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Je suis assez étonné que pas mal d'épreuves qui ont lieu en ce moment ont du mal à faire le plein.
Pourtant, on n'a pas pu courir ce printemps et il y a encore des épreuves annulées, donc on aurait pu s'attendre à une ruée sur les épreuves restantes, mais il n'en est rien.

Ceci à l'air de toucher aussi bien les petites compétitions régionales dont certaines ont peu d'inscrits (voire doivent être annulées au dernier moment car pas assez d'inscrits) que les grosses compétitions, y compris en août septembre, dont certaines qui avaient été prise d’assaut l'an dernier (Embrun, Alpsman...) et dont les places remises en vente ne trouvent pas preneurs.

Quelles peuvent être les causes de ce phénomène ?
- on ne pensait pas pouvoir courir avant septembre et on ne s'est préparés que pour septembre, on ne cherche donc pas à faire de courses avant ?
- finalement on n'a pas fait de courses pendant longtemps et on trouvait ça aussi bien comme ça donc on ne voit plus l'intérêt de faire des courses ?
- le manque d'entraînement en natation qui fait qu'on ne veut pas refaire des courses tout de suite ?
- on a déjà fait une croix sur la saison 2021 ?

Nous, on a énormément perdu de monde, même ceux qui se sont relicenciés (et bien sûr aucun nouveau licencié).
L'effet de groupe à l'entraînement qui s'est perdu. Chacun a pris l'habitude de vaquer à ses occupations, le sport, la faute à nos gouvernants, est apparu tellement méprisé....
Y a aussi pas trop eu de transition entre les entraînement club organisé qui pour nous ont repris en mai, mais peu d'implication par manque de motivation, et les compétitions qui se succèdent en juin et juillet...
J'attends septembre pour me prononcer, mais je crains beaucoup que nous ne buvions la tasse...

Dans mon club nous n'avons pas perdu de licenciés cette année car nous avons fait les inscriptions tôt en septembre à un moment où il y avait encore pas mal d'optimisme.
Nous avons réussi à garder une dynamique pour les entraînements, mixant PPG et Home Trainer en visio, puis reprise CAP par petits (ou un peu plus grands) groupes puis vélo, et natation en lac depuis début juin et en piscine depuis le 9 juin. j'ai l'impression qu'en l'absence de compétitions, il y a plutôt plus de monde aux entraînements que les années précédentes.

Mais on ne peut pas bien sûr présumer des réinscriptions à la rentrée, une partie des adhérents ne viennent que rarement aux entraînements on n'a pas de nouvelles d'eux, vont-ils reprendre une licence ? Va-t-on capter un nouveau public qui va vouloir se remettre au sport après ces 2 années difficiles ?
Et surtout les compétitions vont-elles à nouveau faire le plein ? C'est un besoin vital pour notre club et on n'a plus de réserves après 2 années successives d'annulation de notre triathlon.

h-tri a écrit : ↑01 juil. 2021 13:41
Quelles peuvent être les causes de ce phénomène ?
- on ne pensait pas pouvoir courir avant septembre et on ne s'est préparés que pour septembre, on ne cherche donc pas à faire de courses avant ?
- finalement on n'a pas fait de courses pendant longtemps et on trouvait ça aussi bien comme ça donc on ne voit plus l'intérêt de faire des courses ?
- le manque d'entraînement en natation qui fait qu'on ne veut pas refaire des courses tout de suite ?
- on a déjà fait une croix sur la saison 2021 ?

Les raisons de la désaffection sont nombreuses et parfois multifactorielles :

- il y a ceux qui n'avaient pas repris de licence en septembre 2020. Soit ils ont arrêté le triathlon, soit ils ont fait le choix de faire une saison blanche (ou une saison étriquée) et ne vont pas multiplier les licences journées hors de prix par ailleurs.

- la compétition est un dépassement de soi. Pour beaucoup, les entraînements natation ont été impossibles et le couvre-feu à 19h a été, pour ceux qui bossaient en journée, une vraie contrainte pour s'entraîner. Du coup, certains triathlètes estiment qu'ils ne sont pas suffisamment préparés pour se faire plaisir sur une épreuve ou pour performer. Si c'est juste pour "finir" l'épreuve, à quoi bon payer un dossard ?

- la compétition est aussi l'occasion de se confronter aux autres. Or, les désillusions peuvent être importantes quand, au départ d'une épreuve, tu te rends compte que d'autres concurrents n'ont pas été logés à la même enseigne sur les restrictions sanitaires : accès aux piscines pour certains, ou d'autres n'ont pas été contraints par le couvre-feu et ont même pu s'entraîner beaucoup plus que les autres années (cas de quelqu'un qui travaille dans la restauration et qui a pu s'entraîner comme jamais auparavant)

- la compétition est aussi un moment convivial avec les autres athlètes. Or, les règles sanitaires retirent ces moments de convivialité et rend, de fait, les épreuves moins attractives.

- télescopage des dates également. A un moment donné, les triathlètes ne peuvent pas se démultiplier sur toutes les épreuves, ni tous les week-end. Ils doivent opérer des choix.

