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médiatisation du triathlon

Publié : 11 oct. 2005, 10:57
par sylvain
un article intéressant dans Le Monde :
Les "petits" sports luttent pour être télévisés
LE MONDE | 08.10.05 | 12h54 • Mis à jour le 08.10.05 | 12h54

Il ne fait pas bon n'être qu'un "petit", parmi les sports d'aujourd'hui. Le pactole des droits de diffusion à la télévision, ces millions d'euros par centaines dont l'omniprésent football remplit ses poches et nourrit ses joueurs, ne se révèle souvent qu'un leurre. Un trésor inaccessible.

Ainsi, pour se glisser dans un trou de souris du paysage audiovisuel français, la Fédération de triathlon doit casser sa tirelire. Il lui en coûte 80 000 euros pour produire huit magazines par an consacrés à la discipline et diffusés sur Sport+. "Les trois quarts de notre budget de communication" , admet Pascal Bildstein, l'un des vice-présidents de la fédération. Plutôt cher. "Mais c'est le prix à payer, pour un sport comme le nôtre, pour s'assurer une certaine visibilité à la télévision" , reconnaît-il.

Le volley-ball n'en est pas encore là. Mais il craint de s'en approcher. Jusqu'à la saison 2004-2005, son championnat professionnel, la pro A, avait ses aises sur Eurosport. Mais la chaîne n'a pas souhaité "reconduire le contrat aux mêmes conditions financières" . En clair, continuer à payer des droits de retransmission. La Fédération française de volley-ball (FFVB) s'est tournée vers Sport+, ravie de l'aubaine, mais pas plus prête à faire preuve de largesses pour un produit jugé peu commercial. "Mais nous prenons la totalité des coûts de production à notre charge" , précise Bruno Poulain, le directeur général de Sport+, soit 20 000 à 30 000euros par match. Il n'empêche, la nouvelle donne s'avère cruelle. "Un manque à gagner, pour notre sport, d'environ 400 000 euros par an" , assure Gil Pellan, le président de la FFVB.

A la Fédération française d'athlétisme (FFA), le ton se veut moins alarmiste. "Nous ne sommes pas les plus mal lotis" , prévient Virgile Caillet, en charge du marketing. En contrat depuis de longues années avec France Télévisions, la FFA parvient encore à vendre au service public les droits de ses événements les mieux bâtis. Et, habile, elle sait frapper à différentes portes, proposant un meeting à une chaîne, un championnat en salle à une autre. "Mais les sommes sont en nette diminution par rapport à celles obtenues au début des années 2000 , reconnaît Virgile Caillet. Et il nous faut parfois supporter les coûts de production de certaines compétitions."

En mars, la FFA a mis la main à la poche pour payer les images des championnats du monde de cross-country, disputés à Saint-Galmier, dans la Loire. En d'autres temps, les équipes de France Télévisions auraient posé leurs caméras sur le parcours sans regarder à la dépense. "Cette fois, nous avons financé, mais, en contrepartie, le temps d'antenne a été plus important" , explique Virgile Caillet.

Gil Pellan, le président de la FFVB, veut bien en jurer ses grands dieux : "Le football est en train de tuer les autres disciplines. Nous avions accepté, pour la télévision, de décaler un match par semaine au lundi soir. Mais la Ligue 2 s'est glissée dans cette case, nous privant ainsi d'antenne. Aujourd'hui, les chaînes investissent tout leur argent dans le football. Il ne nous reste que les miettes." Faux, répond Bruno Poulain, de Sport+, en brandissant ses chiffres. "Mon budget n'a pas baissé depuis que Canal+ - la maison mère - a augmenté le montant des droits payés pour l'exclusivité de la Ligue 1 - 600 millions d'euros par an, jusqu'en 2008-."

Le directeur général de la chaîne thématique va même plus loin, affirmant sans retenue que la première victime du football serait le football lui-même. "La Ligue 1 et la Ligue des champions ont tué la Coupe de l'UEFA" , dit-il. Cette saison, un match de premier tour de cette compétition européenne interclubs était "bradé" quelques dizaines de milliers d'euros (40 000 euros pour une rencontre de l'OM sur M6). Presque dix fois moins qu'à la fin des années 1990.

RAMASSER LES MIETTES

En réalité, le paysage sportif est désormais découpé en tranches bien nettes. D'un côté, les "gros", courtisés par Canal+ et les chaînes hertziennes, une élite où se côtoient une poignée de disciplines (football, rugby, Formule 1...) et quelques événements gravés dans la pierre (Tour de France, Roland-Garros...). A l'autre extrémité, les "petits" sports, privés de recettes télévisuelles, souvent contraints de déplier leur chéquier pour passer à l'antenne. Et encore, seulement sur le câble et le satellite. Entre les deux, un peloton de seconds couteaux (athlétisme, basket-ball, handball), pour qui le pactole des droits de télévision a pris ces derniers temps l'allure d'un mât de cocagne. Le rêve leur est encore permis. A condition de décrypter les règles d'un marché pas toujours très cohérent. Et, surtout, de trouver les bons mots et le moment opportun pour faire plier les chaînes.

