COVID-19, de l'espoir?

Que faire quand ça va pas?
Fab74ch
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Re: COVID-19, de l'espoir?

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FAYARD a écrit : 04 juin 2020 16:41
Fab74ch a écrit : 04 juin 2020 15:52
FAYARD a écrit : 04 juin 2020 14:45 Toujours réfléchir avant d’agir, le Lancet a été rapidement critiqué après son article, Véran aurait normalement dû attendre, surtout que la prescription de HCQ était déjà très encadrée, c’était pas la peine d’en faire plus et surtout il fallait attendre quelques jours pour vérifier le bien fondé de cet article. Sauf que le combat est ailleurs, il fallait se payer Raoult à tout prix, tant pis pour la crédibilité de ce gvt, il n’est plus à une casserole près. Et après on se plaint que les français sont méfiants vis à vis des hommes politiques, faut pas s’étonner.
Raoult a probablement gagné encore en sympathie hier avec son interview sur BFM. Au final on ne saura peut être jamais si son traitement est efficace, mais lui il aura gagné en notoriété et le gvt en contradicteurs.
La droite se pose déjà la question du bien fondé du confinement. On en a pas fini avec cette crise, cela ne fait que commencer.
Toujours réfléchir avant d’agir, Raoult a été rapidement critiqué après son étude, Il aurait normalement dû attendre, surtout que la prescription de HCQ était déjà très encadrée, c’était pas la peine d’en faire plus et surtout il fallait attendre quelques jours pour vérifier le bien fondé de cette étude. Sauf que le combat est ailleurs, il fallait satisfaire son égo et faire des vues à tout prix, tant pis pour la crédibilité de l'IHU, il n’est plus à une casserole près.
:mrgreen:
Lui, il soigne les malades, aucun d’eux n’a encore déposer plainte contre lui alors qu’il y a des dizaines de plaintes contre ce gvt de peintres.
Il n’a pas voulu faire d’étude randomisée, c’est son droit, il a fait de l’observation, pour l’instant ce n’est pas interdit par la loi sinon y a longtemps qu’il aurait été interpellé. Il n’y a juste aucun consensus sur son traitement, ce qui est sommes toute logique en médecine. De nombreux pays le préconisent et l’appliquent, d’autres non, au final on ne saura peut être jamais la vérité. Ta comparaison est juste risible, tu fais de la peine.
T'emballes pas biloute, on y vient aux plaintes
Et quelques affaires de meurs aussi...

Quant à celui qui fait de la peine... Non rien, en tant que groupie, tu ne comprendrais pas :mrgreen:
Comment se porte ton tatouage de Raoult? :lol:
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FAYARD a écrit : 04 juin 2020 17:12 ...
L’affaire du Lancet va faire du tort au gvt, Raoult va encore augmenter sa popularité, tout en ne sachant pas si son traitement est efficace, il a gagné la bataille de l’opinion, c’est une évidence.
C'est sûr que ce n'est pas sur le plan scientifique qu'il peut gagner la bataille... :mrgreen:

Le NEJM vient de publier une étude en randomisée en double-aveugle sur l'utilisation préventive de l'HCQ (comme l'a fait Trump après que des cas de Covid-19 aient été reporté à la maison blanche). Bilan sur 861 personnes ayant été à proximité d'un malade pendant plus de 10 minutes sans protection ou avec une protection modérée réparties en un groupe placebo et un groupe HCQ, aucune différence si ce n'est des effets secondaires (mineurs) plus marqués dans le groupe HCQ...

https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/N ... tured_home

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Fab74ch a écrit : 04 juin 2020 17:28
FAYARD a écrit : 04 juin 2020 16:41
Fab74ch a écrit : 04 juin 2020 15:52

