Quelle est la part du mental dans la réussite d'un IM?

avec 2 i · Message non lu par **avec 2 i** » 11 janv. 2006, 10:17

Fironman a écrit :C'est surtout l'entraînement qui prime , pour avoir la distance dans les jambes.
Le mental n'intervient qu'au moment du marathon, quand les jambes font mal et qu'il faut une volonté de fer pour pouvoir continuer à courir et ne pas baisser les bras.
Le reste , c'est du blabla : t'as beau avoir un moral à toutes épreuve si tu n'as pas le physique , tu n'atteindras pas l'arrivée.

100% d'accord.
J'ai échoué 2 fois ... à bout de force.
Et quand la lumière s'éteint ... c'est pas avec le mental qu'on en fait plus.

Il faut être costaud, bien entraîné, serein, déterminé et en forme au jour J.

On a besoin du mental quand la bagarre commence et que tout fait mal.

Cette "idéologie" qui veut que l'on contrôle tout avec le mental est une illusion. C'est une condition nécessaire mais non suffisante.

Boulegan · Message non lu par **Boulegan** » 11 janv. 2006, 10:36

Mental

Qui connait réellement ses capacités mentales ?
Le triathlon (suffit d'écouter ou de lire les débauches de superlatifs et de fantasmes liés à la pratique) renferment une belle fourchette de mythomanes qui s'imaginent être des warriors parce qu'ils ont fait un ou plusieurs IM, du genre, j'ai fait Embrun, alors, je crains degum.

Certes, le triathlète est un individu légèrement plus enclin à endurer la souffrance que le pantouflard aviné et débile qui ne manque pas un épisode de Julie Lescaut. Lequel cro-magnon est lui aussi capable d'exploits physiques ou mentaux, mais il s'ignore, n'ayant pas ou peu vécu des circonstances qui auraient pu réveiller ses instincts de survie.
Je rejoins BenjaminLandier : quel est le degré de mental nécessaire pour finir un IM par rapport à un pauv' gosse Bolivien qui, dès 6 ans, s'engouffre dans des boyaux étouffants de chaleur, de gaz et d'acides, pour extraire pierres précieuses ou autres minerais, là où les adultes et les machines ne vont pas ?
Qui dérouille le plus ? Qui a le mental le plus endurci ?
Le type qui se prépare pendant 6 mois pour IM, quasi sûr de son fait (à part 3 crevaisons ou une chute à vélo), avec 6 PowerBar dans ses poches des ravitos tous les 20 km à vélo, un bénévole qui te tend ton sac à T2 ?

Le mental pour le marathon ? Avec de belles chaussures qui amortissent, des textiles respirants, des Powergel à prendre tous les 30 minutes ?

Courir ?

Suis allé en reportage il y a 3 ans, au Togo, à côté de Kétapui. Là-bas, chaque jour, les enfants se tapent 20 km aller et 20 km retour, chargés de 30 litres d'eau, parce que le village n'était jusqu'alors pas équipé de puits...
Le mental, c'est à mon avis la part de folie (dans le sens psychiatrique) que nous renfermons chaque en nous.
Christian Gabriel, poète contemporain, qui commence à éclore au (grand) public, a écrit ceci :
" Le fait que j'ai dû vivre dans des espaces clos (cliniques psychiatriques) rasemble ma nostalgie. Car j'y ai parfois trouvé une certaine paix. Un lieu de l'âme où l'on semble être porté, étrangement téléguidé. Il faut avoir connu ce monde pacifique des fous. Ces errants des couloirs d'une vie impossible. Des êtres fixés dans la terreur intérieure, qui ne parlaient pas. Qui marchaient, comptant les pas qui leur restaient à parcourir avant que l'infirmier éteigne les lumières dans l'asile et que les monstres puissent naître sur les murs livides. Et j'imagine savoir absolument la vérité absolue, c'est vivre en fou..."

Etienne · Message non lu par **Etienne** » 11 janv. 2006, 10:40

Jean Siri a écrit :
Fironman a écrit :C'est surtout l'entraînement qui prime , pour avoir la distance dans les jambes.
Le mental n'intervient qu'au moment du marathon, quand les jambes font mal et qu'il faut une volonté de fer pour pouvoir continuer à courir et ne pas baisser les bras.
Le reste , c'est du blabla : t'as beau avoir un moral à toutes épreuve si tu n'as pas le physique , tu n'atteindras pas l'arrivée.
100% d'accord.
J'ai échoué 2 fois ... à bout de force.
Et quand la lumière s'éteint ... c'est pas avec le mental qu'on en fait plus.

Il faut être costaud, bien entraîné, serein, déterminé et en forme au jour J.

On a besoin du mental quand la bagarre commence et que tout fait mal.

Cette "idéologie" qui veut que l'on contrôle tout avec le mental est une illusion. C'est une condition nécessaire mais non suffisante.