"Le prix d'un événement ou d'une discipline est souvent fonction de la concurrence du moment" , confie Bruno Poulain. Ainsi, le volley-ball aurait été victime, la saison passée, de la bataille engagée entre les dirigeants d'Eurosport et de Sport+ pour la détention des droits du handball. Les premiers entendaient conserver le championnat, les seconds lorgnaient sur l'équipe de France, mais aucun n'aurait refusé le lot tout entier. Le volley-ball n'a eu qu'un tort, pointer sa frimousse au moment de l'assaut final. Il a ramassé les miettes, malgré une copie impeccable, où s'alignaient une équipe de France classée sixième mondiale, un club, Tours, au sommet de l'Europe et une centaine de milliers de licenciés.

Alain Mercier
Article paru dans l'édition du 09.10.05


Le football en tête, suivi par le rugby

Si les "petits sports" éprouvent des difficultés pour accéder au petit écran, d'autres y sont très présents. En 2004, sur les chaînes hertziennes (TF1, France2, France 3, Canal+ et M6), le football a ainsi occupé l'antenne pendant 777 heures 18 minutes, selon les chiffres du Conseil supérieur de l'audiovisuel publiés par La Lettre de l'économie du sport . Il devance nettement le rugby (224 heures), qui, au fil des ans, consolide sa deuxième place. Suit un peloton dans lequel se distinguent le tennis (190 heures), le cyclisme (181 heures) et le basket-ball (171 heures). Le volley-ball (45 heures), le judo (18 heures) ou le tennis de table (3 heures) sont décrochés.



Image
Des participants de l'Embrun Man prennent le départ de l'épreuve de natation (3800 m), le 15 août 2005, à Embrun, lors de l'Embrun man, triathlon international, avec 188 kilomètres de vélo en franchissant le col de l'Isoard et un marathon de 42,195 kilomètres.
AFP/JEAN-PIERRE CLATOT

Publié : 11 oct. 2005, 11:11
par Bryce
Bien Le Monde!

Allé je trinque à la santé de cet article! :sm21:
J'aurais préféré du champagne mais ya pas de Champagne Smilies :cry:

Allé tous à l'entrainements :!: :arrow: :)

Publié : 11 oct. 2005, 12:26
par Nathou
C'est bien de constater l'ignorance du monde face à notre sport....maintentant il faut nous aider à sortir de l'anonyma...... :roll:

Publié : 11 oct. 2005, 14:21
par féroé
c'est ce que je voulais souligner quand je donnais un carton rouge à sportplus qui n'a pas respecté une seule fois les horaires des diffusions prévues, même en différé !

Non seulement, les clubs doivent payer pour passer, mais aussi les téléspectateurs

Le minimum de correction de la part de sportplus serait de respecter ces petits sports qui cassent leurs tirelires pour un peu d'antenne..La manne des droits TV va uniquement aux gros sports, surtout le foot ...qui peine à se qualifier dans un groupe plus que modeste....Si les joueurs de foot étaient payés au rendement, on ne serait pas loin du smic...

Publié : 11 oct. 2005, 15:04
par alecbrac
je trouve excellente la légende de la photo : "un marathon de 42,195 kilomètres".
La précision est importante, des fois qu'il y ait des marathons plus longs ou plus courts... :sm16:

Publié : 11 oct. 2005, 15:43
par mamaille
alecbrac a écrit :je trouve excellente la légende de la photo : "un marathon de 42,195 kilomètres".
La précision est importante, des fois qu'il y ait des marathons plus longs ou plus courts... :sm16:
Tous les lecteurs ne sont pas censés connaître la distance d'un marathon :wink:

Publié : 11 oct. 2005, 15:56
par Bryce
féroé a écrit :c'est ce que je voulais souligner quand je donnais un carton rouge à sportplus qui n'a pas respecté une seule fois les horaires des diffusions prévues, même en différé !

Non seulement, les clubs doivent payer pour passer, mais aussi les téléspectateurs

Le minimum de correction de la part de sportplus serait de respecter ces petits sports qui cassent leurs tirelires pour un peu d'antenne..La manne des droits TV va uniquement aux gros sports, surtout le foot ...qui peine à se qualifier dans un groupe plus que modeste....Si les joueurs de foot étaient payés au rendement, on ne serait pas loin du smic...
C'est trés bon ça : les joureurs de foot payés en fonction de leurs rendements et des résultats...c'est clair en ce moment c'est le smic assuré! Imaginez les Triathlétes pro seraient riches! 8) Plus riches que les footballeurs! :lol:

Publié : 15 oct. 2005, 14:13
par pgb51
Juste comme ça pour faire un peu de pub à mon journal et calmer un peu ceux qui se plaignent toujours qu'on ne parle pas de triathlon dans les grands médias, je vous signale que l'Ironman d'Hawaii fait une ouverture de page dans le quotidien de ce samedi et qu'il y a même une photo. Si si je vous assure.... Une grande première pour L'Equipe.

Les choses avancent petit à petit. Mais faut rien lâcher !

Allez à plus et ALLEZ LES FRENCHIES pour cette longue nuit.

Publié : 15 oct. 2005, 14:45
par mamaille
Par contre Pascal, je ne pense pas que Rovéra est le premier Français à avoir fait un top 10 à Hawaii. Il me semble que Cordier en avait fait un vers 1989, non?

Publié : 15 oct. 2005, 16:13
par bertrand
et 2 top 15 pour eric plantin :shock:

Publié : 15 oct. 2005, 17:16
par ouf2spor
tiens je vais acheter l'équipe :wink: