NickTheQuick a écrit :
Donc la prochaine fois qu'un pro bat un autre pro de poids et taille aussi proches que celles de NF et BB, avec une puissance plus faible mais aussi un VI plus faible que le second, ton raisonnement initial et son développement ensuite ne tiennent plus, on est bien d'accord ????
NB : Couzens est excellent notamment en physio mais l'aéro par exemple est loin d'être son domaine et il ne s'en est jamais prétendu expert encore moins incontesté et personne ne le considère ainsi.
Nick
Ben non, par ce que évidemment je n'ai jamais dit que le but était d'avoir le VI le plus haut possible.
Tu vois bien la faille logique, non?
Ce que je dis, c'est que la stratégie optimale n'est pas d'avoir le VI le plus bas possible, mais le VI optimal, lequel VI dépend de la configuration du terrain (et du vent).
Donc tu pourras facilement trouver des athlètes ayant des VI plus bas que d'autres et allant plus vite, simplement par ce qu'ils seront plus proche du VI optimal, ou aussi peut-être parce que ceux qui auront obtenu un VI élevé proche du VI optimal l'auront obtenu au moyen d'une allocation de puissance non optimale (par exemple en faisant beaucoup de pics d'effort pour s'accrocher à un train, puis en s'endormant quand ça se calme, au lieu de faire leur course tout seul en s'occupant uniquement de leur puissance).
Pour prouver cette assertion, que d'ailleurs personne ici ne conteste sérieusement, il suffit:
- soit de le prouver par la physique, ce que j'ai tenté de faire
ici
- soit si on veut le faire sur des cas réels, de prouver qu'il existe au moins une configuration dans laquelle un athlète A ira plus vite qu'un athlète B, tout en ayant un VI supérieur à B et un NP et un AP inférieurs à B, toutes choses étant égales par ailleurs.
On est est bien d'accord que toutes les choses ne peuvent jamais être égales par ailleurs, car il y a trop de facteurs qui interviennent dans le rapport entre puissance et vitesse. Cependant le cas NF vs. BB est le plus proche que je connaisse qui se rapproche de ce genre de situation théorique idéale.
Pour ce cas précis, je pense que:
1) l'ensemble des facteurs que tu as cité (écart de poids, de matos, de vent...) sont négligeables par rapport aux 2 facteurs prépondérants, qui sont le SCx et la gestion de l'allocation de puissance
2) que l'écart de SCx ne saurait à lui seul expliquer l'écart d'un quart d'heure observé à la fin
...et donc je penche comme Couzens pour un rôle positif joué par une meilleure allocation de puissance chez NF (avec une variabilité plus élevé).
Mais cette histoire NF vs. BB reste anecdotique. Le seul point important, qu'in fine d'ailleurs personne ne conteste, c'est qu'il faut faire varier intelligemment sa puissance en fonction du terrain, et pas simplement viser à être le plus constant possible dans sa puissance.
Ceci dit et au passage, ceci soulève un point important, sur lequel j'apprécierai ton éclairage. Il semblerait que la tactique des pros à Kona soit de plus en plus dictée par une dynamique de groupe: accrocher le train, ne pas le lâcher... même lorsqu'il y a de grosses variations de puissances qui ne seraient pas justifiées en faisant sa course seule.
On voit bien l'intérêt psychologique d'être dans un train, et peut-être l'intérêt en terme de drafting (quoique les distances semblent respectées), mais comment expliquer que cet intérêt l'emporte à lui seul sur le fait de faire sa course tout seul de façon optimale? Et ceci s'applique-t-il aussi aux GA? Car à la fin, c'est le chrono qui compte, non? Et celui qui fait le meilleur chrono gagne, même s'il n'a pas suivi les autres dans leurs variations d'allure...
Aussi, j'aimerai mentionner un autre article qui semble indiquer que même sur une course complètement plate et sans vent, on aurait intérêt à varier son allure, même si pour l'instant, ça reste très théorique:
http://www.futura-sciences.com/magazine ... ues-53786/