Toujours réfléchir avant d’agir, Raoult a été rapidement critiqué après son étude, Il aurait normalement dû attendre, surtout que la prescription de HCQ était déjà très encadrée, c’était pas la peine d’en faire plus et surtout il fallait attendre quelques jours pour vérifier le bien fondé de cette étude. Sauf que le combat est ailleurs, il fallait satisfaire son égo et faire des vues à tout prix, tant pis pour la crédibilité de l'IHU, il n’est plus à une casserole près.
:mrgreen:
Lui, il soigne les malades, aucun d’eux n’a encore déposer plainte contre lui alors qu’il y a des dizaines de plaintes contre ce gvt de peintres.
Il n’a pas voulu faire d’étude randomisée, c’est son droit, il a fait de l’observation, pour l’instant ce n’est pas interdit par la loi sinon y a longtemps qu’il aurait été interpellé. Il n’y a juste aucun consensus sur son traitement, ce qui est sommes toute logique en médecine. De nombreux pays le préconisent et l’appliquent, d’autres non, au final on ne saura peut être jamais la vérité. Ta comparaison est juste risible, tu fais de la peine.
T'emballes pas biloute, on y vient aux plaintes
Et quelques affaires de meurs aussi...

Quant à celui qui fait de la peine... Non rien, en tant que groupie, tu ne comprendrais pas :mrgreen:
Comment se porte ton tatouage de Raoult? :lol:
Il est temps que tu apprennes à lire, aucun malade n’a déposé plainte pour l’instant, c’est uniquement un confrère qui a fait un signalement qui n’est même pas une plainte, et concernant les soit disantes affaires de moeurs, pas de plainte à son encontre, l’article parle de lettre anonyme, de gens qui ne veulent pas dévoiler leur identité, ça c’est du journalisme d’investigation.
Ces interviews montrent combien il peut être méprisant et condescendant avec ces interlocuteurs, un peu comme beaucoup d’entre nous ici, parce qu’évidemment je me mets dans le lot.
“Les réseaux sociaux vous ont tous mis trop à l’aise avec le fait de manquer de respect aux gens, sans vous faire casser la gueule”. Mike Tyson :eusa-whistle:
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Thierry *OnlineTri* a écrit : 04 juin 2020 17:31
FAYARD a écrit : 04 juin 2020 17:12 ...
L’affaire du Lancet va faire du tort au gvt, Raoult va encore augmenter sa popularité, tout en ne sachant pas si son traitement est efficace, il a gagné la bataille de l’opinion, c’est une évidence.
C'est sûr que ce n'est pas sur le plan scientifique qu'il peut gagner la bataille... :mrgreen:

Le NEJM vient de publier une étude en randomisée en double-aveugle sur l'utilisation préventive de l'HCQ (comme l'a fait Trump après que des cas de Covid-19 aient été reporté à la maison blanche). Bilan sur 861 personnes ayant été à proximité d'un malade pendant plus de 10 minutes sans protection ou avec une protection modérée réparties en un groupe placebo et un groupe HCQ, aucune différence si ce n'est des effets secondaires (mineurs) plus marqués dans le groupe HCQ...

https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/N ... tured_home

T.
Attends, je ne comprends pas trop cette étude. Tu veux dire qu’ils ont laissé les gens à proximité des malades sans protection et sans les avertir, c’est bien cela ? Ou ils ont étudiés sur dossier ?
Désolé je parle très mal anglais et les traducteurs ne sont pas très efficaces.
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FAYARD a écrit : 04 juin 2020 17:58
Thierry *OnlineTri* a écrit : 04 juin 2020 17:31
FAYARD a écrit : 04 juin 2020 17:12 ...
L’affaire du Lancet va faire du tort au gvt, Raoult va encore augmenter sa popularité, tout en ne sachant pas si son traitement est efficace, il a gagné la bataille de l’opinion, c’est une évidence.
C'est sûr que ce n'est pas sur le plan scientifique qu'il peut gagner la bataille... :mrgreen:

Le NEJM vient de publier une étude en randomisée en double-aveugle sur l'utilisation préventive de l'HCQ (comme l'a fait Trump après que des cas de Covid-19 aient été reporté à la maison blanche). Bilan sur 861 personnes ayant été à proximité d'un malade pendant plus de 10 minutes sans protection ou avec une protection modérée réparties en un groupe placebo et un groupe HCQ, aucune différence si ce n'est des effets secondaires (mineurs) plus marqués dans le groupe HCQ...

https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/N ... tured_home

T.
Attends, je ne comprends pas trop cette étude. Tu veux dire qu’ils ont laissé les gens à proximité des malades sans protection et sans les avertir, c’est bien cela ? Ou ils ont étudiés sur dossier ?
Désolé je parle très mal anglais et les traducteurs ne sont pas très efficaces.
Non, ils ont enrôlé dans gens qui ont été exposé car un membre de leur famille avait été contaminé ou que leur profession les avait amené à être en contact prolongé fortuit avec un malade, le contact devait dater de moins de 3 jours (donc pendant la durée d'incubation de la maladie). Le recrutement s'est fait via les réseaux sociaux et la presse.

