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"Projet d'accord entre le Racing et le Groupe Lagardère
LE MONDE | 05.10.06 | 15h26 • Mis à jour le 05.10.06 | 15h26
Le comité directeur du Racing-Club de France devait se prononcer, jeudi 5 octobre, sur une proposition d'accord du groupe Lagardère, au terme duquel 13 des 18 sections sportives du célèbre club parisien passeraient sous la bannière d'une nouvelle association baptisée "Racing-Club de France Lagardère".
L'escrime, le judo, la natation, l'athlétisme,
le triathlon le ski feraient notamment l'objet du transfert. Les sections tennis et décathlon moderne ont déjà été reprises par Lagardère.
En proposant un tel scénario, le groupe d'armement et de presse franchit une étape dans sa politique de mécénat du sport de haut niveau, qu'il conçoit comme un "vecteur d'image" pour l'ensemble de ses activités. Ce pas supplémentaire répond aussi aux voeux du maire de Paris, Bertrand Delanoë, de voir perdurer et se développer un grand club sportif parisien, après l'attribution de la concession de la Croix-Catelan au groupe Lagardère (Le Monde du 20 juin).
Jusqu'au 1er septembre, les membres de la Croix-Catelan finançaient, à travers leurs cotisations élevées, les sections sportives du Racing, concessionnaire du très chic complexe sportif du bois de Boulogne.
En attribuant la Croix-Catelan à Arnaud Lagardère, à l'occasion du renouvellement de la concession, par un vote du conseil de Paris, le 10 juillet, Bertrand Delanoë avait obtenu du grand patron "l'engagement moral", selon la mairie qu'il reprendrait les sections sportives du Racing. Celles-ci entraînent, à ce jour, près de 5 000 jeunes de Paris et des Hauts-de-Seine. Et se situent, pour l'escrime, le judo ou la natation, aux premiers rangs des championnats auxquels elles participent.
"Arnaud Lagardère s'y était engagé. Nous tenons nos promesses", considère Arnaud Molinié, directeur délégué de la communication du groupe. En vertu de l'accord proposé ce jeudi 5 octobre, les recettes de la Croix-Catelan continueront de financer les activités sportives du Racing.
UNE STRATÉGIE DIFFÉRENTE
Le gymnase de la rue Eblé, dans le 7e arrondissement, patrimoine du Racing où s'entraînent la majorité des sportifs, deviendrait entièrement à la charge financière du groupe Lagardère, qui s'engage aussi à reprendre les salariés. En revanche, les sections football et rugby du Racing, qui s'entraînent au stade Yves-du-Manoir, à Colombes, pourraient être cédées à d'autres partenaires, dont le conseil général des Hauts-de-Seine. Le golf, pratiqué sur le site de la Boulie (Yvelines), et le hockey seraient exclus de l'accord.
Ces dernières semaines, une partie des dirigeants du Racing, avait envisagé une stratégie différente : la vente de l'immeuble de la rue Eblé, dont la valeur est estimée à près de 40 millions d'euros, ou sa transformation en un complexe de luxe pour le sport de loisirs. Une telle solution aurait privé, pendant quelque temps, les sections sportives d'un lieu d'entraînement. Et impliquait de licencier plusieurs dizaines de salariés du Racing. De son côté, Lagardère avait d'abord envisagé de ne reprendre que sept sections. Une offre jugée "très insuffisante" par la Mairie de Paris qui, ces derniers jours, a oeuvré à des rapprochements entre la direction du Racing et Lagardère.
Ensuite, si le comité directeur approuve l'accord prévu, il ne pourra être mis en oeuvre que s'il est voté par les deux tiers des 20 000 membres du Racing, réunis en assemblée générale, le 13 novembre.
Béatrice Jérôme"