Billet #1 . Parlons sport, argent et marketing...

Bonne humeur de rigueur, pour les sujets ne concernant pas le monde sportif merci de poster dans "...et plus si affinité".
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Thierry *OnlineTri*
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Re: Billet #1 . Parlons sport, argent et marketing...

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Akunamatata a écrit :en tous cas ce systeme tend a former les cadres des clubs D1/D2 en businessmen des collectivites locales au detriment des actions diverses (style organiser des epreuves :!: ), c'est un peu loin des qualites d'un triathlete de base...
faudrait d'ailleurs commencer par la, embaucher des managers de team D1 a plein temps.
Pas si simple, le triathlon est encore un milieu très amateur. Quand un club arrive à financer un emploi c'est déjà très bien, le plus souvent ça sera il fera de tout au club... le reste continue d'être gèré par des bénévoles passionnés (à la limite un peu defrayer quand c'est possible). Ce n'est pas parce que l'on fait de la D1 qu'on roule sur l'or... le budget moyen d'un club pour une équipe sur un an doit être au alentour de 30,000€ en étant conservateur, forcement la moyenne chez les hommes est plus élévé que chez les femmes. Il doit bien y avoir un écart de 1 à 10 entre le plus petit budget de la plus petite équipe et le plus gros budget. Le triathlon à la chance d'être une discipline olympique cela aide bcp pour les subventions et la reconnaissance.

Je ne suis pas sur que de monter un club élite se fait au détriment d'autre chose au contraire. Les collectivités ne donnent pas aveuglement l'argent parce que tu fait de l'Elite, elles valident aussi la validité du projet des clubs et peuvent les aider pour les autres actions à destination d'un public plus large. Les risques financiers lié à l'organisation d'un triathlon sont sans doute plus grand que ceux liés à la participation à la D1 (on est pas dans le foot et les sports co où les clubs elites affichent parfois des déficits monstrueux).
Akunamatata a écrit :un point interessant (mais un peu HS :oops: ) a noter au niveau du trail, c'est que la position d'acteurs (type manager de team) se cree dans le business, tandis que les clubs de trails purs n'existent quasiment pas. Le business model est totalement different car ces managers s'adossent a une marque (vetement, chaussures etc...) et non a un point géographique. Juste pour dire que ce genre de profil ferait un bon business developper dans le tri. Mais effectivement leur preoccupation serait un peu loin des objectifs classiques de la FD !
Peux-t-on parler d'un véritable business-model? C'est clair que l'absence de "club" permet aux marques de constituer leur "team" et d'être le sponsor "titre", mais peux-t-on pour autant parler d'équipe "pro"?

T.
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Richie
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Thierry *OnlineTri* a écrit :
Capt'ain Cavern a écrit : Cela dit je me pose aussi la question concernant les clubs. Bon en foot pas du tout, leur objectif c'est le pognons, sauf que pour avoir encore plus de pognon, il faut qu'ils aient de bons résultat. En revanche au niveau du triathlon, duathlon, et sports "mineurs" (par rapport au foot ou rugby) quel est l'intérêt d'avoir une équipe en D1 ??? :roll: Je veux dire, il n'y a pas grand chose à gagner, et ca coute un max de blé. Il y a certes la ville qui y trouve son compte en étant dynamique... et qui aloue des subventions, mais l'intérêt pour un club d'être en D1 avec 75% de mercenaires ...
Les 3 sources de revenus possibles pour un clubs sont:
- Les licenciés
- Les partenaires public / privé
- Les actions diverses (organisation d'epreuve, tombola, vente de gauffres, ...)


Les clubs de tri sont de petite structure (le plus gros club de tri est à 300 licenciés, le moindre club de nat c'est 3 ou 4 fois plus...) donc sauf à mettre une licence hyper chère il est quasi impossible d'avoir un employé (hors emploi aidé compte qu'il faut env. 25000 € avec les charges pour un salarié).

La réalité est qu'en tri on est très limité coté "masse". Il faut donc se tourner vers les partenaires, seulement pour avoir des partenaires il faut avoir quelque chose à "vendre" et c'est la que la carte Elite devient interessante. Le fait d'être en D1 si c'est bien gèrer ne coute pas au club, mais rapporte au club via des subventions et les partenaires que le club ne pourrait avoir autrement. Etre et resté en D1 n'est pas une chose aisée, le niveau est élevé et effectivement le recourt aux "mercenaires" indispensables (combien d'athlètes de D1 s'entrainent réellement au sein de leur club?). La vision "primaire" des licenciés dans un club est souvent que la D1 représente une charge inutile pour le club... alors que c'est souvent tout le contraire.

Bien sur il y a une course à l'armement pour avoir de "bons" athlètes et se maintenir, les budgets des clubs pour la D1 augmentent, ce n'est pas toujours facile. Ce n'est pas un hazard si les nouveaux promus font les yoyos le plus souvent. Il faut plusieurs années pour obtenir un bon niveau de subventions de la part des collectivités et trouver des partenaires. Hors comme il y a souvent une corellation entre les budgets et le classement sportif d'un club (tous sports confondus), cela ne tourne pas à l'avantage des nouveaux... C'est un belle bétise par exemple d'augmenter le nombre de clubs qui changent de division chaque année (passage de 2 à 3 l'année dernière en tri), car cela déstabilise les clubs plus que cela nivel le niveau sportif...

