Filou a écrit :les grimpeurs ont un côté Icare qui se brûlent les ailes ; leur triomphe est souvent ... solitaire, on y revient.
C'est un début d'explication.
Ils se brûlent les ailes, certes, mais leur quête est celle du sommet, mais avant tout, celle de toucher le ciel au plus près, le plus vite possible. C'est très allégorique mais c'est l'une des thèses explorées par les psychiatres.
Les grimpeurs ne veulent pas devenir Dieu à la place de Dieu, tout simplement désirent-ils dans le ciel, toucher et atteindre de leur vivant, une espèce d'éternité, d'immensité, du tragique et de l'inconnu, tout en gardant un petit peu les pieds sur terre. L'attitude suicidante de certains alpinistes de l'extrême pourrait être comparable, à mon sens. A la différence que la montagne leur sert de sanctuaire, ce qui paraît plus "noble" qu'une chambre d'hôtel, même si la mort ne s'embarasse guère d'un environnement onirique.
Les "exploits" des purs grimpeurs, comme tu l'as remarqué, ont souvent été accomplis en solitaire et quel acte plus singulier et solitaire que le suicide.
Le dopage, comme tu dis, n'est qu'un compagnon de route qui procure une satisfaction immédiate, à la demande, et qui, dans certains cas, accélèrent (c'est le cas de l'écrire) les attitudes dépressives, les ascensions et la dégringolade dans les tréfonds du suicide.
"Etre beau et bien habillé est indispensable. Avoir un but dans la vie ne l'est pas." Oscar Wilde