J'ai mal au coeur

Que faire quand ça va pas?
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triathlonnature
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J'ai mal au coeur

Message non lu par triathlonnature »

Dans ce monde de garçons, majoritairement (70% en FRANCE il me semble), qu'est le triathlon je me suis posé une question

Mais pourquoi y a t'il si peu de femmes filles mais aussi des mignonnes et gentilles, tout au moins dans ce que je fais

Bon d'accord j'ai pris une direction contestable, le triathlon long avec de la montagne en pagaille, de la sueur du sang et malheureusement plus d'énervements que de larmes*
*pourtant c'est beau un homme qui pleurt

Alors, je suis allé voir ma maman qui, comme toutes les mamans, a fait en sorte de comprendre et de me rassurer

Ma soeur aussi, on est pas jumeau mais très fusionnel, donc on a parlé cuisine... Mangez des pâtes...

et mes ex (lointaine) avec qui je m'entends bien

Etant séparé j'ai pas voulu insister, çà attendra Noël

La réponse de mon panel fut sans discussion possible
"vous êtes tous des malades les mecs"
"les triathlètes sont tous des machos"
: Habillé pour l'hiver
Je leur ai quand même montrer mes photos de vacances et çà leur a plu, la montagne çà vous gagne

Donc OUI, Messieurs donc, j'ai mal au coeur
et un peu les jambes coupées

Je sais qu'il y a de la gente féminine sur les triathlons donc moins montagneux et plus court mais à l'heure ou DIRECT8 diffuse des matchs en direct des Footballeuses de l'Equipe de France,
j'ai envie de croire
et même dans ma spécialité
qu'il y a une réponse féminine

Suis je le seul à m'en faire ?
L'année dernière elles étaient 2 à l'ALTRIMAN et une seule a finie
Et il y avait un intrus sur ce triathlon que j'espère pouvoir finir en 2012 et espère qu'il y aura beaucoup de garçons mais aussi de filles qui finiront.

A bientôt
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BART26
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Re: J'ai mal au coeur

Message non lu par BART26 »

Va t'inscrire dans une salle de fitness , ce sera l'inverse ... :mrgreen:
Avec l'âge ... on fait moins le malin en sport ... quand on l'a fait étant jeune !
geoffroy
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Re: J'ai mal au coeur

Message non lu par geoffroy »

Je ressens la même chose pour de nombreux sports en général, cela ressemble fort à un décalage d'éducation dès l'enfance entre les filles et garçons, et peut être aussi à une spécificité française du moindre effort physique érigé en culture chez les femmes ( sois belle mais ne te bouge pas) , là ou dans les pays du nord de l'Europe et anglo saxon le sport féminin est bien plus dévelloppé.

On voit des hollandaises et allemandes en vélo dans nos cols l'été, rarement des françaises...


Je ne comprends pas vraiment non plus, et je ne veux pas croire que cela ne tient qu'au mesurage continuelle de quéquéte chez les gars, même si c'est un aspect saoulant qui ne gonfle pas que les filles...

Mais on rencontre cet investissement moindre des féminines dans d'autres domaines, pas spécifiquement machistes, les arts par exemple...donc ?
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Twister
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Re: J'ai mal au coeur

Message non lu par Twister »

Et bien, faut pas avoir mal au cœur comme ça !!!

Bon, je suis une fille (une femme même, puisque j'ai 36 ans, je suis mariée et maman), et je viens de me lancer sur du long. Donc, je me sens toute concernée par ton sujet.

1) En effet, les femmes ont du mal à se lancer sur les longs mais nous sommes de plus en plus nombreuses à tenter notre chance et j'en suis la preuve. Quand en mai 2010 je me suis mise au triathlon, j'étais loin de me douter qu'1 an 1/2 après je finirai un half. Je n'ai pas un grand passé de sportive mais j'ai une grande volonté, je suis une bosseuse. J'ai aussi la chance d'avoir un mari qui a cru en moi et sans me pousser m'a permis de me dire que c'était possible. Dans ce sens il a tout fait pour laisser mener ma barque à ma guise tout en restant à l'écoute de tous mes doutes.

Et puis j'ai des filles, amies, qui m'ont servies d'exemple et notamment Cécile Bertin (coureuses d'Ultra) . La voir partir de "rien" et devenir membre du 7 continents club, de la voir en "vraie fille" assumer des épreuves telles que l'UTMB ou le MDS ... elle a ouvert une voie et en CAP nous sommes nombreuses à suivre son exemple.

Avec mon half de septembre et ma performance de dernière ( :oops: ) ex-aequo, j'ai reçu plein d'honneurs des garçons du club et d'autres d'ailleurs, et j'ai trouvé cela génial de voir à l'arrivée les triatlètes m'attendre les yeux brillants* pour me serrer dans leur bras sous les feux d'artifice. Certains n'ont vraiment pas cru en moi, même 5 min avant le départ j'ai entendu sur un ton ironique "alors tu t'es entrainée" ... F**CK :mrgreen: . Et dans ma famille : personne (hormis mon mari qui faisait lui aussi le half) n'est venu me voir parce qu'ils pensaient que je ne passerai pas la ligne... à défaut que les autres croient en moi, j'ai cru en moi !!

Le pb vient aussi de là, si certaines femmes ne sont pas soutenues, elles ne se lanceront jamais dans une telle entreprise.

Il faut des exemples de "vraies filles" pour que d'autres se lancent : je ne suis pas filiforme mais plutôt callipyge, j'ai pas 20 ans, je ne suis ni nageuse ni coureuse, j'ai un travail très prenant, une famille, un mari triathlète, j'habite loin de mon club et j'aime le rose :lol: :lol: . Ma perf, même si elle est peu glorieuse, a ouvert une voie sur laquelle les filles du club n'osaient se lancer et l'an prochain elles tenteront du long.

*"Mais si nous devions garder une image en mémoire, c’est bien celle d’Anne B également licenciée au club de la Rochelle Triathlon qui, pour célébrer ses onze années de mariage avec Tony B a fait le pari un peu fou de terminer sa première distance Half-Ironman. Et cette journée allait être aussi longue et plus éprouvante que sa journée de mariage. Tout comme pour la traversée de l’église, onze ans auparavant, plus les invités étaient dans l’attende et plus l’émotion grandissait… Et la mariée était en bleu et blanc aux couleurs du club de La Rochelle Triathlon, plusieurs heures après l’arrivée de sa partenaire de club Emily Bonpaix. Bien après le couché du soleil, Anne effectuait sur le sable rendu noir par la nuit, les derniers mètres libérateurs accompagnés d’un feu d’artifice pyrotechnique et une pluie d’émotion d’un public resté nombreux pour accueillir l’ultime «finisheuse» du premier triathlon longue distance de Royan, après 7 heures 38 minutes et 14 secondes de sport sur le tout premier longue distance de cette néo-triathlète. Une belle histoire..." from Site La Rochelle Triathlon

2) Concernant les femmes et le sport en général, je dirai que dans les salles de sport, à la piscine, dans les parcs ... je vois plus de femmes faire du sport pour "s'entretenir" mais pas en compétition. Les courses à pied féminines font que de plus en plus de dames osent se lancer sur des 5 et 10 kms. Par contre effectivement, on est bien loin des américaines avec une présence plus importantes de femmes sur les marathons que d'hommes.

Certaines filles sont vraiment dans un esprit compet' mais pour beaucoup d'autres c'est l'entretien du corps qui prime (et ce n'est pas pour autant plus mal).


Mon objectif, maintenant que je sais que je peux finir et vraiment de faire un half proprement, de m’améliorer mais de toujours prendre du plaisir parce que c'est bien cela le plus important : le plaisir !!

Voilà mon opinion :sm9:

Si tu as un peu de temps, voici le CR de mon half et mon état d'esprit sur la compet':
12 semaines d’entraînement et ça y est je l’ai fini !!!
J’avoue avoir eu de nombreux doutes pendant cette préparation, notamment concernant mon mental et ma capacité à « vouloir me faire mal ». Coté physique, j’ai toujours pensé qu’en adaptant progressivement mon corps à l’effort, en tenant compte d’une bonne hygiène de vie, j’étais capable de me surpasser.

Mon objectif ultime en m’inscrivant sur le tri de Royan était, non pas de faire une performance, mais de finir cet half en de bonnes conditions !!!

La genèse :
Il y a 1 an jour pour jour après avoir enchaîné plusieurs courses à pied, 1 raid, et 3 triathlons découverte, je me lançais sur mon 1er sprint à Villeveque et 1 semaine après sur le 2ème à Royan.

Quand j’ai appris que Royan allait devenir un long j’ai immédiatement eu envie de participer, le but étant de partager cette fête avec le Triat’Club Royannais (référence en matière de triathlon longue distance) et de voir jusqu’à quel point je pouvais pousser mes limites (et j’allais être servie).

Et puis, il y avait une « cerise sur le gâteau » : le triathlon était programmé le 10 septembre, et notre anniversaire de mariage le 9 : en voici un cadeau tout trouvé !!.

Me voilà ainsi inscrite et hyper fière de l’être.

Je vais entamer la prépa toute seule et enchaîner les cyclosportives, les courses à pied sur la pause déjeuner, les séances de natation à 7heure du mat et les triathlons, le tout bien cadré dans un plan bien établi (merci Franck) et correspondant à mon niveau entrainement. Je vais suivre quasiment ce plan à la lettre ( il juste décalé d’une semaine à cause de l’IronMan de monsieur) comme l’élève appliquée que je suis, et n’avoir qu’un objectif LE TRIATHLONG DE ROYAN, au point d’en faire mon mot de passe sur mon ordi au boulot (cherchez pas à pirater, il a changé) !!!!

Les doutes
Les doutes vont arriver assez rapidement notamment après la reconnaissance organisée par le Triat’Club royannais : « vais-je avoir envie de me faire mal ? », « suis-je vraiment faite pour ce type d’effort ?»…. et j’en passe !!

Sur ce point, je remercie vivement Virginie (Triathlon Club Nantais) qui m’a fait prendre conscience que j’allais en baver, que ça allait être dur, mais que cette course j’allais la finir au mental (elle ne croyait pas si bien dire). Ces mots m’ont souvent trotté dans la tête….

Gaellou et Nathou ont souvent été là aussi

Et puis il y a eu ma copine Laurence qui m'a soutenue au quotidien, les CAFeuses et enfin, la main tendue d’Estelle (Team Charente Triathlon) lors de la CAP sur cette reco, m’a fait prendre conscience que je ne serai pas seule sur cette épreuve, mais entourée de près ou de loin par des amis.


Le D-Day :
Le 10 septembre, c’est la flippe totale quand je vois le plateau, je me demande ce que je fais là.

Je suis entourée de plein de grigris (cadeaux de Tony, Gaelle, Cécile …)

Le départ se passera dans la précipitation : je montre mes lunettes à Virginie, je papote et hop je vois les triathlètes partir en courant … je n’ai pas entendu le signal et je suis à la ramasse : ça commence bien !!!

Natation – 1,9 km :
La mer est calme et les premiers 800 mètres se passent bien, je suis dans mon petit rythme. Au regard de mes temps, je compte 44 min (le chrono est enregistré à la sortie du parc) et au pire 50 min.

Il faut savoir qu’avec mon petit niveau, j’ai tout calculé afin de m’assurer une course sereine et surtout afin de passer les cut-off (élimination si on est hors délai).

Et là, dans l’eau entre les deux bouées de 800 et 1000m, je me retrouve dans un banc de méduses. Un kayakiste me crie de me déporter à gauche mais trop tard : je les touche, je les vois, j’ai l’impression qu’il y en a partout et, réflexe de fille, je cris, et fonce sur un kayac violet auquel je m’accroche. Je manque de faire chavirer la demoiselle et dans la panique, je remonte mes jambes dessous de l’embarcation afin de faire ressortir mes pieds hors de l’eau de l'autre coté et là boum, tellement tétanisée, 1ère méga crampe au mollet droit !!

Je serre les dents et, malgré la douleur et la panique, je repars. Les kayakistes me disent de faire attention, il y en a plein autour de la bouée… « Euh, en fait, je ne veux pas aller à la bouée… » mais pas le choix, me voici donc partie en crawl-polo (la tête hors de l’eau les bras en crawl), et hop re-méduses, donc je re-cris et je re-fonce sur le kayac violet … et re-crampe au mollet droit ! Tout cela recommencera plusieurs fois !!

Et là, je ressens un sentiment mêlant haine et désespoir : cela fait 12 semaines que je m’entraîne, et je sais que je suis en train de perdre du temps, ce qui signifie perdre la partie… Je vis très mal ce moment mais je sais que si je ne veux pas aggraver la situation, il faut que j’arrête de paniquer et ainsi de tétaniser mes muscles.

Je vais repartir en crawl en sentant la grosse contracture du mollet droit et en pleurant (et oui, je suis une vraie fille)… je n’avais jamais pleuré en nageant avec des lunettes natation, et c’est une grande première : à chaque fois que je sors ma tête sur le coté, je reprends ma respiration et je pleure. La pauvre kayakiste qui me suis désormais (et oui, comme une VIP j’ai une accompagnatrice pour moi toute seule) m’encourage du mieux qu’elle peut mais c’est une sérieuse claque dans mon timing déjà très serré.

Je ressors de l’eau, remercie vivement la kayakiste, et là toute la famille Robin m’attend, mon pote Ludo prend en main la 1ère phase du coaching : « tu respires, tu te calmes, respires ». Ma copine Laetitia va entamer une deuxième phase d’aide en m’indiquant que le pédiluve glisse et ainsi m’éviter une chute.

Je me change à toute allure alors que Marie et Yannick font la 3ème phase du coaching en m’encourageant et en me boostant !!!

Ce ne sera que le début d’un supporting intense par tous les amis, auxquels je dis déjà : MERCI vous m’avez portée, et oui la SOLIDARITE n’est pas un vain mot !!

Le temps à la sortie est de 57 min, soit bien loin de ce qui était prévu.


Vélo – 93 km :
Je connais le parcours, et il est loin d’être facile. Les premiers kilomètres se déroulent en front mer jusqu’à Saint Georges de Didonne puis il faut enchaîner les 3 bosses de Meschers jusqu’à Talmont (env 15 km) puis retour. Il y a 3 boucles (soit 18 fois les bosses et le vent ). Le parcours est génial mais assez usant physiquement.

A mon petit niveau j’adopte la technique de rouler moins vite que sur les cyclosportives auxquelles j’ai participé et ainsi j’en garde « sous la pédale » en CAP. Le hic, c’est qu’avec mon temps calamiteux à la natation, il faut que je roule assez vite pour récupérer le temps perdu car je dois poser le vélo à 19h15 sinon, c’est mort !! Donc ce qui signifie une CAP moins bien que prévue …

Le 1er tour se passe plutôt bien, je croise les triathlètes du club, de Saintes, Cognac, Tug et bien sur Tony … on s’encourage et je suis hyper heureuse de partager ces moments !! Au deuxième tour, je suis boostée par un grand Stephane Garcia qui demandera au public de m’ovationner et qui lancera au micro : « tu vas le finir, tu vas y arriver ».

Je repars gonflée à bloc mais mon compagnon d’entraînement, le vent, s’est levé. Dans un sens ça va super bien, c’est même limite grisant, mais dans l’autre je ralentis dangereusement. J’ai beaucoup de mal à me mettre en danseuse à cause de ma contracture au mollet et le parcours est usant.

Je vois un garçon abandonner devant moi et je me dis que je ferais peut-être bien d’en faire autant … et puis les bosses reviennent, ça va vite dans les descentes, beaucoup moins vite dans les cotes. Le public et les bénévoles sont là à coup de « Vas y ma petite » !!

Alors que j’avance vers des pompiers, je m’interroge sur mon avenir dans sur la course, et allez savoir pourquoi, la chanson de Sacha Distel "L'incendie à Rio" avec son refrain "Mais où sont passés les tuyaux" me vient en tête.

Étrange, mais quoiqu’il en soit cet air me fait repartir mentalement et je ne pense plus à l’abandon.