T.
Il manque aux 3 sources de financement une 4ème :D sans lequel Maradona n'aurait pas été à Naples, sans lequel certains pays n'auraient pas des clubs de foot aussi performants...le blanchiment d'argent :!:

http://dynamomoscow.net/2006/05/18/la-r ... de-police/
http://www.lalsace.fr/fr/sports/article ... -coup.html
http://www.agefi.fr/articles/Societes-g ... 01507.html
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Thierry *OnlineTri*
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Richie a écrit : Il manque aux 3 sources de financement une 4ème :D sans lequel Maradona n'aurait pas été à Naples, sans lequel certains pays n'auraient pas des clubs de foot aussi performants...le blanchiment d'argent :!:
Oui, mais bon c'est comme le dopage dans la performance... il me semble difficile de recommander cette voie pour financer les activités sportives en générale, faisons confiance au coté positif de la force ;)

T.
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Richie a écrit :
Il manque aux 3 sources de financement une 4ème :D sans lequel Maradona n'aurait pas été à Naples, sans lequel certains pays n'auraient pas des clubs de foot aussi performants...le blanchiment d'argent :!:

http://dynamomoscow.net/2006/05/18/la-r ... de-police/
http://www.lalsace.fr/fr/sports/article ... -coup.html
http://www.agefi.fr/articles/Societes-g ... 01507.html
"Mains sales et cols blancs" de N. Pons ( 30 ans de services au CSPC) est édifiant à ce sujet..

Nick
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Thierry *OnlineTri*
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Actuellement Sport Eco sur BFM. Toujours interessant de voir les initiatives menées dans différents sports ;)

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Richie
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A la frontière de ce qui est évoqué plus bas, le financement du sport via les "jeux d'argent" : frontière immoralité (jeux d'argent) / illégalité (blanchiment) :?: :idea: :wink:

http://exonerationfiscale.com/casino-po ... s-sportifs

Casinos, Poker en ligne et Paris Sportifs : le projet de loi pour l’ouverture à la concurrence
25 jan 2010

Jeux d'argent et de hasard en ligne Le projet de loi relatif à l'ouverture à la concurrence et à la régulation du secteur des jeux d'argent et de hasard en ligne a été adopté en première lecture par l'Assemblée Nationale et est en cours d'examen par la Commission des Finances du Sénat. Le système français d'encadrement des jeux s'inscrit dans une double logique de protection :

* de l'ordre public pour garantir aux joueurs une offre de jeux sécurisée et pour lutter contre les risques de fraude et de blanchiment,
* de l'ordre social afin de limiter la dépendance au jeu.

Des jeux en ligne qui rompent cette équilibre
Il s'est donc progressivement structuré autour de trois pôles étroitement contrôlés par les pouvoirs publics :

* les jeux de loterie et les paris sportifs de la Française des Jeux,
* les paris hippiques du PMU,

* les jeux de casinos.

Or, le fort développement du marché des jeux sur Internet en provenance d'opérateurs non autorisés par l'Etat (75 % des mises sur Internet en France se font sur des sites "illégaux") fragilise cette organisation traditionnelle. Un projet de loi sur l'ouverture à la concurrence et à la régulation du secteur des jeux d'argent et de hasard en ligne a donc été soumis au Parlement afin de mettre fin à cette offre illégale ainsi qu'aux différents types de fraudes qui en découlent.
Paris sportifs, casinos et poker en ligne dans la ligne de mire
L'ouverture à la concurrence ne concerne que les jeux proposés sur Internet et est strictement limitée aux trois secteurs qui à la fois intéressent le plus les joueurs, font appel à leur savoir-faire et ne sont pas considérés comme les plus addictifs : Les paris hippiques, les paris sportifs et les jeux de cercle en ligne (le poker principalement). Les machines à sous et les jeux de loterie à fréquence de tirage élevée sont donc exclus. Afin de maintenir les objectifs d'ordre public et social précités, cette ouverture à la concurrence repose sur des principes structurants. Ainsi, seul l'opérateur titulaire d'un agrément (valable pour une durée de 5 ans, renouvelable et non cessible) délivré par l'Autorité de régulation des jeux en ligne (ARJEL) pourra ouvrir son site aux joueurs résidant en France.
Devenir un site de jeux en ligne officiel
Pour obtenir cet agrément, l'opérateur devra :

* avoir son siège social soit dans un État membre de la Communauté européenne, soit dans un État partie à l'accord sur l'Espace économique européen ayant conclu avec la France une convention contenant une clause d'assistance administrative en vue de lutter contre la fraude et l'évasion fiscale,
* ne pas avoir son siège social, une filiale ou un équipement dans un État ou un territoire que les instances internationales ont classé dans la liste des paradis fiscaux,
* respecter un cahier des charges dont les principales clauses concernent :
o la protection des personnes vulnérables (refuser l'accès du site aux mineurs même émancipés et aux personnes interdites de jeu)
o , la prévention des comportements addictifs (mise en oeuvre de mécanismes de modération et de dispositifs d'autolimitation des mises),
o la traçabilité des opérations de jeux (établissement d'une comptabilité séparée pour les activités proposées sur le territoire français, transmission à l'ARJEL des comptes, certifiés par un commissaire aux comptes, à la clôture de chaque exercice),
o la transparence des données de jeux (archivage en temps réel sur un support installé en France métropolitaine des événements de jeu et, pour chaque joueur, des opérations associées afin d'en assurer le contrôle permanent),
o la lutte contre la fraude et le blanchiment (encadrement de la proportion maximale des mises redistribuées aux joueurs sous forme de gains),
o l'assujettissement aux prélèvements nationaux aux fins de contribuer au financement de causes d'intérêt général telles que la santé, le sport, la filière équine et la culture.

Dans le délai d'un an à compter de l'obtention de l'agrément, l'opérateur devra, à ses frais, faire certifier par un organisme agréé choisi au sein d'une liste établie par décret, la conformité de ses installations au cahier des charges susvisé. Cette certification fait l'objet d'une actualisation annuelle. Une liste à jour de tous les opérateurs agréés sera publiée au Journal Officiel.
Que risque un site de jeux en ligne illégal?
Tout opérateur qui aura proposé un site de paris et jeux sans être agréé sera puni de trois ans d'emprisonnement et de 90.000 euros d'amende. Les peines sont portées à 7 ans d'emprisonnement et à 200.000 euros d'amende si l'infraction est commise en bande organisée. Tout opérateur qui aura fait de la publicité en faveur d'un site non agréé sera puni de 30.000 euros d'amende ou, si ce montant est supérieur, d'une amende au plus égale au quadruple du montant des dépenses publicitaires consacrées à l'activité illégale. Pour encadrer et contrôler les secteurs ouverts à la concurrence, il est prévu la création d'une Autorité de régulation des jeux en ligne (ARJEL), autorité administrative indépendante qui aura notamment pour missions :

* de rédiger le cahier des charges,
* de délivrer les agréments,
* d'assurer la régulation technique du marché, notamment en définissant les caractéristiques techniques des plates-formes autorisées,
* d'assurer un contrôle permanent des opérateurs agréés et, le cas échéant, d'appliquer les sanctions (amendes, suspension/retrait d'agrément,…) prévues par la loi en cas de non conformité,
* de participer à la lutte contre les sites illégaux en collaboration avec les ministères chargés de l'intérieur et de la justice.

