OS a écrit :PLUDJAMB a écrit :claude a écrit :
Oui et en plus, si on ne rémunère pas les cadres proportionnellement à leur temps de travail, on les sélectionne, pour promouvoir aux postes de responsabilité en fonction du temps qu'ils passent au boulot...
C'est à mon sens le degré zéro de la sélection mais c'est en pratique généralisé !
C'est comme si pour sélectionner l'Equipe de France de Triathlon on retenait ceux qui restent le plus longtemps sur le parcours...
Claude
![:sm28: :sm28:](./images/smilies/sm28.gif)
Si j'ai envie de faire plaisir à mon boss, je branle rien de toute la journée (si ce n'est une agitation de bon aloi mais tout à fait improductive) mais je pars une heure plus tard que la norme : il est aux anges (grands sourires, tapes sur l'épaule,etc...).
Je bosse comme un nègre non stop huit heures d'affilée avec un sandwich avalé en cinq minutes, et j'ai le malheur de partir à l'heure, le mec va tirer une tronche de dix mètres de long...
C'est parce que ton Boss est un naze à la base......
Sans ça, il saurait exactement qui dépote ou non.
Les mauvais Bosses, c'est comme les mauvais employés (D'ailleurs, bien souvent, c'est des employés les bosses), ça existe
![Twisted Evil :twisted:](./images/smilies/icon/twisted.gif)
Hum,
outre cette petite « nouvelle»» qui n’en est pas une qui montre, « que ceux là »,
ils ne pourront pas « travailler plus » mais que ceux qui restent « oui » …
Challenges.fr | 03.05.2007
PSA Peugeot Citroën restructure. Le constructeur d'automobiles va supprimer 4 800 postes en France en 2007. Il compte sur les départs volontaires et le non-remplacement des départs en retraite pour mener à bien son plan social. Aucune fermeture de site n'est prévue.
Sinon, quant aux « mauvais boss », les « patrons » pas compétents et bien payés, y en a plein…comme le montre le « Toyotisme » qui apparaît comme l’excellence actuelle du « management » et quand EADS, c’est tout l’inverse qu’ils font…entre autres (il y a un article dans le n° de la semaine dernière : Challenges page 35 , pas dispo en ligne qui dit que toutes les grosses boîtes européennes emploient désormais des « experts » du Toyotisme).
http://www.challenges.fr/chall_13992.html
Le toyotisme, tout un langage...
Challenges.fr |
01.01.2001
Les ingénieurs et les ouvriers français ont appris à
parler le toyota. Voici quelques mots, volés sur les chaînes. - Andon : système d'alerte en cas de dysfonctionnement - Corrective action : mesures pour corriger un problème - Genshi genbutsu : aller constater sur le terrain - Group leader : chef de groupe - Jikoda : arrêt d'une machine en cas de problème - Kaizen : démarche d'amélioration continue - Kanban : processus de production en « flux tiré » - Master schedule : plan de déroulement) du projet - Moshi moshi : allô ! allô ! - Muda : gaspillage - Seiri : trier et éliminer tout ce qui est inutile - Seiton : ranger la bonne pièce au bon endroit - Seiso : assurer la propreté de son poste de travail - Seiketsu : standardiser l'ordre, le rangement -
Wakarimashta : j'ai compris
http://www.challenges.fr/business/chall_310282.html#
Comment Toyota est devenu numéro un
par Nicolas Stiel
Challenges.fr |
28.09.2006
Réputé pour la fiabilité de ses modèles, le japonais a récemment mis un coup
d’accélérateur sur l’innovation.
Parmi les constructeurs automobiles, c’est la grande question :
Toyota, qui prévoit de produire 9 millions
de véhicules cette année, terminera-t-il 2006 à la première place mondiale devant General Motors ?
Le 20 septembre, lors d’une conférence de presse, le président opérationnel géant de Nagoya, Katsuaki Watanabe, n’a pas lésiné sur les objectifs : en annonçant son intention d’accroître de 20 % les capacités de production de Toyota – six nouvelles usines seront construites dans le monde dans les trois ans –, il a fait entrer l’industrie automobile mondiale dans une nouvelle ère. Après soixante-quinze ans de domination outrancière, les géants américains de Detroit – en pleine déconfiture – vont devoir céder leur couronne. Avec 9,8 millions de voitures produites à cette date, l’ancienne fabrique de métiers à tisser savourera alors le fruit
de sa reconversion de 1933, l’une des plus spectaculaires de toute l’histoire de l’industrie.