Pour des questions éthiques, ils n'auraient pu provoquer ce contact bien sur!

Futura Science a choisi d'arrêter de parler de la Chloroquine et explique son choix tout à fait compréhensible :
https://www.futura-sciences.com/sante/a ... rler-80151

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Thierry *OnlineTri* a écrit : 04 juin 2020 19:12
FAYARD a écrit : 04 juin 2020 17:58
Thierry *OnlineTri* a écrit : 04 juin 2020 17:31

C'est sûr que ce n'est pas sur le plan scientifique qu'il peut gagner la bataille... :mrgreen:

Le NEJM vient de publier une étude en randomisée en double-aveugle sur l'utilisation préventive de l'HCQ (comme l'a fait Trump après que des cas de Covid-19 aient été reporté à la maison blanche). Bilan sur 861 personnes ayant été à proximité d'un malade pendant plus de 10 minutes sans protection ou avec une protection modérée réparties en un groupe placebo et un groupe HCQ, aucune différence si ce n'est des effets secondaires (mineurs) plus marqués dans le groupe HCQ...

https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/N ... tured_home

T.
Attends, je ne comprends pas trop cette étude. Tu veux dire qu’ils ont laissé les gens à proximité des malades sans protection et sans les avertir, c’est bien cela ? Ou ils ont étudiés sur dossier ?
Désolé je parle très mal anglais et les traducteurs ne sont pas très efficaces.
Non, ils ont enrôlé dans gens qui ont été exposé car un membre de leur famille avait été contaminé ou que leur profession les avait amené à être en contact prolongé fortuit avec un malade, le contact devait dater de moins de 3 jours (donc pendant la durée d'incubation de la maladie). Le recrutement s'est fait via les réseaux sociaux et la presse.

Pour des questions éthiques, ils n'auraient pu provoquer ce contact bien sur!

Futura Science a choisi d'arrêter de parler de la Chloroquine et explique son choix tout à fait compréhensible :
https://www.futura-sciences.com/sante/a ... rler-80151

T.
Bel article.
« C'est un constat sisyphien, affaire après affaire, on ne sait toujours pas expliquer au grand public comment fonctionnent la science, l'acquisition de connaissances et les procédures de publication. » Yann Duroc, docteur en génétique végétale et ingénieur agronome.
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The Lancet a officiellement retiré l'étude, la société ayant fourni les données n'ayant pas voulu qu'elles soit soumises à un audit indépendant.
https://marlin-prod.literatumonline.com ... 313246.pdf

Visiblement l'acteur malhonnête dans cette affaire vient de Surgisphere une petite société US a survendu sa capacité à agréger des données venant des hôpitaux du monde entier.
https://www.theguardian.com/world/2020/ ... hloroquine
https://www.theguardian.com/world/2020/ ... hloroquine

T.
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FAYARD a écrit : 04 juin 2020 14:45

Toujours réfléchir avant d’agir, le Lancet a été rapidement critiqué après son article, Véran aurait normalement dû attendre, surtout que la prescription de HCQ était déjà très encadrée, c’était pas la peine d’en faire plus et surtout il fallait attendre quelques jours pour vérifier le bien fondé de cet article. Sauf que le combat est ailleurs, il fallait se payer Raoult à tout prix, tant pis pour la crédibilité de ce gvt, il n’est plus à une casserole près. Et après on se plaint que les français sont méfiants vis à vis des hommes politiques, faut pas s’étonner.
Le FAYARD plus à la masse que jamais...

Bon alors voilà la situation: une étude majeure, portant sur des dizaines de milliers de personnes dans des centaines d'hôpitaux partout dans le monde, publiée dans le journal médical le plus prestigieux du monde, annonce que l'on est en train de tuer des milliers de personnes à cause d'un traitement dont personne n'a pu prouver l'utilité.