Il est également prévu la création d'un comité consultatif des jeux, composé à parité par des parlementaires et des personnalités qualifiées et qui sera présidé par un député ou un sénateur, afin de garantir une politique responsable pour l'ensemble des jeux (en ligne ou non) en France.

Richie a écrit :
Thierry *OnlineTri* a écrit :
Capt'ain Cavern a écrit : Cela dit je me pose aussi la question concernant les clubs. Bon en foot pas du tout, leur objectif c'est le pognons, sauf que pour avoir encore plus de pognon, il faut qu'ils aient de bons résultat. En revanche au niveau du triathlon, duathlon, et sports "mineurs" (par rapport au foot ou rugby) quel est l'intérêt d'avoir une équipe en D1 ??? :roll: Je veux dire, il n'y a pas grand chose à gagner, et ca coute un max de blé. Il y a certes la ville qui y trouve son compte en étant dynamique... et qui aloue des subventions, mais l'intérêt pour un club d'être en D1 avec 75% de mercenaires ...
Les 3 sources de revenus possibles pour un clubs sont:
- Les licenciés
- Les partenaires public / privé
- Les actions diverses (organisation d'epreuve, tombola, vente de gauffres, ...)


Les clubs de tri sont de petite structure (le plus gros club de tri est à 300 licenciés, le moindre club de nat c'est 3 ou 4 fois plus...) donc sauf à mettre une licence hyper chère il est quasi impossible d'avoir un employé (hors emploi aidé compte qu'il faut env. 25000 € avec les charges pour un salarié).

La réalité est qu'en tri on est très limité coté "masse". Il faut donc se tourner vers les partenaires, seulement pour avoir des partenaires il faut avoir quelque chose à "vendre" et c'est la que la carte Elite devient interessante. Le fait d'être en D1 si c'est bien gèrer ne coute pas au club, mais rapporte au club via des subventions et les partenaires que le club ne pourrait avoir autrement. Etre et resté en D1 n'est pas une chose aisée, le niveau est élevé et effectivement le recourt aux "mercenaires" indispensables (combien d'athlètes de D1 s'entrainent réellement au sein de leur club?). La vision "primaire" des licenciés dans un club est souvent que la D1 représente une charge inutile pour le club... alors que c'est souvent tout le contraire.

Bien sur il y a une course à l'armement pour avoir de "bons" athlètes et se maintenir, les budgets des clubs pour la D1 augmentent, ce n'est pas toujours facile. Ce n'est pas un hazard si les nouveaux promus font les yoyos le plus souvent. Il faut plusieurs années pour obtenir un bon niveau de subventions de la part des collectivités et trouver des partenaires. Hors comme il y a souvent une corellation entre les budgets et le classement sportif d'un club (tous sports confondus), cela ne tourne pas à l'avantage des nouveaux... C'est un belle bétise par exemple d'augmenter le nombre de clubs qui changent de division chaque année (passage de 2 à 3 l'année dernière en tri), car cela déstabilise les clubs plus que cela nivel le niveau sportif...

T.
Il manque aux 3 sources de financement une 4ème :D sans lequel Maradona n'aurait pas été à Naples, sans lequel certains pays n'auraient pas des clubs de foot aussi performants...le blanchiment d'argent :!:

http://dynamomoscow.net/2006/05/18/la-r ... de-police/
http://www.lalsace.fr/fr/sports/article ... -coup.html
http://www.agefi.fr/articles/Societes-g ... 01507.html
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Hum,

parmi les sources de financement, il y a aussi la BOURSE de Paris, du moins, il y avait vu :idea: :mrgreen: les problèmes dans lesquels s'est empêtré AULAS.
AULAS / J6M MESSIER, même avenir juridique :?:

Ce n'est pas un clown, Michel NOIR, Charles MILLO, Bouygues ne lui disent pas merci.

http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89tienne_T%C3%AAte

http://www.libelyon.fr/info/2010/02/eti ... nais-.html

02/02/2010
Etienne Tête actionnaire de l'Olympique lyonnais !
GRAND STADE - Chassez-le par la fenêtre, il revient par la cheminée. Après s'être fait retirer ses délégations par Gérard Collomb, Etienne Tête, adjoint Vert au maire de Lyon et farouche opposant au grand stade que l'Olympique lyonnais, revient dans le dossier non plus en temps qu'élu... mais en temps qu'actionnaire de l'OL. Pour avoir accès aux informations et avoir la certitude de pouvoir saisir l'autorité des marchés financiers (AMF), il a acquis 50 actions du club. Et vient d'écrire au président de l'AMF...