Je m’alimente régulièrement :

- une mini pomme de terre,
- de l’eau (j’ai opté pour mon Camelback de VTT)
- de la sportenine contre les crampes
- de l’eau
- un bout de Mulebar
- de la boisson Nutratlétique….

Comme prévu, je suis rattrapée par les 1ers et notamment par Lionel ROYE qui très gentiment m’encouragera, comme quoi on peut être un sportif de haut niveau et continuer à encourager les « petits ».

Arrivée dans le parc, c’est la totale speed : je dois être sortie à 19h15 donc j’ôte mes chaussures de vélo et enfile mes baskets à vitesse grand-V. Au regard du chrono, je suis passée à 5 secondes près de la coupure temps, les autres derrière moi étant éliminés.


CAP :
Le 1er tour se passe super bien, je croise les copains, les copines, je suis bien. Je me suis fixée 2h30 pour ce 1er semi. Je fais la 1ère boucle en 8,9 km/h avec les descentes dans les criques, le sable, la montée du blokhauss. Je suis SUPER BIEN. De plus, j’ai désormais un accompagnant personnel, Arthur, alias le « vélo balai » qui va m’accompagner jusqu’à la fin.

J’ai de la chance car ce garçon est très gentil et poli … et il va me supporter pendant plus de 2 heures.

Mais, car il y a toujours un « mais » avec moi, alors que nous évoluons, un monsieur en VTT nous indique que je suis hors délai et donc out !! Gros coup au moral, et la douleur que j’avais occultée rejaillit : j’ai mal dans les descentes, dans les cotes. A quoi bon courir !! Alors je marche et je fais tout un speach à Arthur (le pauvre) en lui disant que je suis fière de moi que c’est déjà bien … Mais selon lui, c’est une erreur, ce n’est pas fini, on m’attend.

J’ai du mal à me remettre dans la course et quand je vois une voiture de police au loin, je pense qu’ils sont venus me chercher (ce qui fera rire Arthur) … mais non, ils m’encouragent et je comprends alors qu’il faut recourir, qu’il a surement raison, que ce n’est pas perdu mais que par contre, j’ai perdu beaucoup de temps.

C’est alors que Tony avec David me rejoignent au 5ème kilomètre avant la ligne et me boostent. Ça me tire dans la jambe, j’ai mal, j’ai soif et le ravito est à 2,5 km … donc je cours par pallier et Tony m’accompagne. Il a des « étoiles dans les yeux », il est fier de moi. De mon coté, le cerveau est déconnecté depuis un bout de temps, et je ne comprends même pas que c’est moi que l’on attend.

Du coté du public, l’attente fait monter la pression, l’émotion, et les encouragements fleurissent de tous les cotés !!!

Le retour sera plus rapide.Je rattrape au fur et mesure des garçons de la région bordelaise qui alternent marche et course. Je les ai en ligne de mire. Ils seront arrêtés juste avant la ligne pour que je les rejoigne. Nous passerons la ligne main dans la main sous les ovations du public encouragé par Stephane Garcia avec les pompom girls, le feu d’artifice.

En fait, je ne vois rien de tout cela, je vois juste les visages des amis qui m’ont soutenus : Estelle, puis Marie, Virginie, Laetitia, Cédric …. je les serre tous, parce que même si ça peut sembler idiot c’est un rêve qui se réalise et je suis tellement heureuse de partager ça avec des gens que j’aime et que je respecte !! Je pleure de joie, mais pas trop, car les étreintes sont si fortes que j’ai même du mal à respirer !!! Il me faut alors quelques minutes pour réaliser que j’ai réussi à finir mon 1er half et que c’est une énorme victoire.

Me reviennent encore en tête les images de tous mes amis avec les yeux rougis par l’émotion, et les lumières, le bruit et ce sentiment de bien être comme si j’étais dans une bulle.

J’aimerais tous vous citer pour vous remercier, mais la liste serait trop longue et je risquerais d’en oublier. Alors tout simplement merci à celles et ceux qui m’ont supportée (dans tous les sens du terme), merci à La Rochelle Triathlon et merci d’avoir organisé une si belle épreuve (le Triath’Club Royannais est vraiment un club porteur de belles valeurs).

En conclusion :
Le Triathlong de la Cote de Beauté est une jeune et belle épreuve qui deviendra grande et encore plus belle dans les années à venir et je suis fière d’avoir participé et fini la 1ère édition.

Les + :
- c’est une épreuve de qualité organisée par une équipe de pros du longue distance.
- le show est bien assuré par les triathlètes présents mais aussi par le fantastique Stephane Garcia
- le parcours est exigent mais magnifique.

Le - :
Les améliorations à apporter pour moi devraient concerner les ravitaillements : trop éloignés à mon goût en CAP mais par contre bien achalandés en variété (fruits frais, secs, gâteaux salés sucrés ….) et en quantité. Le gros plus, même quand on est la dernière à passer, il en RESTE !!!! (Bon en fait c'est même pas un moins)

Sur ma prestation :
Bon, c’est pas hyper glorieux mais en 1 an de triathlon :
- je suis définitivement capable d’enchaîner les 3 sports
- j’ai gagné en endurance
- je doutais de ma volonté « à me faire mal », force est de constater que je n’ai pas de doute à avoir : j’aime me dépasser
- j’adore le triathlon, les triathlètes, l’ambiance …

Les points à améliorer :
- la vitesse dans les trois sports mais surtout en CAP
- la gestion du stress

Sur le triathlon :
C’est un sport individuel mais collectif, où les athlètes sont solidaires de leurs concurrents. J’ai trouvé ma voie, j'ai trouvé ma petite place dans mon club et si vous voyez une petite tortue bleue et blanche sur les tris, n’hésitez pas à m’encourager, ça sera moi !!!