Et toi, pendant ce temps, tu es ministre de la santé, et ben même pas peur, tu continues tranquillou à administrer le traitement à des centaines de personnes dans tes hôpitaux, en attendant qu'une autre étude soit publiée pour être vraiment sûr que tu es en train de tuer des gens en masse... :shock: :shock: 😱 🤪 Image

Évidemment que Véran a fait la seule chose qu'il fallait faire à ce moment: saisir aussitôt le Haut conseil de la santé publique, recevoir son avis (défavorable au traitement, évidemment) et abroger le décret qui autorisait son utilisation au plus vite. L'important c'est d'être réactif, et d'agir rapidement en fonction des connaissances du moment: des vies sont en jeu.

Imagine une seconde ce que l'on n'aurait pas entendu s'il s'avère (ce qui est d'ailleurs toujours le plus probable) que le traitement fait plus de morts qu'il ne sauve de vie... On aurait entendu tous les FAYARD du forum et d'ailleurs hurler au scandale: "le gouvernement savait et ils ont continué le traitement! Ils ont envoyé à l'abattoir les patients! Ils ont tué des dizaines de personnes"... les procès à la pelle, la Lucet qui fait son cirque et tout le toutim...

A un moment faudra s'acheter un cerveau et arrêter l'anti-gouvernementalisme et le Raoultisme primaire, parce que là, franchement, on a dépassé les limites du grand n'importe quoi...
Dernière modification par Silver0l le 04 juin 2020 21:33, modifié 1 fois.
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Fab74ch a écrit : 04 juin 2020 17:28
FAYARD a écrit : 04 juin 2020 16:41
Lui, il soigne les malades, aucun d’eux n’a encore déposer plainte contre lui alors qu’il y a des dizaines de plaintes contre ce gvt de peintres.
Il n’a pas voulu faire d’étude randomisée, c’est son droit, il a fait de l’observation, pour l’instant ce n’est pas interdit par la loi sinon y a longtemps qu’il aurait été interpellé. Il n’y a juste aucun consensus sur son traitement, ce qui est sommes toute logique en médecine. De nombreux pays le préconisent et l’appliquent, d’autres non, au final on ne saura peut être jamais la vérité. Ta comparaison est juste risible, tu fais de la peine.
T'emballes pas biloute, on y vient aux plaintes
Et quelques affaires de meurs aussi...

Quant à celui qui fait de la peine... Non rien, en tant que groupie, tu ne comprendrais pas :mrgreen:
Comment se porte ton tatouage de Raoult? :lol:
C'était donc lui! :mrgreen:

Image
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Re: COVID-19, de l'espoir?

Message non lu par FAYARD »

Thierry *OnlineTri* a écrit : 04 juin 2020 21:14 The Lancet a officiellement retiré l'étude, la société ayant fourni les données n'ayant pas voulu qu'elles soit soumises à un audit indépendant.
https://marlin-prod.literatumonline.com ... 313246.pdf

Visiblement l'acteur malhonnête dans cette affaire vient de Surgisphere une petite société US a survendu sa capacité à agréger des données venant des hôpitaux du monde entier.
https://www.theguardian.com/world/2020/ ... hloroquine
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Voilà, voilà... :clap:
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Z_orglub a écrit : 04 juin 2020 13:11
Thierry *OnlineTri* a écrit : 04 juin 2020 13:03 Je ne trouve pas choquant que les recommandations de l'ANSM suivent l'état des connaissances du moment même si ça implique malheureusement des décisions contradictoires à quelques jours d’intervalle.
Je suis d'accord. Ce que je trouve plus choquant c'est que le ministre s'implique personnellement. Le débat serait plus serein et moins passionné s'il s'abritait derrière l'ANSM (ou les autorités qui sont censées prendre ces décisions).
Ben il le fait. Avant d'abroger le décret autorisant l'HCQ il a demandé l'avis du Haut conseil de la santé publique et entendu l'avis de l'ANSM. C'est bien le rôle du ministre de demander l'avis des autorités compétentes avant de trancher.
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Re: COVID-19, de l'espoir?

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FAYARD a écrit : 04 juin 2020 21:36
Thierry *OnlineTri* a écrit : 04 juin 2020 21:14 The Lancet a officiellement retiré l'étude, la société ayant fourni les données n'ayant pas voulu qu'elles soit soumises à un audit indépendant.
https://marlin-prod.literatumonline.com ... 313246.pdf

Visiblement l'acteur malhonnête dans cette affaire vient de Surgisphere une petite société US a survendu sa capacité à agréger des données venant des hôpitaux du monde entier.
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Voilà, voilà... :clap:
Oui, c’est rassurant de voir que l’on ne puisse pas publier n’importe quoi dans une revue scientifique digne de ce nom.
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Re: COVID-19, de l'espoir?