Dans son courrier, dont LibéLyon a eu connaissance, Tête rappelle que l'entrée en bourse d'OL Groupe, en février 2007, était motivée par la volonté de créer OL Land, complexe de "sportainement" alliant projets sportif et immobilier pour proposer autour de la marque OL un complexe de commerces et de loisir. L'OL évaluait alors l'investissement entre 260 et 305 millions d'euros, et surtout prévoyait une mise en exploitation trois ans plus tard, pour la saison 2010/2011. L'élu écologiste pose alors deux questions.
Il se demande d'abord si "le responsable du document de base" de l'entrée en bourse, c'est à dire Jean-Michel Aulas, n'a pas "sciemment sous-estimé les difficultés de réalisation pour favoriser l'entrée en bourse", et peser sur les cours. "Nous avons entouré la rédaction de toutes les précautions, répond Thierry Sauvage, directeur général d'OL Groupe. Notre document de base renseignait les facteurs de risque et les incertitudes. Nous avons mis tous les conditionnels. Puis assez tôt, nous avons ensuite communiqué sur de nouveaux délais. C'est la vie normale d'un projet"
Etienne Tête, dans son courrier, se demande ensuite si OL Groupe "a encore les moyens de l'exécution de son projet". Il détaille les résultats en baisse dans les comptes d'exploitation. Le bénéfice passé de 22.500 à 4.000 euros ; la trésorerie "en baisse de près d'un tiers" ; les droits télévisuels de 9,2%, etc. "La question légitime qui se pose, conclut-il, est de savoir si la société OL Groupe a encore la capacité à financer son projet". Une question qu'il pose désormais régulièrement, et qui a le don d'énerver autant Gérard Collomb que Jean-Michel Aulas. "Je ne commenterai pas ces chiffres, répond Thierry Sauvage. Il confond les chiffres d'affaire trimestriels, effectivement en baisse, et la structure financière, qui elle reste très saine avec 165 millions d'euros de fonds propres, une trésorerie positive et aucun endettement." Selon le directeur général, l'OL reste sur son schéma de départ : un tiers d'OL land financé sur fonds propres, un tiers par l'endettement et un tiers par des contrats commerciaux, dont le naming, piste qui pâtit pourtant de la crise.
Moins optimiste que le club, Etienne Tête demande à l'AMF si les montants et délais évoqués dans le document de base sont contractuellement impératif. En ce cas, il pose la question de "poursuites" contre Jean-Michel Aulas. Si ces renseignements ne sont pas impératifs, il considère qu'en ce cas les collectivité pourraient se trouver libérées de "l'obligation" de financer l'accessibilité au stade.En attendant une réponse à ses interrogations, l'écologiste étudie les autres recours à venir. Et regarde chuter lentement la valeur de ses actions.
Olivier BERTRAND

http://www.lyoncapitale.fr/lyoncapitale ... Financiers

Gérard Collomb a-t-il vraiment rendu service à Jean-Michel Aulas en limogeant Étienne Tête ? Disposant désormais de beaucoup de temps libre, ce dernier pourrait multiplier les procédures contre le projet de Grand Stade à Décines. Il commence par une saisine de l'AMF.
Depuis qu’il n’est plus adjoint, Etienne Tête a du temps à tuer et visiblement l’intention d’employer toute son énergie à s’opposer au projet de Grand Stade à Décines. Il a même acheté 50 actions du club afin d’être mieux informé sur ses finances. Enfin, le 24 janvier dernier, il a saisi l’Autorité des Marchés financiers (AMF) au sujet du document de base qui a servi à l’introduction du club en bourse le 9 février 2007. Dans ce document, l’OL annonçait une “mise en service au plus tard en début de saison 2010/2011.”
On sait aujourd'hui qu'il ne se fera pas avant 2014, au mieux. Étienne Tête estime qu’il y a lieu de s’interroger si Jean-Michel Aulas “n’a pas sciemment sous estimé les difficultés de réalisation pour favoriser l’entrée en bourse et si, aujourd’hui, OL Groupe a encore les moyens de l’exécution du projet.” Étienne Tête pointe en effet des bénéfices “en baisse sur chaque activité du groupe”, une trésorerie qui “a perdu 42,7 millions d’euros (une baisse de près d’un tiers)”, une croissance de 3% de la billetterie qui “cacherait en réalité une baisse de la présence physique des spectateurs” et une baisse des effectifs moyens d’OL Groupe : 262 en 2007, 235 en 2008, puis 229 en 2009. Directeur de la communication de l'OL, Olivier Blanc assure cependant que "le financement du Grand Stade est assuré", l'OL disposant de "165 millions d'euros de fonds propres, sans endettement". Il rappelle aussi que l'échéance de 2010 pour l'ouverture du stade était "une prévision, non un engagement" et avait été assortie de "toutes les précautions d'usage" dans le document présenté lors de l'introduction en bourse. "C'est paradoxal de voir Etienne Tête se plaindre d'un délai non tenu, alors qu'il est un des instigateurs des recours engagés pour retarder le projet..." ironise-t-il avec à-propos.
Mais que se passera-t-il si au final, pour une raison ou pour une autre, l’OL ne peut pas tenir son engagement de réaliser un Grand Stade à Décines ? “Des poursuites pourront-elles être envisagées ?” à l’encontre de Jean-Michel Aulas, s’interroge à la fin du courrier Étienne Tête. Cela dépend de la valeur que l’AMF donne au fameux "document de base". Et c’est l’objet de la saisine “à double lame” d’Étienne Tête, comme il nous l’a expliqué mardi matin : “dans les deux cas je suis gagnant. Soit l’AMF estime que ce document a une valeur juridique et contractuelle, et des poursuites pourront être engagées contre Jean-Michel Aulas, ce qui affaiblira son projet. Soit l’AMF estime que ce document est seulement indicatif, et il n’y a plus d’obligation de respecter le “business plan” de l’OL qui prévoit le Grand Stade à Décines. Et cela relance l’idée d’un agrandissement de Gerland, ce qui est mon objectif final.”
La saisine d'Étienne Tête n'est cependant pas assurée d'aboutir : règlementairement, l'AMF n'est en effet pas contrainte de répondre dans un délai précis. Mais ce n'est que la première procédure.
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La cour des comptes et le droit à l'image des sportifs professionnels :

http://www.ccomptes.fr/fr/CC/Sommaire-23.html
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http://www.lesechos.fr/journal20100215/ ... 848285.htm