La tâche était loin d’être évidente.
Il y a une trentaine d’années, désespérés devant ses défauts, les concessionnaires avaient affublé la Toyota Corolla du doux sobriquet
de… « choléra ».
On tenait alors les modèles japonais en piètre estime, comme les
actuelles voitures chinoises.
Aujourd’hui encore, les véhicules de Toyota ne se distinguent pas par leur design.
Les points forts du groupe restent la qualité et l’organisation. Pourtant, ces dernières années, Toyota a mis l’accent sur l’innovation produit. Un coup d’accélérateur décisif, qui vient de conduire le groupe au sommet. A la pointe de cette nouvelle stratégie, la Prius, lancée dans le plus grand scepticisme en 1997.
Cette voiture hybride à propulsion mixte (essence, électricité) est alors
vécue comme un phénomène de mode. Elle séduit les stars de Hollywood (Leonardo DiCaprio, Cameron Diaz). Mais pas celles de l’automobile. « C’est une belle histoire mais pas une solution économiquement viable » , affirme Carlos Ghosn, PDG de Renault.
Le japonais prouve en ce moment le contraire. Plus de 500 000 Prius ont déjà été vendues, et la barre du million devrait être franchie en 2010. Avec une consommation inférieure de 25 % à celle des véhicules classiques, la Prius s’est déjà écoulée à 40 000 exemplaires en Europe.
Le succès est tel que Toyota construit en ce moment au Japon une usine spécialement destinée aux véhicules hybrides.
On évoque, d’ici à trois ans, l’arrivée en France d’un monospace doté de ce type de propulsion. Le groupe a misé une grande partie de sa recherche sur l’émergence de nouveaux moteurs. Avec bien sûr en ligne de mire le tout-électrique. Mais Katsuaki Watanabe a fixé une limite. Pas question de détériorer la rentabilité du groupe. Le 20 septembre, il a annoncé une révision à la hausse de 32 % du bénéfice net de Toyota, à 3,36 milliards d’euros, pour le premier semestre 2006-2007. Certes, la faiblesse actuelle du yen est un atout majeur dans cette performance.
Mais pas seulement.
Car, avant de se lancer à fond dans l’innovation, le groupe a pris soin de s’assurer de solides fondations.
Depuis des années, la firme truste les premières places dans les études de fiabilité et de satisfaction clients du cabinet américain
JD ower.
Chantre du zéro défaut et du juste-à-temps, le japonais a créé une nouvelle méthode d’organisation. Digne successeur du fordisme, le « toyotisme » ou TPS (Toyota Production System) repose sur une série de concepts abscons mais redoutablement efficaces : le jidoka , détection automatique des défauts, le kanban , système de réduction des stocks, et surtout le kaizen , l’obsession de la qualité permanente. Cette rigueur dans l’exécution permet au constructeur de reproduire le même process partout dans le monde. Le TPS n’est pas un dogme qu’on applique aveuglément.
C’est un outil managérial qui permet de résoudre les problèmes après qu’ils ont été identifiés. A Onnaing, à quelques kilomètres de Valenciennes, les ouvriers peuvent à tout moment stopper la chaîne de production de la Yaris en tirant sur une cordelette. Les opérateurs sont responsabilisés.
Les erreurs, rectifiées à la source. Ce modus operandi est nécessaire car l’usine s’est fixé des contraintes physiques drastiques. C’est le cas du plateau de retouche en sortie de chaîne. Chez la plupart des constructeurs, la zone est dimensionnée pour pouvoir entreposer un millier de véhicules.
Chez Toyota, à Onnaing, seulement 50. Impossible d’en mettre une de plus.
Carlos Ghosn admiratif
Depuis quelque temps, l’usine est passée à la vitesse supérieure, grâce à l’installation
d’une troisième équipe. Elle tourne désormais vingt et une heures sur vingt-quatre. « Carlos Ghosn m’a demandé notre recette, indique le directeur, Didier Leroy. Il m’a dit que, chez Nissan,
il n’a jamais réussi à convaincre le management de passer en trois équipes. »
Le toyotisme est devenu une référence qui va bien au-delà de l’industrie automobile. Ces derniers mois, des responsables d’Airbus, d’Auchan, d’Eurocopter, du Crédit agricole ont fait le déplacement dans le Valenciennois. Esprit Toyota, es-tu là ?
A l’usine d’Onnaing. Des cordelettes permettent aux ouvriers d’arrêter la chaîne de montage des Yaris à tout moment.