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Silver0l a écrit : 04 juin 2020 21:41
Z_orglub a écrit : 04 juin 2020 13:11
Thierry *OnlineTri* a écrit : 04 juin 2020 13:03 Je ne trouve pas choquant que les recommandations de l'ANSM suivent l'état des connaissances du moment même si ça implique malheureusement des décisions contradictoires à quelques jours d’intervalle.
Je suis d'accord. Ce que je trouve plus choquant c'est que le ministre s'implique personnellement. Le débat serait plus serein et moins passionné s'il s'abritait derrière l'ANSM (ou les autorités qui sont censées prendre ces décisions).
Ben il le fait. Avant d'abroger le décret autorisant l'HCQ il a demandé l'avis du Haut conseil de la santé publique et entendu l'avis de l'ANSM. C'est bien le rôle du ministre de demander l'avis des autorités compétentes avant de trancher.
J'imagine que le haut conseil de santé publique et l'ANSM sont des entités autonomes qui suivent ces dossiers de près. Le ministre essaye de se mettre en valeur et de se donner de l'importance. Pareil quand il a décidé d'envoyer des mails au Lancet. Je ne vois pas en quoi c'est son rôle de suivre les recherches et les études cliniques. C'est de la comm' Macronienne à deux balles, il s'agit juste de surfer sur la polémique du moment. C'est pas bien grave, mais je trouve que ça fait pas sérieux. C'est pas le genre de mecs que je veux pour nous représenter et prendre des décisions importantes, mais je comprends que ça marche. Il est un produit de l'époque.

Moi ce que j'aimerais, c'est un mec qui nous dise "on a en France des institutions dont c'est le rôle de prendre ces décisions, on leurs fait confiance, parce que perso j'y connais rien !"
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Re: COVID-19, de l'espoir?

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Chloroquine : Surgisphere, cette société très secrète au coeur de l’étude controversée du Lancet
Validation scientifique galvaudée, récompenses médicales exagérées… Inconnue avant sa participation à l’étude sur la chloroquine publiée dans The Lancet, la société américaine Surgisphere suscite aujourd’hui une immense défiance. Enquête.


Seulement 314 petits dollars récoltés. Nous sommes en 2012 et Sapan Desai doit se résoudre à abandonner son projet d'« homme augmenté ». La cagnotte en ligne lancée par ce chirurgien vasculaire de l'Illinois a fait un flop. Son prototype de bonnet relié à des électrodes, censé stimuler l'activité cérébrale et atteindre le « sommet de l'évolution humaine », ne verra pas le jour.

Sapan Desai a alors 31 ans. Son quart d'heure de gloire, il le décrochera finalement huit ans plus tard. Le 22 mai 2020, il publie avec trois autres médecins une étude attestant de l'inefficacité, voire de la dangerosité potentielle du traitement à la chloroquine et à l'hydroxychloroquine contre le Covid-19. L'étude est entièrement basée sur des données fournies par son entreprise, Surgisphere. Voilà son nom lié à tout jamais à la plus prestigieuse des revues scientifiques, The Lancet.

L'OMS s'appuie dans la foulée sur ces conclusions pour suspendre « temporairement » les essais cliniques du médicament vanté par Didier Raoult. Le retentissement est énorme. La France et une bonne partie du globe suivent. « Avec des données comme cela, a-t-on vraiment encore besoin de contrôle randomisé? », s'enflamme même le quarantenaire à la télévision, alors que ses collègues de travail dont Mandeep Mehra se montrent un poil plus prudents et rappellent qu'il s'agit d'une étude « intermédiaire » et « observationnelle ».

« Dans un monde normal, le papier devrait être retiré »

Finalement, la gloire durera moins d'une semaine. Une semaine au cours de laquelle le malaise n'aura cessé de croître au sein de la communauté scientifique au sujet de la crédibilité de cet article, et notamment de la fiabilité de l'immense base de données fournie par la très opaque société de Sapan Desai. Mardi, le magazine The Lancet, mis sous pression, s'est finalement résolu à exprimer ses « préoccupations ». Mercredi, l'OMS rétropédalait et annonçait relancer ses expérimentations cliniques.