Le football anglais s'enfonce dans la crise financière
[ 15/02/10 ]
Alors que Manchester United a peiné à lever des fonds pour refinancer sa dette, Portsmouth est menacé d'être placé en redressement judiciaire et West Ham annonce des problèmes de trésorerie.
Sur le même sujet
Les clubs français impactés par ricochet
La solidité financière des clubs de football anglais se fissure chaque semaine un peu plus. Fin 2009, on apprenait que Liverpool, pénalisé par un endettement de 370 millions d'euros dû au LBO (« leverage buy out ») réalisé par ses propriétaires nord-américains, renonçait à construire un nouveau stade. En janvier, la famille Glazer, qui a racheté Manchester United en 2005 par le même procédé, indiquait que sa dette était passée en un an de 699 à 716 millions de livres (environ 826 millions d'euros) et qu'elle était contrainte de la refinancer en levant 500 millions de livres (572 millions d'euros) sur les marchés obligataires. Et si les comptes 2008-2009 affichent un retour au vert du résultat du club, à 48,2 millions de livres, c'est essentiellement grâce à la vente du joueur Cristiano Ronaldo au Real Madrid pour 93 millions d'euros.
Sombre tableau
Mercredi dernier, encore, c'est Portsmouth, lanterne rouge de la Premier League, qui se voyait mis sous pression par la justice anglaise, avec une semaine pour payer sa dette de 7,5 millions de livres au fisc, faute de quoi il serait mis en redressement judiciaire. Une décision qui constituerait une première pour le championnat anglais de première division. Simultanément, à l'étage inférieur, Crystal Palace n'échappait pas à cette mesure, et Cardiff se voyait accorder 28 jours pour un arriéré fiscal de 1,5 million. Enfin, West Ham, pensionnaire de la Premier League, faisait état de difficultés de trésorerie, ses propriétaires annonçant la réduction de 25 % du salaire de leurs joueurs.
Pour compléter ce sombre tableau, encore faut-il rappeler que deux autres équipes, Chelsea et Manchester City - pas immédiatement menacées en raison de la surface financière de leurs actionnaires, le milliardaire russe Roman Abramovitch et la famille régnante d'Abu Dhabi -ont publié des résultats désastreux. Chelsea a perdu 44,4 millions de livres en 2009 (portant ainsi son déficit cumulé depuis 2006 à 265 millions de livres) et Manchester City… 92,6 millions de livres, soit plus de 100 millions d'euros. A titre de comparaison, le total des pertes des 40 clubs professionnels français pour 2008-2009 n'a atteint que 33 millions d'euros…
Remplissage record des stades
Si elle n'est pas la plus grave, la situation de Manchester United reflète le mieux la réalité de la fragilité financière du football anglais. Le holding du club, Red Football, a bien réussi à lever 500 millions de livres, mais les obligations de la première tranche de 250 millions ont immédiatement perdu 7 % de leur valeur et celles de la seconde tranche de 425 millions de dollars, 5,5 %. Des dévaluations qui attestent de la méfiance des marchés à l'égard du club. Il faut dire que l'ensemble de la Premier League cumule 13 milliards de livres d'endettement. La baisse des droits TV nationaux (de 833 millions d'euros à 633 à partir de 2010) sera compensée par la hausse des droits internationaux, et si les stades ne désemplissent pas (la Premier League vient d'annoncer un taux de remplissage record de 92,6 %), les clubs anglais seront enfin affectés dès la saison prochaine par la mise en place des premières règles du « fair play financier » de l'UEFA : le règlement de tous les arriérés en matière de transfert.
PHILIPPE BERTRAND, Les Echos
Les généreux transferts de joueurs français vers la Premier League ont enrichi les clubs de la Ligue 1
2000. Fabien Barthez, de l'AS Monaco vers Manchester United pour 12,6 millions d'euros.
2001. William Gallas, de l'OM vers Chelsea, pour 10,1 millions d'euros.
2005. Michael Essien, de l'OL vers Chelsea pour 28 millions d'euros.
2006. Patrice Evra, de l'AS Monaco à Manchester United, pour 8 millions
2007. Florent Malouda, de l'OL vers Chelsea pour 20 millions d'euros.
2007. Bacary Sagna, d'Auxerre à Arsenal, pour 10 millions d'euros.
2008. Samir Nasri, de l'OM vers Arsenal pour 17,5 millions d'euros.
2009. Frédéric Piquionne est prêté par l'OL avec option d'achat entre 4 et 5 millions d'euros à Portsmouth.

Les clubs français impactés par ricochet
[ 15/02/10 ]
Traditionnelles acheteuses de Français, les équipes anglaises risquent d'être moins dépensières à l'avenir. Mauvaise nouvelle pour leurs homologues de l'Hexagone, dont l'économie repose sur le « trading de joueurs ».
Sur le même sujet
Le football anglais s'enfonce dans la crise financière
C'est un paradoxe. D'un côté, les clubs français et la Ligue de football professionnel (LFP) se plaignent de la concurrence déloyale des clubs anglais vivant à perte et endettés, financés par « des investisseurs exotiques », selon l'expression de Jean-Michel Aulas, le président de l'Olympique Lyonnais. De l'autre, ils ont profité des généreux chèques payés pour certains de leurs joueurs par les clubs d'outre-Manche. Et s'ils se félicitent de la mise en place du « fair-play financier » imposé par l'UEFA (lire ci-dessus), ces mêmes dirigeants pourraient voir leurs clubs en pâtir.
Pénalisant
Ce nouveau contrôle de gestion, cumulé avec les économies rendues nécessaires par les déséquilibres financiers, vont sans doute pousser les Chelsea et autres Manchester United à réaliser des achats de joueurs moins dispendieux. Ce qui risque de pénaliser le football français, lequel, chaque saison, équilibre ses comptes, avec les plus-values réalisées sur les transferts. En 2008-2009, les 40 équipes de Ligue 1 et de Ligue 2 ont ainsi limité leur perte globale à 30 millions d'euros, selon la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG). Sans le produit du « trading » de joueurs, le déficit aurait été de 304 millions. La tendance est nette : la vente de joueurs a généré 257 millions, en baisse de 14 % sur l'exercice précédent. Et les prévisions sont pessimistes : « La plupart des clubs sont en retard par rapport à leurs objectifs. Avant le mercato hivernal, 50 % des plus-values sur cession de joueurs avaient été réalisées, contre 75 % à 80 % d'habitude », notent la LFP et la DNCG.