- envie de faire des choses non soumises à restrictions sanitaires ? Il est sans doute plus facile de se projeter sur un road bike trip (tu peux légitimement penser que cela sera OK cet été) que sur une course soumis au bon vouloir de la préfecture ;

- peur de payer une inscription à une épreuve et de ne pas revoir la couleur de son argent si l'épreuve est annulée. Autour de moi, je constate une certaine usure (quelques que soient les sports, pas que en tri) des gens qui ont le sentiment d'avoir payé pendant 2 ans, sans pouvoir pratiquer leur sport, et qui à un moment ne veulent plus payer. Sans vouloir rentrer dans le débat que ce sont des associations, et donc que ce ne sont pas des prestations, etc... à un moment donné les triathlètes ont le sentiment d'avoir payé et de ne pas avoir eu ce qu'ils étaient venus chercher, quoi qu'ils soient venus chercher (convivialité, entraînement, créneaux piscines, peu importe...)

- difficulté à se projeter avec la menace d'une 4 vague à l'automne (voir plus tôt)

- nécessité du pass sanitaire sur certaines épreuves qui peut repousser ceux qui n'ont pas encore eu leur 2 doses car il faut aller faire un test PCR (bref, ça complique)


Je plussoie également aux arguments de abdo_kassou :
- perte de la dynamique de groupe
- intervalle de temps trop court entre la reprise des entraînements (début juin) et la reprise des compétitions. Difficile de se projeter sur un tri quand tu ne sais même pas si tu sais encore nager

il y a encore certainement pleins de raisons. Mais dans tous les cas, je pense que quand quelqu'un arrête, c'est sans doute pour plusieurs raisons (pas une cause unique) et cela fait pencher la balance.

Sinon, je partage les mêmes interrogations : comment cela va se passer en septembre pour la reprise sportive ? Les licenciés seront ils au rendez vous ?
Le sport va t il connaître un rebond comme la consommation actuellement ?

Effectivement et il y a peut-être un autre effet.
Avec la levée du confinement, on essaie de revoir la famille, les amis...et cela a souvent la priorité par rapport à aller faire une course à petaouchnok qui te bouffe le week-end.

Pour ma part, tous mes WE sont blindés depuis début Juin...Pas de place pour aller faire une course.

david75 a écrit : ↑02 juil. 2021 08:27 Effectivement et il y a peut-être un autre effet.
Avec la levée du confinement, on essaie de revoir la famille, les amis...et cela a souvent la priorité par rapport à aller faire une course à petaouchnok qui te bouffe le week-end.

Pour ma part, tous mes WE sont blindés depuis début Juin...Pas de place pour aller faire une course.

C'est exactement ce que j'allais ajouter...sauf à faire les compétitions avec les amis ou en famille
notre pratique un peu egocentrée quoiqu'on en dise, passe après...(même après le sport des enfants qu'on va accompagner)
Peut-être que là aussi, on va devoir changer de paradigme (peut-être est-ce une seconde chance pour les petites compétitions locales à proximité du domicile?)

De ce que je remarque, c'est beaucoup des non-licenciés qui manquent sur les starting lists. Je pense que le mec qui vient faire le triathlon du coin "pour voir", en ayant nager un peu l'hiver, en tout cas suffisamment pour être rassuré, ne prend pas le risque d'une compétition qu'il va subir de toute façon.
Pour les licenciés, ceux que je vois s'aligner sur les courses sont les mêmes que d'habitude, avec peut-être, allez, un 10% à la marge qui n'a pas envie de s'emmerder sur un triathlon local déjà fait moultes fois.

C'est plus pour les gros événements que ça coince : comment être sûr que les efforts faits à l'entraînement seront récompensés si la course est annulée une semaine avant ? D'autant pus pour les mecs comme moi qui sont nageurs moyens mais dont le travail en piscine permettait de sortir pas trop mal de l'eau. Là, tu vas subir ta nat et commencer par ça quand tu n'as pas l'habitude, c'est assez frustrant.

L'autre point qui fait suer, mais que ni concerne peut-être que moi: les kg en +

kg en + ça veut dire ne plus rentrer dans sa combarde et en chier encore plus en CàP.

Une confusion générale...

Au niveau pro certains ont perdu leurs emplois, d'autres ont pour priorité absolue depuis plusieurs mois de sauver leur entreprise...
Au niveau familial après plus d'un an de bordel plus ou moins organisé (confinement total puis partiel, télétravail, écoles ouvertes ou fermées...) la priorité est pour beaucoup de retrouver progressivement un quotidien plus structuré
Au niveau sanitaire, c'est toujours l'instabilité, il y a différentes réactions à cela, parmi celles-ci de ne pas tout de suite retourner dans les rassemblements
Et puis évidemment le manque d’entraînements, de motivation, une reprise tardive...
Et ça a été dit, un manque d'émulation.

Et puis il y a ceux qui préfèrent faire ça en OFF.
Ce sport est un dépassement de soit, hormis lorsque tu es pro, tu n'as rien à prouver aux autres, juste à toi même

voila , il y a quelque un que
a compris mon principe de faire que de off depuis quelques années

gus30 a écrit : ↑02 juil. 2021 19:13

voila , il y a quelque un que
a compris mon principe de faire que de off depuis quelques années

Oui mais toi tu n'auras pas le beau tee-shirt et la belle médaille de finisher sur format sprint à afficher sur FB.
Du coup ta notoriété en prend un sacré coup

merde !!!!! je n'avais pas pense . changement de position , je veux devenir un man aussi

Au triathlon de l'Alpe d'Huez où les organisateurs ont voulu être bien plus souples que Ironman en permettant le report sans conditions à l'année, prochaine, 1000 athlètes (sur 3600 toutes course confondues) ont utilisé cette option, c'est énorme ! Dans le lot il doit y avoir pas mal d'étrangers (anglais surtout) doivent avoir des doutes sur les conditions de voyage, mais pas que...

C'est vraiment étonnant et surtout inquiétant pour l'avenir....