530 au départ et je suis 444 à l'arrivée.
100km
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Re: J'ai mal au coeur

Message non lu par 100km »

Merci Twister pour ton récit.

Ben moi, ca me fait chialer. Je suis un homme et pourtant j'assume (en plus ma trifonction de club est rose et noire (free iron team) :D )

L'énergie, le dépassement de soi, tout ca j'y suis sensible. Et parce que ton récit me parle beaucoup. J'écume les fonds de classements et vise mon 1er half en 2012 après 1,5 an de pratique. Encore une fois, sur toutes les épreuves que je fais, on encourage tout le temps le(ou la) 1er(e), le dernier(ou la dernière) et LES femmes ! Je passe toujours inapercu à côté d'elles - malgré mes 100Kg et mon look d'obèse il fut un temps !

Bon sinon, arrêtez les clichés ! Je trouve au contraire qu'on ne voit que les compétitrices sur les terrains de jeux. Equipées comme des pro, la rage aux dents, elles en veulent et même me font peur ! Je me demande bien où les autres s'entraînent ?
Faîtes de la douleur une amie et vous ne serez plus jamais seul
Frank
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Re: J'ai mal au coeur

Message non lu par Frank »

Bonjour!
Effectivement, en France, le sport féminin est très orienté "maintien de la forme", et ce malgré toutes les promotions possibles du sport au féminin. Ca doit être culturel. Or le triathlon est très axé "sport compétition" et cela rebute pas mal les filles... ainsi que de nombreux débutants. A tord, je pense. La preuve en est le cas de Twister, qui est allée chercher son graal sur le 1er half de sa vie, sur une épreuve qui avait mis les petits plats dans les grands afin de mettre cet événement à la portée de tous. Ces épreuves sont plus nombreuses qu'on le croit (c'est le cas pour Paris, qu'on peut détester -c'est mon cas- mais où l'on voit de nombreux débutants) à nous de persuader les pratiquants occasionnels des 3 disciplines que les enchaîner est à leur portée!
Ton texte est sympa, Twister, je vais le faire lire à mon amie pour qui Royan était aussi le 1er LD.
Triathlonnature et 100km, mettez-vous des doses à l'entraînement et allez faire un tour sur le post "bikinis", c'est bon pour le moral!
A+!
tribuddy
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Re: J'ai mal au coeur

Message non lu par tribuddy »

Twister a écrit : Bon, je suis une fille (une femme même, puisque j'ai 36 ans, je suis mariée et maman), et je viens de me lancer sur du long. Donc, je me sens toute concernée par ton sujet.
ça c'est sûr que t'es une fille, qu'est-ce que tu radotes!!!!! :)
Twister a écrit : 2) Concernant les femmes et le sport en général, je dirai que dans les salles de sport, à la piscine, dans les parcs ... je vois plus de femmes faire du sport pour "s'entretenir" mais pas en compétition. Les courses à pied féminines font que de plus en plus de dames osent se lancer sur des 5 et 10 kms. Par contre effectivement, on est bien loin des américaines avec une présence plus importantes de femmes sur les marathons que d'hommes.

Certaines filles sont vraiment dans un esprit compet' mais pour beaucoup d'autres c'est l'entretien du corps qui prime (et ce n'est pas pour autant plus mal).
[/i]
Faux, archifaux.... Regarde l'équitation ou le volley-ball, des sports majoritairement féminins en licenciés... (Je pars du principe que prendre une licence c'est pour faire de la compét', pas pour l'encadrer)
A titre personnel, j'ai dans mon entourage très proche des filles pas vraiment sportives, mais même quand on fait un petit jogging, elles sont dans le genre "acharnées"... Donc faut pas leur mettre 10 mètres dans la vue où elles s'énervent direct.
Après la France n'est peu être pas un pays de sport, c'est tout => j'ai vécu en Australie, j'ai bien vu la différence. Fais le long à l'Alpe d'Huez où y a plein de britanniques, tu verras que les filles y en a bcp. Et puis le vélo de route y a pas beaucoup de filles faut le reconnaitre aussi, donc c'est une barrière pour une participation au long.
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triathlonnature
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Re: J'ai mal au coeur

Message non lu par triathlonnature »

J'ai hésité à faire ce post car l'aspect compétition est très fort dans le triathlon et surtout la séparation
Les Femmes d'un côté et Les Hommes de l'autre est très présent dans la société,
aussi de peur de choquer car si on ne parle pas de ces sujets c'est forcément çà n'intéresse pas, le plaisir forcément mais la performance quand on le peut est un sujet tellement plus fort assurément.
Gagner : on a tous été élevé comme cela ou simplement être meilleur que le copain.
Il n'y a pas de honte à avoir car en plus de gagner on se fait moins mal que les autres et "on ne change pas une tactique qui gagne" nous l'avons tous entendu, c'est aussi un frein à la vieillesse, à ne plus pouvoir faire ce que l'on aime, du triathlon dans notre cas.
Je suis un garçon, évidemment, et j'avais peur aussi de l'aspect kiki, qui existe aussi, j'ai cru lire Fitness mais je peux me tromper. On doit faire peur et notre manque de sensibilité aussi et forcément moins attiré
Sincèrement, je ne pensais pas qu'il y aurait autant de réponses aussi vite, c'est beau la solidarité

Tu m'as fait chialer également Twister, c'est beau ce que tu dis
Je ne fais pas beaucoup de triathlons Half ou Moyenne distance mais je ressens les mêmes sensations quand la fatigue et le doute arrive
çà s'appelle clairement de grands moments de solitudes et seul le courage est présent

Bien sûr je m'attendais à des moqueries mais c'est humain.