En clair, ce marché de l'intersaison 2009 a été moins actif, et cela se retrouvera dans les comptes 2010, qui pourraient afficher 100 millions d'euros de pertes cumulées.
P. B., Les Echos
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Thierry *OnlineTri*
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Re: Billet #1 . Parlons sport, argent et marketing...

Message non lu par Thierry *OnlineTri* »

La NBA qui est sans doute l'une des plus grosse machine marketing projette un déficit de 400 millions de dollars... S'agissant d'une ligue fermée le système est très différent de ce que l'on connait, il va y avoir des négociations serrées avec les joueurs...

Malgré cela gros show ce week end avec le match all-star à Dallas qui à réuni plus de 100000 spectateurs :shock: :shock: (oui, oui, c'est plus que le stade de france autour d'un terrain tout petit...). Les écrans géants étaient plus grand que le terrain de basket lui-même si j'ai bien compris... ils sont fous ces ricains ;)

T.
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Richie
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Re: Billet #1 . Parlons sport, argent et marketing...

Message non lu par Richie »

Quand le foot tousse, le sport dans son ensemble s'enrhume :!:


http://www.lesechos.fr/info/sport/reute ... ciaire.htm
Foot : Portsmouth placé en redressement judiciaire
[ 26/02/10 - 12H20 - Reuters ]
Jermain Defoe, ex-star de Portsmouth - AFP/Glyn Kirkjavascript://javascript://
LONDRES, 26 février (Reuters) - Portsmouth a été placé vendredi en redressement judiciaire, une situation inédite en Premier League malgré l'endettement de la plupart des clubs.
Surendetté à hauteur d'environ 70 millions de livres sterling (environ 78 millions d'euros), ce club du sud de l'Angleterre a été incapable de verser les montants réclamés par l'administration fiscale.
Faute de repreneur et de nouvelles sources de financement, il a été placé en redressement, a-t-il annoncé dans un communiqué sur son site internet (www.portsmouthfc.co.uk).
Dernier de la Premier League, Portsmouth, où joue notamment le Français Frédéric Piquionne, va en outre subir une déduction automatique de neuf points au classement le condamnant de manière quasi certaine à la relégation.
La plupart des clubs du championnat d'Angleterre sont lourdement endettés et leur situation financière s'est dégradée avec la crise.
Arsenal détonne dans ce climat morose. Le club londonien a annoncé vendredi une réduction de sa dette de 332,8 millions de livres sterling l'an dernier à 203,6 millions de livres (373 à 228 millions d'euros) grâce à la vente des appartements bâtis sur le site de son ancien stade de Highbury.Arsenal a en outre affiché une hausse de son bénéfice avant impôt de 44% au cours du premier semestre de l'exercice fiscal, clos le 30 novembre, à 35,2 millions de livres sterling (39,5 millions d'euros).
(Mitch Phillips, version française Bertrand Boucey)