Problèmes de méthodologie, absence d'examen éthique, erreurs de retranscription … En refusant de partager publiquement l'origine des 96 000 dossiers médicaux collectés dans 671 hôpitaux à travers le monde, Sapan Desai est devenu le suspect numéro un du « LancetGate ». Mais que reproche-t-on exactement à ce gourou de l'innovation? D'avoir tout inventé? Cette crainte pourrait paraître exagérée mais elle en paralyse plus d'un. « Dans un monde normal, le papier devrait être retiré par la revue ou rétractée par les auteurs », glissait il y a quelques jours au Parisien Carole Dufouil, épidémiologiste à l'Inserm.

Alors qu'une enquête indépendante a été lancée, Le Parisien s'est penché sur le fonctionnement de Surgisphere. Protocole verrouillé à double tour, certification scientifique galvaudée, récompenses exagérées… Plusieurs éléments attestent d'un rapport problématique à la transparence et à la réalité des faits.

Un « révolutionnaire » connu de personne

Surgisphere a été fondée en 2007. Uniquement représentée sous les traits de Sapan Desai, l'entreprise basée à Chicago dit employer aujourd'hui onze personnes. Cet effectif réduit peut surprendre pour une structure qui se vante, communiqués de presse à l'appui, d'avoir « révolutionné l'amélioration de la qualité et des performances des soins de santé ».


Si révolution il y a eu, elle fut donc silencieuse. Totalement anonyme sur les réseaux sociaux, la structure l'est tout autant dans le milieu du « big data » et de la « e-santé ». « Je n'avais jamais entendu parler de cette entreprise ». Voici ce qu'ont répondu à l'unisson les chercheurs et entrepreneurs français et étrangers que nous avons sollicités.

En 2012, Sapan Desai vantait les vertus d’un matériel « révolutionnaire » censé stimuler le cerveau. Le projet ne verra jamais le jour./Capture d’écran YouTube
En 2012, Sapan Desai vantait les vertus d’un matériel « révolutionnaire » censé stimuler le cerveau. Le projet ne verra jamais le jour./Capture d’écran YouTube
Leur site Internet, hébergé par le logiciel basique Wordpress et rempli de photos prétextes libres de droit, ne respire pas le professionnalisme. L'auto-glorification y est permanente, mais les preuves de réussite inexistantes. Contacté par le Parisien, Sapan Desai refuse de donner son chiffre d'affaires et le nom de ses « 1200 » établissements partenaires. Il invoque pour cela le respect des clauses de confidentialité.

Le modèle économique de Surgisphere consiste en effet à analyser les jeux des données sensibles fournis par des centres hospitaliers sous contrat et à leur conseiller des méthodes de travail plus efficaces, autrement dit moins coûteuses. Pour cela, il utilise une solution d'« intelligence artificielle », appelée Quartz Clinical. Avec ce mode de fonctionnement, Surgishpere assure ne toucher aucun financement de la part « d'entreprise pharmaceutique, de donateur privé ou public, ou d'organisation politique ».

Une base de données baroque et opaque

Inévitablement, cette culture du secret alimente aussi la suspicion. D'autant plus qu'à ce jour, aucun hôpital dans le monde ne s'est manifesté comme client de la firme américaine. L'AP-HP de Paris nous a confirmé ne pas en faire partie. « Cela ne s'est pratiquement jamais vu que des journaux publient des articles qui se contentent de dire que les patients viennent d' Afrique ou d' Europe. On s'attend toujours à ce que les pays et les centres soient énumérés, même si des données désagrégées ne sont pas présentées », déplore Joseph Jarvis. Ce spécialiste des maladies tropicales et infectieuses fait partie des plusieurs dizaines de médecins ayant appelé The Lancet à exiger des réponses de Surgisphere.