La base même de mon récit c'est que cette année je n'étais pas licencié FFTRI, la préparation pour l'AM en 2010 m'a totalement plombée. J'ai suivi des copines et copains de club et ce qui m'a manqué ce sont les discussions dans les parcs à vélo, c'est très enrichissant. Le choix du cadre, ceux qui opte pour une roue lenticulaire, la frime, beaucoup de frime on peut le dire.
C'est un peu différent en montagne on parle plus des braquets, le choix de ne pas mettre un guidon de triathlètes, c'est quand même beaucoup plus fonctionnel et généralement, la veille à la pasta party, tout le monde participe et personne ne me dit que j'ai un braquet de gonzesse :
pour monter l'Izoard, le Menté, le Pailhères j'ai un triple avec comme petit plateau de 30 et un pignon de 25 voire de 28 si à l'entraînement j'ai eu du mal
Le fait que personne ne se moque c'est que d'autres, garçons et filles, font pareille et que le principale et de monter, c'est un sujet banal quand on y pense mais qui n'a jamais poussé le vélo à pied avec la potence dans la main gauche (ou droite) les chaussures et leurs cales sur le bitume ou en chaussette, l'orgueil en prend généralement un coup.

Et je suis parti en vacances pour aligner les cols, le vélo en triathlon étant ma faiblesse.
Dans le col de l'Iseran j'ai croisé un couple de Hollandais qui descendait à Nice en vélo avec sacoches et roulotte pour monsieur.
Madame avait aussi tout son barda soit sans aucun doute plusieurs dizaines de kilos, j'avais presque honte avec mon cadre carbone et mes roues profilé.
A 8 km/h on peut clairement discuter et ni eux ni moi s'attendait de rencontrer d'autres cyclistes dans ce lieu si magnifique.
Ils m'ont parlé d'eux et dis qu'ils habitaient à Rotterdam, que lors de leur vacances ils partaient mais préparaient tout pendant des mois, ce qui m'a surpris c'est que j'avais l'impression que c'était des frères et soeurs, les mêmes sourires, la même manière de s'exprimer avec les mains, c'était vraiment beau car surtout c'était vraiment dur
Quand je leur ai dis que je faisais du triathlon ils m'ont posé une tonne de questions, çà les intéressaient et comme tu le dis si bien Twister ils s'encourageaient, comme ton mari le fait avec toi.
J'avais moins mal aux jambes et à la tête et je ressentais la même chose chez eux.

C'est bizarre quand même car la notion de souffrance est connue et admise mais rarement on le dit comme si c'était une honte et étonnamment le nombre de sportifs et de plus en plus de triathlètes partent vers des défis en sachant que l'on peut se faire mal, paniquer, tomber dans une descente de col, se demander "mais qu'est ce que je fous là ?"

A mes yeux le plus beau triathlon de FRANCE est l'EMBRUNMAN car çà fait quasiment 30 ans qu'il existe qu'il y a approximativement 1000 participants et que le nombre de féminines n'augmente pas énormément, elles sont 30 il me semble.
Ce que j'aimerais savoir si, toi Twister et d'autres féminines, passent pour des "folles" auprès des autres femmes, ce que l'on pourrait appeler de la perception.

Chaque année, généralement un mois avant un objectif estival je fais un Courte Distance histoire de me fracasser et me faire "casser la gueule" par les petits jeunes.
Pendant les trois cent premiers mètres c'est la bagarre, on se met des baffes mais c'est toujours marrant de venir vers d'autres publics car quand on part sur un 3800 mètres natation il peut arriver que l'on se rapproche mais, étonnamment, il y en a toujours un qui s'écarte, les baffes on aura le temps de se les mettre tout seul plus tard, le nombre d'heures d'effort étant surement dissuasif.
Quand je finis le CD, généralement fracassé, me retrouvant souvent dans le tiers inférieur je suis avec ce que l'on appelle poliment les "classes d'ages" et aussi des féminines et de tout ages ; ayant l'habitude de parler c'est généralement moi qui entame une sorte de conversation "dure cette course", c'est banal mais terriblement vrai, la personne qui me répond est souvent bien pris par l'effort et dans son défi.
La réponse est souvent un OUI moi aussi je ne parle pas quand je suis pétrie de crampes
mais ce qui est étonnant c'est que l'on rencontre aussi ce genre de public car notre sport le permet
on rencontre aussi des vingtenaires (j'ai 41 ans) qui courent comme des lapins et sont dans leur derniers tours alors que je suis dans le premier "c'est bien monsieur" qu'ils me disent au moins pas rancunier d'avoir pris des baffes au début du triathlon. Un peu honte évidemment même en préparation mais aussi de la joie que de se retrouver sur une épreuve mixte aussi bien donc pour les "vieux" qui ont d'autres centre d'intérêts, des jeunes et aussi des féminines venu se battre et voir leur progression dans une hiérarchie et surtout leur taux de souffrance,
le triathlon Courte Distance étant la distance reine il est normal que se mêlent tout les types de triathlètes.
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Twister
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Re: J'ai mal au coeur

Message non lu par Twister »

@ Tribuddy, que je sache, notre ami Triathlonature ne parle pas d'équitation mais de triathlon :mrgreen: ... l'équitation, je connais très bien, je monte depuis que j'ai 5 ans ... 31 ans de pratique :lol: :lol: donc tu es hors sujet !!

