Et dire que tout est parti de la légion d'honneur !
De plus en tant que mili, Mistertri doit bien savoir qu'il faut distinguer celles données à titre civil et celles données à titre militaire !
Des gens comme Johnny Hallyday, jeannie longo, Yannick Noah, Jacques Anquetil, Marcel Dassault, l'équipe de France de foot 1998 etc etc ( y'en a 200 pages de noms sur le net !!! )
par exemple ont reçu la Légion d'honneur car l'état a estimé qu'ils avaient fait quelque chose pour la France...même Dorothée l'a reçue !
Mais ces légions là n'ont pas la même valeur que celles données à des militaires :
- on sait bien que pour les officiers une telle décoration est " dans le paquetage " comme on dit ! c'est à dire qu'à partir d'un certain grade, elle est systématiquement donnée...
rares sont les sous-officiers ou les militaires du rang qui la reçoivent ! car :
- un militaire blessé au combat recevra plutôt la médaille de " la valeur militaire " et certainement pas la légion d'honneur
- il existe aussi pour le milieu civil ( que ce soit un militaire ou un civil qui ait fait une action d'éclat style être blessé en intervenant pour sauver quelqu'un )
la médaille pour " acte de courage et de dévouement " en bronze, argent ou or.
( c'est arrivé à un collègue qui a prit un coup de couteau en sauvant une jeune femme agressée...et qui malgré ça a permis l'arrestation de l'agresseur )
Un peu d'histoire :
L'ordre national de la Légion d'honneur est la plus haute décoration honorifique française.
Elle a été instituée le 20 mai 1802 par Napoléon Bonaparte. Elle récompense les mérites éminents militaires ou civils rendus à la Nation.
La Révolution française avait, en effet, aboli toutes les décorations de l'Ancien Régime et, sous la Convention,
les généraux avaient pris pour habitude d'attribuer des armes d'honneur (fusil d'honneur, sabre d'honneur, ou encore tambour d'honneur)
pour récompenser les actes de bravoure.
L'association des mérites militaires et civils (la répartition actuelle est environ 2/3 1/3),
permet à l'ordre de survivre à tous les régimes jusqu'à aujourd'hui, où on dénombre plus de 110 000 légionnaires.
Les légionnaires sont distingués selon trois grades (nombre entre parenthèses) :
chevalier (100 000), officier (10 000), commandeur (1 250), et deux dignités : grand officier (250) et grand-croix (75).
Dix pour cent sont des femmes.
La croix a été remise également à des villes (Luxembourg, Liège, Belgrade, Stalingrad et dernièrement, Alger en 2004),
des régiments, des écoles (dont l'École polytechnique), des communautés,
des entreprises (dont la SNCF) et une association (la CRF).
La Légion d'honneur n'est pas réservée aux Français : elle est aussi attribuée à titre protocolaire aux chefs d'État,
premiers ministres, membres de gouvernement et ambassadeurs étrangers lors de leur venue en France,
et à quiconque a servi les intérêts de la France. Par exemple, le 19 février 1999, le président de la République Jacques Chirac
a remis l'insigne à des anciens combattants américains de la Première Guerre mondiale.
L'admission et l'avancement dans l'ordre sont prononcés dans la limite de contingents fixés par décret du président de la République
pour une période de trois ans. Ces contingents sont répartis entre les différents ministres qui adressent les propositions au grand chancelier.
L'accès à l'ordre ne peut se faire dans un grade supérieur à celui de chevalier, sauf quand il s'agit d'honorer une personnalité étrangère :
c'est alors en fonction du rang protocolaire des récipiendaires (ainsi le prince Albert de Monaco
a été directement élevé à la dignité de grand officier de l'ordre en 1984).
L'attribution est presque automatique pour les anciens ministres, les préfets honoraires, les anciens députés ou sénateurs
(les ministres et parlementaires en activité sont exclus du champ sauf pour faits de guerre),
les hauts magistrats et les membres du corps diplomatique. L'obtention d'une médaille d'or aux Jeux olympiques est une promotion spéciale.
L'armée obtient cinquante pour cent des places et les autres professions bien représentées sont les policiers, les pompiers, les élus, les hauts fonctionnaires et les représentants des cultes.
L'insigne est une étoile à cinq rayons doubles émaillés de blanc, les dix pointes boutonnées. L'étoile et les boutons sont en argent pour les chevaliers, en vermeil pour les officiers.
