceux qui, comme le vainqueur, tournent en 2h6', la problématique hydrique n'existe "presque pas".
C'est vraiment très étonnant, mais très difficile à modéliser, plus vous êtes bon sur marathon et en dessous, moins vous avez de besoins hydriques.
Certains africains vous tournent des marathons <2h10' sans boire une goutte ! Ni faire aucun relachement musculaire comme faisaient les coureurs caucasiens des années 90 pour faire 2h9'/2h8'...

Mystère, mystère... Mais comme je m'adresse aux >2h10', mon pavé hydratation et les apports des VLC, Huskys, Gitoune et autres OLT/Kikoureurs, sont généralement cohérents.

L'Papy_l'hiver_arrive_?

Re: Pourquoî ?

Publié : 29 oct. 2012, 11:46
par chooselife
lopapy a écrit : Et oui, il faisait très chaud il y a 8 jours à l'est de Paris et même le record de ce marathon y a été battu...
A toi aussi tu as eu bien chaud à Reims le WE dernier :mrgreen:

Re: Pourquoî ?

Publié : 03 nov. 2012, 20:42
par louspib
y a aussi une part de psy et de gestion de l'effort non?
sur 400m le mur arrive en sortie de virage, sur 800m à 200m de l'arrivée sur semi-marathon au 15ème et au 30-35ème pour le marathon non? pis tant qu'on y est

ben itou en vélo avec mistertri :mrgreen:
Parce que t'as jamais forcé à vélo zozo :lol: :lol: :lol: :lol: :lol: :lol: :lol:
parce que des sorties vélo ou cyclo à être démonté avec plus de jus à x% de la fin pour s'être mis dans le rouge/dur trop tôt et trop longtemps à finir dégommé je sais pas si fait référence à un mur mais ça fait un peu mal pareil :D