J'ai tendance à penser que notre principal facteur limitant, physiquement, c'est paradoxalement notre mental

Nos capacités physiques sont souvent contrôlées par notre instinct de préservation (je simplifie à dessein, bien sûr

) ... par conséquent, le mental permet de repousser cette limite psychologique et donc de se dépasser

... mais si en levant cette limite, on atteint ses limites physiologiques, physiques ou je ne sais quoi encore ... alors peu importe la force morale, c'est terminé

En gros, le mental permet d'exploiter le potentiel physique, pas de le dépasser

... donc il faut arriver avec un potentiel physique adapté

piéro · Message non lu par **piéro** » 11 janv. 2006, 12:52

Pour moi le mental intervient surtout ...avant la course. Quand il faut enchainer les entrainements après le boulot, que tu n'a pas forcément toujours
envie, que parfois tu es déjà crevé avant de commencer, qu'il fait nuit, que tu as eu une journée de merde, et que pourtant il faut sortir ce putain de vélo...
Le jour de la course, tout va bien, tu es reposé, motivé, il fait beau, bon évidemment il faut serrer les dents à la fin, mais perso j'en ai beaucoup plus chié mentalement à l'entrainement qu'en course. En course il faut juste un peu de volonté.
Et fironman a raison, je pense que le mental tient tant que le physique tient, ensuite mental ou pas quand on en peut plus...
Et plus que de la volonté il faut de la motivation, et de la joie à faire ce qu'on fait, pour moi c'est la clef.

Christian Scifo

salut
en 1999, lorsque j'ai fait le Paris Brest Paris cyclisme (1260 km) un "vieux" cyclo touriste m'a dit avant :
"dans tes moments de galère, n'oublies pas une chose, c'est que t'es là parce que tu l'as voulu"

pensez à cette phrase, quand ça n'ira pas et ça ira "presque" mieux.

popol · Message non lu par **popol** » 11 janv. 2006, 22:04

Allez je corrige mon tirs je dirai 200%.
Mais pr ceux qui cherche pas plus loin que leur bout de son nez c'est évident qu'il faut avoir la caisse et s'entrainer mais je pensais que sa coulait de source.
Apparement pas pour tous le monde.

ironchris · Message non lu par **ironchris** » 11 janv. 2006, 22:58

Pour répondre il faudrait définir "réussite"dans le titre du sujet.

Pour une performance proche de son maximum, c'est évident qu'il faut de la préparation. Si demain on me demande de faire 100 bornes en courant, physiquement je suis dans la merde, mais mentalement, s'il faut le faire, avec la tête, je le ferrai sans problème. J'aurai mal aux pattes en arrivant!

Si vous me mettez toutes les nanas du post bikini à l'arrivée...je pense que j'aurai encore la niaque...

C'est dans la tête...et dans les couilles!

lxrchtt · Message non lu par **lxrchtt** » 12 janv. 2006, 01:02

La seule difference entre quelqu'un qui a finit un Ironman et quelqu'un d'autre, c'est que l'un d'entre eux sait qu'il n'y a pas de difference.

Pour ceux qui se prepare pour leur premier IM: ne vous en faite pas trop... c'est pas si dur que ca. Vraiment. Et, pire des cas, si vous avez une defaillance physique... il y a des stations et des volontaires tous les ~20 km sur le velo et tous les ~2 km pendant le marathon. Soyez pres a souffrir un peu mais, franchement, c'est pas la mer a boire.

Alex

braziou · Message non lu par **braziou** » 12 janv. 2006, 11:56

tout dépend quelle est ton ambition ,ton niveau,ta préparation?
si c'est juste pour finir,effectivement c'est à la portée de tous
on voit des finishers qui ,ne ressemblent que de très loin aux sportifs que, les gens hors-triathlon auraient imaginer
mais quand tu souffres pense aux handicapés qui font la meme course que toi,
tu relativiseras ta souffrance!
l'imortant pour finir c'est de bien se connaitre et donc, de bien gérer sa course!ne pas suivre un rythme trop rapide à un moment donné!

Laurence Bag tri

J'avais lu ça sur un bouquin de triathlon et je trouve que ça résume bien.
Quand tu finis une course c'est pendant 6 semaines que tu as mal aux jambes,par contre si tu abandonnes c'est pendant 6 mois que tu as mal a la tête,c'est au choix

A+
Laurence

Lator · Message non lu par **Lator** » 12 janv. 2006, 13:24

On peut comparer mental avec l'envie, si l'envie est là tout va.

C'est comme le mec qui se leve tous les jours tot pendant 40 ans pour aller bosser, il a le mental, l'envie?

Mais moi j'ai une petite question aux specialistes d'IM: ok pour le premier ironman, envie débordante, mais pour les autres IM quelle est la motivation qui pousse chacun a repartir de plus belle? meilleures perf? revivre cette experience? Il n'y a pas de désir d'aller encore plus haut, rallonger les distances?

ironpat · Message non lu par **ironpat** » 12 janv. 2006, 13:43

lxrchtt a écrit :La seule difference entre quelqu'un qui a finit un Ironman et quelqu'un d'autre, c'est que l'un d'entre eux sait qu'il n'y a pas de difference.

Alex

ton nom c'est pas jean claude vandam a toi

je

braziou · Message non lu par **braziou** » 12 janv. 2006, 13:46

pour certains c'est Hawaii, la motivation
pour d'autres simplement se maintenir en forme, flatter son égo, vivre des trucs qui sortent un peu de l'ordinaire, c'est une drogue surtout quand on est passionné!

Titi06 · Message non lu par **Titi06** » 12 janv. 2006, 14:02

Si tu as fait ton taf avant ton IM ,pas besoin de mentale toute ce fait automatiquement et ce n'est que du plaisir ,benj a raison!!

Mais si tu n'es pas préparé,un bon mentale peu servir en cap voir même a vélo, mais brûle un cierge quand même avant le depart

lxrchtt · Message non lu par **lxrchtt** » 12 janv. 2006, 16:30

ironpat a écrit : ton nom c'est pas jean claude vandam a toi :shock:
je :arrow:

Pourquoi? Mes postes sont bourres de fautes?

Alex