Les rayons sont reliés par une couronne, d'argent ou de vermeil suivant le grade, émaillée de vert et composée de feuilles de chêne (à droite)
et de laurier (à gauche) et dont les extrémités inférieures, entrecroisées, sont attachées par un nœud.
Le centre de l'étoile présente un médaillon en or avec l'effigie de la République, entourée d'un cercle bleu, portant les mots :
REPUBLIQUE FRANÇAISE. L'étoile est suspendue à une couronne, d'argent ou de vermeil suivant le grade, émaillée de vert et composée de feuilles de chêne
(cette fois-ci à gauche) et de laurier (cette fois-ci à droite). Au revers, le médaillon d'or porte deux drapeaux tricolores avec l'inscription Honneur et Patrie
en exergue ainsi que la date de création de l'ordre : 29 floréal An X.
L'insigne est suspendu à un ruban rouge peut-être hérité de l'Ordre militaire de Saint-Louis.
La dimension de l'insigne en vermeil des commandeurs est de moitié plus grande que celle des deux premiers grades.
Il comporte une rosette pour les officiers. L'insigne des commandeurs est suspendu à une cravate.
Les grands officiers portent la croix d'officier mais aussi une plaque sur le côté droit de la poitrine. Les grand-croix portent la même plaque,
mais en vermeil, sur le côté gauche de la poitrine. Leur croix de vermeil, presque du double de celle des deux premiers grades,
se porte en écharpe, suspendue à un large ruban rouge qui passe sur l'épaule droite.
En tenue civile, les chevaliers portent à la boutonnière un ruban rouge, les officiers une rosette rouge,
les commandeurs une rosette rouge sur demi-nœud en argent, les grands officiers une rosette rouge demi-nœud moitié argent moitié or,
et les grand-croix une rosette rouge sur demi-nœud en or. Le demi-nœud est vulgairement appelé « canapé ».
Refus de décoration :
Les collaborateurs du Canard enchaîné refusent depuis toujours les décorations, au premier rang desquelles la Légion d'honneur
(Pierre Scize, journaliste, sera renvoyé du journal en 1933 pour l'avoir acceptée).
Ils refusèrent la décoration : le dramaturge Népomucène Lemercier refusant de prêter serment à l'Empereur et à sa dynastie,
La Fayette et le poète Jean-François Ducis, Gérard de Nerval, George Sand, Honoré Daumier, Littré, Courbet, Guy de Maupassant, Maurice Ravel
(qui refuse immédiatement cette distinction, sans donner de justification),
Pierre et Marie Curie, Eugène Le Roy, Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir, Albert Camus, Antoine Pinay, Brigitte Bardot
(qui est décorée en 1985 mais refuse d'aller la chercher), Catherine Deneuve.
Des poètes « anars » comme Jacques Prévert, Georges Brassens qui en fit une chanson ou Léo Ferré, qui a brocardé « ce ruban malheureux et rouge comme la honte ».
Geneviève de Fontenay, la présidente du Comité miss France qu'un sénateur de Savoie voulait proposer, l'a aussi refusée pour des raisons inverses :
« C'est vraiment désacraliser le ruban que de le distribuer à n'importe qui... comme des médailles en chocolat. »
Distingué fin décembre 1997, l'écrivain Bernard Clavel a fait savoir qu'il refusait de recevoir la Légion d'honneur, préférant rester « dans le clan de ceux qui l'ont refusée ».
Il a ajouté que son oncle Charles l'avait reçue parce qu'il avait abondamment versé son sang pour son pays dans une terrible guerre :
« Je pense qu'il se retournerait dans sa tombe en me voyant porter le même ruban que lui. »
Lors d'une rencontre, le président de la République Vincent Auriol propose la Légion d'honneur à Marcel Aymé.
En retour, l'écrivain lui indique sans ménagement tout le mépris que lui inspire son interlocuteur. Puis il termine par ces mots, demeurés célèbres :
« Quant à votre Légion d'honneur, monsieur le président, sauf votre respect, vous pouvez vous la carrer dans le train... »
Certaines personnes choisissent d'accepter la décoration mais refusent de la porter, par exemple Jean d'Ormesson, de l'Académie française
Voili voilou....mais bon : grosso merdo on n'est personne pour dire " qui y a droit ou non... "
Coyotte
" Personne ne sait qui il est avant d'avoir été mis à l'épreuve... "