Et tu es encore plus hors sujet, car le post parle de triathlon mais du LONG !!! :mrgreen: :mrgreen:

Par ailleurs, je n'ai jamais dit que les filles n'avaient pas d'esprit de compet ( :evil: :evil: :evil: ) et le triathlon est bien là pour prouver le contraire. Mais si bcp de femmes font du sport, la proportion de la pratique compétitive est moindre que chez les hommes. par exemple dans mon service il y a 74 femmes, nous sommes 2 à faire du triathlons en compet, 1 à faire de la CAP en compet, 1 de l'équitation en compet, 1 du volley et du tennis, 1 du hand et les autres font de la gym ou de l'aquagym (ce qui est déjà bien comparé aux mecs qui ne font rien à partir de 40 ans).

En outre, force est de constater que sur des sprints ou sur des CAP 5/10 km, tu trouveras plus de femmes que sur des LD, IM ou marathon (quoique sur marathon ça augmente).

Mais c'est, sans aucun doute, sur les marathons français, en comparaison avec ceux des US (et je le précise encore : m^me si le nombre de competrice augmente), proportionnellement moins de femmes :
- marathon de Paris 2011 : 31 880 hommes et 8120 femmes
- marathon de NY 2006 : 25,548 hommes et 12,321 femmes
: on est un peu la bourre !!! :oops:

@ Franck : on s'est rencontrés pour la reco :wink:

@ 100 km : merci et je suis contente de t'avoir ému :D
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Twister
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Re: J'ai mal au coeur

Message non lu par Twister »

@ Triathlonnature : merci :oops: ... oui, je passe aussi pour une folle au boulot parce que comme vous je nage avant le boulot, je cours sur piste entre midi et 2, je vais parfois au boulot à vélo (38 km), mais dans l'ensemble mes collègues sont admiratifs et notamment les femmes. Quand j'ai donné mon CR, j'ai vu des filles limite à en pleurer de joie pour moi ...

C'est vis à vis de la famille où c'est plus dur : "tu en fais trop", "tu vas pas tenir le coup avec la petite", "tu as le temps de faire ton ménage, de t'occuper de ta petite et de ton mari", "vous faites tous les 2 du triathlon : bonjour la vie de famille" ... en fait, je m'en fiche un peu de tout cela parce que l'important c'est que mon mari et moi soyons sur la même longueur d'onde.

Par contre ce qui me gave, c'est qu'au vu des efforts que je fourni (et c'est ENORME de gagner qq minutes sur un triathlon) on me dise : "vu tout ce que tu fais, tu finis toujours dans le dernier tiers" ... bon, là c'est "coup de boule automatique" LOL !! :mrgreen: :mrgreen:

Ce que j'apprecie dans le triathlon, c'est qu'à mon petit niveau, on s'encorage vachement entre nana, quand on se double ou quand on se croise. Cette solidarité, je ne la connaissais pas en VTT sur les X-country (en FFC la mentalité est merdique) et encore moins en équitation lors des competes.
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lefloch
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Re: J'ai mal au coeur

Message non lu par lefloch »

J'adore presque toujours les CR de course mais le tiens, Twister est simple, complet, plein d'angoisse et d'humour, donc un pur régal. Tu apprécies le rose mais aimes tu les roses car je pense qu'à Royan, on aurait pu t'offrir un joli bouquet pour ta perf. Quoiqu'il en soit bravo et à bientôt sur un IM.
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Re: J'ai mal au coeur

Message non lu par aurelie.218 »

Idem....Twister, tu fais un sacré honneur aux filles et aux dames :sm3: :sm3: :sm3: :sm3: Chapeau pour ton récit d'une richesse...!!!!!!!
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Re: J'ai mal au coeur

Message non lu par Twister »

@ Lefloch : merci, pour ton commentaire qui est très touchant. Je n'ai pas eu de roses mais le plus beau des cadeaux : le t-shirt de finisher et mon club m'a aussi fait plusieurs cadeaux notamment de jolis articles dans les journaux locaux :oops: :oops:

@ Aurelie : je te remercie pour ton com et ce d'autant plus que tu es une sacrée nana :wink:
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Re: J'ai mal au coeur

Message non lu par lefloch »

@ Twister, c'est sincère mais j'ai mis un "s" à "tien" et je n'aime pas mes fautes. D'un autre côté, il est vrai qu' Aurélie est une drôle de nana et vous en êtes toutes deux. :sm2:
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Re: J'ai mal au coeur

Message non lu par triathlonnature »

J'ai attendu que d'autres triathlètes te répondent TWISTER , pas aimé plus que cela les déclarations de TRIBUDDY et FRANCK, pour éviter que tu sois obligée de rentrer dans un principe de justification et de défense
Rien nous oblige de devoir devenir des compétiteurs, un jour ils vieilliront et partiront vers le long comme le font énormément de triathlètes.
Les défis sur soit et contre la nature (vent montagne pluie) se font avec un maximum de courage et d'expérience, un gamin ne peut connaître l'intensité de la douleur