— Joe Jarvis (@JNJarvis76) June 1, 2020
Habitant du Botswana, il estime « très peu plausible les données communiquées en Afrique ». Il en veut pour preuve les faibles capacités technologiques des hôpitaux du continent pour alimenter ce fichier en temps réel. « Travailler avec les données issues des dossiers médicaux de routine dans des environnements à faibles ressources est un processus complexe et long qui nécessite généralement plusieurs mois de nettoyage, de vérification et de contrôle méticuleux des données avant l'analyse - et même après cela, il y a généralement un taux assez élevé de données manquantes », insiste-t-il. Le New England Journal of Medecine, qui a publié une autre étude de cette équipe début mai, vient également de faire part de ses inquiétudes.

Un outil de diagnostic du Covid-19 jamais validé

Les coulisses d'un autre projet montrent de manière plus flagrante encore les méthodes peu rigoureuses de Sapan Desai. Roi des promesses, le praticien prend parfois des détours vis-à-vis des faits. Alerté par Le Parisien, le Centre for Evidence-Based Medicine (CEBM) de l'université d'Oxford s'est ainsi offusqué de la prétendue validation par ses soins d'un produit étiqueté Surgisphere : le « Severity Scoring Tool ». Il s'agit d'un outil gratuit et disponible en ligne censé juger la « gravité » d'une infection au Covid-19.

On peut lire sur le site Interne t que « sa précision et son efficacité » ont été « validées » par une publication du CEBM. « Nous ne sommes pas d'accord avec cette phrase. Dans cet article, nous avons simplement identifié et fourni un résumé des outils susceptibles d'être utilisés dans le cadre communautaire, corrige l'un des auteurs Samuel Urwin. Nous n'avons procédé à aucune validation d'aucune sorte ».

La validation des outils de diagnostic Covid-19 n’a pas encore eu lieu, contrairement à ce qui est écrit. (Capture d’écran)/Surgisphere.com
La validation des outils de diagnostic Covid-19 n’a pas encore eu lieu, contrairement à ce qui est écrit. (Capture d’écran)/Surgisphere.com
Un papier similaire a été réalisé en avril par le British Medical Journal. Le magazine a cette fois refusé d'y intégrer le « Severity Score Tool » car la société et le chercheur Amit Patel – également auteur de l'étude du Lancet – n'ont pas souhaité transmettre le « manuscrit » présentant leur méthode scientifique. « Leurs résultats étaient presque parfaits et nous doutions qu'ils soient correctement testés […]. Cela semblait trop beau pour être vrai », nous explique Laure Wynants, la professeur assistant en épidémiologie qui était en contact avec Amit Patel.

Le 22 mars, dans des échanges que nous avons pu consulter, ce dernier explique ainsi avoir reçu les dossiers médicaux de 12 200 patients à travers le monde. Soit pas moins de 4 % des cas de contaminations recensés à cette époque par l'OMS. Il justifiait alors son refus de livrer sa méthodologie par un projet de publication scientifique dans la revue Journal of the American Medical Association (JAMA). Ni Amit Patel, ni cette revue n'ont répondu à nos sollicitations. Et aucun article de validation n'est encore en ligne sur le site de JAMA.

Malgré ces éléments, Lee Wallis veut rester confiant. Président de la médecine d'urgence à Cape Town (Afrique du Sud), et responsable de l'Association internationale pour la médecine d'urgence (AFEM), ce docteur a développé à la hâte un outil dérivé de ce « Severity Score Tool » pour les pays les plus démunis. « Bien entendu, nous sommes très préoccupés par la possibilité que l'ensemble de données qui a servi de base à l'outil n'existe pas ou soit frauduleux d'une manière ou d'une autre », reconnaît-il. Mais il veut pour l'heure croire en la fiabilité de ce guide gratuit. Ce test, il assure l'avoir promu dans « près de 2000 hôpitaux africains » et dans d'autres régions du monde, sans savoir combien l'utilisent réellement.

Une première vie enterrée sur la toile

Les zones d'ombre autour de Surgisphere ne s'arrêtent pas à ces considérations scientifiques. À cela s'ajoute une communication parcellaire ou trompeuse autour de la carrière de Sapan Desai. La description de certaines récompenses prête notamment à confusion. L'International Hospital Federation (IHF) aurait par exemple honoré le chirurgien en 2015 et 2017, selon un communiqué de presse. En réalité, en 2015, le chirurgien-entrepreneur n'est pas lauréat d'un « grand prix international ». Il obtient le titre plus modeste de « meilleure exposé ». Et ce au nom du Memorial Medical Center de Springfield, où travaillait effectivement le chirurgien. Il ne s'agissait donc en rien d'un prix nominatif et encore moins décerné à Surgisphere. Même nuance concernant le trophée en 2017. Celui-ci a été remis au Northwest Community Hospital, son nouvel employeur.