Très chers supporters
[ 26/02/10 ]
A mi-saison, le constat est sans appel : les incidents provoqués par les supporters du championnat de Ligue 1 se multiplient. Les pouvoirs publics s'inquiètent de la hausse exponentielle des moyens de sécurité déployés. Et les instances du football de l'impact sur l'économie des clubs.
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Le coût de la violence
Le match retour se jouera-t-il aussi sur le terrain de la violence ? Dimanche soir, la rencontre PSG-OM ne se limitera pas à une banale opposition entre le 12 e et le 5 e de la Ligue 1. Un « clasico », nom donné par les médias aux oppositions entre les deux clubs emblématiques du championnat de France, est toujours l'objet d'une confrontation spectaculaire entre les fans les plus radicaux de chacune des équipes. Une confrontation qui va souvent au-delà d'une simple surenchère de chants, cris et autres « tifosi » qui animent les tribunes. Le match aller, fin octobre, reste de triste mémoire. Quelques heures avant sa tenue au stade Vélodrome, la Ligue de football professionnel (LFP) l'annule pour cause d'épidémie de grippe A parmi les joueurs parisiens. Aussitôt, plusieurs groupes de supporters parisiens, disséminés entre le Vieux Port et la gare Saint-Charles, affrontent leurs homologues marseillais à coups de barres de fer et de cailloux. Le chaos s'instaure rapidement en plusieurs points de la ville. Bilan : un blessé sérieux renversé par une voiture, une dizaine de blessés légers, autant d'interpellations et un proche de la direction de l'Olympique de Marseille qui prédit dans « Le Parisien » : « Je suis très inquiet pour le match retour. Je ne sais pas quelle sécurité on pourra garantir. »
Mais, paradoxalement, pour les dirigeants du football français comme pour les responsables de l'ordre public, le prochain épisode du mauvais feuilleton joué depuis les années 1980 entre les ultras des deux clubs n'est pas la seule source de préoccupation. La violence des supporters de football se généralise en France. Elle pèse à la fois sur l'opinion publique (73 % des Français la soulignent, selon un sondage Ipsos), les nerfs des politiques et l'économie du « foot business ». Les statistiques établies à la mi-saison 2009-2010 conjointement par l'Observatoire de la sécurité de la Ligue et la Direction nationale de lutte contre le hooliganisme sont éloquentes. Le nombre d'incidents provoqués par des supporters a augmenté en Ligue 1 de 36,3 % par rapport à 2008-2009. Et de 21 % en Ligue 2. « Ce qui nous préoccupe, indique-t-on dans l'entourage de Brice Hortefeux, le ministre de l'Intérieur, c'est la dilution des incidents. Auparavant, on craignait un PSG-OM. Aujourd'hui, on voit des problèmes autour d'un Grenoble - Saint-Etienne [avec 320 sièges arrachés, NDLR], d'un Montpellier-Nice, et même en Ligue 2. Nous sommes aujourd'hui à une moyenne de 12 unités mobilisées à chaque journée de championnat. » Quelque 1.000 CRS ou gendarmes mobiles, mais plus encore lors des rendez-vous à risques : 12 compagnies encadreront dimanche le seul PSG-OM. « Nous sommes au plafond », affirme-t-on au ministère, où l'on préférerait « voir ce personnel utilisé pour les autres missions de sécurité ou de protection des citoyens »… Pour la première moitié de la saison en cours, la LFP chiffre à 26 % la hausse des effectifs publics autour des stades.
Augmentation de la facture sécurité
Comme pour mieux souligner les limites de leurs efforts, les pouvoirs publics envisagent aujourd'hui de relever le prix facturé aux clubs pour la mise à disposition des forces de l'ordre positionnées au plus près des stades (celles qui sont dans les rues adjacentes relèvent de la mission d'ordre public de l'Etat). Il est question d'augmenter le coût horaire moyen facturé, aujourd'hui de 12 euros (soit moins que celui d'un stadier, les employés des clubs encadrant les tribunes, qui est de 20 euros). « Le Figaro » a évoqué le chiffre de 35 euros. « Pour le dernier OM-PSG, le coût des forces de l'ordre a été de 60.000 euros, moins que celui du cocktail organisé par les dirigeants de l'OM », s'offusque un proche du ministre…
Les clubs vont donc voir la facture de la sécurité augmenter. Elle est pourtant déjà salée. Selon les estimations de la LFP et de l'Union des clubs professionnels de football (UCPF), qui a lancé une étude plus précise sur le sujet, les forces de sécurité coûtent environ 5 à 6 millions d'euros aux 40 équipes pros de l'Hexagone. Et sur ce total, selon d'autres sources, la note du PSG, qui concentre les incidents, s'élèverait à 1,5 million. Si l'on ajoute les autres dépenses de sécurité, dont le salaire de stadiers, on arriverait à une enveloppe de 5 à 6 millions annuels. Soit 5 % à 6 % du chiffre d'affaires et autant que le déficit du dernier exercice. Tout compris, CRS, stadiers, vidéosurveillance, PC sécurité, pompiers, médecins et assurances, la facture globale de la sécurité pour le football professionnel français avoisinerait 20 à 25 millions d'euros par an. Soit, là encore, à quelques millions près, l'équivalent des pertes cumulées de la saison 2008-2009.
Consensus politico-sportif
Mais l'impact de la violence des supporters sur l'économie des clubs ne se résume pas à l'addition des ressources engagées pour assurer une - relative -tranquillité lors des matchs. « La violence a un coût direct, celui de la sécurité, mais elle a aussi un coût indirect. La multiplication des incidents ternit notre image. Cela peut avoir un effet repoussoir sur d'autres catégories de public et cela a un impact sur notre sponsoring, certaines marques ne souhaitant pas être associées à ces phénomènes », affirme Philippe Diallo, directeur de l'UCPF. On trouve peut-être là l'explication au fait que, selon l'institut Sport + Markt, hormis Lyon, et peut-être Marseille, aucun club français ne trouve un sponsor principal à plus de 3,5 millions d'euros annuels, alors que la moyenne est de 6 millions en Allemagne. « Le CAC 40 contourne le football », regrette un autre dirigeant. On note aussi depuis août une baisse de 3 % du taux de remplissage des stades français. Une tendance inquiétante alors que l'on attend une douzaine de nouveaux stades pour l'Euro 2016.
Autant dire qu'un consensus politico-sportif s'est construit autour du renforcement des mesures de répression. Il a déjà été procédé à 276 interpellations cette saison en Ligue 1 et en Ligue 2. Au total, 151 interdictions administratives de stade ont été prononcées, qui s'ajoutent aux 140 interdictions judiciaires en cours. Grâce à la loi Lopsi 2 qui vient d'être examinée par le Parlement, les pouvoirs publics veulent aller plus loin. « Certaines interdictions judiciaires ne sont pas assorties d'obligation de pointage dans les commissariats durant les matchs et pour les interdictions administratives, il faut prouver la récidive, ce qui est compliqué », dit-on au ministère de l'Intérieur. La nouvelle loi permettra de frapper plus vite, dès le premier incident. Par ailleurs, des nouvelles sections d'intervention rapides vont être créées. Objectif : sortir des tribunes les supporters les plus violents dont le nombre total est estimé à 500. A l'évidence, la France franchit une étape supplémentaire dans l'arsenal de lutte contre le hooliganisme, après les premières grandes mesures initiées en 1995 avec la loi Pasqua : installation de la vidéosurveillance, de portiques, création des stadiers.
En réalité, certaines idées reçues sont battues en brèche. Un ancien salarié du PSG se souvient : « En 1991, lors de la reprise du club par le PSG, il n'y avait que 20.000 spectateurs au Parc. Il s'agissait de doper la fréquentation en animant les tribunes. Le "Kop of Boulogne" existait déjà. Nous avons créé celui d'Auteuil en donnant gratuitement des cartes d'abonnement à des étudiants de Dauphine. Et ça a marché. » Cette époque, où l'on considérait que des fans bruyants, sinon agressifs, déstabilisaient l'équipe adverse et créait une atmosphère excitante pour le reste du public, est en passe d'être révolue. De nombreux présidents de club rechignent encore à cette évolution, estimant que le public « normal », « ne met pas d'ambiance ». Et, pour beaucoup, la violence dans le foot n'est que le reflet de la société. Mais les dangers de partenariats trop étroits sont de plus en plus souvent dénoncés. « De plus en plus de supporters se retournent contre leurs joueurs et leurs dirigeants », note Philippe Diallo. Les menaces ne manquent pas. En avril 2008, sur les murs du Camp des Loges, le centre d'entraînement du PSG, alors menacé de relégation, on pouvait lire le graffiti suivant : « Si le PSG descend, on vous descend » ! En novembre dernier, les Supras d'Auteuils - l'association même créée par Canal+ -ont reproché à Colony Capital, le propriétaire du club, de ne pas assez investir : « Nous n'hésiterons pas, s'il le faut, à nous en prendre aux intérêts périphériques de Colony Capital », écrivaient-ils dans un communiqué relayé par l'AFP.
Participation à la gouvernance des clubs
Pour beaucoup d'ultras, les supporters sont les vrais propriétaires des clubs, les actionnaires en place étant considérés « de passage ». Au premier Congrès national des supporters de football, organisé fin janvier à l'initiative de Rama Yade, la secrétaire d'Etat aux Sports, les associations ont revendiqué une participation à la gouvernance des clubs. Un modèle expérimenté de fait à Marseille où, dans les années 1990, Bernard Tapie a concédé à 9 groupes de supporters la vente de 28.000 places au Vélodrome. Un système incontrôlable qui fait l'objet de nombreuses plaintes sur la tarification de prestations annexes, certains supporters parlant aussi de la revente d'entrées match par match au prix fort par le « prêt » de cartes d'abonnement récupérées dès la sortie. Un découplage interdit. Certaines places pour des matchs à l'extérieur seraient aussi revendues 6 fois plus cher que leur prix d'achat. Bien sûr, un tissu de galéjades… Quoiqu'il en soit, certaines associations affichent des attributs de petites entreprises : sièges sociaux, bus pour le transport. Les Winners occupent, par exemple, les 600 mètres carrés refaits à neuf à la Belle de Mai. Mais ce système sera remis en cause lors de l'agrandissement à 80.000 places du stade Vélodrome. Flairant le danger, les clubs de supporters commencent à exiger de la direction de l'OM des conventions en bonne et due forme… « Des aides aux animations ou aux déplacements, d'accord. Mais il ne faut pas franchir la ligne jaune qui sépare le partenariat de la cogestion », résume un président de club.
PHILIPPE BERTRAND ET PASCAL POGAM, Les Echos