Si on prend d'une manière philosophique notre sport, majoritairement il se fait à la campagne
la mer en FRANCE est surtout à l'Ouest au nord et au sud, donc beaucoup se font en lac ou zone de baignade fermée, même si celui de PARIS se fait dans la Seine
que majoritairement ce sont les garçons qui pratique notre sport
Madame est aussi conviée à venir dans une jolie robe à fleur, avec les enfants et le pique nique pour encourager papa, des clichés j'en consens mais existant quand même et c'est toujours sympa un pique nique à la campagne

Commence le fond du problème ou simplement de mon interrogation :
Monsieur ne peut il pas proposer à Madame de partager sa passion
a priori non, en bikini c'est pas génial et l'équitation ou le volley elle y retrouvera des copines
Pas envie qu'elle passe pour une folle çà me retombera dessus
la cycliste la plus connue est Jeannie LONGO elle a 50 ans
qui va m'encourager, certainement pas ma mère
Tellement de prétextes que si vous, Mesdames, vous êtes majoritaire c'est certainement pour une raison
De plus : quand je frime à la maison je me fais traiter de "MACHO" (qui veut dire HOMME en ARGENTIN)
La roue lenticulaire c'est quand même classe sur mon vélo

30 féminines, majeurs, s'élancent depuis l'éternel sur le triathlon dénommée EMBRUNMAN
Certaines d'entres elles le font avec leur mari leur loulou
comme elles ne sont pas nombreuses il y en a des célibataires, forcément ce sont des folles
des sans enfants aussi
alors on pourrait chercher : celle qui a quelqu'un, un garçon attentionné, avec des enfants et donc forcément des obligations, pour peu que le triathlon ne soit pas son boulot et que comme beaucoup de femmes dans notre pays (et la SUISSE aussi évidement) elle s'occupe d'eux ou de leur unique

Monsieur se lève à 03h00 pour sortir le jus d'orange ou de mangue comme le préfère Madame
Le gatosport est sur la table
Il va réveiller sa douce, doucement
"c'est l'heure c'est le grand jour"
elle est déjà prête
Ils vont courir ensemble pour faire le transit intestinal, à la lampe frontale
Monsieur vérifie pour la 287e fois le sac, si le doudou est dedans
part vers le Lac de Serre Ponçon
avec un cd de COEUR DE PIRATE (évidement) doucement,
Lara Fabian "Je t'aime" encore plus doucement, il est 05h quand même
Madame va au parc à vélo pour se préparer et gonfler les pneus, continuer le transit
Pendant ce temps là Monsieur repart chercher les enfants, ils aiment bien leur grand parent ou la nounou mais veulent encourager Maman
GULLI les a préparer à se réveiller et papa déjà au Fusion/Métal dans la voiture, il est 05h40, çà atténue les joies de ses enfants.
Maman monte nage, gravit l'Izoard et fait son marathon
Pendant ce temps là papa est avec les enfants qui nage, court s'amuse au lac
Il les nourrit, regarde un peu aussi les bikinis c'est un homme aussi, pense à sa femme qui souffre
mais ne va certainement pas encourager sa femme en haut de l'Izoard plein comme une étape du Tour de France
: c'est lui qui devrait être sur le vélo et madame avec la corvée, forcément il va se faire remarquer et le
"qui sait qui porte la culotte à la maison" qu'il a peur d'entendre çà va pas lui plaire
Madame termine, tout le monde est heureux

Comme il y a peu de femmes à faire l'EMBRUNMAN comme malheureusement beaucoup d'autres triathlons où l'effort dure et la montagne est omni présent
Elles se font énormément encourager, forcément vu que 800 à 1000 garçons, chaque année viennent faire ce triathlon prestigieux, et donc ce sont leurs compagnes qui sont sur le bord de la route
La fameuse solidarité féminine dont parle plus haut TWISTER
Mais il y a pire :
Monsieur qui s'est mis dans la peau de la nounou pendant toute la journée du 15 aout va t'il venir témoigner sur ce forum avec le risque que FRANCK et TRIBUDDY lui tombe dessus
"Un HOMME c'est quelqu'un qui s'affirme" on a tous appris cela et pas seulement dans l'aristrocratie
ON VA L'ASSASSINER LE PAUVRE

Tout ce que je viens de dire au-dessus, légèrement romancé, existe
que la journée d'un triathlon IRONMAN (ou autre label) commence nuit noire
que l'envie de faire caca est omni présente avant le départ
que ne pas se faire arracher les lunettes dès le départ, la superstition est à son comble
çà porte un nom "faire la fée du logis", sacrément viril pour un homme
et tout pour finir avec des souvenirs que l'on racontera à ses enfants la veillée de Noël au coin du feu.

Les organisateurs et les fédérations et pas seulement la FFTRI nous adorent
parce que l'on paye notre inscription et nos licences, que l'on consomme et plutôt beaucoup vu que le triathlon coûte cher
le matériel, la diététique et les déplacements il faut quand même aller loin pour faire notre sport favori
Il y a un seul HIC : notre image
Elle pourrait être écolo qui est clairement dans l'ère du temps
Elle pourrait être tolérante parce qu'il n'y a qu'un seul vainqueur
Moins sublimer nos performance : "ouais d'accord tu m'as battu mais j'ai fait mieux que toi en vélo" le triathlon est un sport unique si on se fracasse les jambes en vélo forcément on courra doucement
Et qu'il y ai simplement plus de féminines, déjà sur ce forum

A bientôt
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