Jusqu'en 2016, Sapan Desai possédait également une page Wikipedia. Trop peu documentée au goût du site participatif, elle a été supprimée mais nous avons pu la retrouver. On y apprend qu'il dirigeait au milieu des années 2000 une société d'édition de manuels scolaires nommée Apex Testing. Et déjà à cette époque, Sapan Desai vantait ses méthodes - utilisées « dans des centaines d'écoles » et offrant « de meilleurs taux de réussite » aux élèves - mais sans jamais citer de sources. Sur cette archive, on lit aussi que le médecin dirigeait à une époque une ONG venant en aide aux plus pauvres dans l'Etat de Gurajat en Inde. Mais là, encore, aucune trace de l'association, « New India Charity Endeavor », n'a été trouvée. Sapan Desai ne fait d'ailleurs jamais mention de cette première partie de sa vie, que ce soit sur son compte professionnel Linkedin ou ailleurs.

La communication d’Apex Testing usait des mêmes ressorts que Surgisphere. (Archive web Archive)/Apextesting.com
La communication d’Apex Testing usait des mêmes ressorts que Surgisphere. (Archive web Archive)/Apextesting.com
Il n'a pas souhaité répondre à nos interrogations sur ces points précis. Il s'est en revanche inscrit en faux contre les trois poursuites judiciaires engagées à son encontre révélées récemment par The Scientist. Il affirme au Parisien que ces accusations d'erreur médicale datant de l'automne 2019 sont « infondées ». Tout comme il nie être à l'origine de faux commentaires élogieux décelés sur Amazon sur les pages de manuels de médecine édités par Surgisphere il y a une dizaine d'années.

D'étranges retraits de texte et de vidéos

Depuis les réserves émises par The Lancet, Surgisphere tend désormais à faire profil bas. « Il est essentiel que la communauté scientifique et les profanes comprennent la valeur - et la légitimité - de bases de données telles que celle de Surgisphere », a déclaré officiellement Sapan Desai.

Toutefois, l'imminence d'une enquête indépendante semble avoir provoqué quelques remous en interne. Des paragraphes entiers sur les supposées collaborations entre Surgisphere et les universités d'Utah, d'Harvard ou encore de Glasgow ont été supprimées ces dernières heures, a remarqué une reporter du Scientist. En outre, il est désormais impossible d'accéder à la quasi-intégralité des vidéos de la chaîne YouTube de Sapan Desai. Ses spots de promotion ont été placés en lecture privée. Par crainte d'y découvrir de nouvelles erreurs ou approximations? Les images du fameux bonnet bardé d'électrodes, imaginé en 2012, ont en tout cas disparu. La « révolution humaine » attendra.
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FAYARD
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Re: COVID-19, de l'espoir?

Message non lu par FAYARD »

Fab74ch a écrit : 04 juin 2020 21:49
FAYARD a écrit : 04 juin 2020 21:36
Thierry *OnlineTri* a écrit : 04 juin 2020 21:14 The Lancet a officiellement retiré l'étude, la société ayant fourni les données n'ayant pas voulu qu'elles soit soumises à un audit indépendant.
https://marlin-prod.literatumonline.com ... 313246.pdf

Visiblement l'acteur malhonnête dans cette affaire vient de Surgisphere une petite société US a survendu sa capacité à agréger des données venant des hôpitaux du monde entier.
https://www.theguardian.com/world/2020/ ... hloroquine
https://www.theguardian.com/world/2020/ ... hloroquine

T.
Voilà, voilà... :clap:
Oui, c’est rassurant de voir que l’on ne puisse pas publier n’importe quoi dans une revue scientifique digne de ce nom.
C’est de l’ironie ? Parce qu’avec l’article du Parisien que je viens de mettre sur le topic, on s’aperçoit surtout que c’est une sacrée bourde de la part de The Lancet, on peut se demander comment est ce possible qu’une société aussi bidon que Surgisphere ait pu berner autant de gens soit disant compétents. C’est tellement grossier que cela en devient risible.
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