Le coût de la violence
[ 26/02/10 ]

Très chers supporters
5 millions d'euros pour le PSG.Depuis le début de la saison 2009-2010 du championnat de France de football, les incidents provoqués par les fans les plus violents ont augmenté de 36 %. Et le phénomène, autrefois circonscrit aux grandes affiches, dont les duels PSG-OM, s'étend à tout le territoire. Du coup, l'Etat positionne de plus en plus de CRS et de gendarmes mobiles aux abords des stades... et menace d'augmenter le coût des prestations facturées aux clubs. Selon les estimations, les équipes professionnelles de football dépensent entre 20 et 25 millions d'euros par an pour la sécurité des spectateurs, soit l'équivalent, ou presque, de leur pertes cumulées en 2008-2009. La facture serait de 5 à 6 millions pour le seul PSG, lui-même en déficit. Plus grave, les insultes, échauffourées et autres fumigènes n'encouragent pas les marques à sponsoriser le football, pourtant sport le plus populaire, et repoussent le nouveau public dont les clubs auront besoin pour remplir les stades en passe d'être agrandis à l'horizon 2016.
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Richie
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Re: Billet #1 . Parlons sport, argent et marketing...

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Comme évoqué dernièrement dans Le Point, le Groupe Lagardère côté "sport" et affaires est très attiré par le rachat du tour de France...du moins "était" car pour les sous... :idea:

http://www.boursorama.com/infos/actuali ... e58db34b17

Lagardère annonce pour 2009 un résultat net en chute libre, le pôle médias creuse ses pertes :

Le siège de Lagardère Active à Paris le 11 mars 2009.
© AFP/Archives Eric Piermont
Le groupe Lagardère a annoncé mercredi pour 2009 un résultat net consolidé part du groupe en très forte chute (moins 77%) à 137 M EUR contre 593 M EUR en 2008 (y compris contribution EADS) et proposé un dividende inchangé de 1,30 euro par action.
Hors contribution d'EADS, le résultat net recule de moins 10% à 324 M EUR, a précisé Lagardère dans un communiqué.
Pour le seul pôle média, les pertes nettes (part du groupe) sont passées de 70 M EUR en 2008 à 389 M EUR en 2009.
Pour 2009, le chiffre d'affaires consolidé a reculé de 3,9% en données brutes, à 7,9 milliards d'euros. Hors effet des variations de périmètre et de taux de change, ce chiffre d'affaires est en baisse de 4%.
Le résultat opérationnel consolidé a quant à lui reculé, s'établissant à 461 M EUR contre 647 M pour l'exercice précédent.
Par ailleurs, le Conseil de Surveillance de Lagardère SCA a ratifié la nomination de Pierre Leroy, co-gérant, à la fonction de vice-président, directeur général délégué de la société Arco (SA) et les nominations de Thierry Funck-Brentano et Dominique D'Hinnin, aux fonctions de co-gérant de Lagardère SCA.
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Re: Billet #1 . Parlons sport, argent et marketing...

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En se qualifiant face au Real Madrid, l'OL va remplir ses caisses


© REA


Le club Olympique Lyonnais ( OL Groupe


8.6 | -4.34% | 16/03/2010 - 09h56
Cours - Actualités | Consensus | Société
Conseil Premium Ajouter à la liste des valeurs Ajouter au portefeuille Créer une alerte OL Groupe (OLG 8.6 -4.34%)) a décroché sa qualification pour les quarts de finale de la Ligue des Champions, le Real Madrid ayant concédé un nul (un partout) à domicile hier au match retour. Le club rhodanien avait remporté le match aller (par 1 à 0) et se qualifie donc aux dépens des madrilènes, ce qui lui rapportera environ 5 millions d'euros.

Comme l'écrivait récemment Gilles Tanguy (journaliste à Capital) dans son blog FootBiz, la qualification du club de football rhodanien lui permet d'empocher la prime de l'UEFA de participation aux quarts, soit 3,3 millions d'euros. Il bénéficiera aussi d'un surcroît de recettes télévisées (jusqu'à 1,4 million d'euros). Enfin, on peut estimer qu'un quart de finale de Ligue des Champions à Gerland rapportera aussi 1.2 million d'euros en recettes au guichet. On aboutit ainsi à un montant total compris entre 4,3 et 5,9 millions d'euros.
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Re: Billet #1 . Parlons sport, argent et marketing...

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à déduire les primes joueurs
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Re: Billet #1 . Parlons sport, argent et marketing...

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braziou a écrit :à déduire les primes joueurs
Pas de prime, ils ont paumé le titre de Champion de France hier soir :idea:
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